Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L'étrog représente le coeur, le loulav la colonne vertébrale, les hadassim les yeux, et la arava la bouche.

En secouant le loulav et l'étrog, c'est similaire à essayer de réveiller quelqu'un [de sa torpeur spirituelle].
C'est pourquoi à Shabbath, nous ne prenons pas les 4 espèces, car Shabbath, lui-même, a le pouvoir de nous réveiller.

['Hidouché haRim]

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-> "Tous mes membres diront: Hachem, qui est comme toi?" (Téhilim 35,10)

Les 4 espèces représentent les 4 parties les plus importantes du corps : la colonne vertébrale, la bouche, les yeux et le cœur.
Ces parties sont équivalentes à l'ensemble du corps, ainsi lorsque nous tenons les 4 espèces, c'est comme si tous les membres louent Hachem.
[midrach rabba 30,14]

-> "Et vous prendrez pour vous même le 1er our [les 4 espèces]" (Emor 23,40)
Le verset dit littéralement : "la'hem" (pour vous). Puisque les 4 espèces représentent les parties vitales du corps, [lorsqu'on les agite] c'est comme si on prenait notre propre corps [l'agitant] tout en louanges pour Hachem.
[Yeffé Toar]

-> Le Shévet Moussar explique qu'un étrog et un loulav trop secs ne sont pas valables, car on doit être frais et vivant lorsque nous servons Hachem, et non pas apathique (la tête ailleurs).
D'ailleurs c'est une ségoula des 4 espèces : nous éveiller à servir Hachem avec plus de force et de vigueur, pendant toute l'année.

-> L'Etrog correspond au cœur, les hadassim aux yeux, les aravot à la bouche, et le loulav à la colonne vertébrale.
Ce sont les parties du corps humain avec lesquelles nous réalisons des mitsvot, ou bien des avérot.
Si un homme faute avec une certaine partie du corps, alors il peut l'expier en utilisant cette même partie du corps pour accomplir une mitsva.
En amenant les 4 espèces qui représentent les parties du corps, nous parvenons à expier nos fautes.
[Kad haKéma'h]

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-> Le midrach (Béréchit rabba 10,6) dit que chaque brin d'herbe a un esprit céleste qui le frappe et lui dit : "Grandis!"
Cependant, l'exception est pour les 4 espèces [de Souccot - arba minim], dont la croissance de ces 4 plantes se fait par une intervention directe de Hachem, sans aucun intermédiaire.
[Mégalé Amoukot]

-> Les juifs démontrent qu'ils ont été victorieux dans le jugement en tenant les 4 espèces, car ces plantes ne grandissent pas par le résultat de l'intervention d'un ange, mais directement par Hachem.
De même que l'existence des 4 espèces se fait directement par Hachem, de même l'existence des juifs se fait directement par Hachem.
[Bné Yissa'har]

-> Les 4 espèces font allusion aux 4 tsadikim qui soutiennent le chariot Divin (la Merkava) : Avraham, Its'hak, Yaakov et le roi David.
Par le mérite de ces tsadikim, Hachem s'assoit sur le Trône Divin (kissé hakavod), qui est le Trône de la miséricorde, et il a alors de la miséricorde pour les juifs afin de leur fournir une bonne année.
[Séder haYom]

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-> Après chaque balancement des 4 espèces, nous devons les ramener proches de notre cœur afin de témoigner de notre kavana. Nous devons amener vers notre cœur, l'Unicité du Nom Divin [selon le Recanati, chacune des espèces est une des 4 lettres du Nom Divin], et nous devons servir Hachem de tous notre cœur.
[Yessod Yossef]

-> Le Torat Avot dit que notre travail principal durant les Yamim Noraïm est de couronner Hachem comme Roi sur chacun des membres de son corps.
C'est le même travail que nécessite Souccot. Cependant pendant les Yamim Noraïm nous couronnons Hachem par la crainte, tandis qu'à Souccot nous le couronnons par l'amour.
[nous devons bouger les 4 espèces par amour d'Hachem, l'Unique, dans toutes les directions]
[Nétivot Shalom]

