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Soyons juif et tout ira bien ...

+ "Le pays en fut empli." (Chémot 1,7)

= comme leurs théâtres en furent emplis, les Egyptiens leurs ordonnèrent de se séparer d'eux.  (Yalkout)

A la mesure où les juifs désirent s'introduire dans le monde culturel des non-juifs, la haine des non-juifs s'accroît à leur égard et ils promulguent des lois pour isoler les juifs et les écarter d'eux.

 

+ "Un nouveau roi monta au pouvoir en Egypte, qui ne connaissait pas Yossef"  (Chémot 1,8)

Le Sfat Emét amène une belle explication.
Yossef est le symbole de la sainteté, de la discrétion et de la fuite loin des passions.
Tant que la force de Yossef existe dans le peuple juif, aucun mal ne peut l'atteindre.
Mais "qui ne connaissait pas Yossef" = lorsque l'on cesse de conaître ce qui caractérise Yossef, alors tous les décrets se déclenchent.

 

+ "Ils leur rendirent la vie amère par des travaux pénibles sur le mortier et les briques." (Chémot 1,14)

Zohar = "Sur le 'homer (mortier), c'est un kal va'homer (un raisonnement a fortiori) et bilevénim (briques), c'est le liboun (l'éclaircissement) de la hala'ha."
Par le fait que le peuple juif étudie la Torah orale basée sur les 13 méthodes d’exégèse, dont la 1ere est le kal va'homer, et qu'il s'exerce à éclaircir les lois de la Torah, D. lui donne la force de tenir bon dans les difficultés du mortier et des briques de l'exil.

 

+ "Je ferai trouver grâce à ce peuple aux yeux des Égyptiens si bien que lorsque vous partirez, vous ne partirez pas les mains vides" (Chémot 3,21)

Selon le Imrei Cohen, lorsqu'un homme ne gaspille pas ses journées et ne perd pas son temps en futilités au lieu d'étudier la Torah, il trouve grâce aux yeux de tous, même de ses ennemis. Eux aussi se sentent contraints de le respecter.

"Quand D. agréée les voies d'un homme, même ses ennemis font la paix avec lui."

Valeur de l’étude de la Torah [par le ‘Hafets ‘Hayim]

+ Valeur de l'étude de la Torah [par le 'Hafets 'Hayim] :

- "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

=== toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah (Yérouchalmi Péa - chapitre 1)

Au-delà de la différence totale de valeur, l'un (un trésor) doit être gardé, tandis que l'autre nous garde, comme il est dit : "Elle te guidera en chemin et te protégera dans ton repos" (Michlé 6;22).

D'après nos Sages, la Torah a été créée 2000 ans avant la création du monde.
C'est la source de laquelle émane tout le reste de la création, comme il est dit : "D. m'a acquise [la Torah] au début de Sa voie, avant Ses œuvres, depuis l'origine" (Michlé 8;22)

Le Ciel et la terre ont seulement été créés pour la Torah, comme il est dit : "Si ce n'était pour Mon alliance jour et nuit, Je n'aurais pas placé de lois au Ciel et à la terre" (Yirmiya 33;25)

Quel est le prix pour acheter la terre et le Ciel?
De même qu'on ne peut pas en donner de prix, à plus forte raison, on ne peut donner de prix pour l'étude de la Torah dans ce monde matériel/fini.

Quand quelqu'un met de côté l'étude de la Torah pour gagner quelques euros de plus (dont il n'a pas vitalement besoin), il indique par là qu'il considère que cela a plus de valeur à ses yeux que la Torah.

Les Pirké Avot (6;2) disent à ce sujet : "Chaque jour, une voix vient du mont Sinaï en proclamant : "Malheur à l'humanité pour l'affront fait à la Torah!"

=== "Sa mesure est plus longue que la terre, et plus large que la mer" (Iyov 11;9)
La sagesse de la Torah est illimitée, on ne peut la trouver dans aucun autre monde que notre petit univers ("Elle n'est pas au Ciel" - Dévarim 30;12), et seulement pour un laps de temps très court pendant lequel nous sommes liés à un corps.
Ce qu'on aura compris de la Torah en ce bas monde, c'est cela qui sera à nous pour l'éternité.

Un fois mort, on reste pour l'éternité au niveau qu'on avait atteint le jour où l'on a quitté ce monde.

Combien il faut donc s'efforcer de comprendre la Torah et ne montrer aucune paresse (afin de pas avoir d'énormes et d'amers regrets pendant/pour l'éternité)!

 

Source (b"h) : "Chem Olam" (chapitre 13) & "Chem Olam Hachmata" du 'Hafets 'Haïm (repris dans le livre "Par dessus tout")

Les initiales des 10 plaies [par le Abir Yaakov]

+ Les initiales des 10 plaies [par le Abir Yaakov (Yaakov Abeh'ssera)] :

Rabbi Yéhouda dans la Haggada de Péssa'h : "les 10 plaies peuvent se résumer dans l’abréviation : דצ'ך עד'ש באח'ב (détsa'h adach béa'hav)."

Le Abir Yaakov donne différentes explications dont :

- la valeur numérique de ces lettres = 501 (+1 du mot) = 502 = le total des années de vie des patriarches (Avraham= 175 ans + Its'hak=180 ans + Yaakov= 147 ans) ;

C'est grâce au mérite des 3 patriarches que le peuple d'Israël fut délivré.

Le Zohar rapporte que les Égyptiens avaient "noué des nœuds" (pratique de sorcellerie courante à l'époque de l’Égypte antique) pour empêcher la libération des Hébreux.

Chaque patriarche en dénoua un, d'où l'allusion de Rabbi Yéhouda,et le fait que l’abréviation comporte 3 parties.

