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‘Hanoucca – Les décrets pris contre les juifs

+ 'Hanoucca - Les décrets pris contre les juifs :

-> Les grecs ont interdits aux juifs d'accomplir les mitsvot : de Roch 'Hodech, de la circoncision et du Shabbath.

=> Pourquoi ces mitvot en particulier?

-> On peut citer l'explication suivante :
Les grecs ont compris que s'ils voulaient détruire le judaïsme, il fallait retirer toute la joie qu'ont les juifs à réaliser les mitsvot.
En ce sens, ils se sont focalisés sur ces 3 mitsvot :
- Shabbath = il est écrit : "Et au jour de votre joie" (ouv'yom sim'hatkhem - Béaaloté'ha 10,10), et le Sifri explique que cela fait référence au jour du Shabbath.
- la circoncision (mila) = dans la guémara (Shabbath 130a), rabbi Chimon ben Gamliel dit : "Chaque mitsva que les juifs ont [initialement] pris sur eux dans la joie, comme la circoncision ... ils continuent encore à l'accomplir dans la joie".
- le mois = Roch 'Hodech est également une grande source de joie, car il annonce l'arrivée de toutes les joyeuses fêtes qui vont se trouver en lui.

La première lettre de chacun de ces mots forme : "Joyeux!" (saméa'h - שמח : Shabbath + mila + 'hodech).

-> "Chez les juifs il y avait de la lumière et de la joie" (layéhoudim aïta ora véSim'ha - méguilat Esther 8,16), que nos Sages commentent :
- "la lumière c’est la Torah" (ora zé Torah - guémara (Méguila 16b) ;
- la joie = selon Rabbi Guttman, c'est le bonheur intérieur d'être un juif, c'est la joie interne à l'idée d'avoir une relation privilégiée avec Hachem.

-> Le roi David écrit : "Servez Hachem dans la joie!" (Téhilim 100,2 - ivdou ét Hachem béSim'ha).
Rabbi Ezriel Tauber explique que c'est un cercle vertueux : une vraie avodat Hachem génère forcément de le joie à une personne.

=> En nous retirant nos mitsvot et notre Torah, les grecs voulaient nous retirer notre joie profonde, et donc notre attachement avec Hachem.

['Hanoucca nous rappelle l'importance de se travailler à être joyeux (mitsva gédola liyot béSim'ha, tamid!), et c'est la clé de notre combat contre nos vrais ennemis actuels, les "grecs" de nos jours.
Le fait d'être juif, la Torah, les mitsvot, ... doivent briller de mille feux à nos yeux, et ne pas être une routine à faire, un poids qu'on a reçu de nos ancêtres. ]

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-> Le midrach (Béréchit Rabba 2,4) rapporte que les grecs ont décrété que les juifs devait écrire sur la corne de leurs bœufs : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël".

=> Pourquoi parmi tous les animaux, les grecs ont-ils choisi le bœuf?

1°/ Les grecs voulaient rappeler à Hachem la faute du Veau d'or.
[Rokéa'h - Siddour haRokéa'h - p.175]

-> Le Rabbi ‘Haïm Friedlander (Sifté ‘Haïm – vol.2) enseigne :
Le Maharal explique que les Grecs voulaient rappeler aux juifs la faute du Veau d’or, à cause de laquelle [les grecs conclurent par erreur que] D. méprisait maintenant les Juifs et leur retira leur statut de peuple élu.
Cependant, la vérité est que D. a choisi les juifs éternellement et les aime indépendamment de toute action ou de tout événement particulier.
Même après cet incident, ils restèrent Son peuple. […]
… Le but des décrets grecs était d’obscurcir la vision du peuple juif en tant que peuple élu, sanctifié pour D., précieux et différent de toutes les autres nations.
C’est la raison pour laquelle ils décrétèrent que les juifs ne pouvaient pratiquer la circoncision et observer le Shabbat, car ces mitsvot sont des signes de l’alliance entre D. et Son peuple, sanctifiant leurs corps à D. (par la circoncision), et le temps (avec Shabbat).
Les grecs instituèrent ces lois afin d’invalider la grandeur des juifs et de les rendre égaux à toutes les autres nations."

