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Lien entre ‘Hanoucca et la Torah

+ Lien entre 'Hanoucca et la Torah (par le rav Yaakov Auerbach) :

Lors de l'allumage des bougies de 'Hanoucca, nous récitons :
-> le 1er jour uniquement : "chéé'hiyanou" : qui contient 11 mots ;

-> la bénédiction de : "léadlik nér 'hanoucca" : qui a 13 mots
[certains disent léadlik nér chél-'hanoucca (compte pour 1 mot)]

-> la bénédiction de : "chéacha nissim" : qui contient 13 mots.

[Selon le Kav haYachar, ces 2 bénédictions de 13 mots, réveillent les 13 attributs de miséricorde de D.
Le Ben Ich 'Haï remarque que les initiales de : "Léadlik Nér 'Hanoucca", sont aussi les initiales des mots : "Notsér 'Hessed Laalafim", qui est l'un des 13 attributs divins.
L'association de ces 2 bénédictions forme 26, guématria du Nom de Hachem qui permet d'éveiller la miséricorde divine.]

-> après l'allumage des bougies, on récite : "anérot allalou", dont pour certains, il y a : 49 mots.

=> Le nombre total de mots sur les 8 jours de 'Hanoucca est de : 11*1 + 13*8 + 13*8 + 49*8 = 611
La Torah (תורה) a une même guématria de : 611.

A 'Hanoucca, en allumant les bougies, c'est le feu de la Torah que nous allumons en nous-même, ainsi que dans le monde entier.

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+ La fête de ‘Hanoucca commence le 25e jour du mois de Kislev.

-> Le mot ‘Hanoucca peut se décomposer en : ‘Hanou (ils se sont reposés) et les lettres kaf et hé (soit 25) , signifiant : "ils se sont reposés le 25 du mois de Kislev".
Le nom (יהוה - Tétragramme) a une valeur de : 26.
On s'arrête le 25, afin d'aller chercher le 26 : Hachem.
'Hanoucca, c'est la fête où l'on dit : Hachem, c'est toi que je veux!

-> Le 25e mot de la Torah est le mot : "or" (lumière) .

Le 25e lieu d’arrêt des Bnei Israël durant la traversée du désert, suite à la sortie d’Egypte, est : ‘hachmona, qui fait allusion à : ‘Hachmona’im.

Le mois de Kislev est le 3e mois de l’année juive, et dans le 3e verset de la Torah, il est écrit : "Que la lumière soit, et la lumière fut !"

Dans le verset suivant cette création de la lumière, il est écrit : "D. vit que la lumière était bonne".
Les mots : "la lumière" se disent en hébreu : "ét aor" (את האור), dont la valeur numérique est de 613, comme les 613 commandements de la Torah, qui est notre lumière dans l’obscurité de ce monde …

D'ailleurs, d'après le midrach Béréchit Rabba (3 : 5) : Rabbi Shimon disait : "Le mot ‘lumière’ est écrit 5 fois [dans le 1er paragraphe de la Torah] correspondant aux 5 livres de la Torah."

-> "Tous ceux qui utilisent la lumière de la Torah; la lumière de la Torah les anime."
[guémara Kétouvot 111b]

-> On peut remarquer que les mots suivant ont les mêmes lettres :
-> la נשמה = néchama = l’âme ;
-> et שמנה = chmona = 8 (renvoyant à la durée de ‘Hanoucca) ;
-> et השמן = hachémèn = l’huile [d’olive].

-> "Car la mitsva est comparée à la bougie et la Torah est la lumière"
[Michlé 6,23 -> ki nèr mitsva véTorah or ]

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+ La Ménora (par le rav Yaakov Auerbach) :

Les 613 mitsvot de la Torah + les 7 mitsvot de nos Sages = 620 = guématria de "kéter" (une couronne - כתר).

Les termes : "kéter Torah" ont une valeur de : 1331, autant que : "Assérét hadévarim" (les 10 Paroles = les 10 Commandements).

Il est intéressant de noter que dans la Torah :
-> paracha Yitro : les 10 Commandements sont rapportés en 620 lettres ;

-> paracha Térouma : nous y trouvons le commandement de faire la Ménora, et il y a 483 lettres ;
-> au début de la paracha Tétsavé : on y donne les instructions sur ce qu'il faut faire avec cette Ménora, c'est une suite sur ce sujet. Il y a 137 lettres.

=> Ainsi, dans la Torah, le total de mots sur le thème de la Ménora est de : 483 + 137 = 620 lettres.

-> Si l’on respect la Torah, elle forme une couronne (כתר), sinon, elle se transforme en "karét" (כרת), retranché du monde.

Le miracle de la fiole d'huile, fait partie des miracles qui n'ont d'autre but que de montrer l'affection de Hachem pour Son peuple, et de lui envoyer une sorte de "baiser".

[Rabbi 'Haïm Chmoulévitch]

-> Le miracle de la fiole était une manifestation d'amour de D. vis-à-vis de Son peuple.
Après avoir écarté les Grecs au prix de nombreux sacrifices afin de rétablir la pureté et la sainteté en Israël, Hachem leur exprima Son affection en leur envoyant un miracle qui leur permit d'allumer à nouveau la Ménora.

[Rav Dessler]

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-> La guémara (Shabbath 22b) rapporte que la Ménora témoignait de la présence divine sur le peuple juif.
Lorsque le peuple était agréé par D., la lumière occidentale (nér hamaaravi) restait allumée toute la journée durant, bien qu'elle reçut la même quantité d'huile que les autres qui, allumées le soir, s'éteignaient au matin.

