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La récompense pour la préparation des mitsvot

+ La récompense pour la préparation des mitsvot :

"Parle aux enfants d’Israël, et qu’ils prennent pour Moi un prélèvement" (Térouma 25,2)

-> Le séfer Tséma'h David, cite le Tana déBé Eliyahou (Rabba - chap.17) qui stipule : Au moment où les Bné Israël ont dit : "Nous ferons et nous écouterons" (Michpatim 24,7), Hachem a immédiatement dit qu'ils : 'prennent pour Moi un prélèvement' (Térouma 25,2).

Pourquoi Hachem a-t-il répondu à la déclaration du peuple juif par ces mots?

Le Tséma'h David répond en expliquant la grandeur de faire une prélèvement, une offrande à Hachem.
Il demande pourquoi est-il nécessaire de donner quoi que ce soit à Hachem, puisqu'Il n'a certainement pas besoin de nos cadeaux, puisqu'Il possède déjà le monde entier. Il n'a pas non plus besoin de nos mitsvot.
Bien qu'Il nous récompense pour nos mitsvot, ce n'est pas parce qu'Il nous doit quelque chose. Au contraire, Il le fait purement comme une forme de 'hessed (bonté).
C'est ce que dit le verset : "A toi, Hachem, la bonté, car tu récompenses une personne pour ses actions" (Téhilim 62,13).
Une personne ne mérite pas vraiment de récompense pour ses mitsvot, et elle n'aurait de toute façon jamais pu les accomplir si Hachem ne le lui avait pas permis (comme il est dit dans Kidouchin 30b).
Cependant, dans Sa grande bonté, Hachem nous accorde une récompense comme si nous avions accompli l'acte de notre propre chef. Il n'en reste pas moins qu'une personne ne peut rien faire par elle-même et ne peut accomplir une mitsva que si Hachem le lui permet. Dans ce cas, quelle est l'importance de faire des offrandes à Hachem si une personne ne peut de toute façon pas le faire par elle-même?

La réponse est, comme le disent les séfarim, que bien qu'une personne ne puisse pas faire une mitsva par elle-même, elle peut faire les préparatifs de la mitsva par elle-même.
Ainsi, une personne mérite une récompense pour les préparatifs qu'elle fait pour une mitsva parce qu'elle les fait de son propre chef.

Cela explique pourquoi peuple juif a d'abord dit "nous ferons" avant de dire "nous entendrons". Bien sûr, ils ne peuvent rien faire avant d'avoir entendu de quoi il s'agit, mais ce qu'ils disaient, c'est qu'ils feraient les préparatifs pour la mitsva.

Cela explique également la réponse d'Hachem à leur égard. Après qu'ils aient dit qu'ils feraient les préparatifs de la mitsva, ce pour quoi ils méritent d'être récompensés, Hachem leur dit : "Prenez pour Moi une offrande (prélèvement)".
Il leur dit qu'Il a maintenant une raison d'accepter leur offrande. S'ils n'avaient pas accepté de faire la préparation, ils n'auraient rien fait de leur côté et n'auraient rien donné. Mais maintenant qu'ils ont accepté de faire la préparation, ils donneront quelque chose de leur propre chef en guise d'offrande à Hachem.

La tsédaka permet à nos prières d’être davantage acceptées

+ La tsédaka permet à nos prières d'être davantage acceptées :

"Qu'ils prennent pour Moi un prélèvement, de tout homme que son cœur motivera" (Térouma 25,2)

-> Le séfer Imré Noam explique ce verset en citant la guémara (Baba Batra 10a) qui dit que rav Elazar donnait d’abord une pièce de monnaie à un pauvre, puis il priait.
Il explique que grâce au pouvoir de la tsédaka, toutes les portes célestes lui étaient ouvertes et que ses prières pouvaient monter directement vers Hachem et apporter beaucoup de bien au peuple juif.
Le verset (Eikha 3,44) dit qu'il y a un nuage qui se dresse sur le chemin de nos prières. Seule la tsédaka peut enlever ce nuage.

Cette idée est suggérée par les mots "vayik'hou li térouma", car la guématria de "vayik'hou li" (וְיִקְחוּ לִי) est la même que le mot "anan" (un nuage), tandis que la guématria du mot "térouma" (תְּרוּמָה) est "kol téfilah" (la voix de la prière).
Cela indique qu’il y a un nuage qui bloque nos prières, et que le moyen de le supprimer est d’avoir un cœur généreux et de donner de l’argent à la tsédaka.

La mitsva de respecter ses parents (kiboud av va'em) a la force d'apporter la géoula.
[ rav 'Haïm Palagi - séfer To'hakhot moussar - parachat Toldot ]

Joie & prière

+ Joie & prière :

"Sil advient (véaya) qu'il crie vers Moi, J'écouterai car Je suis compatissant" (Michpatim 22,26)

-> Le Ben Ich 'Haï (séfer Adéret Eliyahou) explique qu’une prière est plus efficace si elle est dite avec joie. Quand on prie avec joie, nos prières sont facilement acceptées.