-> b'h, voir également : chaque juif est une lumière aux yeux d'Hachem! : http://todahm.com/2020/12/27/hanouca-chaque-juif-est-une-lumiere-aux-yeux-dhachem

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-> "Ils troquèrent ainsi leur gloire contre l’effigie d’un bœuf qui broute l’herbe" (Téhilim 106,20).
Le Maharal dit que par ce décret, les grecs cherchaient à rappeler la faute du Veau d'or.
C'est comme s'ils disaient : "Vous pensez que vous êtes liés à Hachem? Mais vous avez fait le Veau d'or, comment pouvez-vous être connectés à Hachem?"
D'ailleurs, en réalité le midrach (Bamidbar rabba 32,7) souligne que suite à la faute du Veau d'or, nous avons effectivement perdu notre statut de 'helek Elokim (d'être une 'partie' d'Hachem).
[le verset "ki 'hélek Hachem amo" (Haazinou 32,9) peut être traduit par : "le peuple de D. est une part de Lui-même (Hachem)".]

Selon le 'Hessed léAvraham, le fait d'être "une partie d'Hachem" nous octroie le statut d'être Ses enfants (banim atèm l'hachem).
Ainsi, les grecs ont soutenu : "Vous n'êtes pas les enfants d'Hachem, vous l'avez clairement démontré en péchant avec le Veau d'or. Vous devez cesser de vous engager dans les pratiques qui sont propres aux enfants d'Hachem, et vous devez déclarer qu'en réalité vous n'êtes pas composés d'une portion d'Hachem ('helek Elokim)."
Ainsi, tout ce qu'ils ont fait était dans le but d'annuler la relation paternelle unique/privilégiée d'Hachem avec nous. [ça va, vous êtes comme tout le monde!]

-> La guémara (Sanhédrin 39b) nous dit que lorsque Moché est mort, Hachem l'a enterré.
La guémara demande alors : quel mikvé Hachem a-t-Il utilisé pour redevenir pur après être devenu impur en enterrant Moché? N'étant pas limité par aucun mikvé physique, comment est-il devenu pur?

Les Tossafot se demande comment Hachem s'est permis de devenir impur en premier lieu. Hachem a le statut d'un Cohen qui ne peut pas devenir impur en entrant en contact avec un cadavre. Alors comment Hachem, un Cohen, peut-il faire l'enterrement.
Les Tossafot explique que puisque nous les juifs avons le statut d'enfants d'Hachem, et qu'un père (même Cohen) est autorisé à enterrer un enfant décédé, alors Hachem peut devenir impur pour enterrer n'importe quel juif, puisque nous sommes Ses enfants.
De plus, le 'Hida nous enseigne que Hachem, dans son humilité, a refusé le statut de Cohen Gadol car s'Il était Cohen Gadol, il ne serait pas autorisé à enterrer même son propre enfant.

-> Bien qu'un Cohen ne soit pas autorisé à entrer en contact avec des objets qui le rendraient impur, il peut entrer dans un cimetière pour récupérer la térouma.
De même, le midrach dit qu'Hachem a pu entrer en Egypte pour sauver le peuple juif, même s'Il est Cohen.
Une raison pour laquelle Hachem est rentré en Egypte, devenant impur, c'est pour démontrer que nous sommes Ses enfants. Car si Hachem n'avait pas démontré que nous sommes Ses enfants, après seulement 86 années d'esclavage intense. Nous aurions dû terminer les 430 ans au complet. [Haggada chel Pessa'h Sim'hat haRégel]
Hachem est devenu impur afin de démontrer que nous avons le privilège d'être des enfants d'Hachem (banim l'Hachem).
[cela peut expliquer pourquoi tous les jours nous rappelons la sortie d'Egypte : comportons-nous comme des enfants du Rois des rois, du maître du monde, Hachem.]