 

- la valeur de ces lettres = 501 = amal'hout (המלכות) = la Royauté = la présence divine (ché'hina) de laquelle émanèrent les 10 plaies.

Le mot amal'hout peut se décomposer : לה מכות = "pour elle, des coups" = c'est la présence divine qui s'est vengée des "écorces" d'impureté et de l’Égypte.

[501 = la guématria du "acher" (que), comme dans le verset (Chémot 3;20) : "tous les prodiges que (acher) en son sein".  Cela insiste bien sur la provenance divine des plaies

 

- les initiales des 3 groupes forment le mot : עבד = esclave ;

Les dernières lettres forment le mot : כשב = agneau

Ainsi, le peuple d'Israël, "esclave", se libère de l'idolâtrie (l’Égypte) pour se blottir à l'ombre du D. unique, grâce à l'agneau.

 

Source (b"h) : le livre "Pitou’hé ‘Hotam" du Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abéhssera)

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-> Rabbi Yéhouda a établi un moyen mnémotechnique pour se souvenir des 10 plaies : דצ'ך עד'ש באח'ב (détsa'h adach béa'hav).
Il s'agit des 3 légumes différents qui étaient bien connus à cette époque, et ainsi les gens pouvaient se rappeler ces 3 noms et par la même occasion se rappeler des 10 plaies.
[Haggadat Ben Ich 'Haï]

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-> Rabbi Yéhouda voulait enseigner un moyen par lequel on pouvait se rappeler du nombre total de plaies que les égyptiens ont reçu à la mer Rouge selon les 3 opinions (50,200, et 250 = 500).
C'est pourquoi, il utilisa cette forme abrégée des plaies comme rappel, car la guématria de דצ'ך עד'ש באח'ב ensemble est de 500. [en y ajoutant 1 pour le kollel]
[Rokéa'h]

"N'interdis pas aux autres, ce que tu t'autorises toi-même."
(Midrach Rabba, Chémot 26)

Foi et confiance en D.

+ "Comme les Cieux sont éloignés de la terre, ainsi sont éloignées Mes pensées des vôtres"
(Isaïe ch.55 ; v.8 )

Arrêtons de donner des conseils à D., et intégrons totalement que nous ne pouvons pas comprendre ce qui se passe dans ce monde (car nous ne sommes pas D. ).
Tout vient de D., tout est émet et tout est pour le bien.

Le 'Hazon Ich a dit un jour à un membre de sa proche famille (lors des terribles nouvelles de l'extermination des juifs en Europe durant la 2e guerre mondiale) :
"Sache une chose : le Maître du monde représente la bonté et la miséricorde absolues.
Et c'est en utilisant ces mesures qu'Il a agi!"

+ Une veille de Shabbath, il arriva que le Rav Ben Tsion Aba Chaoul et sa femme étaient sans le moindre sou pour réaliser les achats nécessaires à ce saint jour.
Sa femme lui dit : "La maison est vide, qu'allons nous faire? ..."
Le Rav lui répondit avec sa joie habituelle : "Je sais ce que nous n'allons pas faire : nous attrister!"

+ Le Rabbi 'Haïm de Volozin disait :
"L'homme doit statuer en son cœur que Hachem est le seul D. véritable et qu'en dehors de Lui, il n'y a personne d'autre ..."
Il est recommandé de se répéter souvent la phrase : "ein od milévado" (= il n'existe pas d'autre force au monde, hormis Hachem!)

Nos Sages, nous conseillent, lorsque nous nous trouvons face à une difficulté, de nous convaincre en notre for intérieur qu'il n'existe aucune puissance et aucun libérateur hormis Hachem.
L'épreuve étant envoyée afin de nous rapprocher de D., par cette conviction inébranlable, nous nous attachons totalement à Lui, et l'épreuve, n'ayant plus de raison d'être, disparaît aussitôt!

+ Rabbénou Yona nous rapporte dans son commentaire de Michlé :
"Il saura en son cœur que tout est dans les mains de D., et qu'Il a la possibilité de changer la nature, de remplacer le Mazal, la destinée, et que rien ne peut L'empêcher de lui apporter Son secours ...
Son intervention se fait parfois aussi rapidement qu'un clin d’œil, c'est pourquoi il espère en sa délivrance même si une épée est tendue sur son coup."

+ 2 sœurs liées par de grandes affinités se marièrent quasiment en même temps et s'installèrent tout prêt l'une de l'autre.
La 1ere mit au monde un enfant, puis un autre, et encore un autre, tandis que sa sœur, elle, ne mérita pas de connaître ce bonheur.

Bien que sa sœur devienne la mère d'une famille nombreuse, elle ne manifestait jamais aucun signe de tristesse ou abattement, au contraire elle semblait toujours être radieuse et comblée.

Lors d'un moment d'épanchement avec une voisine, cette dernière lui demanda comment elle pouvait paraître aussi heureuse alors que quotidiennement, elle voyait sa sœur comblée de nombreux enfants tandis qu'elle, ne connaissait pas encore ce bonheur.

Aussitôt, elle répondit avec conviction :
"Est-ce ma que sœur qui met au monde mes propres enfants?
Elle mérite d'enfanter les enfants que D. lui a destiné, et elle ne pourra jamais toucher à ce qui m'est imparti du Ciel!
S'il en est ainsi, pourquoi voudrais-tu que je sois affligée?"

Arrêtons de voir autrui comme un concurrent à nos bonheurs!!!

Le Rav Pinkous nous apprend que chaque bouteille de lait entreposée pêle-mêle dans le réfrigérateur du supermarché a son destinataire.

