Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

La 4e plaie : les animaux sauvages

+ La 4e plaie : les animaux sauvages

-> Les animaux sauvages du monde entier ont mis 24h pour se réunir en Egypte, au moment exact fixé par Hachem.
[Malbim - Vaéra]

-> Normalement, il existe la loi de la jungle : les plus forts pourchassant les plus faibles.
Durant cette plaie, dans un objectif commun de punir les égyptiens, tous les animaux ont temporairement fait une trêve.
Ainsi, le lion ne recherchait pas l'agneau, ni le loup la chèvre, ...
[Rachi]

-> Selon le midrach, tous les animaux sauvages sont venus avec le sol naturel sur lequel ils sont habitués à vivre (ex : la jungle, la glace, ...).
En effet, lorsqu'ils sont dans leur habitat naturel, c'est là qu'ils sont le plus dangereux et capables d'infliger des dommages importants.
[Rav Itsélé de Volozhin]

-> Les oiseaux bloquaient les rayons du soleil.
Ainsi, ceux qui fuyaient l'attaque d'un animal trébuchaient et tombaient, incapable de voir où ils allaient.
[midrach bé'hiddouch]

-> Selon le Sforno, lorsque les égyptiens s'enfermaient chez eux (pour échapper aux animaux sauvages), le sol de leurs maisons était rempli de serpents.

-> Les abeilles piquaient les égyptiens dans les yeux et volaient dans leurs oreilles.
Ils essayaient de les fuir, mais les abeilles les poursuivaient avec leur dard pointu.
[Séfer haYachar]

-> Il y avait un énorme monstre marin (appelé "silonith" ou, selon d'autres : "sironith"), qui avait de multiples tentacules mesurant chacune plus de 4 mètres de long.
Le monstre parcourait les rues d'Egypte, et par les plafonds et les toits, il plonge ses tentacules à l'intérieur des maisons puis force les verrous.
Les autres bêtes sauvages n'éprouvent alors aucune difficulté à pousser les portes ouvertes et à se précipiter à l'intérieur.
[Séfer haYachar]

-> Les oiseaux et autres rapaces entrent également à leur tour par les portes grandes ouvertes et remplissent l'air d'un battement d'ailes furieux, et poussent de grands cris aigus en fondant sur leurs proies.
[Rokéa'h - Vaéra]

-> Même les animaux non venimeux, non sauvages, sont devenus des chasseurs d'égyptiens.
Hachem a mis dans les glandes de ces animaux du venin et leur a insufflé un instinct de chasser et de tuer.

Les animaux mordaient les arbres, y laissant des gouttes de venin.
Par la suite, lorsque les fruits étaient mangeaient par les égyptiens (se doutant de rien), ils en mourraient alors empoisonnés.
[Or ha'Haïm]

-> Même les animaux domestiques s’attaquèrent aux égyptiens.
[Midrach haGadol Vaéra 8,17]

-> Le 'Hanoukat haTorah nous rapporte que selon nos Sages, il existe une créature parmi les espèces végétales qui ressemble à un être humain.
Elle s'appelle : "avné hassadé" (les pierres du champ) ou "adoné hassadé" (le maître du champ).
Elle se nourrit comme toute autre plante, et dès qu'elle est détachée du sol, elle meurt immédiatement.
Durant cette plaie, ces créatures sont venues avec leur sol, et cela n'empêchait pas les animaux sauvages de l'occuper également.

<--->

-> Même si un égyptien marchait au milieu d'un groupe de juifs, les animaux ne s'en prenaient qu'à l'égyptien.
Si les égyptiens se réfugiaient dans des maisons juifs, ils n'étaient pas préservés des assauts des bêtes féroces.

Dès que les égyptiens virent les animaux approcher, ils condamnèrent leurs fenêtres et verrouillèrent leurs maisons.
C'est alors que d'immenses pieuvres et des calmars géants émergèrent des profondeurs de la mer, escaladèrent les murs des maisons, et grâce à leurs tentacules immenses, en arrachèrent les toits.
Ils introduisirent leurs tentacules dans les maisons, soulevèrent du sol les égyptiens affolés et provoquèrent une destruction complète. [Séfer haYachar]
[Méam Loez - Vaéra 8,20]

<------------------------>

-> Le midrach Tan'houma rapporte un scénario entre un père égyptien de 5 enfants et sa gouvernante juive.

