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Aimer Hachem = aimer autrui

+ Aimer Hachem = aimer autrui :

"Dans la mesure où [les juifs] vous vous connectez l'un à l'autre dans l'amour, et que vos âmes s'unissent pour ne faire qu'un, dans la même mesure vous vous connecterez aussi avec Hachem, pour ne faire qu'un."
[rabbi Klonimus Kalman de de Piaseczna]

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-> Le Réchit 'Hokhma (écrit au 16e siècle par le rav Eliyahou de Vidas), nous dit que notre capacité à couronner Hachem en tant que souverain sur tout dépend de la manière dont nous accomplissons la mitsva d'aimer notre prochain comme soi-même.
En accordant de l'honneur et du respect à autrui, nous accordons un grand honneur à Hachem.
Ce parallèle est tellement véridique, dans le monde à Venir, on nous demandera : "As-tu couronné ton Créateur [matin et soir] ... As-tu couronné ton prochain?" (Himla'hta ét koné'ha ... himla'hta ét 'havér'ha).
[est-ce que ton prochain est un roi, quelqu'un d'important à tes yeux, à l'image d'Hachem (ex: il a une part de D. en lui, c'est un enfant adoré d'Hachem)? ou bien tu ne t'es pas gêné de l'écraser pour mieux de faire de toi un roi, te valorisant à son détriment? ]

-> Le jour de roch 'Hodech Elloul (la ligne droite avec Roch Hachana et Kippour), un panneau était accroché à l'entrée du beit midrach de Kelm, en Lituanie : "Le royaume divin est soutenu par l'unité des serviteurs" (a'hdout ha'avadim hi kiyoum haMal'hout).
Ce rappel, apparaissant à un moment où l'introspection et la croissance personnelles étaient au premier plan de l'esprit des étudiants, les incitait à se concentrer sur l'autre.
Alors que nous réaffirmons qu'Hachem est le centre de notre existence, nous devons reconnaître que le couronnement de Hachem en tant que roi n'est possible que lorsque nous pratiquons l'amour du prochain et que nous sommes tous ensemble.

-> Le Chlah Hakadoch explique que la mitsva d'aimer son prochain comme soi-même (véhaavta léréa'ha kamo'ha) est "le fondement sur lequel repose le monde" (haréguel ché'haolam omed alav), et la forme la plus élevée de l'amour d'Hachem".

Ce n'est que lorsque nous reconnaissons l'amour d'Hachem pour le peuple juif et que nous renforçons notre amour les uns pour les autres que nous pouvons proclamer l'unité d'Hachem et accepter le joug de la souveraineté du Ciel (ol mal'hout chamayim).
[il y a une dynamique réciproque : plus je suis conscient que je suis important et aimé aux yeux d'Hachem, malgré mes défauts/fautes, plus je réalise qu'autrui est important et aimé aux yeux d'Hachem, peu importe le comportement qu'il peut avoir actuellement.
En aimant un autre juif malgré que cela ne me soit pas naturel, je renforce l'idée que papa Hachem m'aime aussi constamment, en toute situation. ]

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.19) identifie l'amour envers un autre juif (ahavat Israël) comme la clé pratique de l'amour divin : Hachem n'aime que ceux qui aiment le peuple juif.
Dans la mesure où notre amour pour les autres juifs grandit, l'amour d'Hachem pour nous grandit également ... C'est comme un père qui aime quelqu'un qui a un amour sincère pour ses enfants.

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-> "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18).

-> Le Maor vaChémech dit que cette mitsva est le "yessod kol haTorah koula", le fondement de toute la Torah.

-> Le Baal haTanya enseigne que cet amour est un instrument, un moyen permettant "d'aimer Hachem, votre Dieu". C'est ce qu'explique l'affirmation suivante : "Quiconque est agréable à l'homme est agréable à D."

Il enseigne aussi : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" est un commentaire et une explication de "Tu aimeras Hachem ton D." (Vaét'hanan 6,5). En effet, lorsque l’on aime un juif, on aime Hachem. Car chaque juif porte en lui [véritablement] une parcelle de Divinité (voir Séfer HaTanya I, 2 sur Iyov 31,2).
Ainsi, lorsque l’on aime un juif, lorsque l’on aime la partie profonde de son être, on aime Hachem.

-> Le lien étroit entre "l’amour de D." et "l’amour du prochain" est confirmé par la guématria.
La valeur numérique du Commandement d’aimer Hachem : "véAhavta ét Hachem Elokékha - וְאָ֣הַבְתָּ אֵת ה׳ אֱל־ֹהֶיךָ - Tu aimeras Hachem, ton D." (Vaét'hanan 6,5) est exactement égale à la valeur numérique (907) du Commandement d’amour de tout juif : "véAhavta léRéakha kamokha ani Hachem - וְאָהַבְתָּ לְרֵעֲךָ כָמּוֹך אֲנִי ה׳ - Tu aimeras ton prochain comme toi-même : Je suis Hachem (Kédochim 19,18).
Ainsi, ne doit-on pas faire de différence entre l’amour d’Hachem, les Commandements envers Lui, et l’amour d’Israël, les Commandements envers autrui.
Celle d'aimer notre prochain est enracinée dans l'unicité de D.