[nos Sages disent que 'Hanoucca dure spécialement 8 jours en souvenir de la mitsva de la circoncision que les grecs voulaient qu'on annule. [la mila est le sceau de l'alliance, faisant de nous les enfants de papa Hachem]
A 'Hanoucca, nos Sages ont institué une prière nous rappelant cet caractéristique unique : "véa'hakh kakh baou BANE'HA lidvir bété'ha". En précisant "bané'ha" (tes enfants) on se rappelle que les grecs ont essayé de nous faire annuler cette réalité à nos yeux.
La plus grande lumière pour illuminer l'obscurité de notre vie est d'avoir toujours en tête que nous sommes les enfants d'Hachem, qu'indépendamment de nos actions Il nous aime plus que tout et qu'Il nous observe et prend soin de nous constamment. Un juif n'est jamais seul!

b'h, voir également : la grandeur de chaque juif : http://todahm.com/2022/11/23/la-grandeur-de-chaque-juif ]

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2°/ Les grecs savaient que s'ils forçaient les juifs à écrire un message hérétique sur les cornes de leurs bœufs, ils arrêteraient de les utiliser pour labourer leur champ.
Une fois leur champ en jachère, ils finiraient par mourir de faim.
[Yaavets - Hagahot de Méguilat Taanit 9 ; Beit haLévi - Otsrot Rabboténou miBrisk]

3°/ Selon la Torah, si le bœuf d'un non-juif encorne un bien appartenant à un juif, il est tenu de lui payer l'intégralité des dommages.
Lorsque la situation est inverse, il y a des fois où le juif n'est tenu de payer que la moitié des dommages.
Les grecs ont décrété que les juifs écrivent sur la corne de leurs bœufs qu'ils renoncent à cette loi particulière, qui leur accorde un avantage matériel sur leurs voisins non-juifs.
[Bné Yissa'har - Kislev 3,26 ; Mégalé Amoukot - Mikets]

4°/ Les grecs voulaient que les juifs arrêtent d'apporter des sacrifices au Temple.
En forçant les juifs à graver une déclaration blasphématoire sur leurs bœufs, l'animal devenait similaire au statut d'un animal utilisé à des fins idolâtres, et il était alors impropre pour être utilisé en tant que sacrifice.
[Kovets Torani haDarom 19:64]

5°/ "Un bœuf connaît son possesseur" (Yéchayahou 1,3), c'est un symbole tangible de foi et de loyauté. [un juif doit connaître son Maître : Hachem]
Les grecs ont demandé aux juifs d'inscrire spécifiquement sur la corne de leurs bœufs, qu'ils n'avaient pas de part dans le D. d'Israël, et cela afin d'exprimer leur refus de croire en Hachem.
[rabbi Gavriel Tzinner - Nité Gavriel - 'Hanoucca]

6°/ Les grecs avaient une coutume d'organiser des corridas dans d'immenses arènes, avec énormément de spectateurs.
Dans l'arène, ils plaçaient un jeune homme et un taureau féroce, et l'objectif pour le jeune homme était de parvenir à monter sur le dos du taureau et de réussir à y rester sans en être éjecté.
Après avoir réussit cet objectif, le vainqueur couronnait son succès en écrivant son nom sur la corne du taureau.
De nombreux juifs qui avaient succombés à l'attrait de la culture grecque, jouaient ce sport et ils avaient leur nom bien en évidence sur ces trophées de cornes.
Nos Sages ont vu ces noms sur les cornes, qui témoignaient de leur très grande force physique, et nos Sages ont vu en cela une négation du fait qu'Hachem était la véritable source de leur puissance.
[en un sens, en gravant leur nom, ils signifiaient : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël", puisque notre force, notre réussite, vient que de nous!]
[rabbi Moché Rubinstein (Aish Dot - chap.6)]

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-> Le Rambam (Iguéret Taiman) enseigne :
"Chaque juif a été forcé d'écrire sur son vêtement : "Nous n'avons aucune part dans le D. d'Israël". Cela devait également être gravé sur la corne de son boeuf et donc labourer avec.
Ces décrets ont été en vigueur pendant 52 années".

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-> Le Rambam (Iguéret haShmad) aborde les décrets pris par les grecs concernant les juifs.
Ils ont interdit l'étude de la Torah, l'observation du Shabbath, de Roch 'Hodech et de la brit mila.