La victoire des 'Hachmonaïm permit de rétablir ce "témoignage", privilège qui fut retiré au peuple juif lorsque les Grecs souillèrent toutes les huiles du Temple.

"Pendant que l'on récite la bénédiction de 'Chéassa nissim laavoténou' (qui as fait des miracles à nos ancêtres), on devra penser à remercier Hachem, à Le louer du plus profond de notre âme pour les miracles opérés en ces temps-là en faveur de nos ancêtres, et imaginer que nous en avons nous-mêmes profité.
[...]

De nos jours, la période de 'Hanoucca recèle une grande sainteté puisque la lumière apparue dans les sphères célestes l'année où le miracle survint, imprègne encore le cœur de chaque juif.
Lorsque nous traversons encore la période de 'Hanoucca, cette même sainteté se manifeste, comme auparavant.
[...]

On devra chanter les louanges contenues dans les téhilim du Hallel avec une grande joie, au point de perdre presque le sens de la réalité physique, parce que ces téhilim célèbrent la grandeur et l'immensité de Hachem."

[Yessod véChorech haAvoda]

-> "Que la mitsva de 'Hanoucca ne soit pas légère à tes yeux sous prétexte qu'elle fut instituée par nos Sages : elle est une des plus importantes et des plus redoutables"
[le Séder Hayom]

-> "L'allumage de la 'Hanouccia remplace en quelque sorte celui de la Ménora.
Ainsi, au moment où le juif allume les bougies, une lumière similaire à celle qui accompagnait l'allumage de la Ménora apparaît."
[Rav Karlenstein]

-> A 'Hanoucca, D. réside parmi nous.
Les lumières y éclairent alors le cœur de chaque juif, car Hachem Lui-même y repose.
[Rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik]

"Yaakov resta seul et un homme lutta avec lui jusqu'au lever du jour" (Vayichla'h 32,25)

-> Rachi cite la guémara ('Houlin 91a) : Yaakov avait oublié quelques "pa'him kétanim" (des petites cruches), et il est retourné les chercher.

-> Lorsqu'elle traite du miracle de 'Hanoucca, la guémara (Shabbath 21b) dit : "badkou vélo matsou ella pa'h é'had chèl chémen" (ils ont cherché et ont trouvé seulement une cruche d'huile).

-> Le Chela haKadoch écrit : "Il y a sans aucun doute un grand symbolisme et une grande signification derrière les "pa'him kétanim" (petites cruches) de Yaakov, et avec cela nous pouvons comprendre le secret de la "pa'h shémen" (cruche d'huile) de 'Hanoucca".

-> "Les premiers frémissements du miracle de 'Hanoucca ont commencé au moment où la colombe a eu la feuille d'olivier dans sa bouche" [Tikouné Zohar 13]

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Nous allons b"h voir un développement se basant sur ces points par le rabbi Avraham Bukspan.

La colombe est retournée auprès de Noa'h avec une feuille d'olivier dans sa bouche, comme il est écrit : "et voici elle avait saisi dans son bec une feuille d'olivier" (Noa'h 8,11).
Le midrach (Béréchit rabba 33,6) rapporte l'opinion que cette feuille provenait du gan Eden.

Rabbi Bukspan suggère que que cette feuille va ensuite être plantée par Noa'h, afin de pouvoir utiliser ses olives pour produire de l'huile pure, qui va servir à offrir des sacrifices à Hachem.
Par la suite, Noa'h a transmis cette huile à son fils Chèm, qui est aussi connu sous le nom de : Malkitsédék, le Cohen léKeil Elyon.

Le Chla hakadoch (Torah Ohr - Vayéchev-Mikets-Vayigach) attribue le sceau du Cohen gadol sur la petite fiole/cruche (pa'h), à personne d'autre que : Malkitsédék, le Cohen léKeil Elyon, qui était un Cohen gadol.

A son tour, Malkitsédét a donné l'huile à Avraham, qui l'a donné à son fils Its'hak, qui l'a transmise ensuite à Yaakov, qui l'a stocké dans ses "pa'him kétanim", pour lesquelles il est revenu en arrière pour les récupérer.

A la lumière de cela, on comprend que ce n'était pas de simples ustensiles, car il y avait en eux de l'huile provenant du gan Eden.
Yaakov était prêt à risquer sa vie pour cette huile au top du top de la casherout, transmise de génération en génération.

Rabbi Bukspan suggère que c'est cette même huile, qui va se retrouver dans la fiole à l'époque de 'Hanoucca, et qui va permettre d'illuminer de façon miraculeuse tous les cœurs des juifs jusqu'à aujourd'hui.

En effet : "Les premiers frémissements du miracle de 'Hanoucca ont commencé au moment où la colombe a eu la feuille d'olivier dans sa bouche" (Tikouné Zohar 13).

Cela donne encore plus de profondeur à l'attitude de Yaakov de tout faire pour les récupérer.

-> Le Imré Noam ('Hanoucca) et le Pri Mayim 'Haïm tiennent le même développement et concluent par : Ce sont ces fioles que Yaakov était parti rechercher et il les dissimula ensuite sur le site du Temple, préparant ainsi le futur miracle de ‘Hanoucca.

