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Naassé véNichma = associer le coeur à l’accomplissement des mitsvot

+ Naassé véNichma = associer le coeur à l'accomplissement des mitsvot :

-> "Le peuple entier répondit ensemble en disant : 'Nous ferons tout ce que D. a dit'." (Yitro 19,8 - lecture de la Torah pour Shavouot).

-> "Le peuple entier répondit d'une seule voix en disant : "Nous ferons toutes les choses que D. a dites" ... Il prit le livre de l'Alliance et le lut aux oreilles du peuple. Ils dirent : 'Tout ce que D. a dit, nous ferons et nous écouterons' " (Michpatim 24,3-7).

=> ces versets ont de quoi nous surprendre. Pourquoi, dans les deux premiers (v.19,8 et v.24,3), le peuple juif répondit-il seulement "naassé" (nous ferons) alors que dans le troisième (v.24,7), il répondit "naassé vénichma" (nous ferons et nous écouterons)?
De plus, la Torah souligne qu'ils répondirent d'abord "ensemble" puis "d'une seule voix", ce qu'ils ne firent pas la troisième fois. Pourquoi?

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-> En déclarant "naassé vénichma", le peuple d'Israël parlait de deux aspects différents de l'observance.
1°/ Le premier aspect est l'accomplissement tangible, physique, du commandement (les mains) que la personne en comprenne les raisons ou non, qu'elle saisisse l'impact de la mitsva qu'elle fait dans le monde supérieur ou pas.
L'acte même du commandement dans le but d'obéir à la volonté de D. correspond à "naassé" (nous ferons). Le peuple juif a accepté d'accomplir tout ce que D. lui ordonnerait sans poser de questions, que le but de la mitsva soit compris ou pas.

2°/ Le deuxième aspect, c'est la pureté et la noble intention (le cœur) investis dans chaque mitsva.
Outre l'acte physique, chaque personne a un niveau différent de compréhension. Plus un homme fait d'efforts pour comprendre le commandement en profondeur et plus ce commandement peut le faire progresser.
Tel est le sens de "vénichma" (nous écouterons). Plus qu'écouter, ce terme laisse entendre qu'on intériorise le sens profond de la mitsva.
En étudiant et en vivant le but de chaque commandement, en s'efforçant d'imprégner son âme de ses buts et effets sublimes, l'homme peut élever le niveau de son observance au plus haut point et, plus encore, s'attacher à D.
[ le Targoum Onkelos et le Targoum Yonathan traduisent le mot "vénichma" par "nekabel", qui semble vouloir dire écouter avec son cœur et pas seulement avec ses oreilles.
Rachi interprète ce mot de la même façon dans Vayéchev 37,27 ]

D'après ce qui précède, il est clair que le peuple juif ne fut capable de déclarer vénichma qu'après la lecture par Moché du "Livre de l'Alliance" (séfer haBrit), c'est-à-dire la Torah.
C'est seulement par l'étude de la Torah qu'il est possible de percevoir les profondeurs du sens de chaque mitsva. En explorant le contenu de la mitsva et en l'intériorisant, l'homme peut élever son observance au plus haut niveau et accomplir la volonté de D. de la façon la plus profonde.

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-> Ce principe nous aide à comprendre pourquoi les Bné Israël ont pu proclamer "naassé" tous ensemble, d'une seule voix mais pas "naassé vénichma".
Naassé représente l'engagement du peuple à accomplir chaque mitsva. Tout le peuple s'est
montré capable de s'engager à accomplir chaque mitsva exactement comme elle avait été ordonnée dans tous ses détails.

Quant à l'aspect "nichma", les niveaux étaient différents à l'intérieur du peuple. L'engagement de chaque personne à "naassé" dépendait de sa préparation spirituelle personnelle.
Certains accomplissent les mitsvot comme une charge nécessaire par peur des conséquences s'ils ne les accomplissent pas.
D'autres accomplissent les mitsvot parce que leur cœur déborde d'amour pour D. qui les a ordonnées. Ils cherchent toutes les occasions d'en accomplir autant que possible, car ils comprennent que c'est la voie royale pour s'attacher à D. envers Qui leur amour devient toujours plus fort.