-> Le premier discours que le rabbi de Loubavitch prononça lorsqu'il accepta la direction du mouvement Loubavitch fut une "déclaration" selon laquelle les 3 amours : l'amour d'Hachem, l'amour de la Torah et l'amour du prochain, ne font qu'un, sont entrelacés et forment une véritable unité.
Il ne s'agit en aucun cas de trois valeurs concurrentes, mais d'aspects complémentaires d'un seul et même amour.

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-> Nos Sages insistent sur l'importance suprême d'étudier la Torah. Or, selon la guémara Shabbath 127a : "Accueillir un invité est plus grand que de se lever tôt pour aller au beit midrach étudier la Torah" (guédola hakhnassat orkhim kéhachkamat beit hamidrach).

-> Le Maharal (Nétivot Olam - Nétiv Guémulout 'Hassadim 4,2) explique qu'en se rendant au beit midrach, on honore la Torah, mais que l'hospitalité envers les invités (hakhnassat orkhim), est un hommage à Hachem lui-même.
La bonté envers un autre juif, parce qu'il est un reflet d'Hachem, est "considéré comme honorant D. directement" (nechshav kevod haShechinah atsma).
Et c'est même "plus grand que d'honorer la Torah" (yoter min haTorah).

-> Selon nos Sage, lorsque nous faisons des actes de bonté à autrui, par cela nous activons et donnons de la force à la part de divinité latente en nous. Ainsi, au lieu d'interrompre notre service Divin (où nous nous lions davantage avec Hachem), faire du 'hessed à autrui est une continuation de notre avodat Hachem.
[on pourra se rapprocher d'un sage en Torah pour fixer un bon équilibre dans notre vie, entre étude de Torah, acte de 'hessed, ... ]

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-> Rabbi Shlomo Carlebach disait : "Mes amis, je veux regarder chaque être humain dans le monde, et il doit être clair pour moi que cette personne, à ce moment précis, est la plus belle chose au monde".

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-> Le Baal HaTanya (Tanya - chap.32) explique que c'est une mitsva de haïr le mal qui existe dans une personne tout en aimant l'étincelle cachée de la divinité qui réside en elle, l'étincelle divine qui anime son âme.
Cette étincelle éternelle pure de divinité (partie d'Hachem) est présente même chez le plus spirituellement dépravé de nos concitoyens juifs ; elle est simplement cachée.

-> Le rav Nathan Tsvi Finkel, l'Alter de Slabodka, comparait les juifs engagés dans des actes répréhensibles, même les soi-disant réchaïm, à des rois endormis. Même endormi, un roi reste un roi.
Même lorsqu'un juif est tombé dans un sommeil spirituel, lorsque sa sainteté est endormie, il mérite néanmoins le respect et l'honneur réservés à la royauté. Comme une pierre précieuse inestimable tombée dans la poussière, un juif qui est tombé reste un juif.

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-> L'amour que l'on doit éprouver envers D. se reconnait à travers l'amour que nous portons à autrui.
[Baal Chem Tov]

-> La preuve qu'un homme aime D. est dans l'amour qu'il porte aux autres.
[Rabbi Lévi Its'hak de Berditchev]

-> Il nous est ordonné d'aimer chaque membre de peuple juif avec un ahavat néfech, un "amour de l'âme" (qui est une partie Divine).
[séfer ha'Hinoukh - mitsva 243]

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-> Un tsadik fait paraître tous les autres tsadikim (justes) devant Hachem en plaidant en leur faveur et en trouvant leurs mérites.
[rabbi de Berditchev - Kédouchat Lévi - parachat Noa'h 7,1 ]

[ainsi une personne juste (tsadik) aux yeux d'Hachem est celle qui voit les autres comme justes, prenant leur défense. ]

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-> En ce qui concerne la mitsva de vé'ahavta (aimer), le Rambam et d'autres demandent : "Comment peut-on nous ordonner d'aimer, de ressentir quelque chose, d'avoir certaines émotions?"

Le Sfat Emet (sur Vaét'hanan) déclare que la question est elle-même la réponse : "Il existe en chacun de nous un réservoir naturel d'amour pour Hachem et d'amour pour les autres juifs. C'est en fait ainsi que nous sommes."

-> Selon le rav Simcha Zissel de Kelm, l'amour d'autrui ne vient pas toujours intuitivement ou facilement : "Il faut s'habituer progressivement à aimer les créatures d'Hachem jusqu'à ce qu'on se réjouisse naturellement de la bonne fortune de l'autre, tout comme on se réjouirait naturellement de sa propre fortune ou de celle de ses enfants."

Une jeune femme a demandé au rabbi de Loubavitch une bénédiction pour surmonter ses traits de comportement égoïstes. Elle pensait que son égocentrisme l'empêchait de nouer des relations, et elle avait du mal à sortir avec des gens et à trouver son bon zivoug.
En réponse, le Rabbi a conseillé à la jeune femme d'accomplir de petits actes de bonté tout au long de la journée, en commençant par tenir la porte aux personnes qui vivent dans son immeuble. Lorsque nous nous conditionnons à donner aux autres, nous pouvons lentement, progressivement, atteindre les sommets de la vé'ahavta.