-> "Yaakov resta seul". Le mot "seul" se dit : lévado (לְבַדּוֹ), et peut se décomposer en : bad (בַּד) qui fait référence au pressoir à huile (bét bad - בֵּית בַּד - allusion à l'huile), et les lettres restantes : לו , ont une valeur numérique de 36, qui est le nombre de bougies allumées pendant 'Hanoucca.
[Mégalé Amoukot - Vayichla'h]

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-> De quelles petites cruches s'agissait-il ?
Le Chakh (commentaires sur la Torah) répond que lorsque Yaakov alla chez Lavan dans la paracha de Vayétsé et qu'il s'endormit sur les pierres (où il fit son rêve avec l'échelle), quand il se réveilla au matin, il trouva une cruche près de lui et versa l'huile qu'elle contenait sur une pierre pour la consacrer. Alors, il se rendit compte que la cruche
se remplit de nouveau, miraculeusement. Il comprit donc que cette cruche contenait une grande bénédiction Divine. C'est pourquoi, il la prit avec lui, et quand il l'oublia sur l'autre rive, il se mit en danger pour la rechercher. C'est d'ailleurs à partir de cette cruche que l'on a oint le Michkan et ses ustensiles et de nombreux miracles furent réalisés avec cette cruche.

-> La Torah dit : "Yaakov demeura seul" = Yaakov revint sur ses pas pour une chose que seul lui et ses descendants allaient utiliser. Cet objet était saint, puisqu'il était destiné à servir sur l'autel [du michkan], et aucun autre homme ne pouvait l'utiliser.
[Méam Loez - Vayichla'h 32,24]

-> Le livre Sifté Cohen enseigne qu'il s'agit de la cruche qui est apparue miraculeusement de la pierre sur laquelle Yaakov a dormi, lorsqu'il a eu la vision de l'échelle (cf. midrach Béréchit rabba 69,8).
Ensuite : "il versa de l'huile" (Vayétsé 28,18) sur cette pierre avec l'huile de cette cruche, et il a pu constater qu'elle restait toujours pleine d'huile.
Yaakov a alors réalisé qu'elle était destinée à la bénédiction.

Le Sifté Cohen continue en disant que l'huile de cette cruche a également été utilisée :
- pour oindre les récipients du Michkan par Aharon et ses enfants ;
- lorsque Eliyahou dit à une veuve très pauvre du nom de Tsarfata, d'utiliser sa cruche d'huile et que celle-ci ne se videra pas (Méla'him I 17,8-16) ;
- par la femme du prophète Ovadia suite à la mort de son mari, qui devait faire face à des créanciers. Elicha lui conseilla de verser l'huile de cette cruche dans le maximum de récipients possibles, et d'aller vendre ensuite l'huile ainsi générées (Méla'him II 4,1-7). Quelque soit le nombre de récipients, la cruche contenait toujours de l'huile.

=> Yaakov en voyant par inspiration divine, toutes les implications futures de cette cruche, est revenu sur ses pas pour cette cruche certes petite, mais unique.

-> Le midrach (Téhilim 91) rapporte qu'après le rêve avec l'échelle, Yaakov a versé de l'huile sur un moment en pierre. Cette huile lui est miraculeusement descendue du Ciel. [en effet, il avait donné toutes ses affaires à Elifaz, le fils d'Essav]

-> Le père du Kav haYachar, dans son livre Birkat Chmouël (paracha Mikets) ajoute que pour lui, il est certain que c'est la même cruche remplie d'huile qui a été trouvée à l'époque des 'Hachmonaïm, et qui a été utilisée pour le miracle de 'Hanoucca.
Le Birkat Chmouël écrit : "Il est évident pour moi que cette fiole fut plus tard révélée aussi aux fils des Hachmonaim, et le sceau du Coben Gadol qui y était imprimé était celui d'Aharon Hacohen, car la Torah dit : "[Cette huile d'onction] sera pour Moi dans vos générations" (Ki Tissa 30,31)."

[il est à noter que le 'Hida (Dévarim Achadim 32) s'oppose à cet avis du Birkat Chmouël.
(le 'Hida demande en effet comment Eliyahou et Elicha ont pu utiliser l'huile d'onction dans un but profane. En effet, la sainteté de l'huile d'onction la rend interdite à un juif ordinaire et à la consommation.)
Rabbi Dovid Hofstedter (Darach David - 'Hanoucca) dit que toutes les fioles d'huile miraculeusement utilisée par Eliyahou, Elicha et les 'Hachmonaïm étaient liées à l'huile découverte par Yaakov.
Il rapporte le Megalé Amoukot affirmant que la fiole d'huile trouvée par les 'Hachmonaïm provenait des mêmes racines spirituelles. ]

Le Birkat Chmouël, citant le Shach, dit que lorsque Yaakov se réveilla de son rêve avec l'échelle, qu'il prit la cruche d'huile pour en verser sur la pierre, à ce moment Hachem lui a révélé tous les miracles qui vont avoir lieu avec cette cruche d'huile : elle sera utilisée pour oindre les récipients du Temple, les futurs rois d'Israël, et au final elle sera utilisée après la venue du machia'h.

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-> Les anges gardiens du mal reçoivent parfois tant de force que la seule façon de les vaincre est de faire un acte de messirout néfèch contre les réchaïm. Un déploiement de messiront néfèch empêche les forces du mal de contrôler les événements dans le monde. C'est un concept que nous apprenons de la lutte de Yaacov contre l'ange gardien d'Essav. Le rav Its'hak Zeèv Soloveitchik (Rav de Brisk), explique (cité dans Ohel Moché Vayichla'h 32,29) que Yaakov a lutté contre l'ange principalement pour lui enlever sa force au Ciel et, après avoir été vaincu, l'ange lui dit : "Car tu as lutté avec un ange et avec les hommes et tu as gagné".

-> Le Tséda Ladérèkh ( Vayichla'h 32,29), citant le Maharchal, dit :
"Il est dit que [Yaakov retourna chercher] de petites fioles, car nous trouvons que Hachem dit à Yaakov : Tu as fait preuve de messirout néfech pour une petite fiole à Moi [pour l'utiliser pour oindre la matséva à Beit El, comme l'explique Tséda Ladérèkh] et Je le rendrai Moi-même à tes enfants par une petite fiole pour les fils de 'Hachmonaï"."

