Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le mot 'Hanoucca (חנוכה) peut se décomposer en : חנוך ה ('hinoukh hé) = c'est l'éducation à reconnaître Hachem comme l'Unique, digne de remerciements et de louanges (léodod oul'hallél).

[Rav 'Haïm Pin'has Scheinberg]

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-> Dans le Téhilim à propos du Shabbath (mizmor shir léyom aShabbath), nous commençons par dire : "il est bon de remercier Hachem!" (tov léodot l'Hachem).

-> b'h, Au sujet de 'Hanoucca et de la gratitude : https://todahm.com/2014/12/21/hanoucca-la-gratitude

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-> Le Ben Ich 'Haï et le 'Hida, comparent le visage d'un être humain à une ménora.
Cette dernière a 3 branches de chaque côté, plus une au milieu, soit 7 branches en tout, qui sont à mettre en parallèle aux 7 jours de la semaine.

En effet, nous avons :
- une bouche = c'est la branche centrale, qui correspond au jour du Shabbath, qui est la plus importante et sur laquelle se tiennent toutes les autres ;
- 2 narines = le dimanche et le vendredi ;
- 2 yeux = le lundi et le jeudi ;
- 2 oreilles = le mardi et le mercredi.

Le rav Avraham Schorr fait remarquer que le Shabbath est représenté par la bouche, car en ce jour nous devons tellement être en train de reconnaître que tout ce que nous avons provient uniquement de Hachem, que nous devons en être sans voix pour parler de business ou de potins, ..., n'ayant qu'une envie de Le remercier, de Le louer!

Dans les Téhilim nous disons : "Il nous a fait, et pas nous!" (ou achanou vélo ana'hnou).
Le plus haut niveau de gratitude est de dire merci, mais également d'avoir conscience que nous sommes entièrement dépendants de Sa bonté.

==> Imaginons le Shabbath qui se combine avec 'Hanoucca, où plus qu'un autre, nous devons renforcer notre conviction qu’absolument tout est sous le contrôle de Hachem, nous laissant alors bouche bée de paroles inutiles!

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[Rien que la conscience d'être en vie, d'avoir tous ces organes qui fonctionnent, doit rallumer notre ménora interne par notre sourire à la vie!]

+ "Il y a des personnes qui ont fauté si gravement que le Shabbath seul, n'est pas suffisant pour permettre de les faire remonter des basses profondeurs où elles se trouvent.
Cependant lorsque le Shabbath est rejoint par 'Hanoucca, alors la force combinée de ces 2 jours saints a la capacité d'élever mêmes les âmes les plus éloignées.

Comme il est écrit : "A celui qui créa les grands luminaires, car Sa grâce est éternelle" (Téhilim 136,7 - léossé orim gédolim, ki léolam 'hassdo).
Dans Sa bonté, Hachem a créé 2 grands luminaires : le Shabbath et 'Hanoucca, afin de faire briller la lumière même chez les âmes de ceux qui ont pu commettre les pires fautes."

[le Tiféret Chlomo - Rabbi Shloime Rabinowitz de Radomsk]

‘Hanoucca et Torah Orale

+ 'Hanoucca & la Torah Orale :

-> 'Hanoucca est le seul Yom Tov qui n'est pas mentionné dans le Tana'h.
En effet, même s'il y a des prophéties ou des allusions à 'Hanoucca (comme par exemple Rachi - 'Hagaï 2,6), il n'y a aucun livre du Tana'h qui rapporte l'histoire de 'Hanoucca.

La guémara (Yoma 29a) enseigne qu'on a accordé le droit d'écrire la méguilat Esther (ניתנה לכתוב), par opposition avec l'histoire de 'Hanoucca.

Le Sfat Emet (fin de 5644) enseigne que non seulement 'Hanoucca ne se trouve nulle part dans le Tana'h, mais les lois de 'Hanoucca ne sont pas discutées dans les michnayot (même si le mot 'Hanoucca y est mentionné).

=> Ainsi, 'Hanoucca est encore plus d'ordre Oral que peuvent l'être les autres lois juives.

