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Pourim est une période d’expiation de nos fautes

+ Pourim est une période d'expiation de nos fautes :

"Aharon obtiendra réparation sur ses cornes une fois dans l'année, du sang de l'offrande de réparation, une fois dans l'année, il fera réparation dessus pour vos générations" (Tétsavé 30,10)

-> Le Imré Noam demande pourquoi les mots "une fois dans l'année" sont répétés dans ce verset.
Il répond en citant le Tikouné Zohar (57b) et le rabbi de Berditchev (Kédouchat Lévi - Pourim), qui disent que le jour de Yom Kippour est un jour qui est "comme Pourim", dans le sens où après l'arrivée du machia'h, Yom Kippour sera un jour de réjouissance comme Pourim.
Puisque ces deux jours sont comparés l'un à l'autre, nous pouvons en déduire que Pourim est un jour d'expiation des fautes, tout comme Yom Kippour.

En conséquence, le verset dit qu'Aharon (le Cohen Gadol) a fait l'expiation des fautes une fois par an, à Yom Kippour, et qu'il y a un autre moment dans l'année où l'expiation sera faite pour les générations futures, qui est à Pourim.

Dans le monde à Venir, la révélation d'Hachem sera perçue différemment par chaque individu.
Ceux qui ont vécu une vie de sainteté auront les moyens pour percevoir cette lumière d'une manière qui guérit.
Ceux dont la vie est impure vivront cette révélation comme une force destructrice.
[Baal Chem Tov]

Chacune des 10 paroles Divines utilisées pour la création du monde était en fait un canal qui canalisait la lumière Divine dans la création.
De la même manière que la parole humaine limite le flux de la pensée en même temps qu'elle le révèle, ces paroles limitent la lumière infinie d'Hachem dans le processus de révélation de la création.
Ces canaux sont les lettres et les mots par lesquels Hachem crée.

[selon la guémara (Méguila 21b), le mot "Béréchit" est aussi une de ces 10 paroles Divines créatrices. ]
Le mot Béréchit fait référence à un niveau antérieur à la création des lettres. C'est le monde dans l'esprit d'Hachem, pour ainsi dire, avant la contraction de Sa lumière en lettres et en canaux. Il transcende donc tous les moyens de perception.

Le verset "béréchit bara Elokim ét" = Hachem créa au commencement (béréchit) les lettres allant de aléph à tav, soit : "ét" (את).
Le mot "béréchit" précéda la création des lettres.

[rabbi Tsvi Elimélé'h Shapira de Dinov - Bné Yissa'har - 'Hodech Kislev - Tevet 4:49 ]

Lag baOmer

+++ Lag baOmer :

+ La force de Rabbi Chimon d'annuler les mauvais décrets :

-> Lag Baomer, jour empreint d’une redoutable sainteté, resplendit d’une lumière spirituelle immense.
C’est le "jour de Rachbi", comme il l’a lui-même enseigné (Hidra Zouta Haazinou 291b), le jour où il a quitté ce monde.
Même le soleil a lors retardé sa course afin de lui permettre d’achever les enseignements ésotériques de la Torah qu’il désirait dévoiler : "Ce jour ne s’est pas écoulé comme les autres car il est tout entier à moi", déclare Rabbi Chimone dans le Zohar.

-> La guémara (Soucca 45b) rapporte que Rabbi Chimon (bar Yo'haï) affirme : "Je peux acquitter le monde entier de la Midat Hadin (Attribut Divin de Rigueur)".
Certains commentateurs (Sifté Tsadik Lag Baomer ; Chéélot Ou Téchouvot Maharcham) expliquent que, chaque année, le jour de sa Hilloula à Lag Baomer, il se tient devant le Tribunal Céleste pour intercéder en faveur des Bné Israël et les acquitter en annulant tous les mauvais décrets.
De plus, le jour où il rejoignit le monde de la Vérité, une voix retentit, alors que son corps, entouré de flammes, pénétra dans son caveau à Mérone, et proclama : "Voici celui qui fait trembler la Terre, énerve les royaumes! Combien d’Accusateurs se taisent dans le Ciel en ton honneur!" (Fin de la Hidra Zouta dans le Zohar 296b).
Chaque année, en ce jour (de son décès - lag baOmer), toutes les accusations prononcées dans les Cieux se taisent à nouveau par le mérite de Rachbi (rabbi Chimon bar Yo'haï).