Nous aimons ceux à qui nous donnons : "Si tu veux avoir une relation d'amour avec ton prochain, fais-lui du bien" (Déré'h Erets Zouta 2).
Lorsque nous consacrons notre temps, nos efforts et nos ressources à une relation, la personne ou la cause devient plus chère à nos yeux.
[d'une certaine façon par cela nous mettons de notre personne en l'autre, et on aime alors plus facilement autrui, qui a une partie de nous (nos efforts) en elle. ]

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-> Rabbi Akiva dit : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (Kédochim 19,18) ; c'est un principe fondamental de la Torah" (zé klal gadol baTorah - guémara Yérouchalmi Nédarim 9,4).

Le rav Gershon Edelstein dit que si les midot d'une personne sont incomplètes, toutes les mitsvot qu'elle accomplit sont entachées et incomplètes.
Puisque "tu aimeras ton prochain comme toi-même" est une règle fondamentale de la Torah, il s'ensuit que si notre [middah de] ahavat ha'briyot n'est pas complète, cela ternit toutes les bonnes actions que nous accomplissons, et toute notre Torah et nos mitzvos sont également incomplètes.

-> Selon le Zohar : "Le peuple d'Israël, la Torah et Hachem, ne font qu'un".
Lorsqu'ils sont consciemment liés à la véahavta, chaque prière, chaque séance d'étude de la Torah et chaque acte de téchouva restaurent l'unité de ce saint cosmos. Et lorsque nous pratiquons la véahavta, nous soutenons l'intégralité de la Torah, car chaque juif est une lettre dans le rouleau de la Torah.
Par la véahavta, nous relions les âmes incomplètes à leurs racines dans la nation, ce qui est en soi une forme de téchouva, un retour à la plénitude, à l'unité originelle. Il s'agit d'un klal gadol de la Torah, le principe fondamental et sous-jacent de la Torah.

-> Le Arizal enseigne que chaque matin, avant de commencer à prier, nous devrions déclarer, avec une résolution sincère : "Haréni mékabel alaï ... - j'accepte par la présente le commandement positif d'aimer mon prochain (juif) comme moi-même".
L'amour d'autrui est une condition préalable à l'entrée dans le monde de la prière. En nous reliant au peuple juif, nos prières se fondent avec celles de nos frères et sœurs juifs du monde entier, et nos efforts se complètent, comme les différents membres d'un corps.

Rabbi Pin'has de Koritz va jusqu'à dire qu'une prière prononcée sans l'intention de se lier "au nom de tout Israël" (béchem kol Israël), à l'ensemble collectif du peuple juif, "éno téfila" = n'est pas considérée comme une prière".

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-> Dans sa discussion sur la mitsva d'ahavat Israël (aimer son prochain juif), le séfer ha'Hinoukh (mitsva 243) écrit :
"Celui qui traite son prochain avec amour, paix et amitié, qui recherche son bien et se réjouit de son bien, celui-là, le verset dit : "Israel, par qui Je suis glorifié" (Yeshayahou 49,3)."

=> on voit que plus on aime notre prochain juif, plus on contribue à glorifier Hachem!

[en grandissant autrui à nos yeux, on grandit Hachem dans le monde! ]

Le vin à Pourim

+++ Le vin à Pourim :

+ Comme les deux boucs :

-> Le séfer Ohev Israël écrit qu'il s'agit d'une obligation surprenante, car nous ne trouvons nulle part dans la Torah que quelque chose de bon est venu de la consommation abondante de vin.
[nos Sage emploient le terme 'hayav (obligation), et selon le rabbi de Sanz cela implique que l'on doit boire avec abnégation (messirat néfech).]

Le Ohev Israël poursuit en expliquant qu'Esther a invité A'hachvéroch et Haman à un festin. Il dit que lors de ce festin, Esther a accompli la même chose que le Cohen Gadol lorsqu'il envoyait les deux boucs à Yom Kippour.
Il explique longuement comment A'hachvéroch et Haman étaient comparables à deux boucs et comment Esther s'en est servie pour le bien du peuple juif.
Il écrit que nous accomplissons la même chose lorsque nous buvons du vin à Pourim. Nous atteignons également le niveau du Cohen Gadol lorsqu'il envoyait les boucs, et c'est pourquoi il est dit que Pourim est un jour comme Yom Kippour.

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+ Comme un jeûne d'une semaine entière :

-> Le rav Tsvi Hirsch de Ziditchov écrit dans une lettre à ses 'hassidim : "Je vous demande de vous réjouir le jour de Pourim. Quiconque boit à Pourim est comparable à quelqu'un qui jeûne d'un Shabbat à l'autre".

Nous pouvons ajouter à cela qu'il est dit dans le Siddour Rabbi Shabsi (Ségoulot haTaanit) : "Si quelqu'un veut faire téchouva mais craint de ne pas vivre assez longtemps pour jeûner suffisamment de jours pour expier ses fautes, elle doit s'engager à hâter sa téchouva en jeûnant de Shabbath à Shabbath, car cela a la même valeur que 65 000 jeûnes".

Par conséquent, lorsqu'une personne boit et fait la fête à Pourim, ce qui est considéré comme un jeûne de Shabbat à Shabbat, cela constitue une source considérable d'expiation de ses fautes.

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+ Créer le succès dans les affaires :

-> Le séfer Yitav Panim explique les mots de la guémara (Erouvin 82b) : "rav'ha livchima chékhi'ha" (qui signifie littéralement qu'il y a toujours de la place dans l'estomac pour les sucreries).