Le Rambam ajoute un décret beaucoup moins connu : aucun juif n'avait le droit de fermer la porte de sa maison.
Pour éviter que les juifs continuent d'accomplir les mitsvot en privé dans leur maison, les grecs ont interdit de fermer les portes.
D'ailleurs, le midrach lé'Hanoucca rapporte que tout juif qui était surpris avec sa porte fermée, encourait la peine de mort.

Une porte fermée fournit un sentiment de sécurité, de dignité, d'intimité, de pudeur, et un sentiment de liberté. Et les grecs voulaient nous priver de tout cela.
Le midrach dit : "toute maison qui n'a pas de porte, n'a pas de dignité ou de pudeur".

Lorsque les grecs ont émis ce décret, les juifs ont retiré toutes leurs portes.
Ils ne dormaient plus, de peur que les voleurs grecs viennent les voler pendant leur sommeil.
Le but des grecs était d'affaiblir la sainteté de la maison juive, et c'est pourquoi de nos jours la mitsva d'allumer les bougies permet de restaurer la sainteté au sein de chaque foyer juif.
De plus, une porte ouverte symbolise le fait d'ouvrir toute notre intimité à l'influence non-juive extérieure.
Du coup, le miracle de 'Hanoucca marque l'importance de pouvoir fermer la porte de sa maison. Car certes on doit sortir dans le monde extérieur, mais on doit pouvoir préserver notre intériorité, notre foi authentique en Hachem, notre vision juive de la vie.
[d'où le fait qu'on allume la 'hanoukia à côté de notre porte, celle-là même que les grecs nous ont empêchés de fermer. ]

-> Le midrach lé'Hanoucca rapporte que suite à ce décret des grecs et au fait que les portes des juifs ont été retirées, les juifs ont alors crié : "Hachem! Comment peux-tu tolérer cela? Comment pouvons-nous souffrir comme cela?
Hachem a répondu que cela est arrivé en conséquence direct de leur négligence de la mitsva de la mézouza.

-> La culture grecque essayait de charmer les juifs, et en se sens le message de la mitsva de la mézouza est particulièrement important : http://todahm.com/2019/10/02/10682-2

-> Nos Sages (guémara Méguila 29a) affirment : "Dans le futur, les maisons d'étude et les synagogues vont être déplacées en Israël".

Le 'Hatam Sofer ajoute que les maisons juives dans lesquelles la Torah a été étudiée, dans lesquelles les mitsvot ont été accomplies, et qui ont été maintenues dans la sainteté, vont également être physiquement transportées en terre d'Israël lorsque le machia'h viendra.
Si une maison est un lieu saint (makom kadoch), alors elle est considérée comme une part de la terre d'Israël, et donc elle fait partie des bâtiments qui seront apportés en terre d'Israël lors de l'arrivée du machia'h.

Au Séder de Pessa'h, nous proclamons : "cette année nous sommes ici, l'année prochain en terre d'Israël" (achata akha léchana abaa béar'a déIsraël).
Le 'Hatam Sofer dit qu'en réalité nous prions que certes cette année notre maison se trouve en dehors d'Israël, mais l'année prochaine elle se sera déplacée en terre d'Israël, dans le cadre de la guéoula ultime.
Ainsi, nous ne prions pas seulement pour que les participants de ce Séder se trouvent en Israël, mais également la maison dans lequel se tient le Séder. En effet, puisque c'est une maison de sainteté, alors également elle aura le mérite de monter en Israël.

=> C'est le message que nous transmet les bougies de la 'hanoukia.
Notre maison se doit d'être un lieu de lumière (Torah, mitsvot), qui est saint car fermé aux mauvaises influences extérieures, et grâce à cela nous activons la venue du machia'h, provoquant que nous nous trouverons alors avec cette maison en Israël.

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-> Rachi sur la guémara (Shabbath 23a) : "Les Grecs décrétèrent que toutes les jeunes filles juives qui étaient fiancées devaient rendre visite au gouverneur étranger avant leur nuit de noces."

-> http://todahm.com/2014/12/21/un-des-decrets-des-grecs-envers-le-peuple-juif-la-vie-de-famille-juive

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