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Les téfilines = notre connexion avec Hachem

+ Les téfilines = notre connexion avec Hachem :

-> "Lorsqu'un homme a de la peine (qu'il souffre), comment la Présence Divine s'exprime-t-elle : "Ma tête me fait mal, mon bras me fait mal"." (guémara 'Haguiga 15b)

-> Pourquoi seuls la tête et le bras d'Hachem sont-ils endoloris?

Notre lien, notre connexion avec Hachem passe par les téfilines. C'est la raison pour laquelle lorsqu'un homme a de la peine (qu'elle souffre), Hachem éprouve comme une douleur à la main et à la tête, les deux endroits du corps où l'on pose les téfilines.
[rav Rozenblum]

Remercier Hachem & expier nos fautes

+ Remercier Hachem & expier nos fautes :

-> Il est dit dans le midrach Shocher Tov (15:22) que quiconque répond aux miracles d'Hachem en chantant Ses louanges avec une grande joie se verra accorder une expiation complète pour toutes ses fautes et renaîtra spirituellement.

La nuit du 15 Nissan (le Séder), chaque juif doit se considérer comme s'il avait personnellement quitté l'Egypte cette nuit-là et fait l'expérience de la rédemption miraculeuse d'Egypte. En cette nuit de Pessa'h, nous récitons le Hallel dans son intégralité et chantons de nombreux chants de louange à Hachem, et nous espérons que toutes nos fautes seront pardonnés.
C'est pourquoi le Séder se termine par le "Nirtsa", comme le prophète le dit : "nirtsa avona" (sa faute est expiée - Yéchayahou 40,2), demandant à Hachem que nos "fautes soient expiées".
[ 'Hodech Ha'aviv ]

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-> Un père était très en colère contre son fils pour ce qu'il avait fait contre lui.
Lorsque le père a entendu son fils parler à d'autres personnes, il a entendu que le fils ne cessait de faire l'éloge de son propre père. Le père se dit alors : "Comment puis-je continuer à être en colère contre mon fils alors qu'il est si fier de moi?"

Lorsque nous louons notre Père, Hachem, et exprimons notre immense fierté qu'Il soit notre Père qui se soucie tant de nous et fait tant en notre nom, alors, malgré le mal que nous avons pu faire, Il trouvera notre service divin acceptable, tout comme le père dans l'histoire.
Nous sommes donc certains que si nous disons de [sincères] louanges, remerciements (comme le Hallel dans le Séder), alors on sera certainement "nirtsa", désirable, pour notre Père, Hachem.
[Avné Ezel ]

La guémara (Shabbath 30b) dit qu'à l'avenir, la terre d'Israël produira des gâteaux et des vêtements en laine fine.
La guémara nous dit que sans aucun effort de notre part, le pain sortira littéralement du sol.
Nous récitons la bénédiction"amotsi lé'hem min aarets" (qui fait sortir le pain de la terre), car nous nous concentrons sur ce qui est réel, c'est-à-dire les jours où le machia'h sera là, où le pain sortira du sol.
[Toldot Its'hak - paracha Béhar]

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=> chaque fois que nous mangeons du pain et faisons le motsi, c'est une occasion d'aspirer et de se voir déjà à l'époque du machia'h, très bientôt b'h.

Plus on aime notre prochain, plus nos prières sont acceptées

+ Plus on aime notre prochain, plus nos prières sont acceptées :

-> Hachem écoute les prières d'une personne proportionnellement à l'amour qu'elle porte à ses concitoyens juifs.
C'est la raison pour laquelle le Arizal dit que l'on doit verbaliser qu'on accomplira la mitsva de d'aimer son prochain comme soi-même, avant de prier.