L'égyptien demanda à la juive de sortir ses enfants.
Lorsqu'elle est retournée à la maison, elle n'avait plus aucun des enfants, et le père a alors hurlé : "Où sont mes enfants?"
La gouvernante lui a répondu : "Assieds-toi! Je vais vous raconter ce qu'il s'est exactement passé.

Un groupe d'animaux nous a attaqué : un lion a mangé le plus âgé, un autre l'a été par un ours, un autre par un tigre, encore un autre par un loup, et le plus jeûne a été pris au loin par un aigle. "

<---------->

-> Concernant la plaie des bêtes sauvages, nous trouvons une expression que la Torah n'emploie pas pour les autres plaies : "Je distinguerai en ce jour-là".
Cela signifie que D. fera la distinction entre le pays d'Egypte et celui de Gochen (territoire des juifs) où la plaie ne sévira pas.
Pourtant ceci fut également le cas de toutes les autres plaies qui ne frappèrent pas les Bné Israël, installés à Gochen.
=> Ainsi, pourquoi la Torah n'insiste-t-elle sur cette distinction qu'à propos de la plaie des bêtes féroces?

Hachem a implanté dans la nature une loi selon laquelle l'homme domine sur tout le règne animal et inspire de la crainte même aux bêtes les plus dangereuses et cruelles.
La raison en est qu'est inscrite sur son visage l'image de D., laquelle suscite la criante des animaux, conformément au plan Divin.

Cependant ce principe ne se vérifie que chez l'homme dépourvu de fautes.
Par contre, celui qui s'est souillé par des péchés, ceux-ci portent atteinte à son âme et à l'image Divine inscrite en lui qui se dissipe.
En l'absence de celle-ci, il n'inspire plus de crainte aux animaux auxquelles il ressemble désormais et qui ont dès lors le pouvoir de lui faire du mal.

En Egypte, les Bné Israël endommagèrent grandement l'image Divine inscrite en eux, puisqu'ils déchurent jusqu'à tomber dans le 49e degré d'impureté.
Dans de telles conditions, lors de la plaie des bêtes féroces, celles-ci auraient logiquement dû s'attaquer à eux et les déchiqueter, de même qu'elles firent leur pâture des égyptiens.

Pharaon, conscient de ce fait, se réjouit lorsque Moché lui annonça que cette plaie frapperait son pays, pensant qu'elle sévirait également en Gochen.
C'est pourquoi Hachem lui annonça qu'Il ferait un miracle, dépassant totalement les lois de la nature, en distinguant Gochen de l'Egypte.
Bien que le peuple juif fût alors entaché par de nombreux péchés, une distinction fut faite et leur territoire ne fut pas envahi par les bêtes sauvages. Et c'est sur ce point particulier que la Torah insiste.
[rapporté par le rav David Pinto]

<--->

-> "Je distinguerai, en cette occurrence, la province de Gochen où réside mon peuple, en ce qu'il n'y paraîtra point d'animaux malfaisants afin que tu saches que moi, l'Éternel, je suis au milieu de cette province" (Vaéra 8,18)
=> Pourquoi plus que pour toute autre plaie, la Torah surligne le fait que la terre de Gochen a été mise à part pour ne pas être attaquée par les bêtes sauvages?

Le Maharil Diskin explique :
Puisque la plaie des animaux sauvages impliquait que des animaux étant à l'extérieur d'Egypte entrent dans le pays pour l'endommager, de nombreux animaux ont dû passer par le biais de la terre de Gochen pour atteindre l'Egypte, et malgré cela il n'y a eu aucun dégât.

<--->

=> Comment la plaie des animaux sauvages a-t-elle créé une amitié entre les juifs et les égyptiens?