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-> Le Zohar 'Hadach (midrach Ruth 104a) enseigne que, lors de ses pérégrinations, Rabbi Chimon bar Yo'haï entra dans la ville de Lod. Ses habitants vinrent lui raconter qu’une terrible épidémie de peste y sévissait. Rachbi fit le tour de la cité et aperçut de nombreux corps qui gisaient sur le sol, sans vie.
Il s’écria alors : "Comment se fait-il que l’épidémie persiste alors que je suis ici? Je décrète qu’elle cesse!"
Au même instant, une voix céleste retentit qui ordonna aux mauvais anges (chargés de répandre l’épidémie) : "Sortez de cet endroit où Rabbi Chimon se trouve, car Hachem décrète, et lui, il annule les décrets!"

A ce moment-là, Rabbi 'Hanina était présent dans la ville et fut témoin de ce phénomène. Il vint alors le relater à Rabbi Méir, qui s’exclama : "Qui est capable de compter les louanges de Rabbi Chimone!"
Et il rapporta alors les versets : "Et Moché dit à Aharon : "Prends l’encensoir, mets-y du feu provenant de l’autel, et jettes-y des encens". Aharon prit l’encensoir ... et voici que l’épidémie avait commencé à frapper le peuple. Il se tint entre les morts et les vivants et l’épidémie cessa" (Kora'h 17,11-13).
Rabbi Méir ajouta alors : "Moché eut besoin de tout cela alors que Rachbi a annulé par sa seule parole le décret d’Hachem!"

-> Le Zohar (Chémot 15a) enseigne que Rabbi Chimon fait trembler tous les mondes supérieurs et que c’est à son sujet qu'il est écrit : "Lorsque le lion rugit, qui n’est pas saisi de frayeur?"

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-> Dans un autre passage (Hachmatote), le Zohar rapporte l’histoire qui suit :
Une fois, Rabbi Chimon sortit et vit de son regard empreint de sainteté qu’une grande obscurité et d’immenses ténèbres s’abattaient sur le monde. Il dit à son fils Eléazar : "Viens avec moi et voyons ce que Hachem veut faire de son monde à présent!"
Ils s’en allèrent et trouvèrent un ange gigantesque comme une haute montagne, de la bouche duquel sortaient 30 flammes.
- Qu’as-tu l’intention de faire?, lui demanda Rabbi Chimon.
- Je dois accomplir le décret du Créateur, lui répondit l’ange. A chaque instant, 30 justes (tsadikim) sont nécessaires dans le monde afin qu’il se maintienne, comme il est dit : "véAvraham ayo yiyé" (ואברהם יהיה היו - Vayéra 18,18) [le mot יהיה a une valeur numérique de trente], et à présent, il y en a moins de trente. C’est pourquoi le Créateur m’envoie pour détruire le monde.
- Je te demande une chose, lui dit Rachbi, retourne de grâce chez Hachem et dis-lui : "Bar Yo’haï est présent dans le monde!"
L’ange s’en retourna chez D. et lui dit : "Maître du monde, Tu sais ce que m’a dit Bar Yo’haï!"
- Va-t’en détruire le monde, lui répondit Hachem, et ne prête pas attention à ce qu’il t’a dit!