Le verset (Esther 4,14) dit : "réva'h (רֶוַח) véhatsala ya'amod laYéhoudim" (l'abondance et le salut surgiront pour les juifs).
Aujourd'hui, nous pouvons recevoir cette abondance de bonté en remplissant l'obligation de boire et de faire la fête à Pourim.
En conséquence, la guémara dit que "rav'ha" (רַוְוחָא), une grande abondance, va à ceux qui sont "bésoumé" (éméchés par le vin du festin) à Pourim.

Michloa’h Manot

+++ Michloa'h Manot :

+ Hachem accomplit la mitsva de Michloa'h Manot :

-> Le rav Yé'hezkel de Shinova (Divré Yé'hezkel Ha'hadach - au nom du Pri Tsadik) écrit que tout comme Hachem accomplit toutes les mitsvot, Il accomplit également la mitsva de Michloa'h Manot.
Comment accomplit-il cette mitsva? En procurant au peuple juif, en ce jour, le pardon (la mé'hila, la séli'ha, la kappara), des enfants, la vie et des moyens de subsistance.

Il explique que lorsque le verset (Esther 9,22) dit que les Michloa'h Manot sont envoyés "ich léré'éou", (d'une personne à son prochain), la personne auquel il est fait référence est Hachem, qui envoie des "cadeaux" en ce jour à Son "prochain", qui est le peuple juif.

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+ Aider à surmonter le yétser ara :

-> Le Beit Avraham (léPourim) explique les mots "quiconque tend la main (pochét yad), donnez-lui" en disant que les mots "pochét yad" peuvent signifier deux choses différentes. Il peut s'agir d'une personne qui surveille ses mains pour s'assurer qu'elles ne fassent rien de mal ou qu'elles ne nuisent pas à autrui de quelque manière que ce soit. Une telle personne a la possibilité d'étendre ses mains vers Hachem pour demander ce dont elle a besoin, et cela lui sera donné.

Il peut également s'agir d'une personne qui utilise ses mains pour nuire à autrui. Comme ses mains sont impures, il les "tend", pour ainsi dire, pour montrer à Hachem qu'il n'a pas de bonnes mains, et il Lui demande de remplacer les mains qu'il a par des mains bonnes et pures. Une telle personne voit sa demande exaucée à Pourim et reçoit de "nouvelles mains".

Il est dit dans un verset de Méguilat Esther (9,25) qu'A'hachvéroch a ordonné de "retourner sa mauvaise pensée qu'il avait conçue contre les juifs".
Un autre verset (Esther 8,7) indique qu'A'hachvéroch a ordonné que Haman soit pendu "parce qu'il a porté la main sur les juifs". Ceci est une allusion au fait que certaines personnes ont un yétser ara puissant qui les pousse à avoir de mauvaises pensées, tandis que d'autres sont persuadées par le yétser ara d'utiliser leurs mains d'une mauvaise manière.
À Pourim, Hachem les aide toutes les deux. Il envoie le "Michloa'h Manot" à tous ceux qui tendent la main et les aide à surmonter leurs mauvaises pensées et leurs mauvaises actions.

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+ Sauver l'âme :

-> Le séfer Imré Noam (léPourim - ot 34) écrit que les lettres du mot "Manot" peuvent être un acronyme pour : véhitsalta nafchi michéol ta'htiya - Téhilim 86,13 - Sauve mon âme du purgatoire).
Il dit que cela ne se réfère pas seulement à Pourim. Au contraire, chaque jour de l'année, Hachem offre des "Manot" (cadeaux) à chaque juif en permettant à nos âmes d'être sauvées des profondeurs de la dépravation.
[à Pourim, on se rappelle et on fête cela. Merci Hachem! ]

Les Matanot La’Evyonim

+++ Les Matanot La'Evyonim :

+ En mémoire de Moché Rabénou :

-> Le midrach (Esther rabba 7) raconte qu'Eliyahou Hanavi est allé voir Moché Rabénou et lui a parlé du décret d'Haman. Il lui demanda de prier pour que le décret soit annulé. Moché répondit : "Y a-t-il quelqu'un dans le monde qui puisse prier avec moi?".
Eliyahou lui dit : "Il y a un tsadik nommé Mordé'haï qui le fera."

Moché demanda à Eliyahou de dire à Mordé'haï de faire la prière, ce qu'il fit. Moché et Mordé'haï prièrent en même temps et, grâce à leur prière commune, la nation fut sauvée.

Le Alchikh Hakadoch (Esther 9,22) et le Ralbag écrivent qu'à cause de cela, Mordé'haï décréta que des Matanot La'Evyonim devrait être donné chaque année à Pourim pour l'âme de Moché.

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+ Hachem accomplit la mitsva de Matanot La'Evyonim :

-> Rabbi Tsadok haCohen (séfer Pri Tsadik - Pourim - ot 1) écrit qu'Hachem accomplit toutes les mitsvot de la Torah. Il réalise la mitsva de Matanot La'Evyonim, et pourvoit aux besoins de quiconque tend la main vers Lui en envoyant des délivrances (yéchouot) dans tous les domaines.

Pourim & Tsédaka

+ Pourim & Tsédaka :

+ Le pouvoir de la Tsédaka à Pourim :

-> Le séfer Ohr haMeir cite nos Sages (Yalkout Michlé 942, voir aussi Téchouvot haRachba - 'helek 1,93) qui affirment que même après l'annulation de toutes les autres fêtes, Pourim subsistera. Il explique que cela est vrai car chaque année à Pourim, la même illumination qui s'est produite à l’époque de Mordé'haï et d’Esther se réveille de nouveau, et cela sera vrai pour l'éternité.

