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3 Questions/Réponses – Paracha Ki Tavo

+ 3 Questions/Réponses – Paracha Ki Tavo :

1°/ La paracha commence par le sujet des bikourim (v.26,1-11).
On peut trouver dans ce passage toutes les lettres de l'alphabet hébraïque à l'exception d'une seule.
Laquelle et pourquoi?

-> Le Baal haTourim (Ki Tavo 26,4) note qu'il manque la lettre samé'h (ס).

Cela fait allusion à l'enseignement de la guémara ('Houlin 137b) disant que bien qu'il n'y a pas de montant minimal que l'agriculteur doit apporter afin de réaliser la mitsva des bikourim, nos Sages ont institué qu'il doit amener 1/60e de sa récolte.

=> On retrouve cela avec l'absence de la lettre samé'h, qui a une guématria de 60.

De plus, la Torah utilise un mot inhabituel lorsqu'elle demande à l'agriculteur d'apporter ses premiers fruits (bikourim) dans un panier (הַטֶּנֶא - aténé - v.26,4) au cohen.
La raison est que ce mot : "panier" (טֶּנֶא - téné) a une valeur numérique de : 60.

-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsadik) enseigne très joliment :
"Dans toute la section des bikourim et du vidouï, nous ne trouvons pas la lettre samé'h (ס), qui représente le Satan (סמאל - SamaEl).
La raison est que cette section est comparable à un fils parlant et implorant son père.
Heureusement, le Satan ne peut pas interférer pendant ce moment de tendresse et d'émotions (père/fils)."

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2°/ Il est écrit : "Tu [Moché] inscriras sur les pierres toutes les paroles de cette Torah, en [les] expliquant bien" (Ki Tavo 27,8)

Rachi, qui cite nos Sages (Sotah 32a), explique qu'elle devait être écrite de façon à ce qu'elle soit claire pour tous ceux qui désireraient la lire, c'est-à-dire dans les 70 principales langues de l'époque.

La guémara (Avoda Zara 2b) rapporte que chacune des autres nations s'est vue proposer la Torah, et elles ont toutes refusées de l'accepter.

Si elles ne la voulaient pas, pourquoi était-il nécessaire de leur rendre accessible la Torah?

-> Rav Yossef Sorotzkin (Méged Yossef) note que la guémara (Shabbath 88b) enseigne qu'au moment où la Torah a été donnée aux juifs au mont Sinaï, chacun des mots qui sortait de la "bouche" de Hachem était exprimé simultanément dans les 70 langues.

Le rav Sorotzkin explique que certes les autres nations ont rejeté à un niveau collectif la Torah, mais il y avait des individualités minoritaires parmi elles qui ont exprimé le désir de l'accepter.
A toutes les époques, les non-juifs qui se convertissent de façon halakhique au judaïsme, sont des descendants de ces personnes qui ont accepté initialement la Torah.

=> On comprend maintenant mieux la nécessité de rendre accessible et de traduire la Torah pour ceux qui désirent sincèrement observer ses lois, puisque leurs âmes étaient également présentes au moment du don de la Torah (puisque l'ayant acceptées).

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-> Le Gaon de Vilna demande : Pourquoi D. a-t-Il proposé aux peuples du monde les dernières paroles, et ne leur a-t-Il pas cité d'abord les 1erers, comme Il l'a fait avec les bnei Israël?
[aux enfants d'Essav = "Tu ne tueras pas" ; à ceux d'Amon et Moav = "Tu ne commettras pas l'adultère" ; et aux enfants d'Ichmaël = "Tu ne voleras pas".]

Il répond : les 10 Commandements étaient écrits sur 2 Tables de pierre, les 2 premiers sur la Table de droite et les 5 autres sur celle de gauche.
Mais comme dans les langues des autres peuples, on lit de gauche à droite, les yeux des peuples ont été attirés en premier par la Table de gauche où il est écrit : "Tu ne tueras pas", "Tu ne commettras pas l'adultère", "Tu ne voleras pas".
En revanche, la lecture dans la langue sainte (hébreu) se fait de droite à gauche, c'est pourquoi les bnei Israël sont arrivés de façon naturelle vers la Table de droite. C'est pourquoi Hachem a commencé par "Je suis Hachem ton D."

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3°/ La guémara (Taanit 8b ; Baba Métsia 42a) dérive du verset (Ki Tavo 28,8) que la bénédiction ne se trouve que dans ce qui est caché du regard.
En effet, ce qui est étalé sur la place publique est sujet à être endommagé par le mauvais œil (ayin ara).
Comment est-ce que ce concept fonctionne-t-il?

Le rav Eliyahou Dessler (cité dans le Sia'h 'Haïm I,237) explique que lorsque Hachem a décidé et décrété initialement qu'une personne avait le droit à quelque chose, Il trouvait qu'elle était méritante pour bénéficier d'un certain avantage personnel.

