Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Hachem siège dans les Hauteurs de l'univers et distribue de la nourriture à chaque créature.
[en ce sens dans le Hallel nous louons Hachem pour Sa bonté : "Qui donne la nourriture à toute chair" (noten lé'hem lé'hol bassar - Téhilim 136,25) ]
[guémara Pessa'him 118a]

<--->

-> La guémara (Avoda Zara 3b) rapporte que Hachem veille à la subsistance de la plus petite créature à la plus imposante.

[depuis les mondes Supérieurs, Hachem veille sur chaque chose qui se déroule dans ce monde. Rien ne peut se passer sans un décret Divin le permettant (ex: se cogner le petit doigt), que ce soit la plus petite et routinière des choses, ou bien la plus grande et exceptionnelle. ]

Seul l'homme peut relier le monde d'en bas à la sainteté du monde d'en-Haut, et cela se fait par la Torah, car la racine de la Torah vient d'en-Haut, et l'homme peut apporter de cette sainteté à ce monde.
Cela se fait par l'étude de la Torah et l'accomplissement de ses mitsvot.
C'est la Torah qui insuffle la vie à ce monde afin qu'il puisse continuer à vivre.
[Yad 'Hazaka]

La faute de l'ingratitude est redoutable, car c'est sur cette faute qu'on est puni, avant tout toutes les autres fautes.
[rabbi Yéhouda Hé'hassid - séfer 'Hassidim - siman 185 ]

Il y a un ange qui a 1000 langues. Lorsqu'il chante, la musique est exceptionnelle.
Néanmoins, Hachem éprouve un plus grand plaisir à voir un juif qui chante des zémirot le vendredi soir.
[rabbi Mordé'hai Nadvorna ]

Le soir du Séder = comme un mariage

+ Le soir du Séder = comme un mariage :

-> Le 'Hayé Adam (Toldot Adam - Haggada de Pessa'h) rapporte un l'enseignement suivant du Gaon de Vilna.

Nos Sages nous enseignent (Talmud de Jérusalem - Pessa'him 10,11) : "Celui qui mange de la matsa la veille de Pessa'h est comme celui qui aurait des relations avec sa fiancée dans la maison de son beau-père."

Selon le Talmud de Jérusalem, le soir du Séder, l'homme est comme un marié et donc il a le droit de manger de la Matsa.
Une question se pose : cet homme n'a pas déjà sanctifié "sa fiancée", la matsa. Comment peut-il se marier avec elle avant de la sanctifier, comment peut-il consommer de la matsa?

Il est rapporté dans les Likouté Hagra qu'avant de se laver les mains pour le Karpass, le Gaon de Vilna avait l'habitude d'expliquer qu'avant de manger la matsa, on prononce 7 bénédictions, concernant les commandements de Pessa'h, comme les 7 bénédictions des mariés.
Après avoir récité "Boré Péri Haguéfen" sur le 2e verre, on découvre la Matsa, comme lorsqu'on dévoile le visage de la mariée, sous la 'Houpa.

Lorsqu'on mange la matsa, on s'unit avec le Créateur et la fiancée passe au statut d'épouse.
On comprend donc pourquoi nous avons l'habitude de lire le "Chir Hachirim" après la Haggada, car il parle du lien matrimonial entre Hachem et l'assemblée d'Israël.

-> Le Maharil commente que de même celui qui s'unit avec sa fiancée transgresse un interdit, car il n'a pas attendu les 7 bénédictions prononcées sous la 'houpa, ainsi celui qui mange de la matsa la veille de Pessa'h transgresse un interdit, car il n'a pas attendu les 7 bénédictions avant de la consommer.

<--->

-> Au sujet de notre lien avec la matsa, le Lévouch écrit :
"La faute ôte la sainteté à l'homme, à l'image d'un divorce. Ce sont les termes que nous trouvons pour Adam : "Il a chassé l'homme" (Béréchit 3,24).
Le midrach nous enseigne que Hachem la répudia comme lorsqu'on divorce d'une femme, mais en faisant téchouva, il retrouva son statut de marié.
De la même façon si un homme trébuche parfois et s'écarte d'Hachem, le soir du Séder, il a la possibilité de manger de la matsa et de retrouver son statut initial, comme celui d'Adam avant la faute. Ce sont des explications très élevées."

[ la guémara (Yébamot 63b) enseigne que lorsqu'un homme se marie, toutes ses fautes lui sont pardonnées.
De même : "On pardonne au 'Hatan toutes ses fautes" (guémara Yérouchalmi - Bikourim - Chap.3,2).
(d'une certaine façon, on devient pur comme Adam avant la faute). ]

<--->

-> Le 'Hamra Tava, il est expliqué que la matsa est ronde (au moins celle sur le plateau du Séder qui est généralement chemoura), car de même qu'un homme sanctifie son épouse par une bague, ainsi cette nuit, Hachem conclut avec nous un contrat de mariage.