Le Ohr haMeir explique que c’est la raison pour laquelle il est obligatoire de donner de la tsédaka à Pourim, car la charité a le pouvoir d’éveiller cette lumière divine et de nous sauver du Satan et de toutes les formes de mal, car "la tsédaka sauve de la mort".

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+ Donner la tsédaka avec joie :

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Kédoucha Chniya léPourim) écrit longuement sur l'importance de donner de la tsédaka à Pourim. Il explique que, même s’il faut faire la charité toute l’année, il faut être particulièrement joyeux en donnant la tsédaka à Pourim, car lorsqu’on fait preuve de bonté envers un pauvre à Pourim, Hachem agit en retour envers nous, envers tous les êtres vivants et envers toutes les entités divines. Cela engendre une joie accrue dans tous les mondes (inférieurs et supérieurs).

Il cite le Baal Shem Tov pour expliquer le verset qui dit "Hachem est mon ombre" (Téhilim 121,5), signifiant que, tout comme l’ombre d’une personne imite ses actions, Hachem imite nos actions, pour ainsi dire. Par conséquent, si nous traitons les autres avec bonté et leur procurons de la joie, Il nous traite avec bonté et nous procure de la joie.

Le rabbi de Berditchev poursuit en disant que cela suscite la joie même dans les mondes supérieurs et que lorsque l'âme de celui qui a fait la charité monte au Ciel, tous les anges et toutes les âmes des défunts l'enlacent et l'embrassent en remerciement de la joie qu'il a créée pour eux.

Il conclut : "Loué soit l'homme qui crée de la satisfaction pour son Créateur et qui est très heureux d'accomplir toutes les mitsvot, en particulier la mitsva de tsédaka et de matanat la'evyonim, et qui le donne avec beaucoup de joie.
Ne pensez pas, D. préserve, que vous devriez être radin parce que vous perdez de l'argent en le donnant aux pauvres. Au contraire, puisque vous accomplissez la bonté dans tous les mondes, Hachem multipliera votre valeur par mille et vous bénira, comme Il l'a promis ...
Ceci est d'autant plus vrai que donner des dons crée une grande abondance de bien dans ce monde ... Par conséquent, puisque vous créez du bien dans ce monde, il est certain que vous recevrez richesse et honneur pour Le servir."

Haman & le pouvoir de chaque parole et de chaque pensée

+ Haman & le pouvoir de chaque parole et de chaque pensée :

-> La guémara (Guittin 57b) affirme que des descendants d'Haman étudiaient la Torah à Bné Brak.
Le Shem miShmouel (parachat Tétsavé 5680) écrit que Haman mérita cette récompense car, comme le rapporte le midrach, alors qu'il conduisait Mordé'haï à cheval dans les rues de la ville, il s'exclama : "J'ai dit dans ma tranquillité que je ne faiblirai jamais. Hachem, par Ta volonté, Tu as élevé ma montagne pour qu'elle soit puissante, Tu as caché Ta face et j'ai été effrayé" (Téhilim 30,7-8).

Le racha Haman admit que tout ce qui se passait venait d'Hachem. Ce faisant, il réveilla la bonne part de lui-même, cachée en lui, et la sépara de ses mauvaises parts. Cette bonne part le quitta et se réincarna finalement dans ses descendants, qui continuèrent à étudier la Torah.

Le Shem miShmouel conclut : "Cela nous enseigne que même si quelqu’un se trouve dans une situation très difficile, il doit savoir que même une bonne parole ou une bonne pensée est très puissante. Même si cela ne l’aide pas, un jour viendra où cela lui sera d’un grand secours, car on ne peut ni imaginer ni décrire la puissance de ces choses."

Lecture de la Méguila

+++ Lecture de la Méguila :

+ Le pouvoir de chaque mot :

-> Le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi) explique le pouvoir de la lecture de la Méguila et écrit :
"Il faut être enthousiaste à l'idée d'écouter la lecture de la Méguila. Lorsqu'on l'entend, on doit se préparer à accepter à nouveau le joug de la Torah et des mitsvot avec joie.
On doit avoir à l'esprit de purifier tous les mondes, même ce monde physique, qui est également purifié par la lecture de la Méguila.
On doit se réjouir d'être en mesure de créer cette pureté et d'accomplir le verset : 'Hachem se réjouit de Son œuvre' (Téhilim 104,34).

Il faut garder à l'esprit que chaque mot de la Méguila crée une illumination et que chaque mot crée un ange. Il faut se réjouir de la façon dont chaque mot amène Hachem à se réjouir et à créer un nouvel ange ....
Hachem se réjouit lorsque le peuple juif lit la Meguila et purifie ainsi tous les mondes et toutes les âmes.
Chaque mot crée de la satisfaction (na'hat roua'h) pour notre Créateur ... et Hachem instille dans nos cœurs le désir de Le servir avec un cœur plein et d'observer les mitsvot."

