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"Six jours, le travail sera accompli, et le septième sera pour vous, un Shabbat consacré à Hachem ... N'allumez pas le feu dans toutes vos demeures le jour du Shabbat" (Vayakel 35,2-3)

-> Dans l'introduction du Noam Elimélé'h, il est écrit :
L'homme a le devoir d'unir constamment les jours de la semaine au jour du Shabbath.
Le service divin réalisé durant les jours profanes doit être empreint de crainte tandis que le service divin réalisé durant le Shabbath doit être empreint de miséricorde et d'amour.
Ainsi, en nous souvenant du jour du Shabbath chaque jour de la semaine, nous attirons son influence d'amour et de miséricorde sur les jours profanes.
C'est la raison pour laquelle nous comptons les jours de la semaine uniquement en fonction du jour du Shabbath : 1er jour, 2e jour, 3e jour, ...

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-> "Toutes les bénédictions des mondes supérieurs et du monde inférieur dépendent du 7e jour ... parce que c'est par ce même jour que sont bénis les 6 jours de la semaine" (Zohar - Yitro 88a).
Le 'Hatam Sofer écrit : Néanmoins, un réceptacle est nécessaire afin de recevoir cette bénédiction. Or, il est écrit : "Hachem n'a pas trouvé de meilleur réceptacle pour contenir la bénédiction pour Israël, que la paix" (fin du traité de la Michna de Ouktsine)".

C'est pourquoi le Satan s’applique autant à susciter la discorde durant le Shabbat, jour prédisposé à la bénédiction, afin qu'aucun réceptacle ne soit prêt à la recevoir et que tous les jours de la semaine en soient entachés.
C’est d’après cela qu'il explique le verset : "Six jours, le travail sera accompli, et le septième sera pour vous" = le travail des six jours de la semaine sera accompli (de lui-même) pour vous, par le mérite de la sainteté du septième jour.
Ainsi : "N'allumez pas le feu (de la discorde) le jour du Shabbat", afin que la bénédiction puisse trouver un endroit où résider.
Le Zohar (Tikouné haZohar 48) rapporte que, dans le verset "N'allumez pas le feu", la Torah fait référence au feu de la dispute, pour nous mettre en garde : N'allumez pas le feu de la dispute dans toutes vos demeures le jour du Shabbat".

-> Le Baal haTourim écrit aussi à propos de ce verset : "Hachem dit : Mon feu (le feu du Guéhinam) s'arrête pour vous le jour du Shabbat, que votre feu aussi s'arrête."

-> Le Ben Ich 'Haï écrit au nom du 'Hida (Moré Baétsba 140) : "La veille de Shabbat, à l'approche de min'ha, est une heure dangereuse, prédisposée à la dispute d’un mari avec sa femme et des serviteurs entre eux.
Le Satan investit alors beaucoup d'efforts à semer la discorde. L'homme craignant D. soumettra son mauvais penchant et ne réveillera aucune dissension ni reproche, mais au contraire, il recherchera la paix."

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne ailleurs sur ce sujet :
"Sache que celui qui se dispute avec sa femme, ses enfants ou ses serviteurs est convaincu d’avoir raison et de devoir reprocher les erreurs commises par ces derniers dans la conduite de la maison. Mais en réalité, s'il possède un peu de bon sens, il comprendra que l'erreur commise n'est pas de leur fait, et n'est pas l'œuvre de leurs mains, mais celle du Satan, afin de susciter la discorde à ce moment-là ...
C'est pourquoi chacun veillera, lorsqu'il verra une quelconque bévue ou un préjudice se produire dans la bonne marche de la maison, à ne pas en imputer la faute à son épouse ni à ses serviteurs, et à ne pas se disputer avec eux. Mais, il se rappellera la raison que nous avons mentionnée plus haut, car elle est vraie, et il gardera alors le silence sans se disputer ni se mettre en colère.
En agissant de la sorte, il sera heureux dans ce monde et dans le monde futur".