Il n'était donc pas possible que le peuple juif dise "naassé vénichma" d'une seule voix.
Le "nichma" de chacun était à son propre niveau, avec ses propres notes jouées sur les cordes de son cœur. L'observance des mitsvot de chacun dépendait de son niveau de sagesse en Torah et de sa préparation spirituelle.
Etant donné que le niveau d'engagement de chacun était différent, la déclaration "venichma" de chacun était différente et ne pouvait pas venir "d'une seule voix".

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-> Il est écrit dans la guémara (Shabbath 88a) : "Lorsque le peuple d'Israël déclara naassé venichma, en donnant la réponse naassé avant michma, 600 000 anges de service descendirent du ciel. Chacun attacha deux couronnes sur la tête de chaque membre du peuple, l'une correspondant à naassé et l'autre correspondant à nichma".

Ce passage sous-entend que les Bné Israël furent loués d'avoir déclaré qu'ils s'engageaient à écouter, et pas seulement d'avoir dit naassé avant nichma. Il semble admirable d'avoir fait précéder le naassé avant le nichma mais qu'y avait-il de louable à dire nichma?

D'après ce que nous avons expliqué, il apparaît que la grandeur du "nichma" était que le peuple s'est engagé à un niveau supérieur d'observance.
Chacun prit cet engagement : "Non seulement je vais accomplir toutes les mitsvot, mais je vais m'efforcer de les observer en tant que devoir du cœur aussi, du mieux possible. Je désire me servir des mitsvot comme moyen d'exprimer mon amour pour D."
Le peuple s'est engagé à se pencher sur le sens plus profond de chaque mitsva, ce qui allait lui permettre d'améliorer leur accomplissement.

Nous voyons donc qu'il existe deux aspects de service de D. à cultiver.
Il existe premièrement l'engagement de base d'accomplir entièrement toutes les mitsvot et deuxièmement, à dépasser les exigences minimales et à mieux accomplir les mitsvot afin de nous attacher solidement à D.
Chaque juif, selon sa personnalité, ses dons et ses tendances, peut le faire de la façon qui lui convient le mieux.

Chacun peut atteindre ce niveau en étudiant la Torah pour comprendre chaque mitsva en profondeur avec les capacités intellectuelles et émotionnelles dont D. l'a doté à cette fin. Il méritera ainsi d'accomplir toutes les mitsvot de façon remarquable, de tout son cœur.
[rav David Hofstedter - Darach David - Moadim - Shavouot]

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[il revient à chaque juif de mettre son cœur, de la joie, de la fierté, ... (le nichma) dans l'accomplissement des mitsvot (le naassé).
(on peut éventuellement dire qu'une avodat Hachem (ex: prière) faite sans sentiment, par routine (juste en bougeant extérieurement, mais pas le coeur), est du bon naassé (respectant la halakha), mais il manque véritablement du nichma. )
ex: on peut personnaliser notre service Divin en donnant une vie toute particulière aux mitsvot qui nous parlent davantage personnellement.
En ce sens, dans le train-train de notre vie quotidienne, influencé par l'environnement non-juif et notre yétser ara qui nous endort spirituellement, chaque juif a la possibilité d'avoir un "nichma" unique, sublimant son service Divin. ]

D. dit à Israël : "Si tu prends sur toi le joug de la Torah [le jour de Shavouot], Je te considérerai comme si tu n'avais jamais fauté toute ta vie entière."

[guémara Yérouchalmi Roch Hachana 4:8]

Quelle opportunité!!
=> Acceptons avec joie, au maximum de nos capacités, de vivre au quotidien selon notre Torah.
Notre Père, D., nous le promet : on ne peut que y gagner ...

Dans les bénédictions sur la Torah, nous disons : "Qui nous a choisis parmi tous les peuples et nous a donné Sa Torah" (acher ba'har banou ... vénatan lanou ét Torato).
En récitant ces bénédictions, nous devrions nous imaginer au mont Sinaï. Au milieu des éclairs, du feu et du tonnerre, la voix céleste de D. descend, nous proclamant Sa nation élue et nous accordant la Torah.
[ Tour Ora'h 'Haïm 47 ]

La bénédiction se termine par les mots "notén haTorah" (béni sois-tu Hachem qui nous donne la Torah", au présent. Mais auparavant c'est au passé (natan lanou), qui nous a choisis et nous a donné Sa Torah.