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+ La Ménora et la Torah Orale :

-> Le Netsiv (Haémek Davar) enseigne que dans le Temple :
- le aron qui contenait les 2 Table de la loi = il représente la Torah Ecrite ;
- la ménora = elle représente la Torah Orale.
Le Nétsiv rapporte (début de la paracha Béaaloté'ha) que Moché entrait dans le Sanctuaire (heichal) pendant la nuit, lorsque les lumières de la ménora étaient allumées afin de réviser la Torah Orale.

-> L'huile d'olive symbolise la sagesse de la Torah (Hokhmat haTorah).
D'ailleurs, en discutant l'interprétation des rêves, la guémara (Béra'hot 57a) identique que si l'on voit de l'huile d'olive (chemen zayit) dans un rêve, on peut s'attendre à percevoir la lumière de la Torah.

-> La ménora se trouvait à l'extérieure du rideau séparant le Saint des Saints (kodech haKodachim) du reste du Michkan.
Elle devait apporter au monde entier la lumière de la Torah.

La Torah Ecrite est en apparence un "simple" livre fermé, mais bien qu'on puisse le lire, il nous est impossible de le comprendre correctement.
En effet, la lumière de la Torah Ecrite ne peut briller que par le biais de la ménora, symbole de la Torah Orale, qui vient l'expliquer, lui donnant alors tout son éclat.

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-> Le Ohr Guédaliyahou émet l'idée que : le 1er Temple correspond à Torah Ecrite, tandis que le 2e Temple correspond à la Torah Orale.

Le Sfat Emet écrit que la majorité de la Torah Orale s'est développée au moment du 2e Temple, et en particulier pendant la période suivant le miracle de 'Hanoucca.

De même, Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik - ot 2) enseigne que la diffusion de la Torah Orale a eu lieu pendant les jours des 'Hachmonaïm.

D'ailleurs, le aron, symbole de la Torah Ecrite, était manquant dans le 2e Temple.
C'est pourquoi le Ohr Guédaliyahou explique que pendant le 2e Temple, la ménora jouait un rôle plus important, devenant le symbole principal du Temple.

Cette idée est basée sur les paroles du Nétsiv (Haémek Davar - Chémtot 27,20) qui affirme que : la force de la Torah Orale s'est renforcée pendant le 2e Temple, puisque le pouvoir de la ménora est devenu beaucoup plus puissant suite au miracle de 'Hanoucca ("משום הכי נתחזק כח המנורה על ידי נס חנוכה").

=> L'idée du Nétsiv est incroyable : puisque la ménora a servi de symbole pour le miracle de 'Hanoucca, alors cela a entraîné qu'elle est devenue dominante au sein du Temple, permettant davantage de diffusion de la Torah Orale, illuminant le monde d'explications sur la Torah Ecrite.

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-> La guémara (Sanhédrin 24a) compare les érudits en Torah d'Israël et de Bavél, à des oliviers et à de l'huile d'olive.

Selon Ohr Guédaliyahou, c'est eux qui vont permettre d'alimenter l'illumination de la ménora, symbole de la diffusion de la Torah Orale dans le monde.

Le rav Schachter fait remarquer que pendant la majorité de la période du 2e Temple (à l'exception des premières années), nous n'avons plus de prophètes, comme ce fût le cas durant le 1er Temple.

La guémara (Baba Batra 12a) enseigne : "Un Sage est plus grand qu'un prophète" (חכם עדיף מנביא).

Nos Sages ont acquis leur connaissance par une étude intensive de la Torah Orale, et c'est eux qui guident le peuple depuis que la prophétie (névoua) a disparu durant l'époque du 2e Temple.

=> Ainsi, cette disparition des prophètes, qui passent le relais aux érudits en Torah (Orale], témoigne du développement de la Torah Orale, dans la période qui va suivre 'Hanoucca.