Le rav Yaakov Schechter dit que le Loulav représente la colonne vertébrale, et il signifie servir Hachem par le biais de la crainte (nous le brandissons pour témoigner que nous sortons vainqueur du jugement des Yémé haDin, où nous servons D. principalement par la crainte).
L'Etrog représente le cœur, le fait de servir Hachem par la joie.
Ce sont 2 formes (crainte et amour) de servir Hachem, et nous les prenons donc dans nos 2 mains.
Cependant, à Souccot nous attachons le service Divin dans la crainte, avec celui de le servir par amour.
Les 2 sont mélangés car nous devons servir Hachem de tout notre être (les 4 espèces représentant tout notre corps, et la Soucca qui est une des rares mitsvot que l'on fait avec tout les membres de notre corps).
Ainsi, Souccot est un temps où l'on s'attache complétement à Hachem, avec chacune de nos facettes.

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-> La Pessikta déRav Kahana dit que les 4 espèces font allusion à : Daniel, 'Hanania, Michaël et Azaria ...
Lorsque nous accomplissons la mitsva des 4 espèces, nous devons se travailler à être prêt à sanctifier le Nom d'Hachem en tous endroits et à tout moment.
[Dévarim A'hérim]

Il y a une promesse que par le fait d'observer la mitsva de la Soucca, on peut être libéré et exempté de toute maladie et douleur.

[Tiférét Shlomo
- se basant sur les mots : "mitstaér patour min aSoucca - guémara Soucca 25]

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-> Le Zohar enseigne que lorsque Essav est venu attaquer Yaakov, Yaakov a fui dans une Soucca, car la Soucca nous protège de toute mauvaise chose.

-> "Il y aura comme une Soucca donnant, le long du jour, de l'ombre contre la chaleur, servant d'asile et de refuge contre l'orage et la pluie" (Yéchayahou 4,6)

Le rav Elimélé'h Biderman dit que d'après le sens simple, cela fait référence à la protection que nous fournira Hachem à l'époque du machia'h.
Mais c'est également une indication au fait que grâce à la mitsva de la Soucca, nous sommes protégés de toute forme d'inconfort et de dispute.

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-> Le Zéra Kodéch dit que la mitsva de la Soucca est propice pour avoir une longue vie.

+ Les 4 espèces :

-> Nos Sages (Pessikta déRav Kahana 27,9) disent que l'étrog qui a une bonne odeur et du goût, le loulav qui donne des dattes qui ont du goût, le hadass qui a une bonne odeur, et la arava qui n'ont ni odeur ni goût, représentent les différentes catégories du peuple juif : le goût fait référence à celui qui étudie la Torah et l'odeur à celui qui pratique les mitsvot.
Ainsi, Hachem ne veut pas "faire perdre" ceux qui n'étudient pas et ne pratiquent pas : c'est pourquoi Il nous a ordonné de prendre ces 4 espèces et de les attacher pendant la fête de Souccot, afin que les uns apportent le pardon aux autres.

Le rav Shalom Shwadron fait remarquer que l'étrog peut rester longtemps sans s'assécher, le loulav quelques semaines, le hadass quelques jours.
Quant à l'arava, elle se fane peu après avoir été coupée.

Il explique qu'ainsi celui qui n'étudie pas la Torah et ne pratique pas les mitsvot ne vit que des profits matériels de ce monde-ci ; aussitôt après avoir profité d'une situation, il s'empresse de rechercher la suivante, sans cela il perd la joie de vivre et se flétrit.
En revanche, celui qui accomplit les mitsvot se remplit de joie pour une courte durée, à l'image du hadass.
Quant à celui qui étudie, il se réjouit pour un temps plus long, comme il est écrit : "Car la mitsva est une bougie, et la Torah la lumière" (Michlé 6,23).
Enfin, l'homme qui étudie et qui pratique remplit son âme, et son élévation spirituelle fait naître en lui un grand agrément qui se poursuit très longtemps.

C'est uniquement au sujet de la fête de Yom Tov de Souccot qu'il est écrit : "vous la célébrerez ... 7 jours chaque année (Emor 23,42).
Cela implique que ces 7 jours de joie constituent le récipient diffusant la joie pendant toute l'année.