Cependant, si cette personne va s'en servir de façon ostentatoire, cela risque d'entraîner de la souffrance et de la jalousie chez d'autres (pourquoi elle a et pas moi!).
Hachem doit alors refaire les comptes. En effet, certes elle mérite d'avoir ce plaisir pour elle-même, mais il faut maintenant également considérer que cela va entraîner de la souffrance chez autrui par le fait de l'avoir publiquement exhibé.

Après le nouveau verdict : soit elle est encore méritante pour avoir ce bien, soit Hachem va considérer qu'elle ne mérite plus d'avoir ce profit à cause des conséquences que cela va avoir sur son environnement.

=> Ainsi, le ayin ara peut entraîner indirectement la perte de bénédictions, et il est judicieux de prendre en compte le conseil de nos Sages en profitant d'elles de manière plus privée, plus "cachée du regard".

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+ Questions bonus (b'h) :

Il est écrit :
-> "Hachem enverra en ton sein le manque, le désarroi et l'angoisse" (Ki Tavo 28,20)
-> "Je susciterai sur vous la panique" (Bé'houkotaï 26,16)

Ces 2 parachiot ont de commun de contenir de très nombreuses malédictions.

-> 1°/ Pourquoi est-ce que celles de la paracha Ki Tavo sont à la 3e personne ("Hachem"), tandis que celles de Bé'houkotaï sont à la 1ere personne ("Je")?

Rabbénou Bé'hayé explique que les malédictions mentionnées dans Bé'houkotaï se sont réalisées durant le 1er Temple, où la présence divine y résidait, et c'est pour cela que c'est écrit à la 1ere personne car Hachem infligea lui-même ces punitions.

Les malédictions de Ki Tavo se sont réalisées durant le 2e Temple, où la présence divine était absente du Temple (guémara Yoma 21b), elles sont donc écrites par la voix de Moché (3e personne) relatant ce que Hachem a fait.
[ceci témoigne de la distanciation]

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-> 2°/ Le Ohr ha'Haïm fait remarquer que dans la paracha Bé'houkotaï, il y a l'utilisation du pluriel ("vous"), et dans Ki Tavo c'est le singulier qui est utilisé ("tu").
Pourquoi une telle différence?

- Le singulier renvoie à des malédictions nationales, s'appliquant à l'ensemble du peuple juif, s'il ne se comporte pas comme il le faut.
- Le pluriel s'adresse à chaque individualité, qui même si la nation juive se comporte globalement bien, lorsqu'une personne faute, elle s'expose à des malédictions.

-> 3°/ Cela nous permet de comprendre pourquoi les malédictions de Bé'houkotaï se terminent par des paroles d'encouragement, ce qui n'est pas le cas pour celles de Ki Tavo.

Quelles soient les fautes, la nation juive a une garantie de toujours pouvoir exister, et ce par le mérite de l'alliance de Hachem avec nos Patriarches.
C'est pourquoi le passage se termine par des mots de consolation, car la collectivité est toujours assurée de se maintenir.
Cela n'est pas le cas au niveau individuel, où il n'y a pas une telle assurance.

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Selon l'Alter de Kelm, cela permet d'expliquer une dualité de Roch Hachana :

- en tant que nation, nous sommes plein de confiance dans la miséricorde divine, et nous nous comportons avec plein de joie et d'optimisme (de beaux habits, de beaux repas, ...).

- en tant qu'individualité, nous sommes plein de crainte et d'effroi, par la conscience que nous n'avons pas une telle garantie (nous tremblons à l'idée que l'avenir de notre vie va se jouer en ce jour! Qui peut dire s'il va avoir le droit de continuer à vivre? Rien n'est assuré, tout est remis en question!).

L'Alter de Kelm enseigne qu'on apprend de là l'importance de nous lier, d'être utile à la collectivité juive.
En effet, lorsque nous sommes nécessaire, utile à d'autres personnes, on nous dispensera d'un mauvais jugement pour ne pas handicaper les autres, et au contraire on nous comblera du meilleur afin de continuer dans ce sens.

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-> "Je me souviendrai de mon alliance avec Avraham" (Bé'houkotaï 27,46)

=> Cette promesse de consolation se cache dans un long passage de punitions. Hachem finira par nous prendre en pitié de par l'alliance de nos ancêtres.
La paracha Ki Tavo également contient de nombreuses punitions, on peut même en conter 2 fois plus. Et pourtant, aucune promesse de consolation ne s'y trouve. Comment comprendre cette différence?

-> Le 'Hatam Sofer explique :
L'essentiel de la souffrance face aux difficultés de la vie, vient du fait qu'on n'y voit pas de sens. Un homme est prêt à passer des moments même désagréables, s'il y voit un intérêt et un sens. Il est prêt à suivre des soins douloureux s'il sait que cela lui redonnera sa santé. Mais quand une personne souffre et sent qu'il souffre pour rien, cela lui est bien plus difficile.

