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Les femmes & ‘Hanoucca

Le mot 'Hanoucca (חנוכה) contient les lettres de : 'Hanna 26 (חנה כו).
Le nombre 26 renvoie au Nom Divin (Tétragramme - יהוה), que 'Hanna et ses 7 fils ont si vaillamment sanctifié.
[Chla haKadoch - Chné Lou'hot haBrit - vol.2]

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[d'une certaine façon, à 'Hanoucca nous célébrons le fait que si nos maisons, si le peuple juif, peut briller de mille feux, c'est en grande partie grâce aux femmes juives, qui dans l'obscurité (la discrétion) sacrifient tellement de choses en l'honneur du Nom d'Hachem, pour que leur foyer brille du Nom Divin.
(il se peut que 'Hanoucca dure 8 jours en l'honneur de 'Hanna et ses 7 enfants)]

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+ Yéhoudit : l'héroïne de 'Hanoucca :

-> Même si les femmes sont généralement exemptées des mitsvot qui dépendent du temps, elles sont cependant obligées de respecter la mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca, puisque les grands miracles de 'Hanoucca ont été amenés par le biais d'une femme (cf. guémara Shabbath 23a - une explication de Rachi).

Lorsque le général grec, Holofernes, a assiégé Jérusalem, Yéhoudit, la magnifique fille du Cohen Gadol Yo'hanan, est allée dans le camp de l'ennemi et elle s'est recommandé en tant que son conseiller dans sa campagne pour vaincre les juifs.
Lorsqu'elle a été invitée dans la tente du général, elle lui a servi du fromage afin de favoriser sa soif, et ensuite du vin pour le désaltérer.
Une fois que le général est devenu complétement ivre et qu'il est tombé dans un profond sommeil, Yéhoudit a saisi son épée, lui a coupé la tête, et avec la tête, elle est furtivement retournée à Jérusalem.
La tête coupée a été placée en évidence sur les murs de la ville, terrifiant l'armée grecque, qui a paniqué et s'est retirée.

Nos Sages ont institué quelques pratiques pour se souvenir de cet épisode miraculeux de l'histoire de 'Hanoucca :
- Puisque Yéhoudit a nourri Holofernes avec du fromage afin de l'assoiffer, certains ont la coutume de manger du fromage à 'Hanoucca. [Rama - Ora'h 'Haïm 670,2]
- la pratique courante est que les femmes se retiennent de faire des travaux pendant la première demi-heure suivant l'allumage des bougies, afin de commémorer les actions de Yéhoudit. [Ora'h 'Haïm 670,1 ; Michna Broura 670,4]
- il est digne de louanges d'ajouter aux repas de 'Hanoucca, afin qu'ils puissent être consommés d'une manière encore plus festive. [cf. Rama - Ora'h 'Haïm 670,2]
Le Ba'h (Ora'h 'Haïm 670,4) écrit que cela est particulièrement applicable aux femmes, puisqu'une femme a joué un rôle central dans la délivrance miraculeuse des juifs.

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-> Les femmes sont obligées d'accomplir la mitsva de l'allumage de la ménora de 'Hanoucca, car elles ont été sauvées grâce aux miracles de 'Hanoucca (guémara Shabbath 23a).

D'ailleurs, les femmes étaient affectées d'une façon toute particulière puisque les grecs ont décrété que chaque femme mariée devait d'abord passer leur 1er rapport avec le commandant grec local.
De plus, Rachi (guémara Shabbath 23a) rapporte qu'une femme (Yéhoudit) a servi d'instrument à la délivrance miraculeuse des juifs, puisqu'en assassinant le général grec, elle a entraîné que les soldats ennemis se sont enfuis.

=> Si c'est ainsi pourquoi les femmes n'allument-elles pas une ménora ('hanoukia) plutôt que d'être inclues dans l'allumage du maître de maison?

-> Le Eliyahou Rabba (Ora'h 'Haïm 671) explique que c'est en raison du principe : "ichto kégoufo" : un mari et sa femme sont considérés comme une seule unité, et lorsque son mari allume la ménora, c'est considéré comme si c'était elle qui l'allumait.

-> Cependant, le Téroumat haDéchem (vol.1,101) est d'avis que même une femme mariée doit idéalement allumer sa propre ménora afin d'accomplir la mitsva d'une manière totalement parfaite (méhadrin min haméhadrin).

-> Le 'Hatam Sofer (guémara Shabbath 21b) explique qu'initialement nos Sages avaient institué d'allumer les lumières à l'extérieur de nos maisons.
Puisqu'il n'était pas convenable qu'une femme aille dehors au moment de la tombée de la nuit, pour allumer les lumières au plein milieu d'hommes, alors nos Sages ne les ont pas inclues directement.
En raison du fait que les femmes étaient initialement exemptée d'allumer elles-mêmes, alors elles sont toujours inclues dans cette exemption, même si actuellement l'allumage se fait à l'intérieur de nos maisons, en Diaspora.