De même, dans notre kiddouch de Yom Tov, nous faisons référence à nos fêtes comme des "moadim lésim'ha" (un moment fixé pour se réjouir), plutôt que "moadim bésim'ha" (un moment fixé de réjouissances). Cela nous enseigne que nos Yamin Tovim ne sont pas uniquement des jours où l'on se réjouit, mais également des jours où l'on va stocker de la joie pour le restant de l'année

[Sfat Emet]

"Après nos intenses prières des Yamim Noraïm (Roch Hachana, Kippour), et après que le décret ait été scellé, nous nous réjouissons pendant les Yom Tov de Souccot jusqu'à Sim'hat Torah.
En effet, même si le décret [Divin] ne nous est pas favorable, il est toujours possible de l'inverser et de le changer en de bonnes choses, en des bénédictions, et ce par le pouvoir de la joie."

[le rabbi de Skulen - rabbi Eliézer Zouché Portugal]

La Présence Divine dans la Soucca

+ La Présence Divine dans la Soucca :

-> Il est écrit : "Son bras gauche soutient ma tête et sa droite me tient enlacée" (Chir haChirim 8,3).

Selon la michna Béroura (4,22), la droite représente la bonté/miséricorde, tandis que la gauche représente la rigueur/justice.

Ainsi selon le Zohar, les Yamim Noraïm (dont Kippour) sont symbolisés par la main gauche qui nous soutient la tête, tandis qu'à Souccot, Hachem nous enlace avec Sa main droite.

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-> La taille minimale d'une Soucca est de : "2 cloisons entières et la 3e d’une mesure d’un téfa’h (8 cm)" (guémara Soucca 4b)

Le Arizal explique que les 2 cloisons entières représentent les 2 "bras" d'Hachem qui nous enlacent, et la 3e cloison (même d'une longueur de 1 téfa'h) représente la main sous notre tête, à la manière dont l'on berce un bébé.
[ainsi, dans la Soucca, on est d'une certaine façon bercé dans les bras de papa Hachem!

D'autres rapportent le Arizal différemment : les 2 cloisons représentent la partie supérieure et inférieure du bras (le bras et l’avant-bras), et la 3e cloison (même d'un téfa'h) représente la main.
Ainsi dans la Soucca, papa Hachem nous enlace d'une main entière.

-> On peut citer les paroles du Arizal (Chaar Hakavanot – Drouché ‘Hag HaSouccot, 4) :
"La forme de la Soucca fait allusion à une étreinte d’amour que D. nous fait ...
Ainsi, en accomplissant la mitsva de la Soucca, chaque cœur juif pourra ressentir avec émerveillement cette proximité très particulière avec D.
Ensuite après cet enlacement entre Hachem et nous, viendra le baiser pour clôturer le tout ce qui se symbolisera par Sim’hat Torah."

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-> "Lorsqu’une personne s’assoit à " émouna ("tsila dimEménouta" = la Soucca), la Présence Divine déploie Ses ailes sur elle par le haut, et Avraham, 5 autres invités, ainsi que le roi David, viennent y établir leur résidence."

[Zohar – Emor 103b]

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-> Le rav Karelenstein écrit que le fait que la Présence Divine soit présente dans la Soucca se retrouve dans la loi juive.

La guémara (Soucca 5a) rapporte que la Présence Divine ne vient pas en dessous de 10 téfa'him.
Le rav Karelenstein cite un A'haronim expliquant que c'est pour cette raison qu'une Soucca doit faire au moins 10 téfa'him de hauteur.

-> Le Eliyahou rabba (486,4) nous enseigne qu'il faut être très vigilant à ne pas se mettre en colère dans une Soucca, car il faut s'y comporter comme si l'on était dans le palais du Roi (la Présence Divine venant y résider pendant la fête!).

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-> La valeur numérique du mot Soucca (סוכה) est égale à 91, comme la somme du nom de D. tel qu’on l’écrit (יהוה) et tel qu’on le prononce (אדני).

Nos Sages font remarquer que cela va au-delà d'un simple total, puisque :
- le Nom Divin Adnout (אדני) a une valeur de 65, comme les 2 lettres de l'extérieur du mot : סה ;
- le Nom Divin Havaya (יהוה) a une valeur de 26, comme les 2 lettres de l'intérieur : וכ

=> Cela met en avant la présence totale de Hachem dans la Soucca.