Il y a ici une allusion à ce concept dans le Téhilim (116,1) :
"aavti" = j'accepte sur moi l'amour total de tous les juifs ;
"ki yisma Hachem ét koli ta'hanounaï" = et en conséquence, Hachem écoute ma voix, mes supplications.
[Birkat Hashir]

Les mitsvot nous fiancent avec Hachem

+ Les mitsvot nous fiancent avec Hachem :

-> Dans les bénédictions, nous disons : "acher kidéchanou bémitsvotav".
D'un point de vue homilétique, cela signifie, si l'on peut dire, que nous sommes mékoudéchet (fiancés) à Hachem avec les mitzvos.
De même qu'un 'hatan est mékadech de sa kalla avec un anneau pour les kidouchin, de même, Hachem nous est mékadech, si l'on peut dire, en nous donnant les mitsvot afin que nous soyons sanctifiés et préparés uniquement pour Lui.

Le mot "kidouchin", tel qu'il est utilisé dans la phrase "aré at mékoudéchet li", a deux significations. [l'une est que "tu es séparé de tous les autres hommes, car ils te sont désormais tous interdits comme hekdech" (guémara Kidouchin 2b).
L'autre signification [provient] d'un lachon de hazmana (préparation) : "tu es préparé pour moi".
De même, avec les mitsvot que Hachem nous a données, Il nous mékadech, ce qui nous sépare de toutes les forces du mal, et nous prépare ainsi pour Lui, nous rendant prêts à accomplir notre avodat Hachem avec sainteté et pureté.
[Béer Moché]

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-> Pourquoi disons-nous dans une bénédiction un langage pluriel "mitsvotav", [impliquant] plus d'une mitsva, alors que nous ne sommes en train de faire qu'une mitsva à la fois?
Chaque fois que nous sommes sur le point d'accomplir une mitsva, nous réalisons en réalité une autre mitsva, à savoir la mitsva d'aimer Hachem.
Nous aimons Hachem et c'est la raison pour laquelle nous sommes sur le point d'accomplir la mitsva.
Ainsi, lorsque nous récitons la bénédiction, nous récitons une bénédiction sur la mitsva que nous sommes sur le point d'accomplir, ainsi que sur la mitsva d'aimer Hachem.
[Tiféret Shlomo]

Chaque mitsva renforce notre sainteté

+ Chaque mitsva renforce notre sainteté :

-> Nous devons être conscients du fait que l'observation des mitsvot nous confère une sainteté.
Le verset nous dit que les Cohanim sont à un niveau plus élevé de sainteté (Emor 21,8).
Ce niveau supplémentaire de sainteté n'est pas simplement dû au fait qu'ils accomplissaient les services sacrificiels dans le Mikdach, car nous ne trouvons nulle part que les premiers-nés mâles de peuple juif avaient un degré spécial de sainteté lorsqu'ils accomplissaient le service divin (à l'époque où ils accomplissaient les devoirs des Cohanim, c'est-à-dire avant la faute du Veau d'or, lorsqu'il a été remis aux Cohanim).
La sainteté des Cohanim est venue strictement parce qu'on leur a donné des mitsvot supplémentaires à accomplir et des interdictions à respecter.

Par conséquent, il est important que nous nous souvenions que chaque fois que nous accomplissons une mitsva, il ne s'agit pas seulement de l'accomplissement d'un commandement d'Hachem, mais aussi d'un moyen par lequel nous pouvons atteindre la sainteté et un lien personnel avec Hachem et Sa Torah.
[Derach Moché]

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[dans les bénédictions, nous disons : "acher kidéchanou bémitsvotav" (qui nous a rendus saints par Ses mitsvot), et ensuite "vétsivanou" (qui nous ordonne). ]

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-> Il est dit dans la Mékhilta (sur Michpatim 22,30) que chaque nouvelle mitsva qui a été donnée au peuple juif leur a ajouté de la sainteté.
L'accomplissement d'une mitsva sanctifie une personne et crée plus de saintété.
Chaque mitsva est comme un vêtement pour l'âme, comme le dit le Zohar Hakadosh en de nombreux endroits, c'est avec ces vêtements que l'on est vêtu dans le Gan Eden d'en bas.
Ainsi, en accomplissant les mitsvot, on se sanctifie véritablement.
Le Alchich Hakadoch dit que l'on est sanctifié par les mitsvot, et qu'elles renouvellent la personne, faisant d'elle une nouvelle personne.
[Yimtsa 'Haïm]

"Avant de manger et de boire, une personne a deux cœurs, mais après avoir mangé et bu, elle n'a plus qu'un seul cœur" (guémara Baba Batra 12b).