[si une chose est techniquement possible selon la loi juive, mais que nos géants en Torah reconnus de tous, s'y opposent, alors nous devons nous en abstenir! ]

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+ Les bougies de 'Hanoucca :

-> Rachi au début de la paracha Béaaloté'ha, écrit : Aharon, lorsqu’il a assisté à l’inauguration du michkan par les chefs des tribus (nési'im), il s’est affligé de ne pas avoir été avec eux [pour offrir des korbanot], ni lui ni sa tribu.
Hachem lui a alors déclaré : "Par ta vie! Ta part est plus grande que la leur! Car c’est toi qui allumeras et entretiendras les lumières [de la ménora]".

-> Le midrach Tan'houma explique que Hachem a dit à Moché de dire à Aharon : "Ne t'inquietes pas. Ta part est plus grande. Ces korbanot cesseront avec la Destruction [du Temple], mais la ménora continuera [d'être allumée] pour toujours".

=> Comment comprendre cela? A priori nous n'avons pas de Temple, et à plus forte raison nous n'y allumons pas de ménora (que nous n'avons plus en notre possession)!

-> Le Ramban (au début de Béaaloté'ha) explique : "La mitsva [des bougies de 'Hanouca] est également applicable après la destruction du Temple".
Il explique que non seulement l'allumage des bougies de la ménora est plus "grand" que le fait d'apporter des sacrifices (korbanot) au Temple, mais également l'allumage des bougies de 'Hanoucca est la prolongation de l'allumage de la ménora du Temple.

-> "La mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca (חנוכה) est une continuation de l'allumage [passé] de la ménora, et il s'agit également d'une éducation (חינוך) pour l'allumage futur de la ménora [dans le 3e Temple suite à la venue du machia'h]."
[Sfat Emet 5638]

-> "L’allumage de la ‘Hanoukia remplace en quelque sorte celui de la Ménora.
Ainsi, au moment où le juif allume les bougies, une lumière similaire à celle qui accompagnait l’allumage de la Ménora apparaît."

[Rav Karlenstein]

-> Même une personne extrêmement simple devient comme le Cohen Gadol lorsqu'elle allume les bougies de 'Hanouca, et sa maison devient comme un Temple (beit haMikdach).
[Yichma'h Israël - Béaaloté'ha - 4]

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De même que la ménora était le symbole de la Torah Orale, de même les bougies de 'Hanoucca sont pour nous un symbole de la Torah Orale.

Puisque l'allumage des bougies de 'Hanoucca est une continuation de celui de la ménora, les règles afférentes sont également identiques.
Par exemple :
1°/ La guémara (Shabbath 21b) rapporte une discussion pour savoir s'il est permis de tirer un profit des bougies de 'Hanoucca (comme le fait d'utiliser leur lumière), et conclut que cela est interdit.
Le Ran (guémara Shabbath 9a) explique : "Puisqu'ils ont établi la mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca en se basant sur les miracles de la ménora, ils ont fixé que les lois des bougies soient les mêmes que celles relatives à la ménora, dont on ne doit pas en tirer profit."

2°/ Le Rama (Siman 673) dit qu'il est préférable d'utiliser de l'huile d'olive pour allumer les bougies de 'Hanoucca.
Le Maharal explique que par cela nous voulons agir en parallèle avec l'allumage de la ménora dans le Temple où l'on utilisait de l'huile d'olive.

3°/ La guémara (Shabbath 22b) discute de savoir si l'élément principal de la mitsva réside dans le fait d'allumer (hadlaka) ou bien dans le fait de placer les bougies (hana'ha) de 'Hanouca.
Rachi explique que l'opinion : "l'allumage fait la mitsva" (hadlaka ossé mitsva) consiste en un parallèle avec le Temple, où l'élément principal était l'allumage.

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-> Le Divré 'Haïm enseigne :
D'une certaine façon la 'hanoukia (ménora de 'Hanouca) est même plus importante que la ménora du Temple.
La loi juive est que si les lumières de la ménora s'éteignent, le Cohen doit les allumer de nouveau.
Cependant, si les bougies de 'Hanouca s'éteignent, on n'est pas obligé de les rallumer.

-> Dans le "Al haNissim" nous disons : "Ils ont allumé les bougies dans Ta sainte cour" (véid'likou nérot bé'hatsrot kodché'ha).
Dans Temple la ménora était placée dans le 'Heikhal, et non pas dans la cour ('hatser).
Comment comprendre une telle différence?