-> En se basant sur cela, le Chem Michmouël (Souccot 5674) écrit :
"Il se trouve que la Souca nous entoure des Noms Saints (de D.), et c'est pour cela que les forces du mal n'ont pas la capacité de porter atteinte à l'homme."

[la Soucca bénéficie d'une telle Présence Divine, qu'elle nous sert de protection contre toute mauvaise force spirituelle!]

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-> Pourquoi est-ce que les Ouchpizin viennent particulièrement à Souccot, et non pas à Pessa'h ou à Shavouot?

Le Nétsiv haShalom donne la réponse suivante :
Les âmes des Ouchpizin se trouvent dans les mondes supérieurs dans les plus hauts niveaux de kédoucha.
Ces âmes si élevées ne "veulent pas" descendre dans ce monde.
Cependant, l'air de la Soucca contient la Présence Divine. C'est la seule place dans le monde matériel où les Ouchpizin peuvent, dans un sens, se sentir chez eux.

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-> Selon l'avis de Rabbi El’azar (guémara Soucca 11b), les Souccot font références aux Nuées de Gloire (Anané haKavod) qui entouraient notre peuple dans le désert.

Le Maharal (Nétsa’h Israël 54) enseigne que les Nuées de Gloire sont synonymes de la Présence Divine, l’aspect de Hachem qui réside en nous.

Le Nétsiv haShalom enseigne que les Nuées représentent le plus haut niveau de la Présence Divine dans le monde matériel.
Dans le désert, les Bné Israël ressentait la Présence Divine, ils vivaient entourés par les Nuées de Gloire.
Or, chaque année à Souccot, nous avons la chance de revivre à nouveau cette expérience.
En effet, lorsque nous célébrons un Yom Tov, ce n'est pas simplement un souvenir du passé, mais il s'agit plutôt de revivre à l'identique avec la même intensité spirituelle ce qui s'est passé initialement.

Ainsi, à Souccot nous avons l'occasion de nous reconnecter avec cette réalité : la Présence Divine est avec nous dans ce monde.

-> "A chaque fois que nous célébrons un Yom Tov, la même influence propre à cette fête nous affecte d’une manière identique à celle présente à l’origine, où moment où le miracle s’est produit."
[le Kédouchat Lévi – Kédouchat Pourim]

[b'h, voir également pourquoi l'on ne commémore pas le puits de Myriam ou la manne du désert : https://todahm.com/2018/10/10/souccot ]

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-> Le Nétsiv haShalom enseigne également :
Les Ouchpizin sont les premières personnes qui ont permis de lier la Présence Divine avec ce monde.
Avant elle, tout semblait vide, et ils sont venus enseigner au monde la émouna, ce qui permet de développer une connexion avec Hachem à chaque instant dans la matérialité de ce monde.

=> Ils correspondent à la précieuse cour toujours en contact avec le Roi des rois (ses plus proches serviteurs), et leur Présence dans la Soucca atteste donc que le Roi est également là (puisque ne se déplaçant pas sans Sa cour!).
De plus, les Ouchpizin viennent aider chaque juif à développer et renforcer sa relation d'émouna avec Hachem.
[le Zohar appelant la Soucca : "l’ombre de la émouna" (tsila dimEménouta) ]

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-> La Présence Divine se retrouve dans d'autres éléments clés de Souccot.

Tossefot (guémara Soucca 50b) écrit que la "sim'hat beit hachoéva", signifiant littéralement : "réjouissance du lieu du puisage [liée à la libation d'eau - nissoukh hamayim]", est appelée ainsi car on y "puisait" du roua'h hakodech (inspiration Divine).

[ => Etant tellement présent, on pouvait atteindre la Présence Divine à Sim'ha beit haChoéva!]

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-> Cela explique le lien entre Souccot (zman sim'haténou) et la joie (sim'ha).

La guémara (Shabbath 30a) affirme que la Présence Divine ne peut pas résider s'il n'y a pas de la joie.

Il en découle qu'à Souccot nous devons tout faire pour être constamment dans la joie, car cela entretient une sublime dynamique : puisque je suis dans la joie alors je mérite que Hachem réside avec moi, et puisque Hachem est avec moi alors naturellement cela me procure une joie énorme, ...