-> Le rabbi Shmouël Kauder (Olat Shmouël 105) enseigne :
Dans les histoires de Pessa'h et de Pourim, la persécution et la libération ultérieure ont été équivalents pour les 2 genres.
Cependant dans l'histoire de 'Hanoucca, les grecs persécutaient les hommes et les femmes d'une manière différentes.
Les grecs obligeaient les hommes d'écrire un message blasphématoire sur la corne de leurs bœufs, et les hommes juifs devaient alors renoncer à leur vie pour éviter cela.
Les grecs obligeaient les femmes de se laisser souiller, ce qui est un acte passif, pour lequel une personne n'est pas obligée de renoncer à sa vie.

Puisque les hommes juifs ont été épargnés de la mort pendant le miracle de 'Hanoucca, nos Sages ont placé sur eux une plus grande obligation de louer Hachem, et cela se matérialise par leur allumage de la ménora.
Aussi traumatisants et horribles qu'était le décret concernant les femmes, il n'entraînait pas une perspective de mort. C'est pourquoi nos Sages ont été plus indulgents concernant l'obligation des femmes d'allumer la ménora, dans le sens où elles peuvent compter sur l'allumage du chef masculin de la maison, pour accomplir parfaitement la mitsva.

On ne doit pas prononcer le Hallel à 'Hanoucca de la même façon qu'à Roch 'Hodech.
Le Hallel de Roch 'Hodech est une coutume (minhag), tandis que le Hallel de 'Hanoucca est une mitsva de nos Névi'im (divré kabala).
[le rav de Tchebin - rav Dov Berish Weidenfeld]

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-> Selon le 'Hida (sur Michlé 27), de même que le four purifie l'argent et l'or, de même une personne devient propre et pure en louant Hachem.

De même, dans le Téhilim (106,47), il est écrit : "léichtabéa'h bit'ilatékha" (nous cherchons notre gloire dans Tes louanges. - לְהִשְׁתַּבֵּחַ בִּתְהִלָּתֶךָ).
Cela signifie qu'une personne se purifie et devient meilleure par le fait de louer Hachem.

=> Il en découle que le Hallel est une louange très puissante, qui peut nous débarrasser de toute impureté [provoquée par nos fautes passées].
[d'après le rav Elimélé'h Biderman]

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-> Le Hallel est propice pour ne pas avoir de problème.
[Ben Ich 'Haï - guémara Pessa'him 117]

Enseignements des 3 halakhot de base à ‘Hanoucca

+ Il y a 3 halakhot de base à 'Hanoucca :

1°/ nous allumons de gauche à droite.
= le côté gauche représente une personne qui est "tsad hachmol" (côté gauche), c'est-à-dire celui des forces du monde : les doutes dans notre émouna, le questionnement de notre foi.

2°/ les bougies doivent être idéalement en dessous de 10 téfa'him.
= cela symbolise celui qui est déprimé (il est plus bas que bas).

3°/ nous allumons la nuit.
= cela renvoie à celui qui a abandonné, qui sent qu'il n'y a pas d'espoir pour le futur dans sa vie (tout est sombre).

=> Les bougies de 'Hanouca ont le pouvoir d'élever ces types de personnes (celle à "gauche", en bas, dans la nuit), que nous avons tous en partie en nous, et elles leur disent : "Réveilles-toi! Il y a de la lumière, il a de l'espoir!"

L'huile d'olive pure nous rappelle également qu'il y a toujours de l'espoir.
Le Temple a été entièrement profané, mais cependant ils ont trouvé un tout petit peu de pureté, un rayon de lumière.
De même, nous devons toujours chercher en nous de la grandeur (ex: la partie de Divinité, notre âme qui restera toujours pure), de la positivité, car alors grâce à cette émouna les miracles peuvent venir, et nous pouvons tout vaincre, tout reconstruire.