-> Le Nétsiv (8,19) explique :
Les égyptiens cherchaient refuge des bêtes sauvages dans la terre de Gochen, et de la sorte ils ont tissé des liens d'amitié avec les juifs.
Lorsque Hachem a dit à Moché : "Fais donc entendre au peuple que chacun ait à demander à son ami [égyptien - רֵעֵהוּ - rééou] et chacune à sa amie [égyptienne - רְעוּתָהּ - réouta], des vases d'argent et des vases d'or" (Bo 11,12), il était clair qu'ils avaient des amis [chez les égyptiens].
Cette amitié est venue par le biais de la plaie des animaux sauvages.

<------------>

+ Le zoo de Pharaon :

-> Lorsque Moché a averti Pharaon de l'arrivée imminente de cette plaie, il lui a dit que Hachem allait envoyer des des animaux sauvages pour tourmenter les égyptiens.
Le haKétav véHakabbala explique que l'article défini : "les animaux sauvages" (é'arov - הֶעָרֹב - Vaéra 8,25) vient nous enseigner que Moché faisait référence au zoo de Pharaon : "De même que tu [Pharaon] peux voir tous les animaux [qui existent] en face de toi [dans ton zoo personnel], de même toute l'Egypte sera remplie de tous ces animaux".
Une autre explication est que sur les murs du palais de Pharaon, il y avait tous les animaux qui y étaient sculptés. Moché disait à Pharaon que l'Egypte sera pleine de tous les types d'animaux comme le sont les murs de son palais.

C'est pourquoi Moché a averti Pharaon à propos de la plaie des animaux sauvages dans son palais et non pas au Nil.
Puisqu'il avait besoin de pointer vers les animaux du zoo (en réel) ou bien des animaux sculptés sur les mûrs, et qui étaient dans le palais de Pharaon.

<--------->

-> "Je ferai une distinction entre Mon peuple et ton peuple" (Vaéra 8,19)

-> Le midrach (Chémot rabba 11,2) explique qu'en réalité les juifs méritaient la punition des animaux sauvages, mais Hachem les en a sauvés, punissant les égyptiens à la place.

=> En quoi est-ce juste que les égyptiens aient été puni pour les fautes des juifs?
De plus, pourquoi les juifs méritaient-ils d'être punis par la plaie des animaux sauvages plutôt que par les autres plaies?

-> Le rav Avigdor Miller explique :
les animaux sauvages venaient d'un mélange de toutes les espèces existantes au monde. Ceci est en soi non naturel, puisque les animaux errent généralement seuls ou en meute de leur espèce.
C'est pourquoi cette punition était appropriée aux juifs, qui devaient être une nation demeurant seule (à Gochen), cependant dans l'exil égyptien ils se sont mêlés à la population égyptienne. [Chémot 1,7 ; Chémot rabba 1,8]
Hachem dans Sa bonté a jugé les juifs avec indulgence, puisque l'influence négative des égyptiens a été la source de leur mauvais comportement.

<--------------------------------------------->

+ Mesure pour mesure :

-> Les égyptiens entretenaient de beaux zoos. Pour ce faire, ils envoyaient les juifs afin de capturer des animaux
Les égyptiens envoyaient délibérément les juifs pour les missions les plus dangereuses, souvent dans le seul but de les faire souffrir.
De façon ironique, maintenant ces mêmes bêtes abondaient.
[midrach Tan'houma - Bo 4 ; midrach Chémot rabba]

-> Les gardes égyptiens ont tout fait pour que les juifs ressentent une peur similaire à celle que peut générer une rencontre avec un animal sauvage.
Hachem leur a envoyé ces bêtes afin qu'ils puissent vivre cette même peur, qu'ils ont si facilement octroyé par le passé.

-> Les contremaîtres égyptiens apparaissaient aux juifs comme des animaux, puisqu'ils les effrayés, les terrifiés, sans cesse.
Ils ont été punis avec justesse en étant visités par les animaux sauvages.
[Sifté Cohen]

-> De même que les égyptiens ont pu dominer par la force les juifs, de même ils sont devenus la proie d'animaux sauvages sans pitié.