Lorsque l’ange partit, Rachbi l’aperçut et lui dit :
"Si tu ne t’en vas pas immédiatement d’ici, je décrèterai que tu ne puisses plus retourner d’où tu viens, en t’envoyant dans une terre reculée où se trouvent Aza et Azael (les anges déchus qu’Hachem avait jetés du Ciel après la création du monde ; cf. guémara Yoma 67b).
Retourne chez le Créateur du monde et dis- Lui : "Même s’il y a moins de 30 justes dans le monde, le mérite de 20 justes suffit pour le maintenir, comme il est dit : "Je ne détruirai pas (Sodome) grâce aux 20 (justes)." Et même s’il y en a moins de vingt, le mérite de dix suffit à sauver le monde, comme il est écrit : "Je ne la détruirai pas grâce aux dix."
Et si toutefois il y en avait moins de dix, les fondements du monde ne s’effondreront pas pour autant grâce au mérite de deux justes, moi et mon fils, comme il est dit : "La parole se maintiendra sur le témoignage de deux témoins" (Choftim 19,15), le mot "parole" (davar) suggérant ici "le monde", comme il est dit : "Par la parole, D. créa les cieux" (Téhilim 33,6).
Et si même, il ne se trouvait pas deux justes, il en existe un : c’est moi, comme il est dit : "Le juste est le fondement du monde!" (Michlé 10,25)".

A ce moment-là, une voix céleste retentit et proclama : "Heureux sois-tu, Rabbi Chimon, car Hachem décrète dans le Ciel et toi, tu as la force d’annuler Ses décrets ici-bas. C’est à son sujet qu’il est dit : "Il accomplit la volonté de ceux qui le craignent"."

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+ Un jour similaire à Yom Kippour :

-> La sainteté de Lag Baomer est comparable à celle de Yom Kippour en ce qui concerne le pardon et la purification de l’âme des fautes.
Rabbi Yéhochoua de Kamenka a révélé un jour au Rav de Chinava qu’à Yom Kippour, Aharon HaCohen, qui représente l’attribut kabbalistique de : הוד (od - la "Splendeur") pénétrait dans le Saint des Saints qui, lui aussi, symbolise ce même attribut dans l’espace, si bien que son entrée dans le Saint des Saints suggère le niveau de : הוד שבהוד (od chébéOd - la "Splendeur de la Splendeur").

Or, dans le compte des 49 jours du Omer qui séparent Pessa’h de Shavouot, chaque semaine correspond à l’un des niveaux des sept sphères kabbalistiques ('Hessed, Guévoura, Tiférèet, ...), et chaque jour lui-même dans une semaine correspond à l’un de ces 7 niveaux.
Ainsi, chacun des 49 jours correspond à un "niveau (du jour) dans le niveau (de la semaine)", par exemple : 'Hessed du 'Hessed, Guévoura du 'Hessed, ...
Dans cette décomposition, le 33e jour (Lag Baomer) correspond justement au niveau de : Od du Od, exactement comme celui du Cohen Gadol qui entre dans le Saint des Saints une seule fois par an, le jour de Yom Kippour.

Ce constat confirme bien que la même influence spirituelle qui se réveille à Yom Kippour se réveille également à Lag Baomer, et cela, afin d’amener toutes les délivrances dont l’homme a besoin.

Après la faute du Veau d’or, Moché dit à Hachem : "Si tu veux bien supporter leur péché, mais si ce n’est pas le cas, efface-moi de ton Livre" (Ki Tissa 32,32).

-> En quoi est-ce un exemple de l'humilité de Moché, c'est-à-dire que sa mort devrait être une expiation pour la grande faute [du Veau d'or] ?

Il faut plutôt comprendre la nature de l'humilité de Moché. Il est facile de comprendre l'humilité d'autrui, c'est-à-dire l'insignifiance qu'une personne ressent par rapport aux autres. Cependant, Moché connaissait la racine spirituelle et la valeur de chaque âme juive, ainsi que la grandeur de sa propre âme, qui incluait en elle toutes les âmes d'Israël, comme l'ont dit les Sages : "Une femme en Égypte a donné naissance à 600 000 enfants en une seule fois = c'est Moché, notre maître" (Zohar I,25a).
Comment, alors, pourrait-il être humble?