De plus, nous sommes supposés allumer les bougies dans notre maison, lieu où nous vivons.
C'est parce que tout le but de 'Hanouca est que nous ne devons pas rêver d'une maison, d'une vie différente à la nôtre.
[D. nous donne les outils qui sont les mieux pour accomplir notre mission unique sur terre, et ce que nous n'avons pas c'est que cela nous serait néfaste!]
Nous devons être content de ce que nous avons, et laisser la lumière [émouna] l'éclairer.
Les bougies de 'Hanouca nous rappellent que tout a une raison, et que nous n'avons pas besoin de savoir le pourquoi. Ainsi, nous devons éteindre ce qui ne va pas (Hachem m'expliquera plus tard), et au contraire faire la lumière sur les infinies raisons d'être joyeux (je suis vivant, je peux voir, je peux ...).
[rav Finkel Schachter]

Shabbath ‘Hanoucca – moment très propice pour nos prières

+ Shabbath 'Hanoucca - moment très propice pour nos prières :

-> Ce Shabbath nous faisons quelque chose de rare dans l'année : nous sortons 3 Sifré Torah : un pour Shabbath, un pour 'Hanoucca, et un pour Roch 'Hodech Tévét.

Il y a une tradition qui remonte jusqu'au Baal Chem Tov, qui affirme que le moment où l'on ouvre le aron hakodech pour en sortir ces 3 Sifré Torah, c'est un énorme moment propice (ét ratson) pour prier.
En effet, les Portes de la Compassion sont alors grandes ouvertes en-Haut, et nos prières sont acceptées avec un grand Amour et Miséricorde.

Grâce à la mitsva du ner de 'Hanoucca, la gloire de D. se fait connaître, s'élève et Son honneur s'accroît dans le monde, les éloignés se réveillent afin de revenir à D., et on parvient à la crainte, la paix conjugale, la prière.
Les dissensions sont supprimées ainsi que la médisance et on fait venir une paix générale dans tous les mondes.
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan - Torah 14,12]

‘Hanoucca – une fête éternelle

+ 'Hanoucca - une fête éternelle :

-> Lorsque l'un des petits-enfants de rav Moché Feinstein s'est marié, il a dit à son grand-père qu'il avait reçu une ménora de 'Hanoucca en argent, comme cadeau de mariage, mais qu'il espérait n'avoir jamais à l'utiliser.
Lorsque le rav Moché Feinstein a exprimé son embarras à propos de cette remarque, le petit-fils a expliqué que sa remarque était basée sur le midrach (Michlé 9,2) affirmant qu'après la venue du machia'h toutes les fêtes seraient annulées à l'exception de Pourim.
C'est pourquoi, il espérait que le machia'h arrive avant 'Hanoucca, de telle façon qu'il n'ait pas à utiliser la ménora.

Le rav Moché Feinstein lui expliqua que lorsque le midrach fait référence à Pourim, il inclut également 'Hanoucca, puisqu'ils sont tous les deux un même type de Yom Tov.
D'ailleurs, cette même explication se trouve dans le Séfer Maguid Mécharim, qui est le journal dans lequel rabbi Yossef Karo (l'auteur du Choulkhan Aroukh), a retranscrit les enseignements de Torah qui lui ont été transmis par un ange céleste.

Le Maguid Mécharim (fin de la paracha Vayakel) écrit que la raison pour laquelle les autres fêtes seront annulées après la venue du machia'h, est parce que les mitsvot associées à chaque fête ont pour objectif de soumettre notre yétser ara.
Puisque notre yétser ara sera éliminé à l'époque du machia'h, il ne sera alors plus nécessaire de réaliser ces mitsvot.
Cependant, les fêtes de 'Hanoucca et de Pourim sont principalement là pour offrir des remerciements et des louanges à Hachem pour nos délivrances miraculeuses.
Puisque nous continuerons à louer D. et à Le remercier même après l'arrivée du machia'h, les fêtes de 'Hanoucca et de Pourim ne seront jamais supprimées.

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-> Le rav Moché Sternbuch (Moadim ouZmanim - vol.2, chap.149) suggère que la fête de 'Hanoucca a été initialement instituée comme un moment de joie et où l'on offre des louanges à Hachem, et l'obligation d'allumer la ménora n'a été instituée qu'à une période bien plus tardive.
Aussi longtemps que le Temple existait, il n'était pas nécessaire d'instituer une obligation d'allumer une ménora [dans chaque foyer], puisque la Ménora dans le Temple servait comme le plus grand rappel du miracle qui s'est passé en ce lieu.
Ce n'est qu'après que le Temple a été détruit que nos Sages ont trouvé nécessaire que chaque juif allume une ménora dans sa maison, servant de souvenir éternel du miracle sur l'huile.

-> Après la destruction du Temple, nos Sages ont d'abord institué la mitsva d'allumer la ménora uniquement dans un lieu public (ex: à la synagogue), à l'extérieur, afin que le miracle soit bien publié (pirsoumé nissa).
[les gens pouvaient allumer chez eux, mais il n'y avait pas de mitsva à le faire]
Le Rivach (111) ajoute que plus tard, lorsqu'il est devenu dangereux d'allumer à l'extérieur, en raison des représailles du voisinage non-juif, alors nos Sages ont institué qu'il était suffisant que la ménora soit allumée à l'intérieur, ce qui permet de publier le miracle de 'Hanoucca dans son foyer.
C'est pourquoi nous allumons de nos jours les lumières dans la synagogue, afin de satisfaire l'exigence initiale de publier le miracle de la manière la plus publique possible.

