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Lag baOmer ….

+ Lag baOmer ....

-> Lag baOmer ?
Lag BaOmer est le 33e jour du Omer.
Nous le fêtons parce que c'est le jour où l'épidémie qui frappait les élèves de Rabbi Akiva s'est arrêtée et également parce que c'est le jour de la mort de Rabbi Chimon bar Yo'haï.

Rabbi Chimon bar Yo'haï fut l'un des plus grands érudits en matière de Kabbale.
Quand les romains décrétèrent que les juifs ne pouvaient plus étudier la Torah, Rabbi Chimon continua dans une grotte avec son fils pendant treize ans avec une abnégation de soi incommensurable.
Quand il mourut, il révéla de nombreux secrets cachés de la Torah au moyen d'une révélation impressionnante (cf.ci-après).

-> Il est écrit dans le Zohar (Idra Zouta - Paracha Haazinou) :
"Le jour où Rabbi Chimon bar Yo'haï devait quitter ce monde, il organisa ses enseignements.
Ses amis vinrent dans sa chambre et il leur dit : "Maintenant, c'est un moment propice, je peux vous révéler des choses saintes qui n'ont pas été révélées jusqu'à présent." ...

Et tout au long de cette journée là, le feu n'a pas quitté sa chambre, et personne ne pouvait approcher parce que la lumière et le feu l'entouraient ...

[Après sa mort, et lorsqu'ils vinrent pour l'enterrer], le feu s'envola en l'air et dansa devant lui.

Une voix se fit entendre [du Ciel] disant : "Venez et rassemblez-vous [chaque année] pour la Hiloula (anniversaire de décès) de Rabbi Chimon Bar Yoh'aï." "

-> Le Kaf ha'Haïm nous explique que Rabbi Chimon bar Yoh'aï était le premier des 5 élèves auxquels Rabbi Akiva enseigna après la mort de ses 24 000 élèves.
Ainsi, célébrer la contribution de Rabbi Chimon bar Yo'haï à la Torah revient aussi à fêter la continuité de l'héritage de Rabbi Akiva après l'épidémie dévastatrice

-> Le 'Hatam Sofer (Responsa - Yoré Déa 233) d'écrire :
"Il est dit dans le midrach que [dans le désert,] à partir du moment où les Juifs finirent la nourriture qu'ils avaient apporté d'Egypte (selon guémara (Kiddouchin 38a), ils sont sortis avec des provisions suffisantes pour 30 jours), ils marchèrent 3 jours sans avoir de pain et après, la manne commença à tomber.
[Si nous comptons les jours, nous arrivons au 18 Iyar], la manne tomba donc pour la 1ere fois à Lag baOmer."

( => Lag baOmer (33e jour du Omer) = en rapport avec le 33e jour suivant la sortie d'Egypte (30+3), lorsque les provisions furent terminées et que la manne commença à tomber)

==> Tout comme le peuple juif a été nourri dans le désert par la manne, une forme de subsistance venue du Ciel, Rabbi Chimon bar Yo'haï survit lui aussi dans sa grotte en étant nourri par D.

Ceci est un gage d'un niveau spirituel élevé qui fait que la révélation de la part mystique de la Torah est passée par lui.

+ "Comment pouvons-nous concilier le verset : "La terre et tout ce qu’elle contient appartient à D. " (Téhilim 24,1) et le verset : "La terre qu’Il a donné à l’homme" (Téhilim 115,16) ?

Le 1er verset se réfère à la situation telle qu’elle est avant de faire une béra’ha (bénédiction), tandis que la seconde se situe après la béra’ha."

[guémara Béra’hot 35a]

Rabbi Tsadok de Lublin a dit : "Quelle est l’essence d’une béra’ha ?
C’est reconnaître que tout appartient à D. et que nous n’avons en notre possession que ce qu’Il nous donne. "

+ "La Torah dit : "Tu dois révérer D. " (Dévarim 6,13)
Ce qui inclut et sous-entend également de révérer les érudits en Torah. "

[guémara Baba Kama 41b]

Si nous ne révérons, ni ne respectons les érudits en Torah qui peuvent nous enseigner la connaissance de D., comment pourrons-nous jamais parvenir à révérer D. ?