Rabbi Dovid Hofstedter (Darach David - 'Hanoucca) commente :
C'est peut-être la raison pour laquelle l'allusion à l'huile du miracle de 'Hanouka figure justement dans le verset : "Yaakov resta seul".
Lorsque les forces du mal règnent, l'homme doit prendre sur lui de les combattre seul et dans ce but, il doit faire appel à la force juive de messirout néfech et de foi en D.
En faisant preuve de messirout néfech, les 'Hachmonaim ont suivi l'exemple de Yaakov dans sa bataille personnelle contre le mal. Ils ont lutté pour supprimer la force donnée aux Grecs d'écarter le peuple juif de D., et leur sacrifice de soi a privé les anges gardiens des Grecs (Yévanim) de leur pouvoir même au ciel. Ainsi, les efforts courageux des 'Hachmonaïm ont profité à toute leur génération, ce qui a permis d'inaugurer à nouveau le Temple et de reprendre le service sacré.

La fiole d'huile découverte par les 'Hachmonaim, qui portait le sceau du Cohen Gadol certifiant qu'elle n'avait pas été touchée par des mains étrangères, symbolise la force de messirout néfēch que possède le peuple juif, une force qui ne peut être dominée par le mal. A travers notre histoire, nous avons subi des persécutions qui ont entravé notre capacité d'étudier la Torah et d'accomplir les mitsvot ; cela a coûté à notre peuple un prix physique terrible mais il existe une chose que nos oppresseurs n'ont jamais réussi à nous enlever : notre messirout néfech pour défendre l'honneur de D.

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-> Juste avant la rencontre entre Yaakov et Essav, il est écrit: "Yaakov étant resté seul לְבַדוֹּ (Lévado), un homme lutta avec lui, jusqu’au lever de l’aube" (Vayichla'h 32,25).

Rachi commente: "Il avait oublié de menus ustensiles פַּכִים קְטַנִּים [littéralement, "petites fioles"], [l’essentiel ayant déjà été transporté] et il était retourné pour les chercher" (cf. guémara ‘Houlin 91a).

Pour appuyer Rachi, le Daat Zékinim MiBaalé HaTosfot nous invite à lire לְכַדוֹּ (LéKhado – Sa cruche) au lieu de לְבַדוֹּ (Lévado – seul). Ainsi, nous explique le Sifté Cohen, qu’il s’agissait d’une seule fiole d’huile que tenait particulièrement Yaakov. Celle-ci servit à oindre la pierre sur laquelle avait dormi le Patriarche, comme il est dit: "Yaakov se leva de grand matin ; il prit la pierre qu’il avait mise sous sa tête, l’érigea en monument et répandit de l’huile à son faite" (Vayétsé 28,18).
Malgré l’utilisation qu’en fit Yaacov, celle-ci était resté miraculeusement pleine.

=> Quelle était l’origine de cette huile?
Selon le midrach (Béréchit Rabba 67,9), cette huile avait été spécialement fournie par le Ciel pour la circonstance (Elifaz, le fils d’Essav avait ravi tous les biens de Yaakov [cf. Rachi sur Vayétsé 29,11], et que par ailleurs, le Patriarche se tenait dans un désert).
Ce miracle indiquait aussi que ses descendants seraient oints dans le futur pour la Prêtrise et la Royauté (midrache Léka’h Tov).
- Selon le Pa’anéa’h Raza, le bâton de Yaakov, avec lequel il a traversé le Jourdain (cf. Vayichla'h 32,11), avait une cavité qu’il remplissait d’huile, qu’il utilisait pour s’éclairer lorsqu’il étudiait.
- Selon le Imré Noam (sur ‘Hanouka), le rameau d’olivier qu’apporta la colombe à Noa’h, produisit de l’huile pure que l’on versa dans une fiole. Celle-ci fut remise à Chem, le fils de Noa’h, qui l’offrit à Abraham en signe d’amitié. Ce dernier l’a transmise à Its’hak qui la céda plus tard à Yaakov. La fiole fut ensuite confiée à Lévi, puis à Amram, le père de Moché Rabbénou, puis à Aaron HaCohen.
Elle fut utilisée pour l’onction des Cohanim Guédolim et des rois, ainsi que pour l’onction du Tabernacle, de ses ustensiles et de l’Autel.
Yaakov la conserva secrètement dans l’emplacement du futur Temple, pour qu’elle serve plus tard, à l’allumage de la Ménorah dans le Beth Hamikdach.

-> L’onction de la pierre accomplie par Yaakov induit le miracle de la fiole d’huile que trouvèrent les ‘Hachmonaïm, scellée avec le sceau du Cohen Gadol. [Alchikh haKadoch]

-> Selon le Mégalé Amoukot, la fiole de ‘Hanouka des ‘Hachmonaïm coïncida avec celle de Yaakov.
Elle servira également pour l’allumage de la Ménorah du 3e Temple.

-> Le Maharchal rapporte : "D. dit à Yaacov : Tu as rebroussé chemin pour chercher des petites fioles pour Me [servir], Je jure par ta vie, que Je rétribuerai à tes enfants [cette action] avec une petite fiole à l’époque des ‘Hachmanaïm"

-> Le Maharchal (cité dans le Tséda laDéré'h - Béréchit 32,25) explique que Yaakov est retourné récupérer la fiole d'huile, car il voulait l'utiliser pour rendre sacré le mizbéa'h qu'il avait l'intention de construire à Beit El [en l'honneur d'Hachem].
Le midrach commente le comportement de Yaakov : "Hachem a dit à Yaakov : "Puisque tu as été mosser néfech en Mon honneur pour une petite fiole, alors Je vais te repayer cela avec tes enfants, à l'époque des 'Hachmonaïm ... Je vais accomplir un miracle par le biais d'une petit fiole [d'huile]"."