De même le Kol Bo (Hilkhot 'Hanoucca) dit qu'on allume la ménora à la synagogue en souvenir de la Ménora qui était dans le Temple.
En ce sens, la Michna Broura (671:40) demande de placer la ménora au mur du sud de la synagogue, qui était le côté où se tenait la Ménora au Temple.
[de même qu'on rallumait les bougies de la Ménora si elles s'étaient éteintes durant la nuit, de même nous rallumons la ménora le matin à la synagogue. ]

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-> b'h, également sur ce sujet : ‘Hanoucca & la gratitude : https://todahm.com/2014/12/21/hanoucca-la-gratitude

Les grecques croyaient dans la sainteté de la beauté ... les juifs croient dans l'opposé : la beauté de la sainteté.
[rabbi Jonathan Sacks (Covenant and Conversation - Vayakel 5779)]

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-> Pour les grecques ce qui était beau était saint ; pour les juifs ce qui est saint est beau.
[rabbi Ken Spiro]

L'allumage des lumières de 'Hanouca est un moment propice dans les Cieux au cours duquel la Midat Ha Din (la mesure Divine de rigueur) s'annule au profit de la Midat haRa'hamim (la mesure Divine de miséricorde).
De plus, d'après le Zohar l'allumage de la Ménorah qui se trouvait au Temple suscitait la Midat haRa'hamim dans le monde au même titre que la sonnerie du Shofar de Roch Hachana, et qu'il en est de même pour l'allumage des lumières de 'Hanouca (qui ont pour origine l'allumage de la Ménorah dans le Temple), qui transforme la Rigueur et la colère Divine en Miséricorde et en bienveillance Divine.
[rabbi 'Haïm Palaggi - Réfoua vé'Haïm]

-> Le Baal haTourim (Térouma) fait remarquer que : "dans toute la paracha de la Ménorah, il n'est jamais mentionné la lettre ס (qui évoque le Satan) pour indiquer qu'à l'endroit des lumières de la Ménorah, aucun Satan ni ange destructeur n'est présent."

"Un juif ne voit pas la tragédie qu'il vit, mais la lumière qui va en sortir"
[rabbi David Pinto]

Si nous sommes trop proches de la 'hanoukia alors on se brûle, ça fait mal.
Par contre, si on prend un peu de recul alors on peut observer de magnifiques lumières.
De même dans la vie, si nous avons un regard qui prend en compte que dans ce monde éphémère nous construisons notre éternité du monde à venir, que rien ne peut nous arriver sans que Hachem le décrète pour notre bien, alors tout ce qui nous arrive nous paraît lumineux de bonté.
[Pourquoi s'assombrir sa vie parce qu'on a pas ce que l'on pense être le mieux pour nous, alors qu'en réalité papa Hachem nous donne ce qu'Il sait être véritablement le mieux pour nous! ]

Zot ‘Hanouca

+ Zot 'Hanouca (le 8e jour de 'Hanouca) :

-> "Ce que de grands tsadikim ne peuvent pas faire pendant la Néïla de Kippour, chaque juif, même le plus simple, peut l’accomplir par ses prières et sa téchouva lors du dernier jour de ‘Hanoucca (zot ‘Hanoucca)."
[rabbi Israël de Ruzhin]

-> La bénédiction "yotsér or" (que nous disons tous les matins) liste 8 louanges : poél guévourot, ossé 'hadachot, baal mil'hamot, zoré tsédakot, matsmia'h yéchouot, boré réfouot, nora téhilot, adom anifla'ot.
Les kabbalistes disent que ces 8 louanges sont en correspondance avec les 8 jours de 'Hanoucca.
La 8e louange est : "adon anifla'ot" = cela signifie que Hachem réalise des miracles.
C'est approprié à : "Zot 'Hanouca", car c'est un jour de miracles et de merveilles.
[rav Elimélé'h Biderman]

-> Le Maharal dit que notre monde a été construit avec le nombre 7 (les 7 jours de la semaine, ...).
Le chiffre 8 représente un monde qui est au-delà de la nature, un monde où les miracles peuvent se produire.
[Zot 'Hanouca est le seul 8e jour d'une fête juive (dans le sens où tous les juifs dans le monde le fête!), il est un jour où les miracles ont de forte chance de se produire!]
Le message de ce jour est que Hachem gère continuellement le monde d'une manière qui dépasse les limitations de la nature.