+ Dans le Téhilim 16, le roi David témoigne :
"J'ai fixé D. constamment devant moi"

La racine du terme "j'ai fixé" (shiviti) est shavé (שוה) qui signifie égaliser, aplanir.
Ainsi, David nous déclare qu'il a abattu tous les obstacles qui se dressèrent devant lui et qui l'empêchèrent de percevoir clairement la présence de D. à ses côtés.
Il a pu ainsi se réjouir de bénéficier d'une vision claire, comme celle d'une personne contemplant distinctement un horizon dégagé.

+ Une femme veuve, bien qu'ayant de nombreux enfants et petits-enfants, refusa toujours de s'installer chez l'un d'entre eux.

Lorsqu'ils lui demandaient par compassion : "Grand-mère, pourquoi devrais-tu vivre seule?"

Elle leur répondait :
"Un juif n'est jamais seul!
Toute ma vie, j'ai ressenti que Hakadoch Barou'h Hou se trouvait à mes côtés et guidait chacun de mes pas.
Je n'ai jamais été seule, même dans les camps d'extermination.
Durant les heures les plus critiques de ma vie, Il ne m'a jamais laissé seule!"
B"h, que nous puissions marcher constamment avec D., de façon intègre et sereine (tout est pour le bien car venant de D.!).

Source : adaptation et compilation personnelle (b"h) issu du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan

Chémot & Les noms de D.

+ Chémot & Les noms de D. :

++ Lors de la discussion entre Mosé et D. au buisson ardent : "ils me diront : Quel est son nom? (ואמרו-לי מה שמו מה) que leur dirai-je?" (Chémot 3,13).
Les lettres finales des mots de "Quel est son nom?" = forment le nom de D. (Tétragramme), signe que lors de cet entretien, D. lui a révélé son Saint Nom.

[Chémot Rabba 3;6 : "chémi léolam" = mon Nom à jamais.
Le mot léolam = à jamais ; est écrit sans 'vav' et peut être lu : 'léalém' = tenu secret, à ne pas prononcer. ]
Il est écrit ensuite (Chémot ch.3;v.16) : "Va rassemble les anciens d'Israël" = la révélation du Nom secret ne peut être confiée qu'aux anciens de la génération (Kiddouchin 71).

 

++ Dans le verset suivant (Chémot 3,14) , nous trouvons dans la réponse de D. à Moshé 3 fois le mot "éhéyé" = je serai.
Ceci est une allusion aux 3 Patriarches auxquels D. s'est adressé dans les mêmes termes (Avraham="véhié béra'ha" ; Its'hak ="gour baaretz azot véhéyé ima'h" ; Yaakov="shouv el eretz avotéh'a oulmoladtéh'a, véhéyé ima'h")

Le terme éhéyé (אֶהְיֶה) = je serai = guématria de 21.
Ce total de 21 :
= total des initiales des 3 noms dans les 13 attributs de D. (chémoth ch.34;v.6 : ... יְהוָה יְהוָה אֵל) ;
= total des initiales des noms des 3 Patriarches (aleph-Avraham, youd-Yits'hak, youd-Yaakov) ;
= total des 1eres lettres du 1er mot de chacun des 5 livres de Torah (béréchit (bét)=2 ; véélé (vav)=6 ; vayikra= (vav)6; vayédaber(vav)=6 ; élé (aleph)=1).

Le mot éhéyé (אֶהְיֶה) est dit 3 fois dans ce verset = 21*3 = 63.
Ce nombre se décompose en :
- 50 = total des lettres composant les noms des 12 tribus, tels qu'ils figuraient sur le Pectoral du Grand Prêtre ;
- 13 = total des lettres composant les noms des Patriarches.

[dans la prière du matin - partie de la akéda, les lettres de ce nom de D. forment = ata ou Hachem a'Elokim]

 

On peut noter que : "éhéyé acher éhéyé" = 21 * 21 = 441 = valeur numérique du mot : émet (vérité). [=7*63]

D. rassure Moshé en lui disant de dire la vérité et on l'écoutera.

La vérité est un moyen extrêmement puissant, qui va produire l'effet désiré sur des Égyptiens très cultivés et étant durs à convaincre ( "ma omar alé'hem?").

Source : adaptation des commentaires du Rav Yaakov Ben Asher – Baal Hatourim (compilés par Albert Toledano)

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-> Le Gaon de Vilna enseigne que le Nom Divin : "éhéyé acher éhéyé" exprime 2 assurances :
1°/ Hachem ne nous abandonnera jamais et nous sauvera de toute détresse, même en exil, selon le verset : "Il m’appelle et je lui réponds; je suis avec lui dans la détresse" (יִקְרָאֵנִי וְאֶעֱנֵהוּ עִמּוֹ אָנֹכִי בְצָרָה - Téhilim 91,15), où les lettres finales : vav, youd, hé des 3 derniers mots, ont la même guématria totale : 21, que le Nom Divin : éhéyé (אהיה).

2°/ Hachem amènera la guéoula de tout exil (galout).

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-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" (Chémot 3,14)

D. dit à Moché : "Moché! Tu diras aux enfants d’Israël que Mon Nom est : Ehyé acher Ehyé" (אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה).
Il s’agit en réalité d’un acrostiche : alef-hé-youd-hé (אֶהְיֶה) sont les initiales des mots : "[Ani] adon hakol yatsarti hakol" qui signifient : "Je suis le maître de tout et J’ai tout créé".
De plus, "hakol yatsarti hakol adon [ani]" correspond à hé-youd-hé-alef, et signifie : "J’ai tout créé et J’en suis le Maître".
[rapporté par le rav David Pinto - La voie à suivre]

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-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" (Ehyé acher Ehyé" - אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה)

Le 'Hatam Sofer commente que Hachem dit : Je serai (אֶהְיֶה) avec les gens chez qui Je suis présent dans leurs pensées (אֲשֶׁר אֶהְיֶה).
En effet, il existe une règle : lorsque nous pensons à Hachem, Hachem pense à nous.
Le plus nous pensons à Hachem, le plus la providence Divine (hachga'hat pratit) sera importante chez nous.
Ce verset s'applique à toute personne individuellement.