-> Le rav Binyamin Wurzburger explique que Yaakov a témoigné tellement d'appréciation pour la spiritualité (la Torah), même envers quelque chose de petit et insignifiant. Alors mesure pour mesure, Hachem a fait que la petite fiole d'huile (qui représente la Torah) au moment du récit de 'Hanoucca va avoir une grande quantité, d'une façon miraculeuse.

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-> Certes la démarche des 'Hachmonaïm a été de se sacrifier pour la spiritualité (la Torah, la pureté du Temple) et non pour la matière, alors que Yaakov s'est sacrifié pour des petites cruches.
Cependant, la kavana était très proche.
Les 'Hachmonaïm ne voulait pas concilier sur aucun détail de l'application de la Torah et des mitsvot.
Ils refusaient de faire entrer l'influence grecque dans leur vie telle que les grecs le souhaitaient.
En effet, les grecs ne voulaient pas annuler totalement la Torah et son application, mais seulement faire rentrer la Philosophie grecque, le culte de la beauté, ...
Le sacrifice des 'Hachmonaïm est lié à la protection de la pureté de la Torah et de tous les détails qui la composent. C'est pourquoi Hachem leur permet d'allumer la Ménorah (symbole de la Torah) avec de l'huile pure.
Il en va de même pour Yaakov, il a été pointilleux en ne laissant aucun détail de côté : ces petites cruches ne sont peut-être qu'un détail à nos yeux, elles ne valent que quelques centimes, mais pour Yaakov, c'est un moyen pour servir Hachem, et en aucun Cas, il faut le négliger.
[d'après le Néfech Yéhudi]

[nous devons exploiter au mieux chaque capacité, chaque moyen, chaque minute de vie, ... que Hachem nous donne.
Nous ne devons pas considérer certaines mitsvot comme une cruche, quelque chose de faible valeur, mais au contraire même la plus petites, simples, des actions réalisées selon la Volonté d'Hachem, nous impact positivement ainsi que tous les juifs, et nous génère une récompense énorme et éternelle qui nous attend dans notre monde futur.]

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-> Rabbi Mordé'haï Elan (Mikdach Mordé'haï) dit que cette rencontre avec l'ange d'Essav, nous montre que le yétser ara (Essav) est venu attaquer Yaakov au moment où il était seul et sans défense.
Mais sa fiole d'huile (en apparence petite et inutile), qui symbolise la lumière spirituelle de la Torah, c'est elle qui a donné à Yaakov la force de rester ferme envers et contre tout.
Comme nous lisons dans la Haftara du Shabbath de 'Hanoucca : "Ni par la puissance ni par la force, mais bien par mon esprit! dit Hachem" (Zé'haria 4,6).

[avec la Torah(notre fiole magique) on peut tout gagner!]

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-> Le Baal Hafla'ah (Rav Pin'has haLévi Horowitz) enseigne que si Yaakov a pris le risque de revenir sur ses pas pour récupérer des petites cruches (cf. Rachi ci-dessus), c'est qu'il avait entendu que Essav venait vers lui.
Or, il savait que selon les coutumes des non-juifs, il devrait lui offrir à boire.
Cependant, lorsqu'il appris que Essav avait 400 hommes avec lui, et qu'il devra fournir à chacun assez de boisson alcoolisée, il s'est dépêché de revenir sur ses pas pour récupérer ces petites cruches supplémentaires, qu'il avait laissé derrière. En effet, maintenant, il en aura pour sûr besoin!

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+ "Yaakov resta seul"(Vayichla'h 32,25)

-> "Pourquoi Yaakov resta-t-il seul?
C'est parce qu'il est retourné récupérer des petits récipients qu'il avait laissé derrière lui.
De là, il est dit : "Les biens des tsadikim sont plus importants pour eux que leur propre corps". "
[guémara 'Houlin 91a]

-> Le rav Israël Salanter disait que l'on peut apprendre de là : les biens des tsadikim sont plus importants que LEUR PROPRE corps, mais pas plus importants pour eux que le corps des AUTRES personnes.
Dès qu'il s'agit du bien-être de notre prochain, il ne faut pas être radin avec notre argent, et au contraire, il faut lui donner tout ce dont il a besoin.

-> "Les tsadikim aiment leur argent plus que leur propre personne" ('Houlin 91a)
Les tsadikim évitent scrupuleusement le pus petit soupçon de malhonnêteté.
Selon nos Sages, si Yaakov a jugé utile de revenir sur ses pas pour des objets très ordinaires, c'est parce que sa mission chez Lavan était de sanctifier les activités les plus triviales.
Ainsi, les petites cruches acquises au prix d'une honnêteté scrupuleuse, étaient imprégnées de sainteté, et par conséquent, elles étaient aussi précieuses que des bijoux.
[chez Yaakov, chaque objet ordinaire était comme un trophée spirituel témoignant de ses efforts intenses pour rester honnête dans un univers où l'escroquerie régnait.]