[nos Sages disent que d'une manière générale nous ne devons pas compter sur les miracles. Cependant, 'Hanouca est une période où la réalité de ce monde est élevée dans le domaine des miracles, et alors il est possible de demander à Hachem des miracles.]

-> Le Bné Yissa'har (Kislev Tévét 2,10) écrit : "Nos Sages ont souvent dit que 'Hanoucca est propice pour qu'une femme puisse avec des enfants ... A mon avis, cette ségoula ne fonctionne qu'à Zot 'Hanouca."

-> Le rabbi Pin'has de Koritz dit que Zot 'Hanouca est un jour propice pour la parnassa.
Il apprend cela des 8 louanges que nous disons dans vayévaré'h David (Divré haYamim 29,11) : "lé'ha Hachem aguédola, véaguévoura, véatif'érét, véanétsa'h, véaod, ki kol bachamayim ouvaarets lé'ha Hachem amamla'ha, véamitnassé lé'hol léroch, véaochér.
La richesse (ochér) est la 8e louange, en correspondance avec le 8e jour de 'Hanoucca.

-> Le Harougat haBossem dit que tous les jours de 'Hanouca sont propices pour obtenir de la parnassa.
Il est écrit : "car pour la subsistance, Hachem m'a envoyé devant vous" (Vayigach 45,5).
Le terme : "chéla'hani" (m'a envoyé - שְׁלָחַנִי) est l'acronyme de : "léad'lik nér 'Hanouca chémonat yamim" (allumer les bougies de 'Hanouca 8 jours - להדליק נר חנוכה שמונת ימים).

-> Le rav Elimélé'h Biderman rapporte que Zot 'Hanouca est un jour propice pour la réfoua chéléma.

-> Zot 'Hanouca est un jour propice pour hâter la guéoula.
En effet, il est écrit : "Telle fut l'inauguration de l'Autel, au jour où il fut oint, de la part des chefs d'Israël" (Nasso 7,84).
On a : "zot 'hanoukat amizbéa'h" (Telle fut l'inauguration de l'Autel) en parallèle à "Zot 'Hanouca".
Et également : "imacha'h" (où il fut oint - הִמָּשַׁח), mot qui provient de : "machia'h" (משיח), qui est également l'acronyme de : "madlikin chémonat yémé 'Hanouca" (on allume les 8 jours de 'Hanouca - מדליקין שמונת ימי חנוכה).
[rabbi Avraham de Radomsk - Séfer 'Hessed léAvraham]

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-> Le passage dans la guémara qui aborde 'Hanouca commence par : "maï 'Hanouca" (Qu'est-ce que 'Hanouca - מאי חנוכה - guémara Shabbath 21b).
Il est intéressant de constater que la guématria de : "maï" (qu'est-ce que - מאי) est de 51, et si on la multiplie par 8 (le nombre de jours de 'Hanouca), alors nous obtenons : 408, qui est la guématria de : "zot" (זאת).
Le rav Gedalia Schorr explique que si nous passons notre 'Hanouca à essayer d'internaliser ses messages, alors à la fin de la fête nous sommes capables de proclamer : "Zot 'Hanouca!" (c'est ça 'Hanouca! - זאת חנוכה).

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-> Les 8 bougies de 'Hanouca sont le même concept que : Chémini Atsérét.
En ce sens nos Sages affirment que Zot 'Hanouca est le [dernier] moment où nous pouvons être inscrits pour une bonne année (gmar 'hatima tova).
[Beit Aharon]

-> b'h, à ce sujet : https://todahm.com/2017/09/27/la-periode-de-tichri-a-hanoucca

-> Le Rokéa'h enseigne que la paracha Emor (chap.23) liste les yamim tovim. Il s'y trouve que les derniers jours de fête juive listés sont Souccot et Chémini Atsérét, et ensuite la Torah aborde les lois de l'allumage de la Ménora (cf. Emor 24,2).
Le Rokéa'h dit que la Ménora fait allusion à la fête de 'Hanouca, et puisque 'Hanouca est écrite juste après Souccot - Chémini Atsérét, alors cela implique que 'Hanoucca doit également durer 8 jours (de même que Souccot dure 8 jours avec Chémini Atsérét).

-> En se basant sur ce lien entre 'Hanoucca et Chémini Atsérét, le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Rachi (Emor 23,36) explique la raison d'être de Chémini Atsérét : c'est comme un roi qui aura invité ses enfants à un festin pendant plusieurs jours. Lorsque le moment est venu pour eux de prendre congé, il leur dit : "Mes enfants! Restez s’il vous plaît encore un jour chez moi! Votre départ m’est pénible!"