[il y a un lien entre le respect que l’on accorde à un sage et l’importance que l’on va donner à ses paroles, à son comportement, …]

L’étude de la Torah & l’expérience du mont Sinaï …

+ L'étude de la Torah & l'expérience du mont Sinaï …

-> Le Zohar ('Houkat 159b) de dire : "Celui qui s’immerge dans l’étude de la Torah est considéré comme se tenant sur le mont Sinaï chaque jour, recevant la Torah."

-> Selon la guémara Béra'hot (21b) : "Rabbi Yehochoua ben Lévi disait : "Celui qui enseigne la Torah à son fils est considéré comme ayant reçu la Torah au mont Sinaï". "

-> Rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 4,14) de nous expliquer :
"Toute [la Torah] est [contenue dans les] paroles de D. à Moché au Mont Sinaï, [incluant] chaque question jamais posée par un jeune élève à son maître.
Lorsque quelqu’un s’adonne [à l’étude de la Torah], chaque mot [qu’il prononce] est comme si D. l’avait prononcé de Sa bouche, pour ainsi dire, et cela est considéré comme s’il venait de le recevoir maintenant de la bouche de D. au Mont Sinaï."

=> Ainsi, l'événement grandiose survenu sur le mont Sinaï n’est pas un événement ancien, un lointain souvenir du passé, mais c'est un moment qui est vivant et qui se renouvelle à chaque fois que nous étudions la Torah.

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+ Supplément :

On peut noter que la religion juive est la seule qui se base sur une révélation réelle de D. (face à face) avec tout un peuple (environ 2,5 millions de personnes!), et non sur une croyance basée sur l'observation de la nature.

La Torah nous ordonne de toujours nous rappeler de l'événement du mont Sinaï (Dévarim 4,9-10 - cf. ci-dessous).
=> C'est ainsi que de génération en génération (parents à enfants), la certitude de la réalisation de cet événement est transmise, comme un héritage de l'existence certaine de D. à nos yeux.

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[ Dévarim 4,9-10 : "Seulement, prends garde et veille sur ton âme afin de ne pas oublier les choses que tes yeux ont vues, et qu’elles ne s’écartent pas de ton cœur, tous les jours de ta vie !
Fais les connaitre à tes enfants et aux enfants de tes enfants ; [ce qui se passa] le jour où tu t’es tenu devant le Seigneur ton D. à ‘Horev [au Sinaï]."]

+ "Si une personne allume un feu et que quelqu’un d’autre ajoute du bois de sorte que les flammes s’étendent et détruisent un bien, celui qui a ajouté le bois est responsable du dommage parce que, sans combustible, le feu se serait éteint. "

[guémara Baba Kama 59a]

-> Lorsque des adultes interviennent pour séparer des enfants qui se battent, il est coutumier d’entendre les bambins hurler : "C’est lui qui a commencé ! "
-> Lorsqu’une fois adultes, nous observons d’autres adultes se battre ou des nations se faire la guerre, nous entendons la même proclamation juvénile : "C’est lui qui a commencé ! "

=> L’argument porte souvent sur qui en a été l’investigateur, comme s’il était toujours évident que l’investigateur est celui qui a tort.
Quelle est la vision de la Torah à ce sujet ?

La loi du Talmud, relative aux dommages par le feu (cf.citation ci-dessus), a une répercussion morale importante.
L’investigateur n’est pas obligatoirement responsable.
La responsabilité pour le dommage repose sur celui qui a fourni le combustible.

Le roi Salomon a dit : "Une douce réponse éloigne le courroux" (Michlé 15,1)
=> Ainsi, avant d’accuser quelqu’un pour sa colère, nous devons examiner le rôle que nous avons joué en l’ayant provoqué et attisée.

+ "Opprimer quelqu’un verbalement peut être une plus grande faute que de lui voler son argent. "

[guémara Baba Métsia 58b]

Faire une remarque blessante à quelqu'un ou causer de l'embarras en présence d'autres personnes, conduit généralement à donner à celui qui en est victime un sentiment profond de peine et de dépression.
Quand nous faisons perdre contenance à quelqu'un, est-ce un péché moins grave que de le priver de ses biens?

Lorsque nous prenons l'argent d'une personne, notre conscience peut nous tourmenter au point que nous voulions lui restituer sont bien, mais nous aurons moins tendance à nous sentir obligés de réclamer le pardon de quelqu'un pour des propos offensants ou insultants que nous lui avons adressés directement ou indirectement (on risque de se trouver des justifications, de remettre à plus et donc à jamais, ...)
La faute n'est pardonnée que lorsque le repentir est sincèrement exprimé à la personne concernée.