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-> "Tu te réjouiras en présence de Hachem (לִפְנֵי יְהוָה), ton D." (Réé 16,11)
-> "Tu le consommeras là, en présence de Hachem (לִפְנֵי יְהוָה), ton Dieu, et tu te réjouiras" (Réé 14,26)

Le rav Soloveitchik fait remarquer que dans le livre de Dévarim, pratiquement à chaque fois que le terme : "joie" (sim'ha) est mentionné, nous y trouvons : lifé Hachem (לִפְנֵי יְהוָה).

=> Puisqu'à Souccot nous bénéficions dans la Soucca d'une Présence Divine très forte (lifné Hachem), alors il en découle que c'est un moment propice à ressentir un niveau plus élevé de joie.
[nous devons être vigilant à alimenter ce sentiment de proximité avec Hachem]

-> Au sujet de Souccot, le rav Soloveitchik enseigne :
"Qu'est-ce qui motivé une telle célébration?
Il n'y avait pas de vin, ni de viande à la "sim'hat beit hachoéva", mais que de l'eau.

La joie était une expression de la joie d'être : "en présence de Hachem" (lifné Hachem).
Lorsqu'un juif est face à Hachem, il lui importe peu que l'année a été bonne ou mauvaise, qu'il soit riche ou pauvre, qu'il aille bien ou qu'il souffre.
Si quelqu'un est "en présence de Hachem", alors il y a la joie!

La joie est le fait de se réjouir à l'ombre de la Présence Divine, symbolisée par le sechakh (le toit) de la Soucca, et les circonstances individuelles n'affectent pas cette joie.

Il peut pleuvoir ou bien faire beau, on peut être en bonne santé ou bien souffrir physiquement, lorsque l'on se trouve face à Hachem (lifné Hachem), alors il n'y a que de la pure jubilation."

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+ "Au jour de ses noces (yom 'hatounato), au jour de la joie de son cœur (yom sim'hat libo)" (Chir haChirim 3,11)

La michna à la fin de Taanit explique que :
- "le jour de ses noces" = cela fait référence au don de la Torah ;
- et "le jour de la joie de son cœur" = cela fait allusion à la construction du Temple.

=> Il semble que la construction du Temple soit d'un niveau supérieur au don de la Torah.

-> Le Nétivot Shalom explique que la construction du Temple représente la joie ultime, car cela représente la proximité ultime de Hachem avec les juifs.
Hachem voulait un lieu dans ce monde matériel où l'on pourrait ressentir une proximité énorme avec Lui, et cette proximité amène forcément à de la grande joie!

Le Nétivot Shalom enseigne que Souccot est le moment de l'année où dans notre vie nous pouvons atteindre une proximité énorme avec Hachem (dans la Soucca), d'une façon similaire à celle du Temple, et cela nous amène une joie énorme!

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-> "Sa Soucca est à Shalem et Sa demeure dans Tsion" ( Téhilim 76,3 - וַיְהִי בְשָׁלֵם סוּכּוֹ וּמְעוֹנָתוֹ בְצִיּוֹן).

Le Gaon de Vilna tire du lien entre Soucca et Tsion, qu'il y a 2 mitsvot que l'on réalise de tout son corps : vivre en terre d'Israël (tsion) et résider dans la Soucca.

Le Targoum traduit ce verset en substituant : "Sa Soucca" (סוּכּוֹ) par : Son Temple (beit mikdachi), et "Shalem" par "Yérouchalayim".

=> Il y a un lien très fort entre le Temple et la Soucca

[en effet, Hachem est si présent dans une Soucca, que cela est comparable à Sa présence dans le Temple.
Comment ne pas en être fou de joie!]

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[chaque fête à son élément qui le représente (Shofar, matsa, ...), et à Souccot c'est la mitsva d'être constamment particulièrement joyeux.

=> On comprend mieux cette nécessité à Souccot, du fait même que la Présence Divine est très présente parmi nous!

Comme le dit le rav Soloveitchik : "Si quelqu'un est "en présence de Hachem" (lifné Hachem), alors il y a de la joie!"