=> De la même façon, on peut expliquer qu'après 7 jours de 'Hanouca, Hachem dit aux juifs : "J'aime tellement vos mitsvot : votre allumage des bougies, votre Hallel, ... S'il vous plaît restez encore un jour avec moi. Votre départ m’est pénible!"

Selon le Zohar (Noa’h 63 ; Tsav 31b) : "Pendant ces jours de fêtes (Chémini Atséret), la seule [nation] qui est avec le Roi, est la nation juive.
Celui qui est tout seul avec le Roi peut Lui demander tout ce qu’il désire et Il l’accordera."
=> Cela s'applique à Chémini Atsérét, mais également à 'Hanouca : quoiqu'on puisse demander à Hachem en ce jour, Il nous l'accordera.

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-> Le Sfat Emet (Maamaré Sfat Emet - 'Hanoucca 5640) enseigne :
Le 8e jour de 'Hanoucca correspond à Chémini Atsérét, le 8e jour de fête qui suit les 7 jours de Souccot.
De même que Chémini Atsérét englobe l'essence de toute la fête de Souccot, de même Zot 'Hanoucca contient en lui tout le rayonnement spirituel des jours de 'Hanoucca le précédent.

De même que Chémini Atsérét est un jour où nous exprimons nos remords et notre difficulté à quitter le Yom Tov, de même le dernier jour de 'Hanoucca est un moment de regret que cette merveilleuse semaine touche à sa fin.
Ce sentiment de regret, en soi, est une grande source de mérite et nous permet de bénéficier du rayonnement spirituel de 'Hanoucca pendant une année entière.

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-> Le Gaon de Vilna enseigne que le Hallel que nous récitons les 8 jours de 'Hanoucca vient compléter les 8 jours où l'on manque le Hallel pendant l'année.
En effet, les 6 derniers jours de Pessa'h nous ne lisons que le Hallel abrégé, et à Roch Hachana (qui selon la Torah ne dure qu'un jour), et à Yom Kippour, nous n'y disons pas du tout le Hallel.
Le dernier yom tov de Pessa'h nous disons un Hallel abrégé car c'est le jour de la traversée de la mer Rouge où la création de D. était en train de se noyer, et il n'est pas convenable de pleinement se réjouir. Cela a été étendu aux jours de 'hol hamoéd de Pessa'h.
A Roch Hachana et Kippour, nous ne récitons pas le Hallel, car selon nos Sages : "Comment se peut-il que le Roi soit assis sur Son Trône de jugement, les livres de la vie et de la mort sont ouverts devant Lui, et qu'Israël soit en train de faire une Chira"
=> Ainsi, ces jours sont des jours où techniquement nous aurions dû réciter un Hallel complet, mais quelque chose a empêché de le faire.
C'est en ce sens que le Gaon de Vilna enseigne que les 8 jours de 'Hanouca viennent réparer cela.

L'ordre des fêtes juives commence par Pessa'h (mois de la naissance du peuple juif).
Ainsi, selon nos Sages les 6 premiers jours de 'Hanoucca viennent compléter les Hallel manquants des 6 jours de Pessa'h ('hol hamoed + 1 yom tov).
Le 7e jour de 'Hanouca correspond au Hallel de Roch Hachana.
Le 8e jour (le Zot 'Hanouca), nous disons le Hallel qui aurait dû être récité à Yom Kippour.

=> Selon cela, le 8e jour de 'Hanouca correspond à Yom Kippour, et de même que ce dernier est le jour où les juifs sont signés pour une bonne année, alors de même à Zot 'Hanouca les juifs sont confirmés pour une bonne année.
[ce jour à la force de totalement changer en bien, la décision de Yom Kippour.]
[rav Elimélé'h Biderman]

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-> Rabbi 'Haïm Kanievsky (Sia'h 'Hanoucca ouPourim) écrit :
Il est rapporté dans les ouvrages de Kabbala que 'Hanoucca est la fin du jugement de Roch Hachana.
A Roch Hachana, les décrets pour l'année à venir sont écrits, à Yom Kippour ils sont scellés, et à Hochana Rabba les décrets sont transmis aux agents célestes pour être apportés sur terre.
Les décrets commencent à être envoyés à Hochana Rabba et la "livraison" est finalisée à Zot 'Hanoucca.

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-> Le Yichma'h Israël ('Hanouca 53) enseigne que lorsque la Torah utilise le terme : "zot" (זאת), elle fait référence à quelque chose que nous pouvons voir avec nos yeux.
Il explique que Zot 'Hanouca est un jour d'une telle sainteté que les tsadikim parfaits arrivent à l'identifier et à la voir de leurs yeux.
En ce jour, même si nous ne la voyons pas, nous sommes heureux de la joie de ces tsadikim qui arrivent eux à la voir.