-> La guémara ne dit pas quel cœur reste après avoir mangé et bu, car cela dépend : Si quelqu'un mange et boit juste pour satisfaire son désir physique et sa convoitise, alors le yétser ara est aux commandes, et le cœur après avoir mangé et bu est un cœur insensé qui suivra le yétser ara.
A l'inverse, si quelqu'un mange et boit avec sainteté, c'est-à-dire en se lavant les mains avant et après et en récitant des bénédictions, dans le but de servir davantage Hachem, alors son repas et sa boisson complètent son cœur et le rendent tout entier à son Père céleste.
[rav Tsadok haCohen]

La sortie d'Egypte se produit chez chaque être humain (juif), à chaque époque ... Chaque année, et même chaque jour.
[rabbi Nathan de Breslev - Likouté Halakhot - Pessa'h 7:11,16 ]

Le Maror

+ Le Maror :

Le maror est amer, mais il témoigne que de nos moments de la vie amers de belles choses peuvent en sortir.

-> Selon le Sfat Emet :
Si les égyptiens n'avaient pas éprouvé une haine intense à l'égard du peuple juif et s'ils ne l'avaient pas traité si mal, alors le peuple juif aurait pu s'intégrer quelque peu à la vie des égyptiens.
Cependant, en raison de la haine intense et de la douleur inimaginable que les égyptiens ont infligées au peuple juif, ils sont restés éloignés des égyptiens et ont conservé leur identité.
La cruauté des égyptiens était une bénédiction déguisée.

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-> Selon le Mahari Shteif :
Nous mangeons du maror, comme le dit le verset : "ils leur rendirent la vie amère" (Chémot 1,14).
Il faut savoir que cette amertume a été bénéfique pour le peuple juif, car elle a accéléré la guéoula, et Hachem a sorti le peuple juif plus tôt, c'est-à-dire avant que l'exil ne soit censé prendre fin.
C'est la dureté du travail qui leur a permis de partir plus tôt.
[...]

Il y a là une grande leçon à tirer. Nous ne devons pas remettre en question les actions d'Hachem, car tout est pour le bien. Tout ce que fait Hachem est pour le bien (guémara Béra'hot 60b).
Il ne faut jamais perdre son bita'hon, même lorsque le soleil ne brille pas sur nous ; nous devons garder l'espoir et avoir de la émouna.
Nous devons savoir qu'Hachem n'abandonne pas ceux qui ont confiance en Lui.
Ce qui semble mauvais est en réalité bon, comme [nous l'avons vu] en Egypte.

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+ Koré'h :

-> Le koré'h est le moment du Séder où nous mangeons un sandwich de matsa et de maror.
Nous le faisons pour nous rappeler que même après avoir été libérés de l'esclavage d'Egypte, nous devons toujours nous souvenir de la terrible situation dont Hachem nous a sauvés.
[l'amer doit nous pousser a davantage apprécier et remercier Hachem lorsque tout semble aller mieux.]

Une autre raison de manger le Koré'h est que la matsa est une allusion pour le yétser hatov, alors que le maror est une allusion pour le yétser hara. Nous prenons deux morceaux de matsa et couvrons le maror entre les deux pour montrer que nous devons nous assurer que notre yétser hatov a le contrôle total et couvre complètement le maror.
Le yétser hara est relégué à l'arrière-plan, tandis que le yétser hatov occupe le devant de la scène pour servir Hachem de manière optimale.
[Alchikh Hakadoch ]

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-> La matsa représente la Présence Divine (Chékhina).
Nous mangeons lors du Koré'h, la matsa et le maror ensemble, pour nous enseigner que même avec le maror, dans la plus grande amertume, la Chéhina est toujours présente.
[ Je suis avec lui (chaque juif) dans sa douleur" - Téhilim 91,15 ]
[Damések Eliezer ]