(et selon le Nétivot Shalom, notre proximité avec Hachem dans la Soucca est similaire à celle dans le Temple, lieu de résidence accrue de la Présence Divine dans ce monde!)]

Celui qui voit un étrog en rêve est honoré devant son Créateur.
Celui qui voit un loulav en rêve n'a qu'un seul cœur pour notre Père au Ciel.
Celui qui voit une branche de myrte en rêve, ses affaires prospéreront.
Celui qui voit une branche de saule (arava) en rêve, sa prière sera agréable (arev) pour Hachem.

[Arizal - Séfer haLikoutim - se basant sur la guémara Béra'hot 57a]

La mitsva de la Soucca est un grand mérite pour sauver tous ceux qui s'abritent à son ombre de tout malheur et de toute maladie.
Le Zohar s'étend longuement là-dessus.

On trouve une allusion à cette idée dans la guémara (Soucca 25a) : "Celui qui souffre est dispensé de la Soucca (min aSoucca)."
Cela signifie que celui qui souffre est dispensé de son malheur "par la Soucca" (min aSoucca) = par la puissance de la mitsva de la Soucca, il est dispensé de son malheur.

Cette allusion figure également dans les paroles de la michna : "les malades et ceux qui s'occupent d'eux sont dispensés de la Soucca" = c'est-à-dire que par le mérite de la mitsva de la Soucca, on est dispensé de toute maladie, et de tout ce qui "s'occupe de la maladie" pendant tous les jours de l'année.

[le Tiféret Chlomo]

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-> b'h, quelques vertus de la Soucca : https://todahm.com/2015/10/25/quelques-vertus-de-la-soucca

"Je ne sais pas ce qui est le plus cher au Créateur : notre Yom Kippour ou notre Sim'hat Torah (où nous exprimons à quel point la Torah nous est chère, et quel bonheur nous donne son étude)"

[rabbi Yérou'ham Lévovitz de Mir]

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+ La Torah = notre héritage!

-> Rabbi Moché Feinstein a demandé : il est écrit dans le verset : "Moché nous a ordonné la Torah, héritage de l'assemblée de Yaakov".

=> Quelle est la signification de la Torah en tant qu'héritage pour nous?

Il a répondu : Imaginez une fiancée qui achète 2 chandeliers neufs avant de se marier, naturellement elle est heureuse.
Mais combien plus grand est le bonheur d'une fiancée qui reçoit en héritage les chandeliers de sa grand-mère bien aimée!
Ils lui sont infiniment chers, et elle ne les échangerait pour aucuns autres aux monde.

=> De même la Torah que nous étudions, c'est la même Torah que Moché a donnée aux bnei Israël au mont Sinaï.
C'est notre héritage [reçu de papa Hachem]!

La Soucca enseigne à se détacher de l'esclavage de la matière, car les biens matériels nous asservissent, et elle nous dit : Sors de ta maison habituelle! ( c'est-à-dire de ta routine négative, de ta maison confortable faite de certitudes égocentriques dans laquelle tu t'es enfermée pendant toute l'année écoulée!)

Et les 4 espèces enseignent le contraire : utiliser de nouveau ses possessions. En effet, en prenant en main les 4 espèces, nous apprenons à respecter les biens et leur valeur, en tant que moyen pour que notre vie se déroule en présence de D. (dans le respect de tout juif et de nous-même).

[le Rachach]

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-> Rabbi Nissim Yaguen (Nétivé Or) enseigne :
Nous constatons qu'après la période du jugement, entre Roch Hachana et Yom Kippour, Hachem nous ordonne de quitter notre maison permanente pour une maison provisoire durant 7 jours.
Nous devons comprendre que le calendrier, l'ordre des fêtes, n'est pas dû au hasard.

Parfois, un homme peut rester exactement le même après le jour du jugement ... Bien qu'il fasse complètement téchouva, il risque de continuer à emprunter ses anciennes merveilles voies, selon ses habitudes qui sont sa 2e nature.

En conséquence, Hachem nous ordonne de sortir de notre maison, briser la routine, et nous rappeler que nous devons rassembler tous les aspects de notre vie et construire un nouveau mode de vie meilleur, plus convenable, selon la volonté et les indications du Roi des rois, Hachem.