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-> La guémara (Shabbath 21b) rapporte l'avis de Beit Chamaï, selon laquelle nous devons diminuer chaque soir le nombre de bougies à allumer.
La guémara dit que cela correspond à la diminution du nombre de sacrifices à apporter chaque jour de Souccot.
=> Quel est le lien entre les deux?

Selon nos Sages, il y a 70 jours entre Souccot et 'Hanouca, et ces jours ont la même particularité que les jours séparant Pessa'h de Shavouot.
La 1ere nuit de Pessa'h, chaque juif reçoit une quantité d'énergie spirituelle qui est trop importante pour être internalisée en une seule fois. C'est pourquoi, nous devons compter 50 jours, et chaque jour nous internalisons une partie de cette énergie spirituelle, jusqu'à avoir tout intégrés à Shavouot.
De la même façon à Souccot, nous recevons une grande quantité d'énergie spirituelle, et il nécessite 70 jours pour l'absorber totalement.
[du 15 Tichri (début Souccot) à fin Tichri = 16 jours + 'Hechvan (29 jours) + 24 jours en Kislev avant 'Hanouca = 70 jours]

A Souccot, 70 taureaux sont sacrifiés en korbanot en correspondance avec les 70 [racines de] nations non-juives.
Chacune de ces nations a un pouvoir unique d'interrompre la croissance spirituelle du peuple d'Israël.
Chaque sacrifice retire le pouvoir d'une de ces nations, et ramène la force des nations dans le domaine de la sainteté.
Nous offrons les sacrifices avec un ordre descendant, un de moins chaque jour, afin de représenter la diminution de la puissance des nations.

Cependant, le Ohév Israël explique que durant les 7 jours de Souccot, nous ne faisons que retirer rapidement et superficiellement la puissance des 70 nations.
C'est pourquoi après Souccot, nous commençons une période de 70 jours, chaque journée représentant la diminution de pouvoir d'une nation et son transfert dans le domaine de la sainteté (kédoucha).
[il y a 70 jours depuis le 1er jour après Souccot en Israël & galout, et le dernier jour de 'Hanoucca]

Lorsque 'Hanouca arrive, il ne reste plus que 8 jours (pour arriver au terme des 70 jours), et ce sont les jours les importants car nous avons besoin de la force des bougies de 'Hanouca pour vaincre ces 8 nations qui sont les plus puissantes.
Pendant ces 8 jours a lieu les plus importantes batailles contre les mauvaises énergies spirituelles de ce monde.
L'idée de Beit Chammaï est d'allumer les bougies en compte à rebours, pour indiquer que c'est la dernière ligne droite pour affaiblir la force du yétser ara.

C'est ainsi qu'au 8e jour de Hanouca, les forces d'impureté [des nations] sont éradiquées et transférées dans la sainteté, provoquant que chaque juif peut arriver à ressentir l'étincelle d'Hachem qui est en lui.
L'huile pure qui est contenue profondément en chaque juif peut briller, en fonction du niveau de la personne.

=> C'est cela 'Hanouca, l'aboutissement d'une période qui a démarré à Souccot.

-> Le Bné Yissa'har (début de 'Hodech Kislev) écrit que Yaakov est mort le 1er jour de Souccot, et il a été enterré à 'Hanouca.
En effet, après sa mort à Souccot, il y a eu 70 jours de deuil en Egypte, et ensuite encore 7 jours de deuil à Goren ha'atud. Ainsi, il semble que Yaakov a été enterré à Zot 'Hanouca.
La guémara (Sota 13) dit qu'en ce même jour, Essav a été tué.
Ainsi, Zot 'Hanouca est le 8e jour de 'Hanouca, le jour d'enterrement de Yaakov, celui de la mort d'Essav, qui représente la destruction de la puissance des nations luttant contre le peuple juif.
[Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - 'Hanouca 18) écrit que la lettre ע qui a une valeur de 70, se trouve en tête du nom d'Essav (עשו) car il est à l'origine des 70 puissances d'impureté].

