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La messirout néfech = la clé de la sainteté

+ La messirout néfech = la clé de la sainteté (kédoucha) :

-> La guémara (Berakhot 20a) enseigne : "Rav Papa demanda à Abayé : Pourquoi des miracles se produisirent-ils pour les générations antérieures [celles des Amoraïm] alors que des miracles ne se produisent pas pour nous? ... Il répondit : 'Les membres des générations antérieures firent de grands sacrifices pour sanctifier le Nom (une messirout néféch), mais pas nous'."

-> Le Torat Cohanim (Emor 9,5) dit que si quelqu'un accomplit un acte de messirout néfech en comptant sur un miracle pour le sauver, aucun miracle ne sera accompli pour lui. Par contre, un homme qui se met en danger sans attendre de miracle bénéficiera assurément d'un miracle.

-> Un exemple de ce concept est le récit des événements ayant conduit à l'ouverture de la Mer des Joncs. La guémara (Sota 37a) dit qu'au début, le peuple juif était debout sur le rivage mais la mer ne s'ouvrait pas. Alors que Moché priait longuement pour eux, Hachem lui dit : "Mes bienaimés se noient dans la mer et toi, tu pries longuement devant Moi? ... Parle aux Bné Israël et qu'ils se mettent en marche!" (Béchala'h 14.15).
La guemara révèle que la mer s'ouvrit seulement après que Na'hchon ben Aminadav s'y fut jeté et fut sur le point de se noyer (Midrach Zouta - Chir Hachirim 2,1).
Pourquoi fallait-il que Na'hchon entre dans la mer pour qu'un miracle se produise? Après tout, le midrach ne dit-il pas (Béréchit Rabba 5.5) qu'au moment de la création de la mer, D. avait mis comme condition qu'elle se fende pour les Bné Israël?
Selon le midrach que nous avons cité, la réponse à cette question est évidente : pour qu'un miracle se produise, le bénéficiaire ne doit pas compter sur un miracle. La mer ne se fendit que quand Na'hchon mit sa vie en danger.

-> Le Maharal (Gour Aryé - Emor 22,32) enseigne que lorsqu'un homme se met en danger pour l'honneur d'Hachem sans attendre de miracle pour le sauver, il gagne le statut de "kadoch", comme Its'hak qui fut sanctifié en se laissant attacher sur l'autel lors de la Akéda.
Une fois qu'un homme devient kadoch, D. accomplira un miracle pour le sauver, car ce miracle ajoutera à la sainteté de Son Nom.

Le Maharal ajoute : "La règle est qu'un homme qui n'attache pas de valeur à la vie dans ce monde aux dépens de la sainteté du Nom divin et qui risque la mort al kiddouch Hachem est kadoch. Puisqu'il est kadoch, il est mis à part et n'est pas sujet aux lois ordinaires, à la nature et à la conduite du monde. Des miracles sont accomplis pour lui parce qu'il vit à un niveau plus haut que le monde."

=> Il en résulte que le Maharal enseigne que les miracles sont accomplis uniquement pour ceux qui agissent avec messiront néfech pour l'honneur de D., car ces actes les définissent comme des "kédochim", des hommes saints, qui suivent l'exemple d'Its'hak.
Un homme qui risque sa vie ou qui se sacrifie pour l'honneur de D. démontre que le but de sa vie est de faire un kiddouch Hachem (soit agrandir l'honneur d'Hachem), et cela le rend digne d'un miracle puisque le miracle cause un kiddouch Hachem.
[selon le Sifté Haim (sur 'Hanouka) mesure pour mesure : le bénéficiaire du miracle défie sa nature en étant prêt à se sacrifier pour l'honneur de D., et D. répond en suspendant pour lui les lois de la nature. ]

Ce n'est pas dans chaque génération que le peuple juif doit résister à la coercition religieuse.
Cependant chaque juif a l'occasion de s'investir dans la forme de messirout néfèch que Its'hak a introduite, par un acte de sacrifice volontaire (lors de la Akéda Its'hak, seul Avraham ayant reçu l'ordre d'Hachem, Its'hak s'est montré à se sacrifier devant la volonté de D.).
Lorsqu'un homme fait de l'accomplissement de la volonté divine son seul but dans la vie, il s'offre en fait en sacrifice à D., et il mérite d'être appelé "kadoch".

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