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Le terme "מרור" (maror) a la même guématria que "מות" (mavét - la mort).
Selon Rech Lakich (Baba Batra 16a) : "le Satan, le mauvais penchant et l'ange de la mort ne font qu'un".
Ils sont trois aspects de la même essence. La guémara dit qu'au début [la faute] est douce (le Satan nous la rend attirante), cependant, à la fin c'est amer, car le Satan monte au Ciel pour nous accuser, et à la fin prendre notre âme (Pessa'him 39a).
[à Koré'h nous visualisons d'abord de la matsa, à l'image du yétser ara qui nous vend une faute comme une mitsva, comme quelque chose d'agréable, et à l'intérieur nous avons du maror, car le yétser ara ensuite monte au Ciel nous accuser et demander des punitions, des choses amères dans notre vie. Le yétser ara va également nous faire culpabiliser sur la faute, en nous rendant triste, déprimé, nous dévalorisant spirituellement parlant, ... ]

Il existe une mitsva de manger ensemble : "פסח מצה מרור" (Pessa'h, matsa, maror), car la guématria de ces mots ensemble est la même que celle des mots "kra Satan" (déchirer le Satan - קרע שטן), ce qui signifie que (pendant) cette nuit, le Satan est déchiré [et] ne peut pas entrer dans nos maisons.
[ 'Hatam Sofer ]

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-> Le Béra'h Moché rapporte que c'est Hillel qui a institué cette coutume, et qu'elle nous enseigne qu'il n'y a pas de différence entre ce qui semble mauvais (maror) et ce qui semble bon (matsa) dans notre vie.
En effet, selon nos Sages (Béra'hot 60b) : "Tout ce que fait Hachem est pour le bien".

Réflexions sur la matsa

+ Réflexions sur la matsa :

-> La matsa est un mé'hla dé'atvata (nourriture de guérison), car c'est un remède pour les maladies spirituelles. La matsa pénètre dans le corps et en sanctifie les parties internes.

La matsa est également un mé'hla dé'méhémanoutsa (nourriture de la émouna). Le peuple juif était convaincu que Hachem prendrait soin d'eux lorsqu'ils quitteraient l'Egypte. Ils sont partis dans la précipitation et n'ont pas eu le temps de faire lever leur pâte, et c'est ainsi qu'ils ont eu de la matsa.
Contrairement au pain levé, la matsa n'est pas enrichie d'huile ou d'autres substances. Elle se compose de 2 ingrédients seulement, de la farine et de l'eau, et on ne la laisse pas lever.
Lorsque nous mangeons la matsa, nous devons nous connecter à elle ; nous devons nous considérer comme la matsa plate, humble et basse. Nous ne sommes rien comparés à Hachem, et nous sommes prêts à suivre tout ce qu'Il nous ordonne.
De même, les seuls ingrédients de la émouna sont l'humilité et notre soumission totale à Hachem, qui découlent de la reconnaissance de notre nullité par rapport à la sagesse et à la puissance infinies d'Hachem.
[Zohar]

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-> Le Zohar Hakadosh dit que la matsa est "mé'hla dé'atvata". La raison pour laquelle elle est appelée ainsi peut être expliquée par le Maharal, qui explique que la pâte n'a pas eu le temps de lever jusqu'à ce que Hachem se révèle à eux, et qu'ils aient dû quitter l'Egypte (avec précipitation). Comment se fait-il que la pâte n'ait levé dans aucun des pains des six cent mille membres du peuple juif?
Il semblerait qu'au moins quelque chose se soit transformé en 'hametz, car le Shoulchan Aroukh indique que parfois, même dans un laps de temps très court, la pâte peut se transformer en 'hametz.