Pour la communauté, il est écrit dans la suite du verset (3,14) : "Et il ajouta: Ainsi parleras-tu aux enfants d'Israël: "C'est l'Être invariable qui m'a délégué auprès de vous" (ééyé chéla'hani alé'hém - אֶהְיֶה שְׁלָחַנִי אֲלֵיכֶם)."
Ces mots (au pluriel : chéla'hani alé'hém) font référence à la communauté, pour laquelle même si elle ne pense pas à Hachem, Hachem pense quand même à elle.
Pour la communauté, le peuple d'Israël, c'est toujours : "ééyé" (אֶהְיֶה), Hachem est toujours avec la nation juive.

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[à chaque instant Hachem prend soin du monde entier, même du plus petit détail, cependant il y a différents niveaux d'intervention Divine. Plus nous nous souvenons d'Hachem, plus Hachem va intervenir dans notre vie.]

-> "Dans toutes tes voies, songe à lui, et il aplanira ta route" (Michlé 3,6 - bé'hol déra'héa daé'ou, véou yéyacher or'hotékha)
Le 'Hatam Sofer explique : "Si tu te souviens d'Hachem dans tout ce que tu fais, alors Hachem prendra soin de toi".

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-> "Je serai Qui Je serai!"

Le Ramban explique que Hachem dit : "De la même façon que tu agis envers Moi, J'agirai envers toi".
Si tu ouvres tes mains afin de soutenir les pauvres, alors Hachem va ouvrir Ses mains pour te combler de bontés.

Dans la prière de achré nous disons : "potéa'h ét yadé'ha oumachbia lé'hol 'haï ratson".
La traduction littérale est difficile à comprendre : "Il ouvre tes mains ..."
Il aurait été plus normal d'avoir : "Il ouvre Ses mains" (potéa'h ét yado) ou bien "tu ouvres tes mains" (tifta'h ét yadé'ha).
Le rav Elimélé'h Biderman dit que :
- potéa'h = Hachem ouvrira Ses mains et Il t'aidera ;
- ét yadé'ha oumachbia = si tu ouvres tes mains et que tu aides le pauvre.
En effet, la règle est que si tu donnes à autrui dans le besoin (matériel, psychologique), alors Hachem te donnera à toi selon tes besoins.

-> "Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé’ha – Téhilim 121,5)
Le Baal Chem Tov explique que cela signifie que de la même façon qu’une personne agit (avec ‘hessed, miséricorde, …), alors de même Hachem imite son comportement, et Il agit avec Lui et le peuple juif de cette manière.

-> "Hachem est ton ombre, à côté de ta droite" (Téhilim 121,5) = Hachem est comme une ombre, quand on bouge un doigt, Il en bouge un aussi. Deux doigts, Il en fait de même.
Hachem aidera une personne en fonction de son niveau de confiance en Lui. »
[rav Eliyahou Lopian – Lev Eliyahou vol.3 (Emor)]

-> "D. est ton ombre [protectrice]" (Téhilim 121,5)
Le Néfech ha’Hayim (1:6,7) et le Tomer Dvora (chap.1) expliquent que par nos actions dans ce monde, on peut activer les plus hauts niveaux des Attributs divins, entraînant sur nous les bénédictions les plus puissantes des mondes supérieurs.
Ainsi, à l’image de l’ombre, si dans notre vie, on se force à avoir le sourire (confiant en la bonté et en la justice divine), alors D. nous donnera de véritables raisons d’être joyeux.

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-> Moché dit à Moché : "Voici, je vais venir auprès des Bné Israël et je leur dirai : Le D. de vos ancêtres m'a envoyé vers vous, et ils me diront : Quel est Son Nom? Que leur dirai-je?"
Hachem dit à Moché : "Je serai comme je serai".

Le rabbi Elimélé'h Biderman enseigne que Moché demande à Hachem que répondre aux juifs qui voudront savoir l'approche pour servir Hachem?
Hachem lui répond de leur dire : "Je serai qui Je serai" = cela signifie qu'un juif doit se dire : "Je serai meilleur. Je vais m'améliorer".
[à chacune de ses actions un juif doit se demander s'il agit en accord avec la volonté de D., s'il va en ressortir meilleur, gagnant dans le monde de Vérité : qu'est-ce que j'y gagne, qu'est-ce que j'y perd!]

Le yétser ara veut que nous soyons ses captifs. Tout ce que nous avons à faire est de se dire : "ééyé" (אֶהְיֶה) : je serais meilleur et je serais lié à Hachem.
["Je serai qui Je serai" = à partir du moment où l'on a conscience de notre grandeur (on a une partie Divine en nous!), et que nous avons des objectifs élevés (se lier à D., faire grandir Sa présence dans ce monde, ...), alors nous n'avons pas le temps et d'intérêts à nous laisser attirer par les bassesses du yétser ara.
De même lorsque nous avons de la émouna, de l'espoir, alors nous ne sommes pas prisonniers de la tristesse, d'une dévalorisation de soi-même, du doute, ...
Toutes les épines (choses qui pourraient être négatives), vont alors brûler d'un feu de positivité!]