Il est écrit : " Tous les juifs sont responsables les uns des autres" (guémara Shavouot 39a ; Sanhédrin 27b) = ce qui signifie qu'ils sont mêlés les uns aux autres, car ils partagent tous une même racine [spirituel].
Par conséquent, chaque fois qu'un esprit positif provenant de la source de la bonté et de la sainteté pénètre dans le monde, il affecte chaque juif, selon son niveau.
Un Tsadik sera fortement inspiré pour servir Hachem, avec une grande sainteté et un grand désir.
Une personne qui n'est pas un tel tsadik sera également inspirée, mais à un degré moindre.
Même une personne complètement racha sera amenée à se repentir, même si ce n'est que temporairement. Elle est tout de même un peu inspirée, ce qui peut l'amener à un repentir complet.

L'inverse est également vrai. Lorsqu'un esprit émane du côté du mal, il affecte également chaque personne.
Le racha tombera gravement et commettra une faute, tandis que le tsadik éprouvera une pensée [inappropriée], même si c'est momentanément.

Maintenant, lorsque nous voyons qu'une personne racha a effectivement commis une faute, nous devons nous demander qui est à blâmer.
Peut-être que le tsadik est à blâmer, parce que la pensée inappropriée lui est venue à l'esprit, et s'il avait immédiatement travaillé à l'annuler à la racine, la personne racha n'aurait pas fauté.
D'un autre côté, le racha est peut-être à blâmer parce qu'une fois qu'il a commis la faute, dès que la pensée lui est venue à l'esprit, le tsadik ne pouvait plus l'annuler.

Telle est l'essence de l'humilité de Moché.
Chaque fois qu'il voyait un mauvais trait de caractère chez un juif, il se blâmait lui-même, pensant que c'était très probablement de sa faute.
C'est dans cette intention qu'il dit : "efface-moi" = c'est-à-dire : "c'est moi qui suis coupable, pas eux!".
Mais Hachem lui répondit : "Celui qui a fauté contre Moi, Je l'effacerai de Mon livre." Ce qui signifie : "Je sais qui est à blâmer".
[Divré Moché - Chémini ]

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-> Il y a deux aspects de la faute.
Le premier, c'est lorsque le chef de la génération a une pensée pécheresse, ce qui amène la population en général à pécher, à l'exclusion d'Hachem.
Le second est la faute du peuple, qui peut parfois amener le chef de la génération à avoir des pensées pécheresses.

La différence entre les deux est que dans le premier cas, le dirigeant ne peut pas prier au nom du peuple, puisque le mal a commencé avec lui.
Dans le second cas, le chef a été contraint par le peuple, et ses prières sont toujours efficaces.

C'est ce que dit Moché : "Et maintenant, si Tu pardonnes leur faute" = c'est-à-dire si Tu leur pardonnes [grâce à ses prières], alors je saurai que c'est leur faute, qu'ils ont commise eux-mêmes.
"Et sinon" = si Tu ne leur pardonnes pas et que mes prières ne sont pas acceptées, alors il est possible que mes propres pensées en soient la cause.
Par conséquent, "efface-moi, s'il te plaît".
Ainsi, le verset continue : "Hachem dit à Moché : Quiconque a fauté contre Moi, Je l'effacerai de Mon livre."
[Imré Tsadikim - au nom du rabbi de Berditchev (le Kédouchat Lévi)]

Tout comme la nation d'Israël tout entière connaît l'exil et la délivrance (guéoula), il en va de même pour chaque individu, comme le dit le verset : " Approche-toi de mon âme, sauve-la" (Téhilim 69,19).
Par conséquent, une personne doit d'abord prier pour la guéoula de son âme, avant de prier pour la guéoula de la nation.
[Toldot Yaakov Yossef - Chémini ]