- La paracha Bé'houkotaï introduit les punitions par le verset : "Si vous marchez avec moi de façon hasardeuse", c'est-à-dire que vous considérez les événements comme étant le fruit du hasard. Ainsi, les épreuves que vous endurerez dans un tel état d'esprit, en pensant qu'elles viennent par hasard, sans raison, seront insoutenables. Hachem a donc senti le besoin d'introduire un verset de consolation pour apaiser.
- Mais les souffrances évoquées dans la paracha de Ki Tavo, même si elles sont plus dures et bien plus nombreuses, mais vous ne les vivrez pas comme venant par hasard. Vous aurez la conscience qu'elles viennent d'Hachem, que c'est votre Père Qui est aux Cieux, qui vous éprouve. Et quand notre Père Qui nous aime est avec nous, quand on sent Sa Proximité, alors les souffrances deviennent plus supportables. Il n'y a donc plus besoin d'y ajouter une consolation, car le fait même de sentir Hachem à ses côtés est déjà la plus grande des consolations.

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-> b'h, voir également : https://todahm.com/2020/09/21/15282-2

"Et ce sera, lorsque tu entreras dans le pays que Hachem te donne en héritage" (Ki Tavo 26,1)

-> Au moment de la brit ben habétarim, Hachem a dit à Avraham que ses enfants iront en exil pendant 400 ans.
Cette période a démarré lors de la naissance de Its’hak (cf. Rachi Lé’h Lé’ha 15,13), et s'est terminée avec la sortie d'Egypte.

Par la suite, avant d'entrer en Israël, ils ont été 40 années dans le désert, faisant un total de : 440.

La valeur numérique de : "Lorsque tu entreras (Ki Tavo - כִּי תָבוֹא) est de : 439.
=> Après 439 années pleines, et dans la 440e année, le peuple juif est entré dans la terre d'Israël.

[Rabbi David Feinstein]

"Le servir de tout votre cœur et de toute votre âme" (Ekev 11,13)

-> Selon Rachi : "Le service du cœur n'est autre que la prière, car la prière est considérée comme un service divin."

-> Le Mabit écrit :
"La finalité des prières n'est pas d'être entendue et exaucée, mais seulement d'afficher à travers elles notre conviction qu'il ne convient d'adresser nos requêtes à nul autre qu'à D.
En énonçant nos besoins devant Lui, nous admettons que le seul être susceptible de les satisfaire est le Créateur, sans qui absolument tout nous ferait défaut dans notre vie.
Et c'est en acceptant cette réalité que notre récompense finira par arriver."

-> Rav Steinman dit :
"La prière est un exercice de notre émouna.

Lorsque nous prions, nous intériorisons la émouna simplement par la puissance des mots que nous récitons.
Nous devons travailler à intérioriser le fait que Hachem contrôle le monde, et que tout est entre Ses mains, et que néanmoins, Il prend soin de moi, qu'Il m'écoute et répond à mes requêtes."

Il fait remarquer : "Les gens se plaignent que leurs prières ne sont pas écoutées. Cela provient du fait qu'ils demandent de l'aide à Hachem, sans être totalement confiant dans le fait que leur aide ne peut venir que de D.
[par exemple : on prie pour la santé, tout en se reposant sur le médecin, idem dans la parnassa, ...]
...
Lorsqu'une personne prie Hachem avec sincérité, en ne croyant qu'en Lui, alors sa prière est écoutée."

-> La guémara (Roch Hachana 18a) rapporte que 2 personnes peuvent se tenir devant le même bourreau : une va être sauvée et l'autre pas.
La différence tient dans le fait qu'une va prier avec les bonnes intentions, et l'autre pas.

[En effet : la prière = "Le servir de tout votre cœur et de toute votre âme" (Ekev 11,13)]

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-> Le 'Hazon Ich, était reconnu pour son étude intensive de la Torah.
Il a dit une fois qu'il a mis davantage d'efforts dans ses prières que dans son étude de la Torah.
Il a également affirmé qu'il a gagné davantage de compréhension de la Torah par le biais de sa prière, que par le biais de son étude de la Torah intense et constante.

=> A l'image de ce géant de la génération, nous devons aussi mis gros sur notre prière.

-> Le rav 'Haïm Kanievsky rapporte qu'une fois rabbi Shlomo Lorincz est venu voir le 'Hazon Ich au sujet d'une question urgente de vie et de mort. Ce dernier était en pleine amida, et on ne pouvait pas attendre qu'il la termine.

Rabbi Lorincz a essayé de lui parler dans l'oreille, mais il n'a pas entendu.
Il a touché son bras, mais il ne l'a pas senti.
Ce n'est que lorsqu'il a secoué le 'Hazon Ich, que sa concentration s'est rompue.

On voit de là, à quel point il était totalement focalisé dans sa prière.

