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Le lachon ara (2e partie – selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Le lachon ara (2e partie - selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Telle est la loi de la métsora (Métsora 14,2) = du motsi chem ra. [guémara Arakhin 15b]

-> Dans les temps anciens, un fauteur était susceptible de contracter une mystérieuse maladie de la peau appelée tsara'at, qui révélait sa maladie spirituelle à tous.
La personne atteinte, appelée métsora, devait s'écrier : "Impur! Impur!" (Tazria 13,45).

Un métsora était souvent une personne qui parlait du lachon ara, comme notre guémara le déduit de la similitude des mots métsora et motsi (chem) ra (un calomniateur).

Lorsque le lachon ara est devenu courant (guémara Baba Batra 165a), Hachem a supprimé la tsara'at du monde, de peur qu'elle n'atteigne la majeure partie de la population.
Maintenant que la tsara'at a disparu, si nous parlons lachon ara, notre impureté ne sera peut-être pas connue des gens, mais elle le sera en haut lieu. Au ciel, nous crierons : "Impur! Impur!".
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3 - HaGadol 3]

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-> Quiconque parle du lachon ara, des afflictions s'abattent sur lui. [guémara Arachin 15b]

-> Quelqu'un qui dit du lachon ara change l'ordre des lettres. En provoquant une dispute entre amis, il transforme לשון (lachon - langue), en נשול (chute - comme dans Ki Tavo 28,40 [יִשַּׁל - yichal]).
En ruinant un vase précieux : "les lèvres de la connaissance sont un vase précieux (yakar - יקר)" (Michlé 20:15), il transforme יקר (précieux), en l'impureté de (kéri - קרי).

Mesure pour mesure, disons ענג (oneg - plaisir), se transformera en נגע (nég - affliction), et les afflictions/souffrances s'abattront sur lui.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> Les afflictions sont dues à 7 choses : le lachon ara, l'effusion de sang, ... [guémara Arachin 16a]

-> La lachon ara est citée en premier parce que quiconque parle du lachon ara nie l'existence de D. (Arakhin 15b).
De même que l'interdiction de l'idolâtrie est le première des 10 Commandements, ainsi est le lachon ara la première des causes d'affliction.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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+ Se purifier du lachon ara par l'étude de la Torah :

-> Le Cohen ordonnera de prendre pour la personne purifiée deux oiseaux vivants et purs, du bois de cèdre, de la teinture cramoisie vers" (Métsora 14,4)

-> La purification de la métsora nous permet d'apprendre à nous purifier du mauvais penchant.
La teinture du ver cramoisi indique que la source de la décadence spirituelle est la mauvaise langue, cachée dans la bouche comme un ver dans une pomme pourrie.
Gardez votre langue pure et propre, et tout le reste suivra.

Les 2 oiseaux font allusion aux 2 lèvres, qui sont de la chair tendre et qui gazouillent comme un oiseau.
Le bois de cèdre fait référence aux dents, qui sont dures.
Utilisez vos lèvres et vos dents pour remplir leur mission : protéger la langue.
[Ben Ich 'Haï - Adéret Eliyahou - Métsora]

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-> Et voici que l'affliction de la tsara'at est guérie de [ou : par] la tsarou'a. (Métsora 14,3)

-> Puisque la tsara'at frappe à cause d'une faute, la guérison exige un repentir sincère. La guérison doit venir "de la tsarou'a" = de la personne affligée elle-même. Elle doit vraiment, de son propre chef, regretter son lachon ara.

Le mot צָּרוּעַ (tsarou'a) a les mêmes lettres que עצור (enfermé).
L'affliction est guérie "par le עצור", par l'enfermement. Dans le cadre du processus de purification, les Cohanim l'ont enfermé (Tazria 13,21) pour rectifier sa mauvaise habitude d'aller d'un endroit à l'autre en parlant de lachon ara (Alchikh haKadoch).