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+ Écouter la Méguila, ne serait-ce qu’une fois, en vaut la peine :

-> Une année à Pourim, le rav de Satmar déclara avec émotion : "Cela vaut la peine de venir dans ce monde, ne serait-ce que pour un seul Pourim et entendre la lecture de la Méguila. Rien que pour cela, le monde entier aurait valu la peine d’être créé. "
Si le monde avait été créé pour une seule lecture de la Méguila, cela aurait été suffisant. [tellement c'est quelque chose de grand! ]

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+ Rectification de toutes les fautes :

-> Le rabbi de Vildenick affirme que la racine du mot "Méguila" est "gilouï" (révélé). Cela indique que la lecture de la Méguila rectifie tous les fautes "révélées" (y compris "gilouï arayot).

-> De même, le séfer Atérets Yéchoua (Noussa'h haMéguila - ot 52) écrit que la lecture de la Méguila peut réparer tous les dommages causés par nos fautes.

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+ Mériter les enfants, la vie et la subsistance :

-> La guémara (Méguila 4b) affirme que "les yeux des pauvres s’élèvent à la lecture de la Méguila".
Le séfer Tiféret Shlomo explique que la lecture de la Méguila crée des influences positives qui génèrent des enfants (une descendance), la vie et la subsistance du peuple d’Israël.
C’est pourquoi il existe une halakha (Choul’han Aroukh - Ora'h 'Haïm 670,17) qui prescrit d’étaler tout le rouleau de la Méguila comme une lettre, symbolisant ainsi la diffusion de ces bonnes influences à travers le monde.

-> Le séfer Atéret Yéchoua (léPourim - ot 14) explique cette guémara en citant nos saints séfarim (voir le Panéa'h Raza - chaar Ha'amida 20) selon lesquels [dans le Téhilim Achré] la première et la dernière lettre des mots "potéa'h ét yadé'ha" (ouvre ta main) forment deux noms d'Hachem, propices à la subsistance.
Les lettres des mots "al mikra Méguila" ont la même valeur numérique que ces lettres, ce qui indique que la lecture de la Méguila crée le même type d'influence positive pour la parnassa.

-> Le rabbi de Munkatch (séfer Chaar Yissa'har) écrit que le mot "Méguila" a la même guématria que le mot "mazla". Ceci suggère que la lecture de la Méguila peut améliorer le mazal d’une personne et lui assurer des enfants, la vie et la subsistance.

Ségoulot de Pourim

+++ Ségoulot de Pourim :

+ Annulation même des pires décrets :

-> Le séfer Maor vaChémech (parachat Shékalim) écrit que durant le mois d'Adar "les bontés d'Hachem sont révélées" et que l'on peut même "déraciner des décrets sévères par leurs racines".
A l'époque de Mordé'haï et d'Esther, le peuple juif a mérité d'être miraculeusement sauvé (d'un décret d'anéantissement) et de se voir accorder une nouvelle vie.
L'influence de ce miracle revient chaque année et nous permet d'être miraculeusement sauvés de décrets sévères.

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+ Pourim expie même pour ceux qui ne se repentent pas :

-> Il est dit dans le Tikouné Zohar (tikoun 21) que "Pourim est nommé d'après Yom Kippour".
Le rabbi de Rouzhin (Ner Israël léPourim) déclare que bien qu'il semble, d'après les mots du Zohar, que Yom Kippour est plus grand que Pourim, puisque Pourim est seulement "nommé après" Yom Kippour : "je dis que Pourim est encore plus grand que Yom Kippour".
Il tire cette conclusion du fait que Yom Kippour est appelé Yom kéPourim, un jour "comme Pourim", ce qui indique qu'il est apparenté à Pourim mais pas tout à fait aussi grand.

Il explique pourquoi il en est ainsi en disant que le jour de Yom Kippour expie seulement pour ceux qui font téchouva mais pas pour ceux qui ne le font pas (comme il est dit dans Rambam - Hilkhot Chégagot 3,5 et Choulkhan Aroukh - Ora'h 'Haïm 606), alors que le jour de Pourim expie même pour ceux qui ne font pas téchouva, comme le disent nos Sages (Yérouchalmi Méguila 1,4) : "Quiconque tend la main est pourvu", même s'il ne le mérite pas.

Nous voyons que nos Sages savaient que le jour de Pourim est encore plus puissant que le jour de Yom Kippour. Comment nos Sages ont-ils su cela?
Le rabbi de Rouzhin explique qu'ils l'ont compris d'après le verset qui dit : "Ils l'ont accomplie et ils l'ont acceptée" (Esther 9,27). Nos Sages (Méguila 7a) comprennent que cela signifie que ce qui a été accepté dans ce monde a été accompli au-dessus (au Ciel).
Dans ce monde, le peuple juif a accepté de donner des Matanot la'evyonim à quiconque le demande, sans chercher à savoir s'il le mérite ou non, et dans le monde Supérieur, il a été accompli que tout le monde recevrait l'expiation (pardon de nos fautes), sans chercher à savoir s'il le mérite ou non.

-> Nos Sages (Yoma 85b) citent l'opinion de Rabbi selon laquelle Yom Kippour expie à la fois pour ceux qui font téchouva et pour ceux qui ne le font pas.
Le Méor Enayim (parachat Haazinou) demande comment est-il possible de dire que Yom Kippour expie pour ceux qui ne se repentent pas, puisque nos Sages (Bava Kama 50a) enseignent que "si quelqu'un dit qu'Hachem pardonne (ce qui signifie qu'Il pardonne les fautes sans qu'il soit nécessaire de faire téchouva), il renonce à sa vie".
Il répond qu'en réalité, Yom Kippour n'expie pas les fautes de ceux qui ne font pas téchouva. L'intention réelle de la guémara est que, comme le dit le Zohar, certaines fautes sont si graves qu'elles "endommagent les fondations du monde", et ces fautes ne peuvent généralement pas être expiées.
Cependant, à Yom Kippour, il est même possible d'expier des fautes qui sont normalement "au-delà de la téchouva".