Le mot "véaya" a toujours une connotation de sim’ha (midrach Béréchit rabba 42,3).
Ainsi, le verset dit : "véaya ki yits'ak élav" = si tu pries pour Moi avec joie.
"vé'shamati" = Hachem acceptera cette prière car Il désire que les prières soient prononcées avec joie.

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[on pense que si nous avions telle et telle chose alors nous serions heureux (nous attendons qu'Hachem fasse le premier pas), mais en réalité c'est à nous de faire l'effort d'être joyeux (quitte à se forcer), et par cela nous générons de belles choses dans notre vie. ]

La tsédaka a le pouvoir de transformer l'Attribut divin de Rigueur (midat hadin) en midat hara'hamim (miséricorde).
La tsédaka éveille la miséricorde, la compassion d'Hachem.
[ 'Hida - séfer Roua'h 'Haïm - drouch 8 ]

"La mitsva de respecter ses parents (kiboud av va'em) est très grande. C'est une mitsva qui a autant de valeur que l’or. Et les gens peuvent clairement voir de leurs propres yeux qu’elle apporte une grande récompense dans ce monde, soit en procurant la sérénité ou le succès dans tous les efforts de l’individu, soit en lui accordant une longue vie."
[Rabbénou Bé'hayé - Kad Hakema'h - Eré'h yétser ara ]

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-> Le Yérouchalmi (fin de massé'het Sanhédrin) rapporte que la halakha stipule qu’un vêtement qui a été utilisé pour déchirer la kriya pour une mère ou un père décédé ne peut pas être réparé et porté à nouveau. Cela fait allusion au fait que lorsqu’un parent décède, l’enfant perd la mitsva de kiboud av va'im, et cette perte ne peut pas être réparée.
(Honorer un parent après sa mort n’est qu’une mitsva dérabanan).

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz, machguia'h de la yéchiva Mir, dit : "La mitsva de kiboud av va'em n’a pas été créée parce que nous avons des parents et que nous devons donc les honorer. Au contraire, Hachem a voulu nous accorder la mitsva de respect des parents, c’est pourquoi Il a inclus les parents comme ses partenaires dans la création d’un enfant."

"Et voici les dons que tu recevras d’eux : de l’or, de l’argent et du cuivre" (Térouma 25,3)

-> Le Maguid de Doubno (séfer Ohel Yaakov) écrit ce qui suit :
Quand Hachem demande des dons d’or, d’argent, ..., ce n’est évidemment pas parce qu’Il ​​veut de l’or et de l’argent. C’est plutôt parce que ces objets sont précieux aux yeux de l’homme, et quand une personne donne à Hachem quelque chose qui lui est cher, c’est une preuve d’amour envers Hachem.

Il aurait fallu demander à tout le monde de donner son amour, si c’était possible, mais comme il n’y a aucun moyen de donner l’amour lui-même, on leur a dit de donner des objets physiques qui expriment leur amour.
En donnant des choses que les gens aiment naturellement, ils donnaient, en substance, leur amour.

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-> "Et voici les dons que tu recevras d’eux : de l’or, de l’argent et du cuivre"

-> Le 'Hatam Sofer (Torat Moche) écrit que "l’or, l’argent et le cuivre" symbolisent 3 types de personnes qui donnent la tsédaka, chacun représentant un niveau plus élevé que le précédent.

"L'or" représente quelqu’un qui a beaucoup d’argent et qui donne beaucoup de tsédaka, mais il ne lui est pas difficile de donner car il lui reste encore beaucoup d’argent après en avoir donné. Ce n’est pas un niveau si élevé.

"L'argent" représente une personne de la "classe moyenne". Il lui est un peu plus difficile de donner de l’argent que pour une personne riche et, par conséquent, sa mitsva est plus grande.

"Le cuivre" représente un homme pauvre qui n’a pas beaucoup d’argent. Il doit se priver de certains de ses besoins pour donner la tsédaka. Par conséquent, sa mitsva est la plus grande de toutes.

Nos Sages ('Houlin 46a) disent que les hommes riches ont tendance à être avares. C’est en fait pour leur bien, car Hachem rend difficile pour eux de donner afin qu’ils obtiennent plus de récompense pour leur don.
[le 'Hafets 'Haïm disait qu'avec davantage d'argent vient aussi davantage de yétser ara de ne pas donner. Ainsi, avant d'être riche on se dit qu'on donnera avec largesse à la tsédaka, mais une fois riche, il nous est beaucoup plus dur de le faire. ]

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-> Le Baal haTanya dit que le désir d’or et d’argent imprègne les 248 membres et les 365 tendons d’une personne. Lorsque quelqu’un donne son argent à la tsédaka, c’est comme s’il coupait un morceau de son propre corps et le donnait à Hachem.