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-> Il existe 2 types d'exil : l'un est l'exil physique de la nation, et l'autre est l'exil spirituel dans le mauvais penchant (yétser ara), l'exil de l'âme. L'un découle de l'autre.
[Toldot Yaakov Yossef - p.175b ]

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-> "Toute personne (juive) a une partie du machia'h en elle"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan I,78]

"Comme une biche qui cherche de l'eau, mon âme crie vers Toi, ô Hachem ;
Mon âme a soif d'Hachem (tsaméa nafchi l'Elokim), du D. vivant"
[Téhilim 42,2-3]

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=> De même qu'il est vital de boire pour être en bonne forme, de même notre âme à besoin de parler, de crier à Hachem, elle a besoin de mitsvot, de Torah, faites dans la joie.
Toute âme juive aime et veut davantage se rapprocher d’Hachem, et sinon elle en souffre.

[plus nous laissons exprimer nos sentiments envers Hachem (ex: je meurs de soif d'être davantage proche et de mieux Te connaître Hachem! Je T'aime et c'est dur d'être si loin de Toi!!), alors le plus Hachem nous aidera et nous rapprochera de Lui.
Certes on est vite prisonnier de notre routine quotidienne dans la matérialité de ce monde, mais prenant des moments pour laisser s'épanouir notre relation d'amour avec Hachem! ]

Se réveiller avec comme première pensée l’amour d’Hachem pour nous

+ Se réveiller avec comme première pensée l'amour d'Hachem pour nous :

-> Nos maîtres 'hassidiques disent que la façon dont nous commençons notre journée représente sa conception spirituelle. Chaque jour, un nouveau jour naît. Mes premières pensées m'accompagnent tout au long de la journée. J'ouvre la porte pour les laisser entrer, puis ils m'escortent toute la journée, même et souvent contre mon gré.
L'humeur et l'énergie de la journée sont déterminées dès le premier instant. Les premières pensées de la journée en conçoivent l'ADN, qui façonnera et influencera sa progression.

Il y a des centaines d'années, nos Sages de Tsaf ont institué que tout juif commence sa journée par 12 mots : "modé (moda) ani léfané'ha, mélé'h 'haï végayam ..." (Je suis reconnaissant pour Ta proximité, ton Roi vivant et soutenant).

On remarque que le mot "modé" (merci) vient avant le "ani" (je, moi), car le matin un juif doit commencer sa journée par de la gratitude, plutôt que de se focaliser sur son égo "moi".
[c'est voir tout ce que j'ai dans ce monde, plutôt que tout ce que j'aimerai avoir (surtout de nos jours avec les réseaux sociaux où chacun montre ce qu'il a (sous un bel aspect), et on peut facilement être jaloux, jamais satisfait de ce que nous avons déjà). ]

Cette gratitude comporte de nombreuses facettes, mais il est important de noter qu'il ne s'agit pas simplement d'une gratitude pour le don d'une vie renouvelée (retour de l'âme toute pure chaque matin), pour ma conscience éveillée. L'accent est plutôt mis sur le Donateur de ce cadeau suprême qu'est la vie.

En réalité, la principale gratitude le matin est la celle en tant que juif(ve) d'avoir pour une relation de proximité privilégiée avec Hachem.
Le rav Kook décompose ces trois mots : "modé (moda) ani léfané'ha" (Je suis reconnaissant de Ta proximité) [le terme "léfané'ha" renvoie au fait qu'Hachem aime constamment chaque juif, au point que nous sommes toujours "léfané'ha", en face de Lui, car Il n'arrive pas à se détacher de nous tellement nous Lui sommes précieux (peu importe nos actions). ]

Le rav Kook (dans son commentaire sur le livre de la prière) écrit :
"La première manifestation de l'exaltation de la vie, apporte avec elle l'extase transcendante la plus élevée, qui est exprimée par le remerciement.
Avec le premier rayon de sainteté (à notre réveil) ... l'être humain se trouve en présence d'Hachem et dans un amour profond, avec la douceur de l'amitié sacrée et l'audace d'entrer dans le Saint des Saints, en prononçant avec audace le mot : "léfané'ha" (Ta proximité)."