La Torah a été donnée initialement au mont Sinaï, mais Hachem continue à donner la Torah aujourd'hui et dans le futur.
Hachem a donné la Torah d'une "voix forte et intarissable" (Vaét'hanan 5,19), une voix qui résonne aujourd'hui comme par le passé.
Sa voix se fait entendre lorsque les érudits de la Torah et leurs étudiants apprennent la Torah.
[Bné Yissa'har - Sivan]

Pourquoi Hachem n'a-t-il donné la Torah au peuple juif qu'après sa sortie d'Égypte, et non avant?

Considérons le principe suivant : Celui qui sert D. par crainte est comme un serviteur, mais celui qui sert D. par amour est comme son enfant. (Zohar 3:82b)
Si Hachem avait donné la Torah au peuple juif avant qu'il ne quitte l'Egypte, le peuple juif aurait reçu la Torah en raison de sa peur/crainte, peur que s'il n'acceptait pas la Torah, D. ne le libère pas. Il aurait donc reçu la Torah en tant que simple serviteur.
C'est pourquoi Hachem les a d'abord fait sortir d'Egypte et ne leur a donné la Torah qu'ensuite. À ce moment-là, le peuple juif a reçu la Torah par amour, en tant qu'enfant de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 20,2 ]

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-> Hachem nous a donné la Torah après nous avoir libérés de l'Égypte afin que nous le servions par amour et pas seulement par crainte.

Shavouot – une allusion à toutes les autres fêtes juives

+ Shavouot - une allusion à toutes les autres fêtes juives :

-> La fête de Shavouot, qui commémore le moment où la Torah a été donnée, doit également faire allusion à toutes les autres fêtes, puisque la Torah incorpore toutes les fêtes. Il s'ensuit que lorsque la Torah a été donnée, toutes les fêtes étaient également incluses.

Roch Hachana est évoqué par le grand coup de shofar qui a retenti lorsque la Torah a été donnée (Yitro 19,16), car à Roch Hachana, nous soufflons également dans le shofar.
Succot est évoqué par le fait que le jour de Shavouot, nous avons été recouverts par les ailes de la Chékhina (Zohar 1:8a), ce qui est la même idée que de s'asseoir dans une soucca. (où l'on est sous les ailes de la Chékhina - Zohar 3:103b).
De plus, il est impossible de célébrer Shavouot sans compter 7 semaines avant, comme le dit le Zohar (3:97b) ces 7 semaines correspondent aux 7 jours de la Création, tout comme le fait de tenir le loulav.
[ les sept jours de la Création et les sept jours de la semaine correspondent aux sept midot (et en découlent spirituellement) ; les sept composants de l'"ensemble" minimum du loulav sont : un loulav, trois hadasim, deux aravos et un esrog, et expriment également les sept middos. ]

L'essence intérieure de Pessa'h est la même que celle de Shavouot, car, comme l'expliquent les écrits du Arizal (Pir Eits 'Haïm - chaar 'hag haShavouot 1), Shavouot est, au sens spirituel, le 8e jour de Pessa'h.
Shavouot est, dans un sens spirituel, le 8e jour de Pessa'h, tout comme Shémini Atséret est le 8e jour de Succot.
[selon le midrach (Chir haChirim rabba 7,4) : "Shémini Atséret aurait dû être fixé pour tomber 50 jours après Souccot, de même que Shavouot (tombe 50 jours) après Pessa'h." ]

Trouver une allusion à Yom Kippour dans Shavouot est un peu plus problématique. Cependant, nos Sages (Yérouchalmi Bikourim 3:3: ; Rachi Béréchit 36,3) disent que 3 personnes sont pardonnées de leurs fautes, l'une d'entre elles étant un jeune marié dont les fautes sont pardonnés le jour de son mariage. (les autre sont un Sage nouvellement nommé et un dirigeant/roi nouvellement nommé).
Puisque le marié est pardonné, la mariée l'est certainement aussi, car quelle différence y a-t-il entre eux à cet égard? Ils se marient tous les deux l'un à l'autre.
Nos Sages (Taanit 4:8) font remarqué que l'expression "le jour des noces de D." (Chir haChirim 3,11) fait référence au don de la Torah. Par conséquent, puisque le mariage Divin a eu lieu à Shavouot, et que nous sommes les fiancés de D. (midrach Chir haChirim rabba 4,22 ; midrach Tan'houma Ki Tissa 18), toutes nos fautes sont pardonnées en ce jour. C'est donc l'allusion de Yom Kippour à Shavouot, car à Yom Kippour, nous sommes également pardonnés pour tous nos fautes.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

=> La fête de Shavouot, qui est l'anniversaire et la reviviscence du don de la Torah, incorpore toutes les autres fêtes de l'année.