On sait que lorsque le rabbi de Vilednik a entendu le Méor Enayim prononcer ces mots, il a raconté qu'il avait entendu une déclaration du Beit Din Shel Maala disant : "La halakha est comme Na'houm". (le Méor Enayim s'appelle rav Ména'hem Na'houm de Tchernobyl).

=> Nous voyons une fois de plus que Pourim est plus grand que Yom Kippour dans le sens où Yom Kippour expie seulement pour ceux qui font téchouva, alors que Pourim expie même pour ceux qui ne se repentent pas et même pour le type de fautes pour lesquelles la téchouva ne fonctionne généralement pas.

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+ Toutes les fautes sont pardonnées :

-> Le séfer Shem M'Shmouel (parachat Tétsavé 5675) écrit qu'un décret a été scellé pour éradiquer le peuple juif, comme il est dit : "Une lettre écrite au nom du roi et scellée du sceau du roi ne peut être annulée" (Esther 8,8).
Mais ils reçurent une nouvelle vie des mondes supérieurs par l'intermédiaire de Mordé'haï et d'Esther. Ils étaient désormais considérés comme des nouveau-nés, c'est-à-dire que tous leurs fautes antérieures n'étaient plus liées à eux, et il ne peut y avoir de plus grande source de joie que cela.

Cette influence demeure pour toutes les générations. À Pourim, nous recevons une nouvelle vie qui remplit nos cœurs de la plus grande joie possible.

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+ Atteindre le niveau du Kohen Gadol à Yom Kippour :

-> Le séfer Divré Yé'hezkel écrit que la raison pour laquelle Pourim est plus important que Yom Kippour est que, à Yom Kippour, seul le Cohen Gadol atteint le plus haut niveau de sainteté (kédoucha), alors qu'à Pourim, chaque juif peut atteindre le même niveau de sainteté que le Cohen Gadol a atteint à Yom Kippour.

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+ Les prières à Pourim = montent au plus Haut au Ciel, et font monter toutes les prières de l'année :

-> Le verset dit : "As-tu encore une demande à présenter, elle te sera accordée ; un souhait en plus à exprimer, il sera réalisé (ouma bakachaté'h od vétéach)" (Esther 9,12).

Le rabbi de Kreitchnif explique que le mot "en plus" (od) fait référence au "mosrot" (ce qui est du luxe), qu'une personne désire mais dont elle n'a pas vraiment besoin pour survivre.
En général, il est difficile de demander à Hachem de telles choses. Cependant, le jour de Pourim, toutes les portes du Ciel sont ouvertes à nos prières et l'on peut même Lui demander du luxe.

Le rabbi de Kreitchnif explique également le verset comme signifiant que Pourim est un moment propice pour que tous nos prières et demandes de l'année entière soient acceptés par Hachem, même s'ils n'ont pas pu monter jusqu'à présent parce que ce n'était pas un "eit ratson" (moment très propice).

-> Le rabbi de Kamarna (séfer Nidvot Pi - Moser Hashékalim - p.8) écrit :
"Nous avons une tradition selon laquelle, le jour de Pourim, une âme simple peut monter dans la chambre d'un grand tsadik, sans que rien ne l'en empêche. De même, toutes les prières montent vers 'le kéter' (au plus haut au Ciel, proche d'Hachem), sans aucune obstruction ...
C'est pour cette raison que le nom de Mordé'haï a été changé après le miracle en 'Pesachya', pour symboliser que toutes les portes du Ciel ont été ouvertes pour que chacun puisse y monter sans être jugé."

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+ Même un racha peut être proche d'Hachem :

-> Le séfer Divré Shmouel explique les mots que nous récitons dans la chanson de Shoshanat Yaakov "et aussi 'Harvona devrait être rappelé pour le bien" (végam 'Harvona za'hour létov), comme suit :
Pourim est une période où Hachem envoie de nombreuses bonnes influences dans le monde. C'est une période bénie qui, d'une certaine manière, est plus élevée que tous les autres jours de l'année, y compris le Shabbath.
Shabbath est un jour "plus béni que tous les jours et plus saint que tous les temps", mais Pourim a son propre niveau de sainteté qui permet à chaque individu de se rapprocher d'Hachem.
Même si une personne se trouve au niveau de " 'Harvona", qui est appelé un racha (guémara Méguila 16a), elle peut également être "rappelée pour le bien" à Pourim.
A Pourim, même le plus grand racha se voit insuffler de la bonté.

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+ Une délivrance même pour ceux qui n'ont aucun mérite :
+ Pourim = Hachem aime tout juif :

-> Dans Shoshanat Yaakov, nous récitons les mots "téchou'atam hayita lanétsa'h vétikvatam lé'hol dor vador", leur salut sera éternel et leur espoir sera pour toutes les générations.
Le Sfat Emet (Pourim 5635) explique que le décret visait à éradiquer tous les juifs pour toujours. Par conséquent, le salut (délivrance) est un miracle éternel qui touche toutes les générations, puisque nous ne sommes tous en vie que grâce à ce miracle.