-> Certaines des femmes dans le camp étaient Nida à ce moment-là, de sorte que Yaakov ne voulait pas qu’elles touchent ces bouteilles sacrées. Dans cet esprit, il les dissimula pendant qu’il aidait tout le monde à traverser le fleuve. Malheureusement, en raison de son épuisement, il oublia leur existence et fut contraint de revenir en arrière pour les rechercher.
[Sifté Cohen ; Imré Shéfer]

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-> "Les biens des tsadikim leur sont plus chers que leurs corps. Et pourquoi se soucient-ils tant de leurs biens? C’est parce qu’ils ne tendent pas la main pour partager les biens volés" [guémara 'Houlin 91a]

-> Plus profondément, les maîtres de la 'Hassidout et de la Kabbala expliquent que l’attention des tsadikim (Justes) envers leurs biens y compris ceux des plus superficiels, réside dans le fait qu’ils sont porteurs "d’étincelles de sainteté" propres à leur Néchama (âme).
Ainsi, selon le principe énoncé par le Prophète : "Et (ceux de) ton Peuple, ce sont tous des tsadikim" (Yéchayahou 60,21), le Baal Chem Tov enseignait que le fait que chacun d’entre nous possède un objet particulier est le signe que les étincelles du divin qui font exister cet objet sont tout particulièrement liées à notre âme. C’est du reste la raison pour laquelle nous sommes attirés par certains objets plutôt que par d’autres : nous sommes naturellement attirés par ce qui est spirituellement lié à nous.
En faisant un usage sanctifié de ces objets, nous révélons le divin dont ils sont habités, et accomplissons ainsi le but dans lequel la Providence les a mis en notre possession. Ceci est d’autant plus manifeste chez les tsadikim qui chérissent grandement ce qu’ils possèdent, car ils perçoivent, plus que d’autres, les étincelles de divin que contiennent leurs possessions et se consacrent à élever ces étincelles.

La plus grande richesse que l’homme possède dans ce monde c’est son temps.
Chercher fortune pour accroître ses biens, même si nous respectons fidèlement les lois de la Torah relatives au commerce, sans "tendre la main pour partager les biens volés", c’est agir à l’inverse des tsadikim pour qui, la seule intention de leurs occupations, est de sanctifier leur temps dans le Service divin et dans l’accomplissement des préceptes : "Tous tes actes soient accomplis au nom des Cieux" (Pirké Avot 2,12) et "Connais-le dans toutes tes
voies" (Michlé 3,6).
A l’instar de Yaacov et de tous les tsadikim, efforçons-nous de donner un sens positif à chaque chose que nous possédons, à commencer par la sanctification de chaque instant de notre vie.
[d'après dvar Torah - feuillet de la communauté de Sarcelles 5783]

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-> Le Ari zal (Chaar haPessoukim) écrit :
"Yaakov étant resté seul : les biens des tsadikim sont précieux à leurs yeux : tout bien matériel étant octroyé par le Ciel n'est pas convenable de le dédaigner, car si l'homme n'en avait pas utilité, Hachem ne le lui aurait pas envoyé.
C'est la raison pour laquelle Yaakov revint pour ces petites fioles, car s'il n'était pas revenu, on aurait pu croire qu'il n'en voulait pas.
Ainsi, pour toute chose accordée par le Ciel, il convient de rebrousser chemin pour la récupérer."

=> Ainsi, lorsque l'ange vit que Yaakov était revenu tout particulièrement pour de petites fioles, il comprit que sa démarche était suscité par sa confiance profonde en la providence divine, et sa conscience que ces ustensiles ordinaires lui étaient destinées à une fin précise (si D. me les a donné, c'est pour une raison particulière!).

C'est donc sur ce point que l'ange entama le débat : il tenta tout d'abord d'instiller chez Yaakov l'idée pernicieuse que, si Hachem pourvoit certes aux besoins de toutes les créatures, Sa providence ne détermine toutefois pas à qui revient ces objets de peu de valeur.
Et lorsque nos Sages attestent qu'ils firent monter la poussière soulevée par leur combat jusqu'au Trône céleste, c'est une allusion à la teneur du débat : la poussière illustre tous ces éléments menus et négligeables, et renvoie à l'idée que même ces petites particules insignifiantes sont orientées depuis le Trône céleste jusqu'à leur destination.

Le Gaon de Vilna (cf.Sidour haGra) explique que si nous évoquons le Trône céleste ("kissé kévodé'ha") dans la prière de "Acher yatsar" (récitée en sortant des toilettes), c'est pour démentir l'idées que Hachem ne gouverne pas le monde jusqu'à des niveaux terre-à-terre.

=> La poussière soulevée lors du combat de Yaakov contre l'ange d'Essav nous enseigne que même la plus petite parcelle matérielle est envoyée en ce monde à partir des hauteurs du Trône céleste.
En allant chercher ses cruches insignifiantes, Yaakov témoignent concrètement de cette idée.
[compilaiton personnelle issue du Yalkout Léka'h Tov - rav Yaakov Israël Beifuss]

-> "Nul ne peut toucher à ce qui est destiné à autrui, même à la mesure de l'épaisseur d'un cheveu" (guémara Yoma 38b)
=> Rien n'est trop grand, rien n'est trop petit pour Hachem, qui gère absolument tout!

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-> b'h, divré Torah sur cette poussière montant au Trône céleste : http://todahm.com/2020/09/21/15090-2

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-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) écrit :
"Ce monde-ci est très dangereux et il présente un double tranchant.
Lorsque l'homme se rapproche de ce monde, alors il s'éloigne d'Hachem, il est attiré par lui, il se détruit lui-même à cause de l'influence de la matière et il détruit le monde avec lui.
Mais si au contraire, il se maîtrise et il s'attache à Hachem alors chaque objet de ce monde sera le support de son élévation.
Il s'élèvera intérieurement et le monde s'élèvera avec lui ...
Yaakov possédait cette faculté d'utiliser la matière pour Hachem en élevant tout le monde par sa spiritualité."