Le Maharal explique qu'une fois que la Présence Divine (Chékhina) s'est révélée, il n'y a plus eu de concept de temps, car devant la Chékhina, ce concept n'existe pas. Le temps n'était donc plus un facteur, et rien n'est devenu 'hametz.
[lorsque la Torah dit "au commencement D. créa" = Il créa la notion du temps, car Hachem est au-dessus de toute limitation. ]

Le Maharal nous apprend que la matsa fait allusion à ce qui n'est pas régi par le temps. Hachem a ordonné au peuple juif de manger de la matsa pour montrer qu'ils sont au-dessus du temps, car même lorsque le temps s'écoule, le peuple juif continue d'avancer [comme étant le seul immortel, au-dessus du temps, divin].
À de nombreuses reprises au cours de l'histoire, on aurait pu penser que le peuple juif serait anéanti, mais il est toujours en vie et le sera toujours. La matsa est appelée mé'hla dé'atvata (nourriture de guérison), en référence au fait que Hachem nous guérit toujours et que nous resterons toujours.
[Akh Pri Tévoua]

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-> La guémara (Béra'hot 17a) dit que le yétser ara est le "chéor chéba'issa" (la levure dans la pâte).
La levure, qui fait lever la pâte, symbolise le pouvoir du mal qui pousse l'homme à devenir arrogant au point d'ignorer effrontément les ordres d'Hachem.
On ne peut fauter que lorsqu'on est arrogant au point de penser qu'on a autant le droit qu'Hachem de décider ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire.
Comme on pense avoir tout autant son mot à dire (que Hachem), on décide seul de ce qu'il faut faire et ne prête aucune attention aux paroles d'Hachem. [on se créé un dieu qui convient à nos désirs, par exemple en se convaincu qu'Hachem comprend et accepte ce que je fais dans mon cas personnel, faut être moderne, souple. ]
La matsa est plate et n'est pas gonflée par la levure ; elle ne s'élève pas.
Ainsi, le Zohar dit que la matsa est "nourriture de guérison" ; c'est le remède à la maladie spirituelle avec laquelle le yétser ara cherche à infecter les gens.

Lorsque nous mangeons la matsa, nous devons nous connecter à elle ; nous devons nous voir comme de la matsa plate, humble et basse (face à Hachem). Nous ne sommes rien comparés à Hachem, et nous sommes prêts à suivre tout ce qu'Il nous ordonne.
L'homme est profondément affecté par ce qu'il mange. De même qu'une personne constamment exposée à des sons forts perd la capacité d'entendre les sons fins et de détecter les légères différences, de même, si quelqu'un ingère de la nourriture non cachère, cela cause une grande perte à son être spirituel et le désensibilise à la sainteté qu'il aurait pu atteindre autrement.
Comme nous le disent nos Sages : en mangeant de la nourriture non cashère "cela bouche le cœur d'une personne".
Tout comme le fait de manger une mauvaise chose peut entraîner la perte ou l'absence de sainteté, de la même manière, le fait de manger des bonnes choses peut créer plus de sainteté au sein d'une personne.
[...]
La matsa est synonyme d'humilité et de soumission à Hachem.
Lorsque le peuple juif a quitté l'Egypte, il a mangé de la matsa, ce qui l'a aidé à développer les outils nécessaires pour être en mesure de recevoir la Torah au mont Sinaï.
Le mont Sinaï était une montagne basse, symbolisant l'humilité, et la Torah leur a été enseignée par Moché, le plus humble de tous les hommes.
Nous mangeons de la matsa à Pessa'h, infusant en nous cette mida d'humilité, afin que nous soyons prêts à Shavouot à être capable de recevoir la sainte Torah.
[rav Tsadok haCohen de Lublin]

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-> La vérité est qu'en présence d'Hachem, l'orgueil n'a pas de sens.
Si quelqu'un devait saisir ne serait-ce qu'un peu la grandeur d'Hachem, en particulier par rapport à lui-même, il n'y aurait absolument aucune place pour l'arrogance.
La matsa fait allusion à cela, car lorsque Hachem a révélé Sa présence divine en Egypte pour délivrer les juifs, même la pâte n'a pas pu lever et se gonfler. La simple présence d'Hachem rendait la chose impossible.
[en Egypte, Hachem s'est manifesté d'une manière visible (ex: les plaies, ou bien à la mer Rouge où la personne la plus simple a vu de la divinité ce qu'un prophète ne voit pas), au point où symboliquement où même la pâte (l'inerte) n'a pas gonflé d'orgueil. Ainsi, plus on rapporte le récit d'Egypte, plus on retire le voile de la nature et on voit davantage la "main d'Hachem" derrière toute chose. Plus Hachem est présent dans notre vie, plus nous pouvons être une matsa (humble) le restant de l'année. ]