Shavouot – avoir également du plaisir physique

+ Shavouot - un plaisir physique :

-> Dans la guémara (Pessa'him 68a), toutes les opinions concordent pour dire que le jour d'Atséret, c'est-à-dire Shavouot, une personne est tenue, en plus de consacrer la fête à des activités spirituelles, de profiter également de la fête sur le plan physique.
À Pessa'h, une personne est naturellement heureuse en raison de sa libération physique de la servitude, une faveur physique qui nous est accordée par Hachem. À Shavouot, en revanche, nous nous réjouissons du don de la Torah.
Comme il s'agit d'une bonté spirituelle, il est plus difficile pour le corps physique d'une personne de ressentir de la joie. C'est pourquoi la guémara rapporte que nos Sages étaient tous d'accord pour dire que cette fête exige une joie ressentie même par le corps physique.

Comment y parvenir?
En croyant fermement que la Torah nous apporte la vie à la fois dans le monde à Venir et dans ce monde ; en croyant que la Torah apporte la longévité, la richesse, la santé, et ainsi de suite (Michlé 3,16&8).
En prenant ces questions à cœur, le corps d'une personne appréciera et savourera également la fête.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Shavouot ]

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=> La Torah n'est pas seulement l'élixir de nos vies spirituelles, mais aussi de nos vies physiques. Par conséquent, la célébration de la réception de la Torah (à Shavouot) doit inclure un plaisir matériel tangible en plus du plaisir spirituel naturel qui est associé à la Torah.

"Puisqu'ils haïssent la discorde et aiment la paix, le moment est venu que Je leur donne la Torah."

[traité Déré'h Erets Zouta]

Notre Torah …

+ Notre Torah ...

-> "Il n’y a pas d’autre bien que la Torah.
Si les hommes sentaient combien la Torah est douce et agréable, ils seraient follement épris d’elle ; tout l’or et l’argent du monde n’aurait aucune valeur à leurs yeux, car la Torah inclut tous les biens du monde."

[Rabbi ‘Haïm ben Atar – Or ha’Haïm, Dévarim 26,1]

-> "Face à une vie de Torah, combien la "vie amusante" de ce monde paraît pitoyable. "

[ Rav Wolbe ]

-> "Il n’y a aucun bonheur que l’on peut retirer de la matière : celui-ci ne peut que se retrouver dans la spiritualité.
Quiconque a une vie spirituelle intense est véritablement heureux et il n’existe pas d’autre forme de bonheur dans l’existence."

[Rav Dessler – Mikhtav MéEliyahou – dans une lettre à son fils]

-> "Il n’existe pas de plus grand plaisir que celui d’étudier un paragraphe de la Torah et de constater sa pertinence, et son bon sens … "
-> "Sans la Torah et sans crainte de D., la vie n'a aucun sens."

[Rav Chakh – Ma’hchévet Moussar]

-> "Si Ta Torah n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma détresse."
[le roi David - Téhilim 119,22]

-> "Si tu considères la Torah comme l’air que tu respires, tu finiras par oublier les difficultés. Tu percevras ainsi la Torah comme une perfusion qui te maintient en vie."

[Rav Yossef Chalom Elyashiv]

-> "La différence entre la Torah et les futilités est aussi grande qu’entre la lumière et les ténèbres."

[Rabbi Méïr Baal haNess - Kohélet Rabba 2,1]

-> " "Elle est plus précieuse que les perles, tes plus chers trésors ne la valent point" (Michlé 3;15)

= Toutes les pierres précieuses et les perles du monde ne valent pas une seule parole de la Torah."