=> Tâchons de repasser au quotidien les événements de la journée, afin de vérifier s'il n'y a pas quelqu'un auprès de qui nous devrions faire amende honorable.

+ " Approfondis- la [la Torah] et continue à l’approfondir car tout y est contenu. "

[Pirké Avot 5,22]

Le Maharal (Déré’h ha’Haïm) de commenter : "Le midrach dit : "D. consulta la Torah et créa le monde" (Béréchit Rabba - Chap.1) …

D. mit en place le monde selon l’ordre de la Torah, de sorte que tout ce qui se passe dans le monde suive l’ordre de la Torah …

Lorsque quelqu’un explore les sens profonds de la Torah, il peut être amené à la compréhension de l’univers tout entier ; tout ce qui s’y passe prend racine dans la Torah.
En d’autres termes, tout vient de la Torah, qui est le programme de l’humanité. "

=> Ainsi, bien qu’il semble, en apparence, que d’autres infrastructures maintiennent le monde (commerce, technologie, politique…), nous ne devons pas perdre à l’esprit qu’en réalité c’est la Torah qui soutient tous les autres systèmes.

"Vous craindrez, chacun, son père et sa mère, vous observez Mes Shabbath." (Kédochim 19,3)

Shabbath est appelé : "mariée" (kala : comme dans le chant : lé'ha dodi likrat kala : Va, mon bien-aimé, à la rencontre de la mariée), et le marié : c'est la communauté d'Israël.

Le 'Hafets 'Haïm de dire : Un marié qui est plein d'égards envers la mariée reçoit des cadeaux de choix de la part de son beau père.
C'est pourquoi : "D. bénit le 7e jour ..." (Béréchit 2,3)

"Le bouc portera sur lui tous leurs crimes" ( paracha A'haré Moth 16,22).

Un jour, pendant la sombre période des pogroms et des persécutions sous le régime tsariste, le 'Hafets 'Haïm leva les yeux vers le ciel et dit en pleurant :

"A l'époque du Temple, les péchés d'Israël étaient pardonnés grâce au bouc émissaire.
Depuis la destruction du Temple, nous n'avons plus de bouc émissaire, mais nous sommes en butte à des persécutions et des malheurs qui se renouvellent chaque jour.
Comment être un bon juif, comment pouvons-nous Te servir de tout cœur dans la détresse et dans de telles souffrances?

Non, Maître du monde, les juifs ne sont pas coupables!"

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Il est à noter que le 'Hafets 'Haïm a dit en 1930, au cours d'une entrevue avec un futur rabbin américain (de Baltimore) : "12 millions, c'est un jeu d'enfant. Dans une dizaine d'années, cela sera encore pire!"

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Quand les persécutions des nations recommencèrent après la 1ere guerre mondiale, le 'Hafets 'Haïm adressa cet avertissement :

"Le midrach raconte qu'après le décret de Pharaon : "Vous ne fournirez plus de la paille au peuple" (Chémot 5,7), les Égyptiens chassaient et frappaient les hébreux qui venaient leur demander de la paille.
D. savait pertinemment qu'Il allait finir par noyer les Égyptiens dans la mer, et il était nécessaire que ces mêmes Égyptiens montrent leur véritable visage pour qu'ils ne puissent pas dire : "Nous ne sommes pas coupables! Nous ne sommes pas responsables des meurtres et des persécutions des Hébreux" car, en vérité, ils y ont tous participé.

[Le 'Hafets 'Haïm de conclure : ] Bientôt, nos ennemis devront répondre des mauvais traitements infligés aux juifs.
Pour qu'ils ne puissent pas en rejeter la responsabilité sur les autorités du pays, D. a accordé à chaque peuple un régime autonome et démocratique, où les dirigeants de chaque pays peuvent être choisis et élus en toute liberté.

Dès lors, la responsabilité retombe sur l'ensemble de la nation et personne ne pourra se disculper au jour du jugement."

Lorsqu'une personne fait une prière, ses actes sont examinés pour voir si elle mérite que ses demandes soient exaucées.
Cependant, lorsqu'une personne loue Hachem, ses louanges ne peuvent être interrompues. Hachem veut écouter ces louanges.
C'est pourquoi les sages prient Hachem en Le louant.
Les prières monteront sans aucun doute au Ciel et seront exaucés.
[Bné Yissas'har ]