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-> Rav 'Haïm Kanievsky a dit après la mort d'un jeune garçon :
"Aucune prière n'est perdue.
Par moments, il peut sembler qu'une prière n'est pas directement écoutée, mais elle peut servir à éviter d'autres tragédies de se produire (à soi même, à d'autres, à la communauté juive).
De plus, les prières dites pour un malade qui est décédé, vont fournir un mérite à son âme dans le monde à venir."

Après la mort du Steïpler, il a déclaré : "Qui peut dire combien de tragédies à travers le monde ont été évitées par les prières massives (récitées pour lui)?"

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+ Prières & synagogues :

-> "Si une personne ne rentre pas dans une synagogue dans ce monde, elle n'y entrera (également) pas dans le monde à venir"
[guémara Yérouchalmi Béra'hot 5,1]

Rav 'Haïm Kanievsky ajoute : Si dans ce monde une personne vient constamment en retard à la prière, dans le monde à venir lorsqu'elle viendra à la synagogue, elle n'aura le droit d'y venir qu'en retard.
Par exemple, si elle vient toujours au moment où la communauté prie "Baré'hou", elle n'aura le droit d'enter qu'au moment de "Baré'hou'.

-> Le Maharam Chalava (guémara Pessa'him 46a) dit que si une personne habite dans un ville ayant une synagogue, et cependant prie chez elle, elle est considérée comme "quelqu'un qui dénigre [Hachem]".

Pourquoi cela? et pas un paresseux?

La réponse est qu'en n'allant pas à la synagogue, cette personne montre que la prière n'est pas importante pour elle, car sinon, elle irait rejoindre la communauté pour avoir la possibilité de prier de la meilleure des façons.

Le mois d’Elloul – Quelques pensées

+ Le mois d'Elloul - Quelques pensées :

-> "Le mois d'Elloul est le 6e mois de l'année, il est à mettre en parallèle avec la veille de Shabbath, qui est le 6e jour de la semaine.

De la même façon que l'on se prépare pour Shabbath, la veille de Shabbath, on doit également se préparer aux Yamim Noraïm durant le mois d'Elloul.

De même que plus on aura fait de préparations pour Shabbath, plus il sera agréable et rempli de sens, de même les efforts que nous faisons en Elloul nous assurent d'avoir une année pleine de bonté et de bénédictions."

[Chem miChmouël - Choftim 5675 ; Ki Tavo 5672]

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-> Le Ram'hal explique que la relation entre Hachem et l'âme d'une personne est à l'image du lien entre un métal et un aimant. [Messilat Yessarim]
Lorsque l'aimant est éloigné, il n'y a plus d'attraction.
Durant le mois d'Elloul, Hachem se rapproche de chacun d'entre nous, faisant que nous pouvons ressentir de nouveau une attraction pour Lui.

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-> C'est pendant le mois d'Elloul, suite à la faute du Veau d'or, alors que Moché était au Ciel (pour recevoir les 2e Tables de la Loi), que les juifs ont jeûné et ont fait téchouva, posant les bases de ce qui sera l'attitude des générations suivantes.
C'est pourquoi il nous est possible d'atteindre de si hauts niveaux en téchouva, en Torah et dans notre service de Hachem pendant cette période, par rapport au restant de l'année.
[Tana déBé Eliyahou Zouta ; 'Hayé Adam 138,1]

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-> A Roch Hachana, nous renaissons (midrach Vayikra rabba 30,3).
Cela fait que le mois d'Elloul est le dernier mois de la gestation.
Lorsqu'une femme attend un bébé, elle apprécie chacune des sensations de mouvement, car c'est un signe que le bébé dans son ventre est vivant et bien portant.
Lorsqu'il n'y a pas de mouvement, elle a peur que quelque chose n'aille pas bien chez l'enfant.
Si Elloul est l'équivalent du dernier mois avant la naissance, alors nos mouvements et notre développement sont de bonnes nouvelles.
[le Netsiv]

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-> Le Chla haKadoch fait référence au travail du mois d'Elloul comme : la bédikat 'haméts, puisque nous devons rechercher dans chacune de nos actions et y trouver le 'haméts (les avérot).

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-> "Du début du mois d'Elloul jusqu'à la fin de Yom Kippour, on doit ressentir de la crainte et de la frayeur du jugement à venir"
[Rabbénou Yona]

-> Le Bnei Yissa'har était tellement conscient de l'importance de cette période, qu'il en avait la main qui tremblait lorsqu'il écrivait.

-> Dans une lettre rédigée pendant le mois d'Elloul, le Ben Ich 'Haï écrit : "Vous devez savoir que j'écris cette lettre durant les jours de téchouva, où à mes yeux, chaque minute est comme un mois!"