Même si nous le faisons tous les jours, le moment du réveil ne devrait jamais devenir une routine. C'est comme si nous assistions à notre propre naissance physique ; c'est comme si nous revivions l'expérience d'Hachem insufflant une âme dans notre corps. C'est un moment digne d'extase.
Selon le rav Kook, nous ne sommes pas seulement reconnaissants d'être en présence d'Hachem (nous redonnant la vie pour une nouvelle journée), nous sommes en fait très proches d'Hachem : "léfané'ha" (en face à toi, c'est une réalité palpable!).
Le rav Kook décrit cette proximité comme la "douceur de l'amitié sacrée".

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-> Le 10e mot du modé ani est "bé'hemla" (avec compassion, miséricorde), renforce cette amitié sacrée avec Hachem, qui ne me rend pas seulement mon âme, Il me rend mon âme "avec compassion".

Le rav Kook (commentaire sur la prière) commente :
"La qualité de la compassion divine s'accorde à l'âme, comme elle confère de la compassion au corps dévitalisé, dépourvu de vie ou de lumière.
Et avec cette compassion divine, elle (l'âme) continue à donner de la lumière au corps, à lui redonner une vie fluide."

Ma journée est conçue avec "la douceur de l'amitié sacrée". Je me réveille en me sentant imbibé de la compassion d'Hachem. Je me réveille "dans un amour profond".
[on termine le "modé ani" par "raba émounaté'ha" = peu importe ce qu'on a pu faire, Hachem a confiance en nous, nous redonnant forces et vie (sachant que tout juif par ses actions impacte en bien ou mal les mondes Supérieurs, et donc inférieurs par ricohcet). ]

Imaginez ce que vous ressentiriez si vous vous réveilliez chaque matin avec notre premier regard sensoriel sur le monde : "Je suis aimé. Hachem croit suffisamment en moi pour me rendre mon âme. Je suis le bénéficiaire de la compassion d'Hachem. Je suis aimé".

Le "modé ani" est un moment où l'on renforce cette "expression douce et aimante de la compassion divine sacrée", qui est en fait une caresse céleste, un baiser spirituel.
C'est comme si la première chose que doit faire un juif(ve), c'est avoir un moment d'intimité, d'affection spirituelle (caresse, baiser) avec papa Hachem, et proclamer : "Je Te suis reconnaissant Hachem (Maître du monde) d'avoir autant de proximité avec Toi, d'être aussi aimer et important à Tes yeux".

La première chose d'un juif est de transmettre à son intériorité l'amour d'Hachem, pour ressentir et vivre la "douceur de l'amitié sacrée" d'Hachem.
Canaliser en soi (en devenant un concept réel, et non théorique), internaliser cette compassion, cette caresse céleste, cet amour divin, et ensuite l'apporter au monde.
Se réveiller continuellement, encore et encore, en se sentant aimé, tout au long de la journée. [même si je me comporte mal, même si je ne fais pas assez de choses spirituels, cela ne change rien à l'amour d'Hachem pour moi, pour chaque juif (Son enfant adoré). ]

[rav Arié Ben David]

L’importance de mettre de la vie dans notre étude de la Torah

+ L'importance de mettre de la vie dans notre étude de la Torah :

1°/ Avant d'étudier :

-> Le rav Avraham Kook (Shemoné Kvatsim 6,107) écrit :
"La réussite de l'étude [de la Torah] dépend de notre lien avec l'étincelle naturelle et vivante de l'âme."