La guémara ajoute également qu'à Goren ha'atud, les rois de la terre de Canaan ont placé leurs couronnes autour du cercueil de Yaakov.
Il y avait 36 couronnes entourant le cercueil.
Or, les 7 jours de deuil en ce lieu on commencé à 'Hanouca, et ces 36 couronnes sont en correspondance avec les 36 bougies allumées à 'Hanouca.
La valeur du mot : "kéter" (couronne - כתר) est de 620.
Or, dans la Torah il y a 613 mitsvot, auxquelles nous ajoutons les 7 mitsvot de nos Sages, dont la 7e est 'Hanouca. Ainsi, 'Hanouca symbolise le fait de compléter la couronne (kéter) de la Torah.
[il y a 620 mots dans les 10 Commandements.]
Par ailleurs, les 36 couronnes représentent les 36 traités de guémara, qui sont chacun une couronne à part entière.
'Hanouca, le Yom Tov de la Torah Orale, a 36 bougies, une pour chaque traité.
[l'étude de la Torah a la capacité de réduire les forces d'Essav, du yétser ara et des forces du mal.
La lumière produite par un juif repousse beaucoup d'obscurité des autres nations.]

[ce divré Torah se base principalement sur une adaptation personnelle de paroles du rav Israël Sim'ha Schorr]

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-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach (Halikhot Shlomo - Tichri-Adar 16:40) enseigne au sujet du 8e jour de 'Hanoucca :
Le 24 Kislev, les 'Hachmonaïm sont sortis victorieux de leur bataille contre les grecs.
Pendant toute la durée de la guerre, les 'Hachmonaïm ont été en contact avec des morts, et ils se sont ainsi rendus spirituellement impurs.
En conséquence de leur impureté, la Ménora qu'ils ont construite le 25 Kislev, était elle également impure.
A partir du 1er jour de 'Hanoucca, les Cohanim ont commencé le processus de purification qui comprenait le fait de s'immerger dans un mikvé et d'être aspergé par les eaux de la vache rousse le 3e et le 7e jour, de ce processus.
Le processus de purification s'est terminé le 7e jour de 'Hanoucca.
Puisque ce n'est que le 8e jour de 'Hanoucca que les Cohanim ont pu allumer pour la première fois la Ménora dans un état de pureté, ce jour est spécial et plus élevé que les autres jours de 'Hanoucca.

[l'état d'impureté des 'Hachmonaïm ne les a pas empêchés d'allumer la Ménora dans la cour du Temple, en raison du principe : l'impureté est outrepassée en ce qui concerne la communauté (guémara Pessa'him 80a ; Pri 'Hadach - début des lois sur 'Hanoucca).
Il est intéressant de constater que bien que les 'Hachmonaïm et la Ménora étaient impurs, ils ont quand même été vigilants à rechercher une fiole d'huile pure avec laquelle allumer la Ménora.]

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+ L'achèvement de toutes les rectifications :

-> Le séfer Tiféret Israël dit que tous les tikounim qui sont faits à partir de Roch Hachanah et les jours suivants se terminent le jour de Zot 'Hanoucca (8e jour de 'Hanoucca).
C'est ce que suggère la Michna (Ména'hot 85b) : "Tékoa (תקוע) est la principale source d'huile". [l'idée est que les oliviers de Tékoa sont la principale source d'huile utilisée dans les offrandes de repas. ]
Allusivement cela indique que tous les tikounim à partir du moment où l'on souffle le shofar à Roch Hachana sont perfectionnés avec l'huile des lumières 'Hanoucca. C'est le moment où la réparation (tikoun) est achevée.
[éventuellement, on peut noter la similitude entre תקוע et תקיעה (tékiya - un type de sonnerie du Shofar). ]

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+ Zot 'Hanoucca apporte la parnassa :

-> Le séfer Imré Noam (Zot 'Hanucca - ot 1) écrit :
"Il est connu que les tsadikim disent que Zot 'Hanoucca est un moment propice pour apporter des moyens de subsistance abondants pour le peuple juif. C'est parce que Zot 'Hanoucca représente la mida de mal'hout (la Royauté), comme le disent les nos saints Livres que la guématria de 'Zot 'Hanoucca' (avec le kollel) est égale à celle de 'mal'hout'. "

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+ Instiller la santeté dans le cœur :

-> Le rav Tsadok haCohen de Lublin (séfer Pri Tsadik - ot 23) explique que la raison pour laquelle ce jour est appelé "Zot 'Hanoucca" est de symboliser qu'à partir de ce jour, nous avons instillé dans nos cœurs toute la sainteté (kédoucha) de toutes les tribus d'Israël (shévatim), comme nous l'avons lu dans la Torah à propos de tous les korbanot que chaque tribu (shévet) a apportés.
Il explique que le mot "Zot" (ceci), indique que nous pointons du doigt et montrons que la lumière de 'Hanoucca brûle dans nos cœurs.

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-> Selon certaines opinions, c'est le 8e jour de 'Hanoucca que les 'Hachmonaïm ont terminé de réparer l'Autel du Temple, qui avait été vandalisé par les grecs. [ce qui en fait un jour spécial]
[Sia'h 'Hanoucca ouPourim - p.26]