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+ Importance de faire téchouva avant Roch Hachana :

-> Il faut savoir qu'il est bien plus facile de se repentir et d'avouer ses fautes avant Roch Hachana qu'après.
En effet : "Si un homme avoue lui-même un délit punissable d'une amende supplémentaire, il est dispensé de la payer."
En d'autres termes, lorsqu'un homme reconnaît sa faute au tribunal avant le témoignage de témoins accusateurs, il ne paie pas d'amende. S'il confesse sa faute seulement après leur témoignage, il doit s'acquitter de l'amende.

Ainsi en est-il du Jugement. Les anges accusateurs ne témoignent des méfaits de l'homme qu'à Roch Hachana et Yom Kippour.
Si pendant le mois d'Elloul qui précède, l'homme confesse ses fautes et se repent, il pourra se disculper au jour du jugement. Par contre, s'il s'amende après Roch Hachana, ses efforts n'auront pas le même effet.
[Méam Loez - Nasso 5,5-6]

La téchouva

+ La téchouva :

-> ""Tu aimeras Hachem ton D., de tout ton coeur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir" (Vaét'hanan 6,5)

Le midrach (michnat Rabbi Eliézer chap.15) commente "de toute ton âme" = en faisant téchouva.

Selon le rav 'Haïm Kanievsky, cela indique que la téchouva n'est pas qu'une simple action, elle utilise toute l'âme d'une personne.

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-> "La téchouva est si grande qu'à partir du moment où une personne a une pensée de téchouva dans son cœur, elle s'élève ... pas de 10 km, pas de 20 km ... pas jusqu'au 1er Ciel ... mais jusqu'à atteindre le Trône de Gloire de Hachem."
[Pessikta Rabbati 44]

-> Les juifs ont été libérés d'Egypte à partir du moment au Hachem a vu que les fauteurs parmi eux pensaient à faire téchouva, même si à ce moment ils ne l'avaient pas encore fait.
[midrach Chémot rabba 1,36]

=> Une pensée de téchouva, même si ce n'est pas la téchouva idéale, a déjà importance considérablement.

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-> "Rien ne peut tenir sur le chemin de la téchouva" [Rambam - Hilkhot Téchouva 3,14]

-> "Il n'existe pas de faute qui soit au-delà de la téchouva" [Rav 'Haïm Kanievsky]

-> Après avoir été témoin de la téchouva de Caïn, Adam s'est écrié : "Je ne savais pas que la téchouva a une telle force!"
[midrach Béréchit rabba 22,13]

-> Lorsque quelqu'un dit : "J'ai fauté", ses accusateurs au Ciel sont vaincus, et le Satan ne peut pas le poursuivre."
[Zohar Bamidbar 231a-b]

-> La Téchouva est grande, car elle apporte la guérison sur le monde"
[guémara Yoma 86a]

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-> "Si les juifs font téchouva, ils seront délivrés de leur exil ...
Sinon, Hachem nommera un roi dont les décrets seront aussi durs que ceux de Haman, et cela fera revenir les juifs sur le bon chemin [après quoi ils seront délivrés]."
[guémara Sanhédrin 92b]

Au final, nous devrons tous obligatoirement faire téchouva.
=> Soit nous le ferons dans la joie et par amour pour Hachem, soit nous le ferons dans les souffrances et par la crainte que D. va nous imposer.
A nous de choisir ...

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-> D. a créé le repentir avant même d'avoir créé le monde, car par sa nature même, l'homme est porté à la faute.
[...]
Le repentir a une puissance si illimité que rien ne lui résiste ...
Rabbi Yichmaël a dit : "Si la téchouva n'avait pas été créée, le monde n'aurait pas survécu."
[Méam Loez - sur Nitsavim 30,14]

Le Tachli’h

+ Le Tachli'h :

Nous avons la coutume à Roch Hachana d'aller à un point d'eau afin de réciter : "Tu plongeras dans les profondeurs de la mer toutes leurs fautes " (Mikha 7,19 - vétachli'h bimétsoulot yam kol 'hatotam).
Pourquoi cela?

-> Le midrach rabba rapporte que tout au long de la route que suivirent Avraham et son fils Its'hak pour aller au mont Moria, le Satan tenta de les empêcher d'arriver par différents moyens.
Il fit surgir sur leur chemin un fleuve profond pour les décourager et les faire revenir en arrière, mais ces derniers y pénétrèrent jusqu'à hauteur de leurs bouches, puis Avraham s'exclama : "Iguiou Maïm ad Nafech", ce qui signifie que nous avons fait la volonté de D. jusqu'au bout de nos forces.
C'est alors que D. réprimanda le Satan et immédiatement le fleuve s'assécha.
[michna Broura 583,8]

[Le Maharil dit nous récitons le Tachli'h à côté d'une rivière ou d'un lac dans l'espoir que le mérite d'Avraham entrant avec enthousiasme dans le fleuve va se tenir en notre faveur dans le jugement.]

