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La réincarnation

+ La réincarnation :

-> Lorsque l'âme est réincarné dans un animal vivant, elle est absolument consciente de sa condition. En effet, elle sait qu'avant d'être un animal, elle était un homme et la souffrance qu'elle en éprouve fait partie de sa réparation.
A la différence d'un être humain qui n'a pas conscience de ses réincarnations précédentes, cette âme réincarnée en animal sait parfaitement quelle réparation elle doit réaliser.

C'est la raison pour laquelle nous devons être extrêmement attentif à ne pas faire souffrir un animal vivant et c'est le secret des paroles de nos Sages : "Faire souffrir un animal est un interdit de la Torah" (guémara Shabbath 128b ; Baba Métsia 32b).

A plus forte raison, on ne leur ôtera pas la vie tant qu'ils n'entraînent pas de dommages à l'homme car il est possible que l'âme d'un juif soit enfermée à l'intérieur. Ainsi, nous veillerons à ne pas faire souffrir gratuitement un être vivant car sa souffrance et déjà si grande qu'il serait cruel de lui en ajouter.

[Parfois nous voyons des animaux comme des chiens, des chats ou encore des oiseaux qui se rapprochent contre toute logique de nos foyers. Même lorsque nous cherchons à les chasser, nous n'y parvenons pas car ils reviennent sans cesse.
Dans ce type de situation, il est fort probable que ces animaux contiennent l'âme d'un homme qui a été réincarné et qui a besoin d'assister à une mitsva ou d'écouter une bénédiction pour accomplir sa réparation ... On les laissera agir et ces animaux disparaîtront d'eux-mêmes. (Tsor ha'Haïm - Michpatim)]

On raconte que lorsque le rav Ovadia Yossef se rendit à sa cérémonie d'investiture en tant que grand rabbin d'Israël (richon léTsion), qui eut lieu dans la grande synagogue de Jérusalem, une colombe blanche se tint à la fenêtre juste à côté de la place du rav Ovadia Yossef tout au long de la cérémonie.
Personne ne réussit à éloigner cette colombe en dépit de tous les efforts fournis.
Plus tard, il expliqua que cette colombe était la réincarnation de sa maman la tsadékette qui descendit des mondes supérieurs dans le corps d'une colombe blanche afin d'assister à la cérémonie.
Comme ses yeux étaient toujours purs et remplis de lumière, il put percevoir l'âme qui résidait à l'intérieur de cette colombe.
[Imré Noam]

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-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Béréchit 1,26) enseigne que :
- s'il reste qu'une toute petite réparation, Hachem réincarne une personne en poisson qui est la réparation (tikoun) la plus facile à réaliser parmi les animaux vivants. En effet, le poisson n'a pas besoin d'abattage rituel pour être consommé et pour que l'étincelle de sainteté qu'il contient soit libérée.
C'est la raison pour laquelle les tsadikim qui ne doivent réaliser qu'une petite réparation se réincarnent en poisson.
[c'est pour cela également que nos Sages nous ont enseigné qu'il est important de manger du poisson durant les repas de Shabbath afin d'aider les tsadikim qui ont été réincarnés en poisson à accomplir leur réparation complète.]

- lorsque l'âme doit opérer une plus grande réparation, Hachem réincarne cette âme dans un oiseau pure.
Cette réparation est plus difficile à réaliser que celle du poisson car un abattage rituel est nécessaire avant de consommer l'animal. Ainsi, l'âme réincarnée devra endurer la souffrance de l'abattage rituel afin de compléter sa réparation.

- si l'épuration de l'âme nécessite une plus grande réparation encore, Hachem la réincarne dans du gros bétail permis à la consommation.
Cette réparation est plus difficile à réaliser que la précédente puisque l'abattage d'un oiseau pur ne nécessite de trancher majoritairement qu'un seul des 2 conduits alors que pour l'abattage d'un bovin cela nécessite de trancher majoritairement les 2 conduits (la trachée, l'œsophage, ainsi que la carotide et les veines jugulaires).

- en bas de l'échelle des réincarnations, avant les animaux vivants casher, l'âme peut être réincarnée dans du végétal ou du minéral.
Leur réparation est très lente et fonctionne étape par étape. Cela commence depuis la terre qui fait germer le végétal. Ce dernier sera consommé par un animal qui à son tour sera consommé par l'homme après un abattage rituel.
[il est à noter que les bénédictions avant et après la consommation d'un aliment sont absolument nécessaires afin d'accomplir la réparation des âmes qui se trouvent dans nos aliments.]

