"Hachem est lent à la colère" (Hachem éré'h apayim - Chéla'h Lé'ha 14,18)
-> Lorsque le peuple juif a fauté en fabriquant le Veau d'or, il a transgressé D.
Ici, lorsque Moché a envoyé les espions, la faute des espions a violé la stature même du peuple juif, car elle a montré un manque de croyance qu'ils avaient le pouvoir de tout renverser, même l'affaire la plus difficile, grâce à leurs prières.
En réalité, l'attribut de compassion/miséricorde d'Hachem est basé sur Son empathie avec les mondes inférieurs, de la même manière qu'une personne riche, lorsqu'elle fait preuve de compassion envers une personne pauvre, doit d'abord compatir à la détresse de la personne pauvre afin de pouvoir ensuite lui témoigner de la compassion. Il en va de même pour l'attribut de compassion de D.
De même, l'attribut de bonté de D. consiste à nous faire trouver la faveur, la grâce, aux yeux de D.
La faute des espions reflétait un manque de croyance en cet attribut de la compassion, selon lequel D. compatit à la situation critique/difficile du peuple juif.
Il exprime également une incroyance à l'égard de Son attribut de bonté, puisque leurs actions ont été motivées par leur non croyance à l'égard du fait que nous trouvons grâce aux yeux d'Hachem.
C'est pourquoi, dans ce verset, Moché n'a pas essayé d'évoquer le trait Divin de la compassion ou celui de la bonté.
Lorsque D. a proclamé ses 13 attributs de miséricorde (Ki Tissa 34,6), il a énuméré les attributs de la compassion et de la bonté avant l'attribut de la lenteur à la colère.
A la place, Moché commença par l'attribut "lent à la colère".
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi ]
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=> L'empathie d'Hachem à l'égard de la situation difficile des juifs l'amène à faire preuve de compassion et de grâce à notre égard. Les espions ne croyaient pas à l'empathie d'Hachem.
C'est pourquoi, lorsque Moché plaide pour le pardon de D., il saute ces 2 attributs et commence plutôt par le suivant : "lent à la colère" (éré'h apayim).