"Tous les plaisirs de ce monde ne sont qu'imagination et ne peuvent être vus que dans l'obscurité ! Si nous allumons une bougie, du feu, le feu de la Torah, tout cela disparaît !"

[Rabbi Yéhouda Leib 'Hassman - le Or Yaël]

-> "Si vous apportiez à l'âme tous les délices matériels, elle ne leur accorderait aucune valeur car elle fait partie des êtres célestes"

[midrach Kohélet rabba 6,7]

Mais quand l'homme s'approche de D. et se lie avec Lui, l'âme éprouve un sentiment de perfection extraordinaire.

Quelques pensées sur ‘Hanoucca

+ 'Hanoucca :

-> "Tout particulièrement, pendant les 8 jours de 'Hanoucca, chaque juif doit s'appliquer à l'étude de la Torah, puisque c'est à la période de 'Hanoucca que D. a commencé à illuminer nos vies de la lumière de la Torah, et à chaque 'Hanoucca, le monde s'emplit à nouveau de cette lumière."

[Kédouchat Lévi]

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-> Le Zohar dit que la date de la victoire (le 25 Kislev), ne l'est pas au hasard : la présence divine réside sur ce chiffre, en référence aux 25 lettres qui composent le 1er verset du Shéma Israël.

Tel est le sens profond du mot 'Hanoucca : ils résidèrent ('hanou - חנו) le 25 (ka - כה), faisant allusion à la présence divine qui résida sur les juifs à cette date.

[Yéssod véChorech haAvoda]

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-> "Les 8 jours de 'Hanoucca sont propices à l'élévation spirituelle, et avec la lumière de 'Hanoucca, nous nous dirigeons tout droit vers Machia'h.

Aussi, chacun doit réfléchir à la façon dont il peut tirer le meilleur profit de cette lumière."
[rav Dov Yaffé]

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-> Le grand-père du 'Hida ('Hessed léAvraham), rapporte les paroles de rabbi Its'hak Sagui Néor (fils du Raavad), disant que la mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca dans tous ses détails, va créer un trône pour la présence divine, faisant que Hachem passe du trône de rigueur à celui de miséricorde.

Ce qui veut dire que cette mitsva créée par nos actions et nos intentions se dressera devant Hachem pour plaider notre cause et nous défendre.

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-> Le Ben Ich 'Haï explique que l'année suivant le miracle de 'Hanoucca, les Sages de la génération virent que cette lumière qui se trouvait là-haut au ciel l'année passée, par laquelle avait eu lieu le miracle, était apparue à nouveau cette année-là.

Ils comprirent alors que c'était dans le ciel que l'on avait déterminé ces jours pour cette même lumière chaque année ; c'est pourquoi ils les transformèrent en jours de fête ici-bas.

-> A ce sujet, le Ram'hal (Dérekh Hachem) écrit :

"Puisqu'en ces jours particuliers, il y eut une grande lumière accompagnée d'une rectification spirituelle [tikoun], la sagesse suprême a décrété qu'à chaque anniversaire célébrant cette période, une lumière analogue à celle apparue originellement brillerait à nouveau tandis que les résultats de la rectification spirituelle se renouvelleraient et imprégneraient ceux qui consentent à l'accepter".

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-> "Le miracle de ‘Hanoucca nous enseigne que le désespoir n’a pas sa place dans des situations où toutes les options semblent bloquées ou naturellement limitées ; l’homme doit rassembler ses forces, étant donné qu’il n’existe pas d’autre choix, et une aide divine nouvelle lui sera alors envoyée.
Les 8 jours de ‘Hanoucca nous enseignent que la bénédiction divine qui illumine nos cœurs à travers le succès de nos efforts quotidiens est en fait un miracle, dépassant nos aptitudes naturelles.''
[Rabbi Eliyahou Dessler - Mikhtav MéEliyahou]

-> '' ‘Hanouka est la fête du renforcement spirituel !
Nous pouvons apprendre des délivrances et des guerres de 'Hanoucca un dévouement sans concession à la vie Juive.
Si nous le méritons, la force que nous tirons de ‘Hanoucca nous accompagnera tout au long de l’année, ceci étant l’influence spéciale de cette fête.'"
[Rabbi Chlomo Wolbe - Alei Chour, Vol. II]

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+ Regarder les lumières de 'Hanoucca :

-> "En regardant les bougies de 'Hanoucca, on peut réparer toutes les fautes qu'on a commises par l'organe de la vue, et l'on fait ainsi un 1er pas en préparation des jours de Chovavim (allant de la paracha Chémot à Michpatim), jours où l'on s'attache particulièrement à adopter un comportement saint et pur."

[Avodat Israël]

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-> "J'ai le plus grand plaisir à m'asseoir dans la pièce où brillent les lumières de 'Hanoucca ... pendant que les mèches brûlent, je reste assis, près de la porte et je les contemple, sans détourner un seul instant mon regard.

A chaque fois, une grande joie emplit mon cœur."

[le Adérét - Néféch David Hagahot - Rabbin Lituanien du 19e siècle]

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-> Le Imré Pin'has (un élève du Baal Chem Tov) rapporte que le Maggid de Kouznitz (un élève du Maggid de Mézéritch) enseigne que la contemplation des lumières de 'Hanoucca a le pouvoir de transmettre la sainteté de ces jours particuliers aux semaines plus ordinaires qui suivent cette fête durant les mois de Tévet et Chevat.

Au moment de l'allumage des bougies de 'Hanoucca, se répand sur le monde une lumière infinie (celle qui est réservée aux Justes pour le monde futur), appelée : "Or haGanouz".