- enfin, le Ohr ha'Haïm haKadoch rapporte que la réincarnation la plus fastidieuse consiste à revenir dans le corps d'un animal impur. En effet, il est presque impossible que le peuple juif dans sa sainteté consomme des animaux interdits à la consommation en récitant une bénédiction au préalable.
Ce type de réincarnation correspond à la punition réservée aux réchaïm qui ont abandonné leur foi.

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-> "Voyez, tout cela, D. le fait deux ou trois fois en faveur de l'homme, pour ramener son âme des bords de l'abîme, et l'éclairer de la lumière des vivants" (Iyov 33,29-20)
Selon certains Sages, ce verset nous enseigne qu'après 3 réincarnations en tant qu'être humain, l'homme qui n'a pas réussi à achever sa réparation, reviendra dans le monde matériel et se réincarnera dans le corps d'un animal ou végétal (cf. ci-dessus).

-> De son côté que le Arizal dit que le nombre de réincarnation dépend de la nature profonde de l'homme. Certains hommes ont une partie de "mal" en eux plus grande que la partie de "bien" et inversement pour d'autres.
Ceux qui ont davantage de mal que de bien [sont appelés racha], on leur offre 4 réincarnations maximum en tant qu'humain, et c'est le secret du verset : "Il rappelle la faute des pères sur les fils et sur les enfants de ses fils sur la 3e et 4e génération" (Ki Tissa 34,7).
Ceux dont la part de bien est majoritaire [sont appelés tsadik], et bien qu'ils puissent avoir fauté, Hachem fait preuve d'une grande bonté : le tsadik, c'est-à-dire celui qui aime et conserve les mitsvot, pourra se réincarner jusqu'à 1 000 fois.

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-> Le 'Hida explique que celui qui étudie la Torah au nom du Ciel réjouit son Créateur et ne sera pas réincarné.
Or, nous savons combien la punition de la réincarnation est pénible au point que le Arizal soutient qu'il est préférable pour un homme d'endurer le guéhinam durant 100 ans plutôt que de redescendre en réincarnation dans ce monde-ci, ne serait-ce que pour un seul jour.
[d'après le 'Hida - Midbar Kedmot]

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-> La réincarnation (guilgoul) est par définition une transmigration de l'âme. Il existe deux raisons pour lesquelles l'être humain doit se réincarner : premièrement, lorsque l'homme est condamné après sa mort par le Bet Din céleste, il peut réparer par trois possibilités : le kaf hakala, le guehinam ou le guilgoul.
Deuxièmement, lorsque l'être humain doit accomplir une réparation, cela se détermine en fonction de sa réincarnation. L'âme de l'homme peut se réincarner de quatre façons différentes : en minéral, en végétal, en animal ou de nouveau en homme. Lorsque l'âme se réincarne dans les trois premiers éléments, c'est pour elle une punition. Lorsqu'elle revient dans le corps d'un être humain, c'est une réparation.

L'âme de l'être humain est divisée en plusieurs parties. Lorsque l'homme faute, il endommage une partie précise de son âme. Ainsi pour réparer le dommage causé à sa néchama, la partie de son âme qui a été endommagée se réincarne pour être réparée durant la vie d'un autre homme. C'est la raison pour laquelle une âme peut être réincarnée dans plusieurs êtres humains à différentes époques bien que les réparations soient accomplies ...
[Tsor ha'Haïm - intro Bamidbar]

-> La Torah fait des allusions à la réincarnation. On peut citer :
"Car poussière tu es et à la poussière tu retourneras" (Béréchit 3,19). Selon nos maîtres les mékoubalim, bien que d'après le sens littéral on parle du fait que l'homme vienne de la terre et retournera à la terre, d'après le sens ésotérique, il s'agit du corps.

"Tu leur retires le souffle, ils expirent et retombent dans leur poussière" (Téhilim 104,29)
Le Zohar (Tikouné haZohar 69b) explique que le verset parle de réincarnation.

"Alors retrouve la sève de la jeunesse, il est rendu au jour de son adolescence" (Iyov 33,25)
Comment peut-il revenir au jour de son adolescence? C'est une nouvelle allusion à la réincarnation.

"Que vive Réouven et ne meure pas » (Vézot haBérakha 36,6)
Moché a béni Réouven pour qu'il ne revienne pas en réincarnation.
Rabbénou Bé'hayé explique : après avoir reçu la récompense dans le Gan Éden ou la punition dans le guéhinam : "et ne meure pas", qu'il ne retourne pas dans le monde ici-bas.
Mais pourquoi redescendrait-il s'il est au Gan Éden? Pour s'élever davantage.

"Une génération par une génération arrivent" (Kohélét 7,8).
Rabbi Chimon bar Yo'haï (Zohar Pin'has 216b) explique qu'il est ici fait allusion à la réincarnation.

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