-> Le rabbi Bounim de Pshischa enseigne que Moché s'inquiétait du fait que les juifs étaient descendu très bas en Egypte, au point d'oublier le Nom d'Hachem. Il a demandé à Hachem comment faire.
Hachem a répondu : éyé = si un juif dit : "Je vais devenir meilleur", alors Hachem répond : "si tu améliores ton comportement, alors Je serai avec toi (acher éyé)."

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-> Lorsque Moché demanda à D. quel est Son Nom, "D. répondit à Moché : Je serai qui Je serai א־היה אשר א־היה (Ehyié Acher Ehyié). Ainsi parleras-tu aux Enfants d’Israël : (l’Être invariable) Je serai א־היה (Ehyié) - qui m’a envoyé auprès de vous" (Chémot 3,14).
On peut citer quelques raisons pou lesquelles ce Nom divin fut révélé à Moché :

1°/ "[Je serai] Moi qui suis avec eux dans la détresse présente, Je serai avec eux dans leur asservissement par d’autres Empires.
Moché a dit à Hachem : ‘Maître de l’Univers! Pourquoi faut-il que je leur parle d’une autre souffrance? Ils ont bien assez de celle-ci!’
Hachem lui a répondu : ‘Tu as raison! Ainsi parleras-tu aux Enfants d’Israël ... ‘Je serai’" [sans la suite : ‘qui Je serai’, allusion à leurs souffrances futures] m’a envoyé auprès de vous"
[Rachi - guémara Béra'hot 9b]

2°/ "Ehyié" est l’un des Noms de D. signifiant littéralement "Je serai" [transformé], c’est une expression de téchouva, signifiant que "ce qui était, était, et que dorénavant j’améliorerai ma voie" (à partir de maintenant et après, je serai (Ehyié) un autre homme).
D. voulut ainsi dire à Moché qu’il ramènerait les Bné Israël à la téchouva afin qu’ils soient aptes à être délivrés. [Maor Vachémech].

Le Rabbi de Lublin [Divré Emet] précise que le premier "Ehyié" fait référence au réveil à la téchouva, opérée par Moché Rabbénou sur les Bné Israël, au niveau de la pensée et de l’intention.
Le second "Ehyié" se réfère à la téchouva proprement dite, réalisée dans les actes. Ainsi, la pensée doit conduire à l’action (Ehyié Acher Ehyié) pour mériter la Délivrance.
Enfin, la 3e mention de "Ehyié" vient enseigner, pour les générations futures, que seule la téchouva dans les actes importe pour mettre fin à l’Exil.

3°/ Le Sceau d'Hachem est la Vérité. Lorsque Moché demanda comment promettre aux Bné d’Israël que tout ce qu’il leur dira se réalisera, D. lui répondit que la garantie était Son Nom : "Je serai qui Je serai" ( אשר א־היה), évoquant la "Vérité".
En effet, le mot "émet" (vérité - אמת) a une valeur numérique de 441, or le Nom "Ehyié" (א־היה) a pour valeur numérique 21 : soit 21 x 21 (Ehyié Acher Ehyié)
[rabbi de Gour Rabbi Abraham Ména’hem]

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4°/ Dans notre verset, le Nom "Ehyié" est mentionné 3 fois, faisant ainsi allusion aux 3 Patriarches : Abraham, Its’hak et Yaakov (אברהם יצחק יעקב). Ainsi, les initiales de ces noms (א י י) totalisent-elles la valeur numérique de א־היה (Ehyié - 21) = par le mérite des Pères, les Bné Israël sortiront d’Egypte.
[Baal Hatourim]

[les 3 derniers lettres des Avot (אברהם יצחק יעקב) sont : מקב, et en utilisant le procédé at-bach (la 1ere lettre de l'alphabet devient la dernière (aléph -> tav, la 2e lettre devient l'avant dernière, ...), on obtient le Nom divin : שדי (Shadaï), qui signifie : "Stop, cela suffit!". Nos Patriarches ont su mettre des limites dans le monde ici-bas pour atteindre des niveaux spirituels inégalés.

Le Arizal (Séfer haLikoutim - Vaéra) ajoute qu'enprenant la valeur numérique des autres lettres que premières et dernières du nom des Patriarches (אברהם יצחק יעקב), on obtient : 976, qui correspond au Nom divin haméfourach (ineffable).
Toutes les combinaisons cachées dans le Nom d'Hachem הויה furent dévoilées à Moché.

On peut ajouter que le nom Moché (משה) a une valeur de 345, l'équivalent de la guématria des 2 Noms : אל שדי qui ont fait sortir les Bné Israël. Et ce par le mérite de nos Patriarches à qui Hachem s'est dévoilé par les 2 Noms divins : אל שדי (comme Yaakov qui bénit ses enfants avant qu'ils retournent en Egypte avec Binyamin : "véél Shadaï yiten la'hem ra'hamim" (et D. tout puissant vous donnera Sa miséricorde - Mikets 43,14).

Le 'Hida explique au nom du Zohar que le nom d'Hachem (יהוה) n'a pas été dévoilé aux Patriarches de la façon dont il s'écrit, mais seulement de la façon dont il se prononce. Plus tard, Hachem dévoila à Moché également Son Nom tel qu'il s'écrit mais qu'on ne prononce pas jusqu'à nos jours.
Ainsi, la guémara (Yérouchalmi Yoma 83) rapporte que le Cohen gadol mentionnait le Nom ineffable de D. le jour de Kippour à 10 reprises. L'assemblée pouvait entendre le Nom de D. qui sortait du Cohen gadol.
Ceux qui se trouvaient proches du Cohen tombaient sur leur face, tandis que ceux qui étaient plus éloignés disaient : "Baroukh chem kévod malkhouto léolam vaéd". Aucun d'entre eux ne pouvait quitter l'enceinte du Temple jusqu'à ce qu'ils aient oublié le Nom qu'ils avaient entendu.
=> Cela nous enseigne qu'ils oublient le Nom ineffable de D. qu'ils avaient entendu de la bouche du Cohen gadol, car ce Nom devait rester secret.