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-> "Le Satan provoqua l'homme et la femme avant l'entrée du Shabbath ce qui entraîna des disputes entre eux.
Rabbi Méïr entra là-bas et les empêcha de se disputer durant 3 veilles de Shabbath consécutives jusqu'à ce qu'il fasse la paix entre eux" (guémara Guittin 52a).

Ainsi, nous apprenons de ce passage : chaque veille de Shabbath, le mauvais penchant vient créer des disputes pour chasser la paix et faire entrer les querelles dans les maisons.

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=> Pourquoi le mauvais penchant provoque-t-il des disputes précisément avant l'entrée du Shabbath?

-> Le Maharam Shick répond en citant la guémara (Shabbath 119b) :
"Deux anges de service accompagnent l'homme le soir de Shabbath depuis la synagogue jusqu'à sa maison : un ange bienfaisait et un ange accusateur. Lorsque l'homme arrive dans sa demeure et trouve les bougies de Shabbath allumées, une table préparée et le lit prêt, l'ange bienfaisant dit : qu'il soit ainsi Shabbath prochain! Et l'ange accusateur répond : "amen" malgré lui.
A l'inverse, si la maison n'est pas prête pour Shabbath, l'ange accusateur dit : qu'il en soit ainsi Shabbath prochain! Et l'ange bienfaisant répond malgré lui : "amen!"."

-> Le Maté Yéhouda rapporte que l'ange accusateur en question qui raccompagne l'homme de la synagogue jusqu'à sa maison est Samaël.
Il est rapporté dans de nombreux ouvrages qu'il s'agit du Satan, comme l'a écrit le Chla haKadoch : "Sache que Samaël c'est le mauvais penchant".
Il provoque des querelles et des disputes juste avant l'entrée de Shabbath afin d'empêcher que la maison soit prête en l'honneur du Shabbath car cela lui permettra, que D. nous en préserve, de maudire cette famille et l'ange bénéfique devra répondre "amen" malgré lui.
Dans le cas contraire, s'il en réussit pas à semer la zizanie avant Shabbath, c'est l'ange bienfaisant qui réussira à bénir toute la famille et l'ange accusateur devra répondre malgré lui "amen".

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-> "Vous n’allumerez pas de feu dans toutes vos demeures le jour du Shabbath" (lo Tévaérou éch bé'hol mochvoté'hem béYom haShabbath - Vayakel 35,3).

-> La défense d’allumer est considérée par le Talmud comme devant servir de prototype pour l’ensemble des 39 travaux interdits le Shabbath [guémara Shabbath 70a].
(Les Cohanim avaient le droit d’allumer du feu dans le Michkan pour offrir les Korbanot de Shabbath. Mais ils n’avaient pas le droit
d’exécuter ce même travail à des fins privées).

-> La guémara (Shabbath 119a) enseigne que la sainteté du Shabbath est juxtaposée avec l’interdiction d’y allumer le feu, afin de nous enseigner que le feu (un incendie) ne peut se trouver que dans une maison où l’on transgresse le Shabbath.

-> Les dernières lettres de : "tévaérou éch béhol mochvoté'hem" (תְבַעֲרוּ אֵשׁ בְּכלֹ משְֹׁבתֵֹיכֶם) forment le mot "Shalom" (שלום), or nous nous saluons le Shabbath en disant "Shabbath Shalom".
L'objet de cet injonction est que comme le jour du Shabbath les gens sont libres de tout travail, ils se rencontrent et se mettent à parler de toutes sortes de choses, si bien qu’ils risquent d’en venir à faire du lachon ara, en "allumant" le feu de la discorde, ce qui est une interdiction absolue un jour de semaine et à plus forte raison le
Shabbath. C’est pourquoi on nous met en garde : "Vous n’allumerez pas de feu dans toutes vos demeures le jour du Shabbath".
Au contraire, si un feu s’est allumé un jour de semaine, le Shabbath on fera la paix (Shalom), on pardonnera et on reviendra vers Hachem [Méchiv Dévarim].