Dans la Haggada, nous disons : "matsa zo chéanou o'hlim, al choum ma", ce qui signifie qu'en ce qui concerne la matsa que nous mangeons, c'est pour nous enseigner que nous devons toujours nous considérer comme "ma" = que sommes-nous face à Hachem?
[Baal HaTanya ]

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-> La spiritualité et la matérialité sont 2 forces concurrentes, deux côtés de la balance.
Si quelqu'un poursuit la matérialité, cela signifie qu'il ne poursuit pas vraiment le spiritualité.
Pour avoir un véritable lien avec Hachem et la Torah, il faut concentrer ses efforts dans ce monde sur les questions de spiritualité. Les questions de matérialité ne sont là que pour faire avancer sa spiritualité.

Lorsque l'on mange de la matsa, le pain simple et sans ornement de la pauvreté, on symbolise sa propre richesse spirituelle. On est satisfait de son sort dans la vie, et le matérialité n'est pas ce qui compte le plus.
On est lié à Hachem et à Sa Torah, ce qui nous rend vraiment libre, car on suit l'appel de notre essence la plus profonde, c'est-à-dire l'âme (néchama) dont on a été doté par Hachem, l'âme qui vient d'en dessous du Trône de Gloire d'Hachem (Kissé Ha'kavod).
[rav Tsadok haCohen de Lublin]

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-> La matsa fait référence au yétser hatov et le 'hametz au yétser hara.
Selon nos Sages, nous devons : "Se détourner du mal et faire le bien" (sour méra vaassé tov - Téhilim 34,15). Il ne faut pas écouter les idées et les conseils du yétser hara, et il faut faire tout ce que le yétser hatov nous enseigne et lui conseille de faire.
En ce sens, nous recevons [d'abord] la mitsva de détruire le 'hametz, d'éradiquer le levain dans la pâte, qui représente le yétser hara.
Ensuite, nous avons la mitsva de manger de la matsa, qui représente le yétser hatov, ce qui signifie que nous devons nous connecter à cela et non au yétser hara, le 'hametz.
[Mahari Shteif]

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-> La matsa est une représentation du émet (la vérité) qui est l'opposé au shéker (le mensonge), et le 'hametz représente donc le shéker.
C'est ce que dit le 'Hatam Sofer : le 'hametz représente le shéker, car nous voyons que lorsque la pâte lève, elle semble plus grande qu'elle ne l'était auparavant. En réalité, il s'agit de la même quantité de pâte qu'auparavant ; elle monte simplement de manière à paraître plus grande.
C'est un shéker, car il n'y a pas de pâte supplémentaire. Avec la matsa, ce que vous voyez est ce que vous obtenez ; c'est le émet ; elle n'essaie pas de se faire passer pour plus importante ou plus grande qu'elle ne l'est.
[Mahari Shteif]

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-> Nous devons comprendre que tout dans ce monde est dirigé par Hacham. De même que rien n'arrive à la matsa sans la préparer, de même, rien dans ce monde n'arrive sans que Hachem ne le fasse.
La matsa nous rappelle cela pour renforcer notre émouna en Hachem.
[de même qu'il faut constamment s'activer pour ne pas laisser la pâte se reposer pour pas qu'elle fermente, de même pas Hachem est constamment impliquer dans la gestion du monde. ]
[Bné Yissa'har - Nissan 8,1]

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-> En raison de la valeur des mitsvot pour le peuple juif, j'ai vu que les personnes de grande stature (spirituelle), qui aiment les mitsvot, embrassaient la matsa et le maror au moment de l'accomplissement de la mitsva. Loué soit celui qui sert Hachem avec joie et un grand attachement.
[Chlah Hakadoch ]