Le Maassé 'Hochèv que dans les noms de nos Patriarches et de Moché (אברהם יצחק יעקוב משה), nous avons dans chacun une lettre permettant au final de former le Nom divin יהוה.   [avec Yaakov écrit pleinement]
C'est pourquoi "Je suis apparu à Avraham, à Its'hak, et à Yaakov avec él Shadaï (שדי) et Mon Nom Hachem (יהוה) Je ne leur ai pas fait connaître" (Vaéra 6,3). En effet, du fait que Son Nom n'ait pu être complété qu'avec le nom de Moché, Hachem n'a pas dévoilé le nom יהוה aux Patriarches, mais plutôt שדי.
Dès qu'il a pu être complet, D. dit à Moché : "Je suis Hachem" (יהוה).]

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5°/ Rabbi Chimchon d'Ostropoli enseigne :
les enfants d'Israël restèrent en Egypte au total 210 ans à cause de la vente de Yossef. En effet, lors de la vente de Yossef, les tribus ont endommagé le Nom Hakadoch (א־היה), un des Noms d'Hachem. Et sache que, lors de la vente de Yossef, 9 frères se sont associés à sa vente, c'est-à-dire tous, à l'exception de Réouven et Binyamin. Cependant, la Présence Divine S'est également associée aux 9 frères, complétant ainsi le nombre de 10, qui est nécessaire pour appliquer la loi de 'hérèm (excommunion) envers tout celui qui dévoilerait la vente de Yossef à Yaakov notre patriarche.
Par conséquent, les tribus ont endommagé 10 fois le Nom Saint א־היה, dont la valeur numérique est de 21. Pour cette raison, les enfants d'Israël passèrent précisément 210 ans en Égypte, ce qui représente 10 fois le Nom Hakadoch א־היה, afin de réparer et d'expier la faute de la vente de Yossef.

Rabbi Chimchon d'Ostropoli ajoute que Moché Rabbénou pensait qu'à cause de la faute de la vente de Yossef, les tribus avaient détérioré le Nom Hakadoch יהוה dont la guématria est de 26. S'il en était ainsi, les enfants d'Israël devaient donc rester en Égypte 26 × 10, c'est-à-dire 260 ans.
Lorsqu'Hachem envoya Moché libérer le peuple juif d'Égypte, après "seule-ment" 210 ans d'attente, Moché se montra très surpris. Les tribus n'avaient-elles pas détérioré 10 fois le Nom Hakadoch : יהוה ? Cela nécessitait 260 années, le moment n'était donc pas encore arrivé de les libérer d'Égypte.

C'est là le sens du verset : "Hachem vit qu'il s'était écarté pour voir (כִּי סָר לִרְאוֹת - ki sar lir'ot)" (Chémot 3,4), c'est-à-dire, Hachem vit que Moché pensait qu'Israël avait besoin d'être en Égypte, סָר qui a une valeur numérique de 260 années.
Ainsi Hachem dit-Il à Moché : "Ainsi tu parleras aux enfants d'Israël: א־היה m'a envoyé vers vous" (Chémot 3,14).
Hachem voulait en fait dire à Moché : Mon Nom est également א־היה, et les tribus ont, par la vente de Yossef, abîmé uniquement ce Nom-là. Par conséquent, les enfants d'Israël avaient besoin de réparer la faute des tribus en subissant l'exil égyptien qui doit durer 210 ans. À présent, les années d'exil sont complétées et le moment de leur délivrance est arrivé.

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6°/ Dans les Téfilin du bras, comme dans celles de la tête, sont mentionnés 21 fois le nom d’Hachem (Tétragramme) [Tikouné Zohar]. Ceci se réfère donc "Ehyié Acher Ehyié" (21 et 21).
Cette expression est relative à la guéoula ; en attachant les Téfilin du bras et de la tête, on se souvient des miracles et des prodiges qu’a réalisés Hachem lors de la Sortie d’Egypte (première délivrance d’Israël qui annonce les suivantes) [voir Choul’han Aroukh - Ora’h ‘Haïm 25,5].
On s’attache à D. et on mérite alors la délivrance.

Notre verset mentionne une 3e fois, seul, le Nom "Ehyié" (א־היה), pour faire allusion à l’époque de la galout, où ne brille quasiment que l’effet des Téfilin du bras. En effet, concernant les Téfilin de la tête, il est dit: "Et tous les peuples de la terre verront que le Nom d'Hachem est associé au tien, et ils te redouteront" (Ki Tavo 28,10) : "Il s’agit des Téfilin qui sont dans la tête", enseigne la guémara (Bérakhot 6a).
La crainte qu’Israël inspire aux Nations est voilée durant l’Exil, pour prendre tout son sens lors de la guéoula. [voir Messekh 'Hokhma - Chémot]

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-> Hachem répondit à Moché : "Je serai Qui Je serai!" (Chémot 3,14)

-> Le Zohar (Tikouné Zohar 144b) enseigne :
"Hachem fit une allusion au Nom אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה (Je serai qui Je serai) dans les Téfiline de la tête qui contiennent 4 parachiot où est inscrit 21 fois le Nom divin יהוה, qui fait allusion au Nom אֶהְיֶה dont la guématria est de : 21.
Il en est de même dans les Téfiline du bras qui contiennent 4 parachiot où est inscrit 21 fois le Nom divin יהוה qui fait allusion au Nom אֶהְיֶה, dont la guématria est de 21.
Ainsi, les 2 Téfiline ensemble constituent : אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה."