[guémara Yérouchalmi Péa - chapitre 1]

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-> Selon le rav Pinkous, l’âme de l’homme, par sa nature, est assoiffée de quelque chose, et lorsqu’elle ne le trouve pas, elle reste affamée … et devient triste.
Nous devons donc vérifier, en nous-mêmes, si nous connaissons la vraie joie, si nous sommes heureux d’être juifs, de pouvoir accomplir les mitsvot, d’étudier la Torah : bref, être en relation directe avec le Maître du monde.

-> Selon le Rav Akiva Tatz = "La joie réelle, c’est ce qu’on éprouve quand on fait ce qu’on doit faire."
Ainsi, la joie est la réponse de la néchama (l’âme), lorsqu’on fait ce qui doit être fait.

Or, sachant que l’âme de tout juif n’aspire qu’à étudier la Torah, à accomplir les mitsvot, …
(cf. l'appel divin quotidien : https://todahm.com/2014/11/30/lappel-divin-quotidien )

-> "Crains D. et observe Ses commandements ; car c’est là tout l’homme."

[Roi Salomon - Kohélet]

Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs …

+ Shavouot : 1 jour en Israël et 2 ailleurs ...

Dans le passé, on déterminait le nouveau mois (Roch 'Hodech) sur la base d'un témoignage par 2 personnes d'une vision de la nouvelle lune.
Ensuite, les messagers étaient envoyés dans les communautés juives afin de les informer du jour désigné comme Roch 'Hodech, base permettant de déterminer sur quels jours tomberont les fêtes.

Les communautés qui ne pouvaient pas être informées avant la moitié du mois, restaient avec un doute sur le calendrier, et célébraient un jour supplémentaire de fête afin de tenir compte de toutes les éventualités.

=> C'est ainsi, qu'en dehors d'Israël, nous célébrons les fêtes de Pessa'h, de Shavouot et de Souccot pendant 2 jours.

De nos jours, bien que notre calendrier soit basé sur des calculs (permettant une vision à très long terme), nous continuons d'observer l'usage des 2 jours de Yom Tov en dehors d'Israël.

On pourrait s'interroger sur la nécessité d'observer 2 jours à Shavouot, car la date de cette fête est connue depuis Pessa'h, puisqu'ayant lieu le 50e jour du Omer (qui commence le 2e jour de Pessa'h).
Quel est le sens de rajouter un 2e jour, puisque l'on connaît, en avance, avec exactitude sa date?

Le Rambam (Kiddouch ha'Hodech 3,12) écrit que : "afin de ne pas faire de différence entre les fêtes, les rabbins ont institué que tout endroit que les messagers ne pourraient atteindre avant le milieu du mois de Tichri ou de Nissan, devra célébrer 2 jours de Yom Tov, ceci incluant la fête de Shavouot."

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Par ailleurs, nos Sages avec leur interprétation de la Torah ont permis le mariage de Ruth avec Boaz, rendant possible la venue du roi David et du Machia'h.

Tout ceci, nous montre comment D. laisse nos Sages prendre des décisions lourdes de conséquences dans la gestion du monde.

=> A notre niveau, nous devons avoir beaucoup de respect et de vénération envers l'enseignement de nos rabbins.

[A Shavouot = jour déterminé par nos Sages, est lu la méguilat Ruth, qui a pu se marier à un juif (Boaz) grâce à nos Sages ...]

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)

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-> Selon le 'Hatam Sofer, contrairement à Pessa'h et Souccot qui durent 7 jours (en Israël), Shavouot (la fête de la moisson) ne dure qu'un seul jour, car les jours qui la suivent doivent être consacrés à partager l'abondance des récoltes avec le pauvre, une activité empreinte d'une sainteté aussi grande que les fêtes elles-mêmes.

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-> Voir également (b'h) : https://todahm.com/2018/04/21/pourquoi-2-jours-de-fete-en-dehors-disrael/

Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

+ Pourquoi lit-on la Méguilat Ruth à Shavouot?

Dans beaucoup de communauté, il est de coutume de lire la Mégulat Ruth durant Shavouot
["Nous avons l’habitude de lire le livre de Ruth à Shavou‘ot." - Choul'han Aroukh - Ora'h 'Haïm 490].

Quelle est la raison de cette coutume?

1°/ Ruth est l'ancêtre du roi David, qui est l'ancêtre du Machia'h.