-> Selon le Zohar, une rivière profonde symbolise la "bina" (compréhension), la capacité de sonder les profondeurs de la connaissance, d'étendre, de développer et de tirer des conclusions.
Le Zohar enseigne : "Il y a des eaux qui produisent des hommes sages et il y a des eux qui produisent des sots".
La compréhension est un don précieux de D., mais nous savons tqu'elle peut être mal utilisée et corrompue pour conférer légitimité et popularité aux égarements jusque dans leurs excès.
La grandeur d'Avraham tenait tout entière en sa compréhension de la vérité ; sans qui, il aurait pu déchoir de sa grandeur spirituelle.
On comprend pourquoi le Satan se lance dans cette dernière tentative avec Avraham pour le faire reculer.
[le tachli'h symbolise cette nécessité de toujours rechercher et être fidèle à la vérité au sens de la Torah (et non pas ce que nous croyons/voulons avoir comme vérité)]

La rivière symbolise le niveau le plus profond de compréhension, l'inexorable intelligence qui proteste à chaque pas fait par Avraham, disant : "Its'hak est ton seul héritier! Tu l'as attendu toute ta vie! D. te l'a donné, à toi et à Sarah, par des miracles! D. t'a promis une postérité grâce à lui. Comment peux-tu, toi qui prêches contre le sacrifice humain assassiner ton propre fils? Comment un vieux pères peut-il tuer son fils unique de ses propres mains? Comment peux-tu obéir et même croire en un D. qui te demande cela?"

Ces questions constituent une "rivière" infiniment plus tumultueuse que toutes que toutes celles qui se trouvent sur terre.
La réponse d'Avraham se situe à un degré de compréhension plus élevé que celui du Satan.
Il implore D. de lui venir en aide : "Les eaux de la compréhension montent jusqu'à mon cou. Elles menacent de noyer mon intelligence humaine limitée. Cependant, je sais que : "le commencement de la sagesse est la crainte de Hachem" (réchit 'hokhma yir'at Hachem - Téhilim 111,10) ; la source de la sagesse n'est ni ce que mon esprit mortel conçoit, ni dans la logique absolument irrésistible du Satan (yétser ara). Je ne peux ni réfuter ses arguments, ni traverser sa rivière, parce que mon humanité me limite. Mais Toi Hachem, Tu es mon guide, et quand tout m'abandonne, je substitue Ta volonté à ma sagesse."

Avraham a en tête les infinies possibilités de sa postérité, il sait que son seul acte devra être l'équivalent spirituel de milliards de bonnes actions qui ne seront jamais accomplies.
Le but de l'existence d'Israël est de rendre manifeste la majesté de D. comme Roi.
Avraham dominant le Satan et ses propres sentiments humains, spirituels et paternels, ils démontrent que le seul facteur déterminant est la volonté du Roi [Hachem].

La rivière disparut. En s'immergeant dans la rivière qui produisait des insensés, Avraham transforma l'événement en une rivière qui produisit, en son être et dans son descendant, une perception accrue de la mission d'Israël, car expérimenter la vérité est bien plus enrichissant que de philosopher à son sujet.

Lors du Tachli'h, en se présentant à un cours d'eau, on exprime : "Comme Tu sauvas Avraham, sauve-nous, Hachem, des eaux qui menacent de noyer notre foi, parce que comme notre père, nous plaçons notre foi en Toi au-dessus de tout."
[la rivière profonde symbolise la compréhension, qui pour un juif se doit d'être Divine, et non simplement humaine]
[rav Nathan Scherman]

-> La soumission d'Avraham créa le modèle de courage, de sacrifice de soi qui depuis lors caractérise le peuple juif.
Non seulement parce qu'il influe sur le comportement juif, mais parce qu'il reste la source du mérite pour chaque juif qui conserve, en son cœur, une braise de la Akéda.
[Sfat Emet]

-> Selon certains de nos Sages, le mérite des Patriarches ne dure qu'aussi longtemps que leurs descendants suivent leur exemple et obéissent à la volonté de D.
Quand Israël délaisse les voies d'Hachem, Il l'abandonne et "oublie" les mérites de ses ancêtres.
[le tachli'h met en avant que de même que la rivière à une source, nos actions doivent prendre racine à notre source : nos Patriarches.]

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-> "A la vision de la profondeur de la mer ... on commence à contempler la grandeur du Créateur.
C'est pourquoi nous allons à un plan d'eau à Roch Hachana, qui est le jour du Jugement, afin que tout le monde puisse prendre à cœur que Hachem est le Créateur et le Roi de l'univers.

Lorsqu'une personne en vient à reconnaître l'existence de Hachem et le fait qu'Il a créé le monde à partir de rien, elle en arrive à regretter ses fautes, et par cela ses fautes lui seront pardonnées."
[le Rama - Torat haOla 3,56]

-> "[Les juifs] puisèrent de l'eau, qu'on répandit devant Hachem" (Chmouël I 7,6).
Le Targoum Yonathan traduit cela par : "Ils ont déversé leur cœur dans la téchouva, comme de l'eau, devant Hachem".