Honorer le Shabbath, permet de payer moins de frais médicaux

+ Honorer le Shabbath, permet de payer moins de frais médicaux :

"Il paiera seulement pour son incapacité à travailler et il pourvoira à sa guérison" (rak chivto yiten vérapo yérapé - Michpatim 21,19)

-> Il est écrit dans la guémara (Shabbath 12a) :
"Celui qui vient visiter un malade le Shabbath dit : "Shabbath hi milize'oq ouréfoua quérova lavo" (le Shabbath, on n'implore pas mais la guérison est proche).
Rabbi Méir enseigne : "Le Shabbath a le pouvoir de t'amener la miséricorde". "

-> Le séfer Arougat Habosem explique que nous voyons dans cette guémara que le Shabbath lui-même peut permettre à une personne de se rétablir complètement. Cela signifie que si quelqu'un refuse d'honorer le Shabbath en dépensant de l'argent à cette occasion (en l'honneur du Shabbath), il finira par perdre cet argent de toute façon parce qu'il tombera malade et devra payer des frais médicaux.

En gardant cela à l'esprit, le Arougat Habosem explique les mots "rak chivto yiten" de la manière suivante : le mot "rak" est utilisé pour "minimiser".
Le verset dit que si quelqu’un minimise ses dépenses pour Shabbat (le mot "chivto" - שִׁבְתּוֹ - peut être vu comme une allusion à "Shabbat" - שבת), alors "vérapo yérapé", il devra payer des frais médicaux pour se soigner. Mais si quelqu'un respecte Shabbat comme il se doit, il n’aura pas de frais médicaux.

Les mensonges éloignent une personne d’Hachem

+ Les mensonges éloignent une personne d'Hachem :

"Eloigne-toi de la parole mensongère" (Michpatim 23,7)

-> Le séfer Imré Pin'has cite le rav Zoucha d'Anipoli qui explique que le verset dit que lorsqu'une personne prononce des paroles mensongères, "tir'hak" = elle s'éloigne d'Hachem.

De la même manière, le verset dit : "Les lèvres mensongères sont une abomination pour Hachem" (Michlé 12:22).
Le targoum de ce verset est le suivant : "Les lèvres mensongères s'éloignent d'Hachem".
Le rabbi de Radomsk (séfer 'Hessed léAvraham) explique que celui qui prononce des paroles mensongères, il s'éloigne d'Hachem.

Nous pouvons ajouter que nous tirons la même leçon du verset : "Et vous (atem) qui êtes attachés à Hachem, votre D., vous êtes tous vivants aujourd'hui" (Vaét'hanan 4,4).
Le mot "atem" (אַתֶּם), vous, a les mêmes lettres que le mot "émet" (vérité). Cela nous apprend que l'on peut se connecter, s'attacher, à Hachem grâce à l'honnêteté, tandis que le mensonge éloigne la personne d'Hachem.

De même, le séfer midrach Pin'has (page 26) raconte que le Baal Shem Tov dit un jour à son entourage : "Mes enfants, tout ce que vous avez à faire, c'est de vous assurer de ne jamais dire un mensonge. Si vous faites cela, vous serez déjà de grandes personnes".

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-> Le rav Bounim de Peshischa rapporte qu'il a un jour entendu son maître, le 'Hozé de Lublin dire : "J'aime un racha qui sait qu'il est un racha plus que j'aime un juste qui sait qu'il est un tsadik."

Le rav Bounim demanda une explication et le 'Hozé répondit : "Si un racha sait qu'il est un racha, au moins il est honnête, et Hachem, qui est appelé "émet", aime la véracité. Mais si un juste se considère comme un tsadik, il est certain qu'il n'est pas tout à fait honnête, car nous savons qu'il n'y a pas de tsadik au monde qui n'ait fait que du bien et pas de mal (Kohélet 7,20). Par conséquent, ce n'est pas une personne honnête et je ne le trouve pas sympathique."

La tsédaka avant les mitsvot

+ La tsédaka avant les mitsvot :

-> De même qu'un agriculteur doit nettoyer un champ avant de pouvoir le labourer et le planter, de même, avant d'accomplir une mitsva, on doit se purifier de toute faute. Si l'on ne le fait pas, on "laboure sur des épines", ce qui signifie que les forces du mal s'empareront de notre mitsva et la prendront pour elles-mêmes.
[c'est comme si elles prennent une partie de l'énergie spirituelle générée par nos mitsva, et que les forces du mal vont s'en nourrir avec, se renforçant. ]

La meilleure façon de se rectifier avant d'accomplir une mitsva est de "racheter ses fautes par la tsédaka" (Daniel 4,24).
En donnant la tsédaka (même un petit montant), on se purifie afin que notre mitsva soit pure et ne puisse pas être saisie par les forces du mal.

Cela explique pourquoi le Arizal (chaar Hakavanot - Téfilat cha4harit - drouch 1) dit qu'il faut donner la tsédaka avant de prier.
Cela explique également les paroles de rav Eliezer (Baba Batra 10a) selon lesquelles il faut donner une pièce de monnaie à la charité avant la prière. Cette tsédaka permet aux prières de s'élever dans les hauteurs, sans être obstruées par les forces du mal.

[séfer Kédouchat Yomtov - citant nos séfarim hakédochim (voir intro Déré'h Pikoudé'ha - sur Yirmiyahou 4,3) ]

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=> La tsédaka permet à nos mitsvot d'être pures et de monter en totalité pour donner de la satisfaction à Hachem.