[à Shabbath on dit de nombreuses fois : "Shabbath Shalom", pour avoir bien en tête que le jour du Shabbath = Shalom (le reste, on verra plus tard!).]

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-> "Vous n'allumerez pas de feu (éch) dans toutes vos demeures le jour du Shabbath" (Vayakel 35,3)

-> Le Zohar (Tikouné Zohar 48 daf 85a) dit que la colère allume le feu du guéhinam ce qui crée un dommage incommensurable le jour du Shabbath, car comme nous le feu du guéhinam s'arrête ce jour-là.

-> On peut voir une allusion à cela dans notre verset : le mot "colère" (kaas - כעס) a une valeur numérique de 150.
En général, la colère fait rage entre 2 personnes ce qui équivaut à une valeur numérique de 300.
Le Satan se trouvant parmi eux, la guématria alors obtenue est de 301, qui est celle du mot : feu (éch - אש).

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-> De même, le Alchikh haKadoch enseigne qu’une faute commise le Shabbath est plus grave qu’une faute commise les autres jours de la semaine. En effet, si le feu du Guéhinam s’éteint à l’arrivée du Shabbath, il se rallume si on commet une faute le Shabbath.
La Torah nous met en garde : le Shabbath, n’allumez pas par vos fautes, le feu du Guéhinam! Soyez particulièrement vigilants à ne pas commettre de faute le jour du Shabbath.

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-> Le Réchit 'Hokhma (chaar hakédoucha) enseigne :
Il est évident que cet avertissement de ne pas se mettre en colère est valable tout le temps. Cependant, la colère durant le Shabbath engendre un dommage sans limite.
La colère étant "le feu du guéhinam" qui est annulé le jour du Shabbath, la colère allumerait ce feu durant ce jour sacré et la punition serait immense.
Le jour du Shabbath, l'homme doit impérativement être dans l'humilité et apprendre de la façon d'agir du Créateur qui est patient et magnanime avec les réchaïm le jour du Shabbath car Il éteint le feu du guéhinam.
Celui qui acquiert l'humilité le jour du Shabbath en tirera profit durant les 6 jours de la semaine car le jour du Shabbath est la source de toutes les saintetés.

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-> "Vous n'allumerez pas le feu dans toutes vos demeures, le jour du Shabbat" (Vayakél 35,3)

=> En tant que travail interdit le Shabbat, pourquoi la Torah n'explicite que le fait d'allumer le feu?

-> En fait, pendant le Shabbat, le Guéhinam (l'enfer) ne fonctionne pas. Hachem ne laisse pas le feu du Guéhinam avoir de prise en ce jour saint. Mais la condition pour cela est qu'Israël respecte le Shabbat. Par contre, lorsque les juifs ne respectent pas le Shabbat et réalisent des travaux interdits, par cela ils allument eux-même le feu du Guéhinam.
Hachem dit alors : "Moi, J'ai éteint le feu du Guéhinam, et vous, vous l'avez allumé!" C'est pourquoi, la Torah dit clairement : "Vous n'allumerez pas le feu dans toutes vos demeures, le jour du Shabbat", il s'agit du feu du Guéhinam que le juif allume quand il profane le Shabbat et y réalise un travail interdit.
De même, pendant Shabbat, chaque Juif doit veiller à préserver son coeur pour ne pas laisser la contrariété et la colère y pénétrer. Car le feu de la colère qui brûle dans le coeur, c'est le feu du Guéhinam lui-même. C'est pourquoi, le jour du Shabbat, où le feu du Guéhinam est éteint, il faut encore plus être vigilant à ne pas s'énerver, ne pas se contrarier ni éveiller de la colère, car celui qui se met en colère pendant Shabbat, y allume le feu du Guéhinam.
Et c'est à ce propos qu'il est dit : "Vous n'allumerez pas le feu dans toutes vos demeures, le jour du Shabbat".
[Tikounim]

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