-> De même, qu'ils se sont réunis ensemble afin de torturer les juifs, de même toutes les bêtes ont convenu de s'unir afin de tourmenter et de dévorer les égyptiens.
[midrach Chémot rabba]

-> Cette plaie était également une punition contre Pharaon pour s'être baigné dans le sang de bébés juifs qu'il obtenait en assassinant 150 enfants le matin et 150 autres le soir.
Hachem avait donné aux animaux la responsabilité de venger ces meurtres délibérés ...
[En effet, ] si un meurtrier n'est pas puni par le tribunal, il le sera souvent par des bêtes sauvages.
Pharaon avait versé tant de sang innocent que sa nation entière fut punie par la plaie des bêtes sauvages.
[Méam Loez - Vaéra 8,20]

[Au-delà du fait que Pharaon était leur dirigeant, il faut se rendre compte que chaque égyptien à son niveau se comportait de la même façon avec les juifs. C'est ainsi que le Méam Loez (Chémot 5,14) écrit :
Les adolescents égyptiens faisaient irruption en bande dans les maisons juives, prétendant être entrés par erreur en se bousculant au cours de leurs jeux. Une fois dans les maisons, ils frappaient les juifs à mort.
Si ces derniers tentaient de les chasser, la police égyptienne les arrêtaient pour avoir maltraité des "enfants".
Les plus jeunes enfants égyptiens étaient tout aussi cruels. Ils erraient à travers les quartiers juifs pour guetter les naissances. Lorsqu'ils entendaient qu'un enfant était né, ils le dénonçaient aux autorités afin qu'il soit noyé dans le Nil.
=> Ainsi, de même qu'ils se sont comportés en animaux sauvages envers les juifs, de même les animaux sauvages envers eux!
Selon le midrach rabba, à chaque plaie (à part la 1ere), le premier à souffrir fut Pharaon. En effet, en tant que roi, il portait la principale responsabilité des souffrances infligées aux juifs.]

-> Pharaon a pris peur durant cette plaie, car même les animaux qu'il avait domptés par sorcellerie [l'Egypte excellait dans la sorcellerie] et placé devant son palais pour le garder se sont attaqués à ses serviteurs, les dévorant. [midrach Chémot rabba 11,11]
Il s'est alors lui-même trouvé en danger.

-> Hachem a amené les animaux sauvages afin de dévorer les enfants égyptiens, car les égyptiens entraient dans les maisons juives et voler les enfants, afin de les mettre à leur service.
[Abravanel]

-> A cause de leur servitude, les juifs n'avaient plus le temps de s'occuper de leurs troupeaux.
Sans berger, les troupeaux juifs étaient mis en pièces par les animaux sauvages.
Une punition semblable fut donc administrée aux égyptiens.
[Méam Loez - Vaéra 8,20]

-> Une raison de cette plaie est l'immoralité déplorable qui régnait parmi les égyptiens.
En effet, ils organisaient des orgies où 10 hommes étaient avec une femme et 10 femmes avec un homme.
Puisqu'ils renversèrent les barrières de la retenue, Hachem renversa également les barrières de la nature.
Etant donné que les égyptiens s'étaient assemblés de façon interdite, Hachem assembla les animaux d'une manière que la loi de la nature aurait normalement empêchée.
[midrach rabba (Bo) - rapporté par le Méam Loez - Vaéra 8,2]

-> Les égyptiens forçaient de façon cruelle les juifs à manger du lait cuisiné avec la viande d'un animal, ce qui est une transgression des lois de cachroute.
Un mélange d'animaux sauvages s'est réuni afin de les punir.
[Tiférét haRichonim]

-> La tribu de Yéhouda est comparée à un lion fort, le symbole de celle de Dan est le serpent, et celle de Binyamin est représentée par le loup.
Les juifs sont comparés à un assortiment d'animaux, qui ont tous envahi l'Egypte afin d'attaquer leurs oppresseurs.
[midrach rapporté par le Shach]

One comment

  1. Pingback: Aux délices de la Torah

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.