Rachi explique qu'ils ont versé l'eau en signe d'humilité, montrant qu'ils étaient comme de l'eau que l'on verse devant Hachem.
Le Beit Méïr (Ora'h 'Haïm 583) dit qu'en se rendant proche d'un plan d'eau à Roch Hachana, nous démontrons notre état d'esprit de téchouva, qui est comparé à l'eau qui coule.

-> "Souviens-toi des fautes comme l'eau qui s'est écoulée (rapidement et sans laisser de trace de son passage)" (Iyov 11,16)
Le Radak explique que le symbolisme de l'eau s'écoulant, fait allusion au pardon de nos fautes.

-> Rabbi David Hoffman explique que l'on accomplit le Tachli'h près de l'eau, en se basant sur la Mekhilta (Bo 12,1) rapportant que la présence divine n'apparaît aux prophètes en dehors d'Israël que lorsqu'ils sont proches d'un point d'eau, puisque l'eau est un élément de pureté rituelle.

Le Baak haTourim (Béréchit 16,7) écrit également qu'une prière est plus efficace lorsqu'elle est faite proche de l'eau.

-> Les rois d'Israël étaient oints proche d'une source d'eau mouvante, comme signe que leur règne devra également couler sans gêne (guémara Horayot 12a).

Puisqu'à Roch Hachana, nous acceptons de nouveau le règne de Hachem, c'est une forme de cérémonie d'investiture, qui doit se faire près d'un courant d'eau.
[Otzer haTéfilot - Tachlikh ]

-> Le rav Avraham Tirna écrit qu'il serait préférable qu'il y ait des poissons dans ce fleuve et qu'on puisse les voir, ceci étant un bon signe pour nous préserver du mauvais œil (aïn ara) durant toute l'année à venir, comme ces poissons qui sont protégés des regards.
[le Darké Moché (583,3) écrit que le poisson vit calmement, d'une façon non visible par l'homme, il n'est pas affecté par le mauvais œil (puisque caché).]
Le poisson est aussi un symbole de multiplication.

Le rav Nathan Scherman rapporte que le poisson, recouvert par les eaux et à l'abri de la jalousie, fait allusion à Israël qui a été gratifié de la protection Divine.

Le Levouch (596) écrit que les poissons sont en permanence en danger d'être capturés par un filet de pêche, et cela nous renvoie à l'idée que l'ange de la mort peut à tout moment nous capturer.
Cette pensée de notre mortalité, du caractère éphémère de notre vie, doit nous pousser à faire téchouva.

Le Chla haKadoch (Roch Hachana) enseigne que les yeux du poisson sont toujours ouverts. De même, nous prions pour que Hachem garde et protège les juifs avec des yeux ouverts et plein de miséricorde durant toute l'année.
["Les yeux de Hachem sont ouverts sur ses adorateurs, sur ceux qui ont foi en sa bonté" (Téhilim 33,18)]

Le Ohalé Yaakov écrit que la récitation de la prière de Tachli'h est un signe de bon augure : de même que les eaux s'écoulent continuellement, la miséricorde Divine se répandra sur nous et nous accordera une bonne année, en vertu du verset : "Je ferai affluer dans ses murs la paix comme un fleuve" (Yéchayahou 66,12)

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-> N'aurait-il pas été préférable de brûler ou bien d'enterrer nos fautes, afin qu'elles soient totalement détruites? Pourquoi les jetons-nous dans la mer, où elles continuent à exister?

Le Divré Yoel (29) répond :
La guémara (Avoda Zara 39a) dit : "Tout animal sur la terre a un équivalent dans la mer. Un animal impur sur terre a un équivalent dans la mer qui est pur, et inversement."

De toute évidence, la mer a le pouvoir de laver l'impur et de le purifier.
Nous jetons nos fautes dans la mer, qui y sont transformées en mérites et en mitsvot.
C'est ainsi que nous disons dans la prière de Tachli'h : "Tu plongeras dans les profondeurs de la mer toutes leurs fautes" (Mikha 7,19), et ce afin que nos fautes soient transformées en mérites lorsque nous ferons téchouva par amour pour Hachem.

[En effet, la guémara (Yoma 86b) nous enseigne que lorsqu’une personne fait téchouva par amour pour Hachem, ses fautes ne sont pas seulement effacées, mais elles sont transformées en mérites.]

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-> Un des signes pour reconnaître un poisson vivant d'un poisson mort est de voir s'il nage dans le sens ou à contre-courant. S'il nage dans le sens du courant, c'est un poisson mort.