-> Le livre Ména'hem Tsion dit que c'est la raison pour laquelle la fête de Pessa'h est composée de 7 jours, comme les 7 jours des jeunes mariés.

<--->

-> Selon le Pri 'Haim, les 3 matsot du plateau du soir du Séder font allusion aux Cohen, Lévi et Israël.
Le Baal Hahaggada dit de couper la Matsa du milieu, car la première matsa symbolise notre mariage avec Hachem et la matsa du milieu représente la cassure de cette union avec la faute du Veau d'or, comme nos Sages nous ont enseigné (Chabat 88b) : "Pauvre mariée qui est infidèle à son jeune époux sous le dais nuptial!"

Pourquoi coupe-t-on la matsa qui fait allusion à la tribu de Lév ?
Selon l'Admour de Michkelotz, c'est le seul à ne pas avoir participé à la faute du Veau d'or.

Ce soir [du Séder de Pessa'h] qui est si saint, descend du Ciel une richesse spirituelle, qui ne connaît aucune mesure ni limite, qui offre la possibilité à tout juif de sortir de son marasme et de s'élever degré après degré, jusqu'à faire jaillir une intense lumière de sa profonde obscurité.
Pour atteindre ces hauts niveaux, nous devons toutefois persévérer dans notre travail personnel.
[rav Leibelé Eiger de Lublin - Torat Emet]

Celui qui mène le Séder s'apparente au Cohen Gadol, qui sert dans le Saint des Saints, vêtu d'habits blancs (d'où la coutume de certains de mettre le kittel) ...
Hachem se trouve dans notre foyer et la maison privée de chaque homme devient un Temple. [tellement la Présence d'Hachem descend très fortement pour résider avec nous pendant le Séder. ]

La michna (Midot 43,4) précise qu'ils peignaient le Hekhal (le lieu Saint, qui amène au Saint des saints) une fois par an. Quand cela? Avant Pessa'h.
[Tiféret Shlomo]

<--->

-> Le Tossefot nous explique qu'un Cohen Gadol doit épouser une vierge et non une veuve, car s'il avait posé ses yeux sur une femme mariée, il aurait pu prier le jour dans l'année où il rentrait dans le Saint des Saints, pour que le mari de cette femme meure afin de pouvoir l'épouser ensuite, et ça demande aurait été accepté.
L'idée est que tout ce que le Cohen Gadol demandait à Hachem lorsqu'il entrait dans cet endroit sacré se réalisait. De même, le soir de Pessa'h, notre pouvoir de prière est énorme!

<--------------->

-> "Il sera mangé sous forme d'azymes en lieu saint" (Tsav 6,9).
Le rav Tsadok haCohen de Lublin nous enseigne : chaque fois que nous nous accoudons lors de la sainte soirée [du Séder de Pessa'h] et que l'on mange des matsot, c'est comme si on mangeait une nourriture sainte dans un lieu saint.

La Torah guérit l’homme

+ La Torah guérit l'homme :

-> Le midrach (Tan'houma - Yitro 8 ) dit : lorsque les Bné Israël sortirent d'Égypte, ils étaient estropiés à cause du labeur, de la boue et des briques qu'ils avaient fabriquées. Les pierres tombaient du bâtiment et pouvaient cisailler leurs bras ou fracturer leurs pieds.
Hachem leur dit: Je ne peux offrir Ma Torah à des gens pourvus de défauts. Que fit-il? Il fit une allusion aux anges de service qui descendirent et les guérirent.

C'est difficile à comprendre. Pourquoi ces handicapés ne guérirent-ils pas à la mer Rouge? Pourquoi l'estropié dut-il marcher sur des béquilles pour traverser la mer Rouge?

La réponse est : Hachem voulut nous montrer que la Torah guérit l'individu : "Car ils sont un gage de vie pour qui les accueille, un gage de santé pour tout le corps" (Michlé 4,22).

Le guémara (Erouvin 54a) enseigne : "Si un individu a mal à la tête, qu'il étudie la Torah! S'il a mal à la gorge, s'il a mal aux intestins, à ses os ou même dans tout le corps, qu'il étudie la Torah!"

<--->

[ nous avons l'obligation de faire notre hichtadlout dans le domaine de la santé, mais on doit également savoir que la Torah a un pouvoir de guérison (physique et spirituel), b'h. ]

Le roi David Hamélekh écrit : "Hachem qui est à ta droite, comme ton ombre" (Téhilim 121,5),
L'ombre bouge en fonction des mouvements de l'homme. C'est comme si Hachem faisait bouger les mondes d'après les actes des juifs ici-bas.
[rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm 1,7]

Une personne ne peut pas compter sur sa richesse, sa sagesse ou sa force.
La seule chose qui puisse vraiment la protéger ... est sa prière.
[midrach Téhilim - Shocher Tov 142,1 ]