=> Quel est le lien entre ce Nom divin (אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה) et la mitsva des Téfiline?

-> Le rav Pin'has Friedman (Shvilei Pin'has) explique :
Le but de la mitsva des Téfiline est d'unir l'homme avec son Créateur, comme nous le mentionnons dans le "léchem yi'houd" [récité avant de les mettre] : "Tu nous a ordonné de les mettre sur le bras en souvenir de Ton bras étendu. Celles-ci font face au cœur afin de soumettre les envies et les pensées de ce dernier dans Son service. Celles de la tête, correspondant au cerveau, car l'âme se trouve dans mon cerveau, incluant mes sens et mes autres aptitudes. Que tous soient soumis dans Son service".

Nous pouvons constater que Hachem nous a ordonné de réaliser la mitsva des Téfiline du bras et de la tête qui sont symbolisées par le Nom אֶהְיֶה אֲשֶׁר אֶהְיֶה (Je serai qui Je sera), afin de nous donner un moyen extraordinaire de nous relier à Lui dans un attachement constant.
Par cet intermédiaire, nous profitons d'une protection et d'une bienveillance uniques du Créateur symbolisées par l'expression : "Je serai avec l'homme lorsqu'il sera avec Moi".

-> D'ailleurs, le Sfat Emet enseigne que nous mettons d'abord les Téfiline du bras avant ceux de la tête, car les premières correspondent au cœur, qui représente "l'éveil d'en bas" afin de soumettre les envies et les pensées du cœur dans le service divin. Ainsi, nous bénéficierons "de l'éveil d'en haut" car le Créateur nous protège comme il est écrit : "Tous les peuples de la terre verront que le Nom d'Hachem est invoqué sur toi et te craindront" (Ki Tavo 28,10).

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-> "éyé acher éyé"

-> Pourquoi Hachem a-t-il choisi de s'identifier avec le nom inhabituel "Je serai (éyé - אֶהְיֶה)"?
Rabbi Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 5) explique que ce nom Divin a été choisi en réponse à l'incapacité verbale de Moché. Moché avait protesté qu'il n'était pas digne d'être le représentant d'Hachem (v.4,10) parce qu'il n'avait qu'une "bouche et une langue" lourdes.
Le nom "Eyé" ne nécessite pas l'utilisation de la bouche ou de la langue pour être prononcé, seulement les facultés gutturales.
En revanche, tous les autres noms d'Hachem nécessitent l'utilisation de la bouche ou de la langue pour être prononcés.
=> Hachem fait preuve de bonté à l'égard de Moché en s'identifiant par un nom qui ne trahit pas son défaut d'élocution et qui n'est pas difficile à prononcer.

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-> Chacun des noms divins évoque une qualité d'Hachem. Quelle est la signification de Ehyeh Asher Eyé (Je serai ce que je serai)?
Rabbi Yosef Albo (Sefer ha'Ikarim 2,27) dit que ce nom signifie que la réalité d'Hachem est indépendante de tout ce qui est extérieur à Lui. En tant que tel, on peut être certain qu'Il tiendra Ses promesses car il n'y a rien qui puisse Le retenir.

Donner, donner … l’amour vous le rendra !!

+ Donner, donner ... l'amour vous le rendra !!

"Si tu désires t'attacher à ton prochain, prodigue-lui tes bontés!"

[Déré'h Erets Zouta - 82]

Rav Dessler (Mikhtav MiElyahou) enseigne que l'amour est la conséquence du don.
Il explique = "L'homme s'attache aux fruits de son travail, car il ressent qu'une partie de son Moi s'y trouve".

Le rav Dessler de dire très joliment : "Lorsque l'homme donne, il cède un peu de sa personne et il en vient à aimer celui à qui il donne, puisqu'il se retrouve chez l'autre un peu de lui-même" ]

=> Plus on se donne à autrui, plus on y investit une partie de soi, plus on aime son prochain comme soi-même!

A l'inverse, comme l'affirme le roi Salomon : "celui qui possède 100, veut 200 et celui qui obtient 200 aspire à acquérir 400".

Ainsi, plus on attend d'autrui, plus on est dans une situation d'éternel insatisfait.
S'investir physiquement et émotionnellement pour autrui (ses enfants, sa femme, ses parents, son prochain, ...), c'est la seule façon de les aimer/d'y être attaché avec une intensité toujours plus forte.

Source : adaptation personnelle (b"h) d'un commentaire issu du livre : "La femme Juive" de Sarah Hassan

Moché Rabbénou

+ Moché Rabbénou :

Moché n'est pas le nom qu'il a reçu de ses parents, mais de Batya la fille de Pharaon : 3 mois après sa naissance.

Pour Moshé, c'était un moyen de se rappeler constamment qu'elle l'a sorti de l'eau, et de pouvoir la remercier dans son cœur.

Le terme rabbénou (=notre maître/professeur) suivant le nom Moshé, vient nous apprendre l'importance de reconnaître la bonté d'autrui et d'avoir de la gratitude envers quiconque nous accorde un bienfait (même un acte semblant simple, car rien n'est dû/normal!!!).
Il est à noter que l'expression : Moshé Rabbénou = a une valeur numérique de 613, car il nous a donné/enseigné la Torah, qui se compose de 613 mitsvot.
De plus, le nom de Moché apparaît 613 fois dans la Torah.