[en jetant nos péchés dans un cours d'eau, on se débarrasse du mauvais de notre passé, mais également on apprend des poissons à aller à contre courant de notre naturalité animale, de la façon de pensée et d'agir du monde en général, ...
Nous devons être fier d'être juif et sauter de joie à contre courant vers notre papa Hachem. ]

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-> b'h, Voir aussi : https://todahm.com/2017/09/27/tachlih

"[Avec la venue du machia'h, ] la plus grande de toutes les autres nations verra le plus petit des juifs et désirera s'agenouiller devant lui, et ce en raison du Nom de Hachem qui est inscrit sur chacun [des juifs]"
[midrach Chémot rabba 15,17]

-> "En ce temps-là [de la guéoula], les autres nations décerneront des louanges à Israël : "Voyez quel mérite possède ce peuple, qui est resté attaché à Hachem durant toutes les tribulations qu’il a traversées et qui ne L’a pas abandonné."
[Rachi - paracha Haazinou 15,17]

-> Lorsque les juifs ont quitté l'Egypte, les autres nations les ont regardés avec respect et crainte.
Le midrach (Chir Hachirim rabba 3,6) rapporte : "Lorsque les juifs voyageaient de campement en campement [dans le désert], avec la colonne de Nuée et la colonne de Feu ... les nations du monde voyaient cela et disaient : "Ce sont des dieux!" ...
Les nations du monde avaient alors de la crainte et de l'inquiétude des juifs."

-> Cet état de fait a duré jusqu'à la destruction du 1er Temple, avec l'exil des juifs qui a suivi.
Le midrach (Yalkout Chimoni Esther 1053) dit : "A partir du jour où les juifs ont été exilés, ils n'ont plus été respectés par les autres nations."

"[Concernant la venue du machia'h, ] tout dépend de nous.
Si nous prions et étudions la Torah comme nous devons, toutes les guématriot et toutes les supputations sont vides de sens."

[Rav 'Haïm Kanievsky]

Il rapporte également le midrach suivant (Eikha rabba Pesichta 2) :
"Les nations du monde ont demandé [à leurs plus grands sages] : "Pouvons-nous dominer les juifs?"
Ils ont répondu : "Allez vérifier dans leurs synagogues. Si leurs enfants disent à haute voix [des prières et de l'étude de la Torah], alors vous ne pouvez pas les dominer. Si tel n'est pas le cas, vous le pouvez."

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-> b'h, en lien avec cela : https://todahm.com/2020/05/23/13522

"C'est Hachem ton D. que tu dois craindre, c'est Lui que tu dois servir ; attache-toi à Lui seul et ne jure que par Son nom" (Ekev 10,20)

-> "Lorsqu'on mentionne le Nom divin ou l'un de Ses Attributs, il faut le faire avec crainte et soumission.
Car si on les prononce sans crainte et soumission, c'est comme si l'on ignorait le Nom divin."
[Rabbénou Yona - Iguéret haTéchouva]

-> "On devra s'emplir de crainte et nos membres devront trembler au moment où on mentionnera le Nom divin.
Ceci est vrai non seulement pour le Tétragramme, mais aussi pour tous les Noms qui Lui sont attribués en propre et qu'il est interdit d'effacer. Cette défense s'applique également à toutes les langues autres que l'hébreu.
[...]
Comment peut-on ne pas être saisi d'effroi et ne pas redoubler de ferveur en prononçant le Nom divin?
[le 'Hayé Adam - chap.5]

-> "Prend garde, lorsque tu prononceras une bénédiction, à traiter avec beaucoup de respect Hachem ton D. en mentionnant son Nom. Que touts tes membres tremblent par la crainte du Nom majestueux et redoutable."
[Rokéa'h]

Le rav Chmouël Huminer (Olat Tamid) ajoute :
"Car si l'on ne se conforme pas à cette attitude, cela revient à se rebeller contre son Maître, à renoncer à Le craindre, et on mériterait pour cela d'être enterré vivant ....

A l'instant même où l'on s'apprête à prononcer le Nom divin, on marquera un moment de silence, pendant lequel on se remémorera ces recommandations, après quoi on pourra prier avec la plus grande ferveur."

"Tant que l'on est en vie, les Portes de la téchouva (repentir) ne sont jamais fermées."

[midrach Dévarim rabba 20,7]

-> A partir du moment où le machia'h arrivera, la téchouva ne sera plus acceptée.
[Rachba, guémara Shabbath 151b ; Maharil 153a]

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-> De la même façon qu'une personne qui ne se prépare pas la veille de Shabbath n'aura rien à manger pendant Shabbath, une personne qui ne rectifie pas ses actions dans ce monde, va souffrir de manques dans le monde à venir.
[midrach rabba - Kohélet 1,15]

-> "Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque ne peut entrer en compte" (Kohélét 1,15)
Le midrach (Kohélét Rabbati 1) commente :
"Dans ce monde, ce qui est tordu peut être redressé, et si quelque chose est manquant, on peut le remplacer.
Cependant, dans le monde à venir, l'opportunité de redresser ce qui est tordu ou de remplacer le manquant est déjà passée."