Ainsi, pour le rav Kook, étudier la Torah, il ne s'agit pas seulement de la quantité de connaissances absorbées. L'étude est plus qu'un effort intellectuel.
Pour le rav Kook, l'étude est une expérience de l'âme, un moyen de grandir spirituellement et de clarifier notre chemin de vie. Une préparation spirituelle spéciale est une condition préalable afin d'éviter de transformer l'expérience en un processus exclusivement intellectuel. [où notre cerveau est impliqué, mais notre âme (notre intériorité) très peu. ]

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-> Le rav Kook (Orot haTorah 6,2) enseigne :
"Selon la qualité et la clarté de notre désir de grandir spirituellement et de nous améliorer avant d'étudier [la Torah], la profondeur et la clarté de l'apprentissage seront [ensuite]."

Le désir ardent d'être affecté par notre étude ne garantit pas seulement que le contenu sera intégré dans notre vie, il approfondit également la qualité de l'étude elle-même.
Avant de commencer à étudier, le rav Kook demandait à son "étincelle intérieure naturelle et vivante" de se manifester.
Tout comme la prière nécessite une concentration et une kavana (kivoun - direction) adéquates, l'étude de la Torah requiert une préparation de l'âme.
[on doit inviter notre âme à notre étude (lui souhaitant de s'y régaler!), et on peut aussi demander à Hachem de nous aider à ce que ce moment d'étude soit le plus agréable pour notre âme, cette partie de Divinité en nous. ]

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2°/ Après l'étude :

-> Le moment le plus important de toute étude de Torah se situe après la fin de notre étude.
En ce sens, le rav Kook (Shemoné Kvatsim 8,171) dit :
"Mon âme me demande, après chaque période d'étude ... de me libérer des chaînes spirituelles qui emprisonnent mon âme, et d'errer librement dans tous les mondes, guidé par l'étincelle cachée des sujets que je viens d'étudier."

Le rav Kook nous invite à faire une pause et à réfléchir après "chaque période d'étude". Ce processus n'est pas seulement une option louable, il est "exigé" par nos âmes.

Le rav Kook utilise souvent l'expression "exigé par mon âme".
Le terme "exigé" est très fort. Il dénote un élan intérieur irrépressible en nous, inapaisable et puissant. L'âme nous demande d'être attentifs. L'âme exige que nous l'écoutions.

Lorsque le rav Kook dit que son âme lui a demandé de se libérer de ses chaînes spirituelles, il exprime le désir ardent de son âme. L'âme ne peut rester statique ; elle a horreur du statu quo. Elle l'implore de continuer à lutter, à évoluer, à grandir et à voyager, pour accomplir sa destiné dans ce monde.
Paradoxalement, toutes les percées antérieures dans l'étude, toutes les étapes antérieures de croissance réalisées grâce à l'étude, peuvent par la suite nous emprisonner dans des "chaînes spirituelles", nous retenant en arrière.
L'idée est que les "chaînes spirituelles" nous empêchent de continuer à changer et à grandir (s'améliorer concrètement dans nos actes). Le succès d'hier peut devenir l'obstacle d'aujourd'hui.

Le rav Kook s'efforce de ne jamais devenir complaisant dans son étude, de ne jamais être trop satisfait des étapes de son développement personnel. Il exige de lui-même qu'il grandisse. Il a besoin de "se promener librement dans tous les mondes".

[rav Arié Ben David]

Injecter de l’âme dans notre nourriture lors de nos repas

+ Injecter de l'âme dans notre nourriture lors de nos repas :

"Vous servirez Hachem votre D. et Il bénira ton pain et ton eau" (Michpatim 23,25)

-> Lorsque nous prononçons des paroles de Torah au cours de nos repas, ces paroles deviennent l'âme de l'aspect physique (de la nourriture) qui se trouve sur la table.
Nous devons toujours parler beaucoup de Torah pendant nos repas, pendant la semaine, et d'autant plus, le Shabbath.
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov - partie 2, p.4b]