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+ Précision :

Son père (Amran) et sa mère (Yo'hévét) l'appelèrent Yékoutiel (selon le Yalkout chimoni), nom qui veut dire qu'il a enseigné aux Bnei Israël à placer leur espoir et leur confiance en D.
Moshé possédait 10 noms (cf. par exemple le livre : "Le Midrach raconte chémot" P.37)

 

Source : traduction & adaptation personnelle d'un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (livre : védibarta bam)

+ Paracha Chémot (ch.1 ; v.1) :

Les Juifs ont mérité d'être libérés d’Égypte car :
- Pirké de Rabbi Eliézer (ch. XL VIII) = ils ont gardé la consonance hébraïque de leurs noms + ils ont gardé l'hébreu comme langue de communication + ils se sont écartés de toute médisance.

- Selon d'autres sources midrachiques = la pureté des mœurs, la création de familles nombreuses, la fidélité à la circoncision, le respect du shabbath, l'entraide.

On note ainsi dans ce 1er verset :
- "béné Israël aba'im mitsrayéma " (בני ישראל הבאים מצרימה) = les 4 dernières lettres forment le mot : מִילָה = circoncision ;

- "ét Yaakov ish" (את יעקב איש) = les 3 dernières lettres forment le mot : שבת = Shabbath.

On retrouve ainsi dans ce verset les 2 raisons précédemment citées ayant contribué à la délivrance des juifs d’Égypte.

 

Il est également intéressant de noter que ce verset commence et finit par la lettre vav = 6, soit un total de 12 (6*2), en rapport aux 12 tribus, qui sont les piliers permettant à ce monde de tenir.

 

Source : adaptation des commentaires du Rav Yaakov Ben Asher - Baal Hatourim (compilés par Albert Toledano)

 "Et voici les noms des enfants d'Israël qui vinrent en Égypte avec Yaakov, chacun était venu avec sa maisonnée." (Chémot 1;1)

Le Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abéhssera) dit qu'on peut voir dans ce verset une allusion à la venue de l'homme dans ce monde pour se parfaire grâce à l'étude de la Torah, l'accomplissement des mitsvot, la prière et s'attacher ainsi à la présence divine (= la ché'hina).

Le mot "mitsrayéma" = à une valeur numérique de 385 = celle du mot : "ché'hina" (la présence divine).
D'où : en Egypte = 385 = ché'hina.
Quels sont "les noms des enfants d'Israël qui vinrent en Egypte" = qui vinrent s'attacher à la ché'hina?

== ceux qui sont "avec Yaakov" = qui ont les qualités évoquées dans les lettres du nom Yaakov qui sont les initiales de :
- Yi'houd (יחוד) = la proclamation fervente de l'unicité de D. ;
- Anava (ענוה) = l'humilité ;
- Kédoucha (קדושה) = la sainteté acquise grâce à la Torah ;
- et la Béra'ha (ברכה) = la bénédiction = la récitation des prières avec toute l'attention requise.

La fin du verset : "chacun était venu avec sa maisonnée (béto)", fait allusion à la nécessité de parfaire les 3 parties de l'âme, appelées bayit, afin de s'attacher à la présence de D. (ché'hina).

+ Bonus :
- "Et voici les noms des enfants d'Israël qui vinrent en Égypte AVEC Yaakov"

1°/ Les 1eres lettres des 4 mots suivants : "chémot bnei Israël aba'im", forment le mot : shivya (=captivité - שִׁביָה).

A ce moment, Yaakov était le tsadik de la génération (il avait déjà 130 ans, et ses enfants la quarantaine), et toute sa famille se tournait vers lui pour connaître la direction à suivre et pour prendre des conseils.

La Torah nous met ainsi en garde qu'en période d'exil et de captivité à l'étranger, nous devons nous rassembler autour des tsadikim de notre génération (= nos Yossef à nous!), qui sont pour nous une source d'inspiration et d'aide.

Le 'Hafets 'Hayim, suggère que les fils de Yaakov ont eu un mauvais pressentiment quant à la venue de leurs familles en Égypte (peur de l'influence corruptrice du mode de vie local). Seul le fait que Yaakov les accompagnerait a réussi à apaiser leurs craintes, car comme dit le Rav Salanter : "Tant que le grand-père est assis à table, même les petits-enfants se conduisent bien!".

2°/ "Et voici les noms des enfants d'Israël ... "

Rashi = [Les enfants d'Israël sont cités par leur nom] pour faire savoir qu'ils sont aimés [de D.] car ils sont comparés aux étoiles.

Le Sfat Emet = les enfants d'Israël doivent savoir que D. les aime.
De même, qu'Il a créé les étoiles pour éclairer les ténèbres, Il a créé le peuple juif afin qu'il répande la lumière de D. et la fasse pénétrer dans les endroits les plus obscures.

[La paracha Chémot est la 13e = valeur numérique du mot aava (amour). Même dans une situation qui nous semble difficile (exil/esclavage très dur en Égypte), D. nous aime toujours autant et est toujours à nos côtés. ]

Le Rav Yaakov Kaminetsky fait remarquer qu'on a pu voir clairement briller les étoiles (=les fils de Yaakov) quand le soleil (=Yaakov) s'est éteint, et que les ténèbres de l'exil égyptien ont commencé.

3°/ "chacun était venu avec sa maisonnée."

Les fils de Yaakov sont venus d'Israël avec leurs maisons = ils ont apporté avec eux leurs maisons d'étude.

Les maisons d'étude de la diaspora possèdent la sainteté de la terre d'Israël.
(Torah Moshé)

 

Sources (b"h) : le livre "Pitou'hé 'Hotam" du Abir Yaakov (Rabbi Yaakov Abéhssera) + le livre "Mayana chel Torah" du Rav Alexander Zoucha Friedman + une partie d'un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (dans son livre : "védibarta bam") + le livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin