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Les matsot

+ Les matsot :

-> La consommation de matsa possède de grandes propriétés spirituelles.
Selon le Zohar (2,183b), elle est appelée : "l'aliment qui guérit" (mikhla dé Asvouta), ou encore "l'aliment [qui enracine] la émouna [dans le coeur]" (mikhla dé Méémnouta).

Le Tiféret Chlomo explique que ces 2 appellations du Zohar ne font qu'une car celui qui manque de émouna est considéré comme nécessitant une guérison.
La matsa possède la propriété miraculeuse de guérir ce manque. Grâce à elle, l'homme mérite de reconnaître Celui qui a dit au monde d'exister.

Le Tiférét Chlomo ajoute que la matsa possède la particularité de s'accomplir à l'intérieur du corps de l'homme à l'inverse de toutes les autres mitsvot qui s'accomplissent à l'extérieur.
C'est ce qui lui confère son caractère de remède spirituel qui permet, à lui seul, de déraciner tout le mal qui est en lui et l'aide aussi à s'attacher au D. vivant.

Le rabbi Ména'hem Mendel de Riminov affirme que la consommation de matsa permet d'annuler toute passion [négative] pour les désirs matériels.

Le Zohar (3,151b) enseigne que la matsa purifie l'âme juive de tous ses défauts. Et pas seulement des fautes commises par le passé, mais elle a le pouvoir de purifier aussi pour l'avenir.

Le Yichma'h Israël rapporte que la matsa réveille en nous l'amour d'Hachem.
C'est ce qui est évoqué dans le mot "Afikoman" qui est l'acrostiche de l'expression : Afiko ("sortez" en araméen) Miné Métika ("les douceurs", en araméen).
Grâce à cette mitsva de la matsa, le juif se débarrasse de tous les plaisirs du monde matériel et s'attache à Hachem.
[notre amour profond pour Lui surpasse alors toute passion pour le monde matériel]

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-> Selon Zohar (Tétsavé 183b), elle est appelée : "l'aliment qui guérit" (mikhla dé Asvouta), cela suggère que le fait de manger de la matsa favorise une guérison spirituelle.
Néanmoins, pas tout celui qui mange de la matsa mérite de vivre un changement si spectaculaire. La guérison spirituelle de la matsa ne vient pas automatiquement, mais plutôt elle doit être gagnée.
Les premiers qui ont mangé de la matsa (nos ancêtres en Egypte) ont gagné ce [pouvoir de guérison du fait de manger la matsa] par la souffrance qu'ils ont subi en Egypte, tandis que les juifs de nos jours gagnent ce mérite [par les efforts investis] en racontant le récit de la sortie d'Egypte.
[Sfat Emet - 5655]

-> Le fait de manger de la matsa et de réciter la Haggada a un effet thérapeutique spirituel également pour les juifs contemporains.
[Sfat Emet - 5652
le Sfat Emet donne comme exemple que manger de la matsa nous aide à mieux prier, à mieux étudier la Torah, cela va également rectifier nos erreurs qu'on a fait en mangeant (ex: les aliments non cashers consommés même involontairement, ou bien lorsqu'on a pas récité la bénédiction)]

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-> Le Netsiv (Haémek Davar - Vayikra 2,11) explique l’interdit de ‘hamets à Pessa’h ainsi que l’interdiction d’apporter au Temple des offrandes de pain ‘hamets de la manière suivante :
"Le levain constitue un moyen d’ajouter à ce que D. a créé, grâce à un stratagème qui provient de l’homme. C’est pour cela que la Torah nous l’interdit au Temple, afin de nous enseigner que plus l’homme se rapproche d’Hachem, plus il incombe de réduire la mise en œuvre de moyens
humains.
C’est la raison pour laquelle la Torah nous défend le 'hamets à Pessa’h, car c’est le moment où un juif
enracine la émouna dans son cœur.
Néanmoins, à l’endroit où l’on vient apporter des sacrifices, cette défense est permanente."

-> Le Bné Yissa'har rapporte l'enseignement du Zohar selon lequel la matsa est appelée : "l'aliment de la émouna" (mikhla déNéhémnouta), et il explique le lien entre la matsa et la émouna.
Le ‘hamets possède la propriété de gonfler et d’arriver à un volume supérieur à ce qu’il était lorsque l’artisan l’a formé en mélangeant l’eau à la farine.
La pâte ainsi constituée lève et sort des limites qui lui ont été assignées au départ.
La matsa, au contraire, demeure exactement telle qu’elle a été formée et n’ajoute rien par elle-même ...
C’est dans ce but que Hachem nous a ordonné de manger cette matsa. Celle-ci ne rajoute rien par elle-même de plus que ce que l’artisan a confectionné.
Elle évoque ainsi la émouna et le fait que tout est dirigé par l’Artisan du monde, Hachem.

Le Bné Issakhar conclut ainsi : "Et c'est ce qui a été dit au sujet de la raison de la matsa : car en ce jour, le 15 du mois de Nissan, où l'influence du signe du bélier, le premier de tous les signes, est à son paroxysme, "J'ai fait alors sortir vos légions de la terre d'Egypte". Cela afin que tu vois que les forces naturelles des astres sont impuissantes sans la Providence Divine.
C'est pourquoi l'homme est tenu de s'en remettre à Hachem et d'accepter Ses décrets, car Lui-seul sait ce qu'il y a de bien pour chacun, et c’est Lui qu’il doit supplier et c’est à Lui qu’il doit demander, car tout provient de Lui."

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-> "Ils cuisirent en gâteaux de matsot la pâte qu'ils avaient sortie d'Egypte, car ils furent expulsés d'Egypte et ne purent s'attarder" (Chémot 12,39)

Le Mahari Assod (Responsa chap.157) explique :
Le terme de gâteau suggère une forme circulaire.
A priori, on est en droit de se demander pourquoi la Torah juge nécessaire de préciser que leurs matsot étaient rondes et quelle différence cela peut faire.
A cette époque, les égyptiens avaient l’habitude de cuire leur pain en forme de carrés (à 4 coins) ou de triangles (à 3 coins), car ils croyaient stupidement qu’il existait plusieurs dieux et ils confectionnaient leurs pains en fonction du nombre de divinités (chacun cuisait son pain avec le nombre de coins correspondant au nombre de dieux qu’il servait).
Dès lors, les Bné Israël voulurent marquer leur distance avec l’idolâtrie égyptienne et firent leur pain sous forme de disque (sans coin) pour évoquer l’unicité, et montrer ainsi que nous croyons en un D. unique.
C’est dans ce but que la Torah précise des "gâteaux de Matsot", afin d’enseigner que le fondement de la sortie d’Egypte et le but des mitsvot consistent à montrer qu’il n’y a dans notre cœur qu’un seul D. en Lequel nous croyons et qu’Il est unique dans le monde.

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