Aussi a-t-on tout intérêt à rester devant les bougies de 'Hanoucca toute la demi-heure qui suit l'allumage.
Car cette lumière n'est pas de ce monde, elle ne peut jamais descendre sur terre très longtemps tant elle est insoutenable pour le commun des mortels.

Elle ne "reste" que la demi-heure qui suit l'allumage des bougies de 'Hanoucca.

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik) nous enseigne que durant la demi-heure qui suit l'allumage des bougies de 'Hanoucca, la sainteté des lumières pénètre dans le cœur de chaque juif.

"Face à la 'Hanouccia, demandez une seule chose : 'Je veux voir le bien qui se trouve dans chaque personne. Donne-moi un bon œil. Je veux voir le bien qui est en moi, voir le bien qui est dans mes épreuves.' "

[le 'Hida haKadoch]

‘Hanoucca célèbre la Torah

+ 'Hanoucca célèbre la Torah :

=> Pourquoi presque toutes les fêtes juives, par exemple Pourim, Pessa'h et Souccot sont-elles commémorées le jour de la pleine lune ou à une date proche de celle-ci (vers le 15 du mois), alors que Hanouca (25 Kislev) ne l'est pas?
Bien que Roch Hachana (1er Tichri) ne soit pas non plus célébré au moment de la pleine lune, c'est parce que Roch Hachana est un jour de jugement (Roch Hachana 32a) et qu'il est donc naturellement différent.

Pour répondre à cette question, nous devons commencer par un principe : Hachem accomplit des miracles pour l'une des deux raisons suivantes : soit pour nous protéger du mal que nos ennemis souhaitent nous infliger, soit en guise de représailles contre ceux qui essaient de nous séparer de notre Torah. Et ce, même s'ils ne souhaitent pas nous faire de mal physique, comme à l'époque des 'hachmonaïm, lorsque l'objectif d'Antiochus était uniquement de nous faire oublier la Torah, et non de nuire au peuple juif.
Les prières que nous prononçons à l'occasion de Hanouca y font d'ailleurs allusion : "Et par Ta grande miséricorde, Tu les as protégés au temps de leur détresse". En d'autres termes, nous avons été affligés par la campagne de l'ennemi visant à nous éloigner de la Torah, même si l'ennemi ne souhaitait pas nous blesser physiquement.

Or, le verset dit : "Hachem, notre D., est le soleil et le bouclier" (Téhilim 84,12). Contrairement à D., qui est symbolisé par le soleil, le peuple juif est symbolisé par la lune (Zohar 1:236b), car de même que le soleil éclaire la lune, D. éclaire le peuple juif de Sa lumière.
Tous les miracles et les prodiges que Hachem a accomplis en notre faveur, tels que Pourim, Pessa'h et les autres fêtes, ont été réalisés principalement pour empêcher nos ennemis de nous nuire. Par conséquent, les fêtes commémorant ces miracles ont été fixées autour de la date de la pleine lune, afin de faire allusion au peuple juif qui a été protégé.

Mais à Hanouca, le miracle était dirigé contre l'ennemi, dont l'objectif était d'arracher le peuple juif à la Torah, à D. ne plaise.
La Torah n'étant pas symbolisée par la lune, le miracle de Hanouca n'était pas fixé pour être célébré à la pleine lune, au milieu du mois juif.
De même, la fête de Shavouos, qui marque le don de la Torah, n'est pas non plus célébrée au milieu du mois, à la pleine lune. La fête de Hanouca n'est pas non plus célébrée à la pleine lune, mais à la fin du mois, lorsque la lune est décroissante, et au début de sa période suivante de croissance, c'est-à-dire au début du mois suivant.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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=> Les fêtes célébrant notre délivrance physique ont lieu au moment de la pleine lune, car le peuple juif est assimilé à la lune.
En revanche, Hanouca et Shavouot, qui célèbrent la Torah, ne sont pas fixées au moment de la pleine lune.

‘Hanoucca – Des remerciements et des louanges

+ 'Hanoucca - Des remerciements et des louanges :

=> Pourquoi nos Sages ont-ils établi un festin et des réjouissances pour célébrer le miracle de Pourim (Esther 9,22), alors que pour le miracle de Hanouca, ils n'ont prescrit que des actions de grâce et des louanges (c'est-à-dire des ajouts au texte de la prière)?

-> La réponse semble être la suivante :
Le miracle de Pourim a commencé avec le décret d'Haman et d'A'hachvéroch de tuer et de détruire tout le peuple juif (Esther 3,13). Lorsque la nouvelle de ce décret est parvenue aux juifs, ils se sont levés [spirituellement] et ont réveillé leurs cœurs par le jeûne (Esther 4,16) et par l'introspection, en examinant minutieusement leurs actes. Ils ont décidé de servir Hachem avec vérité et dévouement. Par la suite, lorsque D. a réagi en sauvant le peuple juif de la destruction, ils ont vu de façon palpable le grand amour de D. pour eux.

Le miracle de Hanouca, en revanche, s'est produit à la suite du décret des Grecs, qui ont tenté de forcer le peuple juif à abandonner sa sainte Torah (michné Torah - 'Hanoucca 3:1).
Par conséquent, on aurait pu penser que Hachem a sauvé le peuple juif afin de préserver la Torah, qui est bien-aimée devant D., hier comme aujourd'hui. Comme il n'a pas été largement diffusé que ce miracle a été accompli pour l'amour de D. envers le peuple juif, les Sages n'ont établi que des remerciements et des louanges.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 'Hanoucca]

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[ alors que Pourim célèbre notre survie physique, Hanouca célèbre notre survie spirituelle. ]

"Le miracle de la fiole d'huile n'est là que pour montrer aux juifs à quel point D. les aime."

[Pné Yéhochoua]