S'enfermer dans le beit midrash (maison d'étude) pour étudier la Torah est également appelé emfermement (voir I Chmouël 21,8). Cela aussi guérit la tzarou'a.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Taharot]

-> L'impureté du lachon ara commence par la langue, comme il est écrit : "Si un homme a dans la peau de sa chair" (Tazria 13,2) = dans la langue, qui est toute chair et non os. Et c'est par la langue qu'elle est guérie, comme il est écrit : "La guérison de la langue, c'est l'arbre de vie" (Michlé 15,4), c'est-à-dire la Torah (Michlé 3,18).
La langue est guérie par l'étude de la Torah à haute voix.
[Ben Ich 'Haï - drouchim Tazria]

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-> Le Cohen prendra du sang de la victime et en mettra sur le milieu de l'oreille droite de la personne à purifier, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit. (Métsora 14,14)

-> Le Ben Ich 'Haï (drouchim Taharot) explique :
Le lachon ara se guérit par l'étude de la loi orale, qui dépend de l'écoute d'un maître.
Le Cohen place donc le sang de l'offrande de culpabilité sur l'oreille du métsora. L'oreille droite est choisie parce que "de sa main droite, il leur présenta la Torah ardente" (Vézot haBéra'ha 33,2).

L'étude de la Torah plaît à Hachem lorsqu'elle conduit à l'accomplissement des mitsvot. Les mains le font. C'est pourquoi le Cohen met du sang sur la main du métsora.

Pour que notre étude de la Torah soit acceptée, nous devons nous séparer du mal ; sinon, nous ne faisons que vaporiser du parfum sur des ordures nauséabondes.
Nous devons être particulièrement attentifs aux fautes que les gens prennent à la légère, ou comme le disent nos Sages, qu'ils "foulent aux pieds". Le Cohen dépose donc du sang sur le pied de la métsora.

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-> Ceci (zot - זאת) sera la loi du métsora le jour de sa purification. (Métsora 14,2)

-> Le Ben Ich 'Haï (Od Yossef 'Haï - drouchim Taharot) commente :
Ceux qui disent du lachon ara disent : "Nous rendrons notre langue puissante. Nos lèvres sont avec nous. Qui est notre maître?" (Téhilim 12,5).
Ils pèchent avec les 7 lettres de לשון (lachon - langue), et maintenant שפה (chafa - lèvre).

En combinant ces ז את, (zaïn ot - sept lettres), on obtient זאת (zot - ceci) une allusion à la Torah, comme il est écrit : "Ceci (זֹאת) est la Torah que Moché a placée devant les Bné Israël" (Vaét'hanan 4,44 ; guémara Avoda Zarah 2b).
Les 7 Livres de la Torah, dont il est écrit : "La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses 7 piliers" (Michlé 9,1), expient le péché des 7 lettres.
[le livre de Bamidbar est divisé en trois par les versets qui constituent techniquement un livre séparé]
[...]

Parce qu'il a péché par la parole, il doit garder le silence autant que possible, même dans les domaines autorisés, mais sa voix doit résonner dans l'étude de la Torah jour et nuit. Car la parole est guérie par la Torah, dont les mots "sont la vie de ceux qui les énoncent" (Michlé 4,22 ; guémara Erouvin 54a).
Puisque les Cohanim enseignaient la Torah au peuple, "on l'amènera au Cohen" pour qu'il apprenne. (suite du verset : "il sera amené au Cohen" - Métsora 14,2).

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-> Le Guéhinam s'approfondit pour celui qui profane sa bouche.
[guémara Shabbat 33a]

-> Qu'est-ce que l'approfondissement du Guéhinam fait au fauteur?
Parfois, les âmes des justes sont conduites près de l'entrée du Guéhinam afin d'attirer les âmes vers l'extérieur (Séfer haLikoutim 75). L'âme du tsadik apporte alors un certain soulagement aux réchaïm dans le Guéhinom, tout comme une personne souffrant d'un soleil brûlant apprécie l'ombre projetée par un passant.
Mais une personne qui est profondément enfoncée dans le Guéhinam est loin de son entrée et n'obtient aucun soulagement du passage du tsadik.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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