Le Sfat Emet ajoute qu'il est dit dans nos saints séfarim qu'Hachem nous a miraculeusement sauvés alors que nous ne le méritions pas. Il nous a envoyé notre salut uniquement parce que nous sommes sa nation élue bien-aimée et qu'Il souhaitait nous sauver.
Par conséquent, cette fête est un jour d'espoir et d'encouragement pour nous tous, car elle symbolise la façon dont Hachem nous aide et nous sauve simplement en raison de l'amour qu'il nous porte.

Le Sfat Emet conclut que c'est peut-être aussi la raison pour laquelle il nous est ordonné de célébrer Pourim "jusqu'à ce que nous ne fassions plus la différence".
Cela symbolise le fait qu'Hachem nous sauve par amour pour nous, même si nous ne le méritons pas et que, pour ainsi dire, nous "ne savons pas faire la différence entre le bien et le mal".

[on doit arriver à ne pas faire la différence entre "Béni soit Mordé'haï" et "Maudis soit Haman". L'idée est qu'Hachem aime tellement chaque juif, et cela est valable peu importe si à l'instant présent nous sommes plutôt un racha (comme Haman) ou un tsadik (comme Mordé'haï).
Tout juif est constamment important aux yeux d'Hachem, qui désire nous combler du meilleur. ]

Pourim – Jeûner à Pessa’h

+ Pourim - Jeûner à Pessa'h :

-> Le verset dit : "vaya'avor Mordé'haï" (Esther 4,17).
La guémara (Méguila 15a) interprète ce passage comme signifiant que Mordé'haï a été "over" (transgressé) le premier jour de Pessa'h en jeûnant ce jour-là.
Le rav Yissa'har Dov de Belz demande pourquoi il a déclaré un jeûne spécifiquement ce jour-là.

Il répond que l'intention de Mordé'haï était que s'il avait déclaré un jeûne un jour normal, cela n'aurait pas créé d'agitation au Ciel, car il est courant pour le Klal Yisroel de jeûner lorsqu'il est confronté à un danger.
Mais comme Pessa'h est habituellement une période de réjouissance, où personne ne jeûne, il a spécifiquement établi le jeûne ce jour-là afin que l'on demande au Ciel pourquoi les gens ne fêtent pas comme d'habitude, et que l'on réponde que Mordé'haï a déclaré un jour de jeûne et de prière pour la délivrance du peuple juif.

-> Le Tiféret Shlomo (Yom beit léPessa'h) demande également pourquoi Mordé'haï a déclaré le jeûne le premier jour de Pessa'h, plutôt que d'attendre un jour jusqu'à 'Hol Hamoed.
Il répond de la même manière que le premier soir de Pessa'h, lorsque les tsadikim mangent des matsot et du marror, rapportent le récit de la sortie d'Egypte et accomplissent toutes les mitsvot de la journée, ils créent une grande agitation dans les cieux, et le monde ne peut exister que lorsque les tsadikim créent des influences (hachpaot) aussi extraordinaires dans les mondes supérieurs.
En demandant aux gens de jeûner à Pessa'h, Esther et Mordé'haï ont éveillé l'amour d'Hachem pour Sa nation en Lui montrant, pour ainsi dire, à quel point chaque monde serait vide sans les mitsvot du peuple juif.
Et, en effet, lorsque la nuit de Pessah arriva et que les Cieux manquèrent de ces mitsvot, cela créa une grande perturbation et suscita la miséricorde d'Hachem.

C'est dans cet esprit que le Tiféret Shlomo explique le verset qui dit que "cette nuit-là, le sommeil du roi fut troublé". Les Chazal (Megillah 15B) disent que cela fait référence à Hachem, le roi du monde. Cette nuit-là, il fut dérangé par les mitzvos manquantes et demanda donc « d'apporter son livre de souvenirs » des mitzvos qui avaient été accomplies dans le passé. Il y trouva écrit « Mordekhaï a raconté », ce qui signifie qu'Il se souvenait de la façon dont Mordekhaï avait raconté la Haggadah et accompli les mitzvos de Pessa'h dans le passé, et cela éveilla Sa miséricorde.

Mordé’haï a vaincu Haman grâce à son attitude de bonté envers Esther

+ Mordé'haï a vaincu Haman grâce à son attitude de bonté envers Esther :

-> Le verset (Esther 2,11) indique que Mordé'haï se rendait chaque jour dans la cour du roi pour savoir comment allait Esther.
Le Sfat Emet (Pourim 5637) écrit que puisque tout ce qui est mentionné dans la Méguila est lié au miracle, celui-ci doit également avoir un certain rapport. Il explique que pendant les années qui ont suivi l'arrivée d'Esther au palais, Mordé'haï s'y rendait chaque jour pour l'encourager et s'assurer qu'elle allait bien. Comme elle était orpheline, qu'elle avait été emmenée contre son gré et forcée de vivre dans une maison non juive, il s'inquiétait beaucoup pour elle.

Le miracle s'est produit grâce à l'intérêt que Mordé'haï portait à Esther. Comme il allait chaque jour encourager Esther, l'orpheline, il mérita de vaincre Haman et de sauver tout le peuple juif.