Le livre de Ruth se termine avec des versets qui montrent le lien entre le roi David et Ruth (le dernier verset étant par exemple : "et Ovéd engendra Yishaï, et Yishaï engendra David." - Ruth 4,22).

Le roi David est mort à Shavouot (Talmud de Jérusalem - 'Haguiga 2,3).
La guémara (Roch Hachana 11a) de dire : "D. achève les années des justes d'un jour à jour."
Il en résulte que David est né le même jour que sa mort, soit aussi à Shavouot.

On a coutume de lire la méguilat Ruth en son honneur.

-> Selon la guémara (Baba Batra 15b), elle était appelée Ruth, car son descendant David a inondé ('riva') D. avec des chants et des prières (ex : les Téhilim).

-> Bien que le livre de Ruth ait été écrit par le prophète Chmouël, il a été incorporé aux Kétouvim et non aux Névi'im. En effet, la méguilat Ruth provient d'un degré de prophétie inférieur à celui du livre des Juges (Choftim) et du livre de Chmouël composés par le même prophète.
[Méam Loez - Introduction à la Méguilat Ruth]

-> En s'attachant au peuple juif, Ruth a hérité (en araméen : yarat - similaire à Ruth) le meilleur de ce monde et a fondé la dynastie de David.
Elle est devenue l'ancêtre de David qui a saturée (rava - רוה - de la même racine que Ruth) Hachem de cantique et de louanges.
Pure comme une colombe (tor - תור - qui est le nom de Ruth en anagramme), elle craignait Hachem et se gardait de toute faute.
[Méam Loez - Méguilat Ruth 1,4]

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2°/ A Shavouot, nous recevons la Torah, qui contient 613 mitsvot.
Le monde entier avait déjà reçu 7 de ses lois afin de les observer.
A Shavouot, il restait ainsi encore 606 mitsvot à recevoir.

Ruth était la fille du roi de Moav (guémara Sotah 47a), et lorsqu'elle se convertit à la religion juive, elle a pris sur elle d'accepter ces 606 commandements (spécifiques aux juifs), de la même façon que le peuple juif l'a fait au mont Sinaï.

=> Afin d'insister sur le fait qu'à Shavouot, nous recevons tous 606 mitsvot, nous lisons la démarche de Ruth, dont le nom a pour valeur numérique : 606.
[Ruth ne s'est pas contentée des 7 lois de Noa'h imposées aux non-juifs, elle a accepté les 613, en tant que juive à part entière]

-> Le Rabbi Yisroël Millier insiste sur l'importance qu'à chaque Shavouot, on doit accepter la Torah de son propre chef :

"Le Sinaï fut la conversion au judaïsme de tout le peuple ; notre mitsva aujourd’hui est de faire l’effort de se convertir de nouveau, au plan individuel.
Pour ce faire, le Tana'h consacre tout un volume à l’histoire d’une personne qui l’entreprit, peut-être la plus grande de toutes les converties : la Méguilat Ruth."

Il est écrit dans le Midrach Michlé (31) :
" "Bien des femmes se sont montrées vaillantes, tu leur es supérieure à toutes" (Michlé 31,29).
Cela fait référence à Ruth qui entra sous les ailes de la présence divine."

=> A l'image d'un converti qui démarre sa vie juive plein de fraîcheur, de sincérité, d'ambitions, ... utilisons le don de la Torah de cette année afin de repartir sur des bases positives, laissant la lourdeur de l'habitude, de la paresse, ... derrière nous.

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3°/ L'histoire de Ruth est celle d'une femme de Moav, qui selon la Torah n'avait apparemment pas le droit de se marier avec un juif.
Cependant, nos Sages (guémara Yébamot 69a) interprète le verset : "Un Ammonite, ni un Moabite ne seront admis dans l'assemblée de D." (Bamidbar 23,4), comme ne concernant que les hommes de Moav, et non les femmes.

Ainsi, c'est en raison de l'interprétation de nos Sages, qu'il a été possible à Ruth de se marier avec Boaz, et d'être à l'origine du roi David et du Machia'h.

=> On lit à Shavouot le livre de Ruth pour insister sur l'immense bénéfice que les juifs tirent de la Torah Orale.

 

Source (b"h) : traduction & compilation personnelle d'un dvar Torah du Rabbi Moshe Bogomilsky (Védibarta Bam)