Le Sar Shalom de Belz explique que ces mots font référence aux bougies de 'Hanouca que chaque juif va allumer dans la cour de sa maison.
Lorsque nous allumons les bougies de 'Hanouca, alors notre maison devient : "Ta sainte cour". Notre maison est sainte comme si nous nous trouvons dans le Temple.

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=> Qu'est-ce qui est si unique à 'Hanouca pour que nous soyons considérés comme servant Hachem dans le Temple?

-> Le rabbi de Kozhiglov (Erets Tsvi - Moadim) donne l'explication suivante, en se basant sur le midrach (Yalkout Chimoni - Mala'him 148) :
Le 25 Kislev le Michkan a été achevé, et il est resté en l'état jusqu'au 1er Nissan ...
Les juifs chuchotaient entre eux ... : "Pourquoi le Michkan n'est-il pas inauguré immédiatement? Peut-être que nous avons mal fait quelque chose?"
Mais tel était le plan d'Hachem, car Hachem voulait que la joie du Michkan corresponde avec le mois durant lequel Its'hak est né (le mois de Nissan) ...
Cependant le mois de Kislev n'a pas été oublié ... Hachem a promis de compenser ce mois [on a certes terminé le Michkan, mais on a attendu pour l'inaugurer].
La compensation a eu lieu à l'époque des 'Hachmonaïm, lorsqu'ils ont fait une inauguration du Temple ('hanoukat habayit) [en Kislev].

Le rabbi de Kozhiglov explique que lorsqu'arriva le 25 Kislev et que le Michkan fut achevé, les juifs aspiraient de tout leur cœur à pouvoir y amener les korbanot (sacrifices). Mais on leur a dit qu'ils devaient attendre encore quelques mois jusqu'au 1er Nissan, avant de pouvoir apporter des korbanot.
Cela n'a fait que beaucoup augmenter leur désir (on a très envie de quelque chose que l'on ne peut pas faire immédiatement).
Tout cet intense désir n'a pas été perdu. En effet, chaque année, le 25 Kislev et durant tout 'Hanouca, nous ressentons de nouveau dans notre cœur ce désir d'antan.
Or puisque nous avons un tel désir puissant, alors au Ciel on compte notre allumage de la 'hanoukia comme si nous allumions la ménora dans le Temple.

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+ 'Hanoucca & le Ohr haGanouz :

-> "D. vit que la lumière était bonne, et Il sépara entre la lumière et les ténèbres" (Béréchit 1,4)

Rachi commente : Il vit que les réchaïm ne mériteraient pas de profiter de la lumière, de sorte qu’Il la mit en réserve à l’usage des tsadikim pour les temps à venir.

-> Le Rokéa'h (Hilkhot 'Hanouca 225) dit que cette lumière spéciale (ohr haganouz) a été dans le monde durant 36 heures avant qu'elle ne soit mise de côté pour les tsadikim.

Certains expliquent que le soleil et la lune ont été créés le 4e jour, entraînant que cette lumière a fonctionné pendant 12 heures par jour, les 3 premiers jours de la Création (le 4e, D. l'ayant mise en réserve).

D'autres sont d'avis que cela fait référence aux 36 heures : 12 heures de la veille de Shabbath, et les 24 heures du Shabbath.

Ces 36 heures durant lesquelles a pu briller cette lumière spéciale, correspondent aux 36 bougies qui sont allumées pendant 'Hanoucca, et qui sont ainsi un reflet de la lumière originelle issue de la Création.

-> Dans le midrach Tan'houma (Noa'h 3), nos Sages enseignent que tout celui qui peine dans la Torah Orale mérite de recevoir cette lumière spéciale (ohr haganouz).

On a pu voir que : La ménora symbolise la Torah Orale, et que les bougies de 'Hanoucca sont l’extension actuelle de la ménora ==> Il en découle que les bougies de 'Hanoucca représente la Torah Orale.

=> On voit l'application de ce midrach : en allumant les bougies de 'Hanoucca correspondant à la Torah Orale, on mérite de bénéficier de la ohr haganouz, lumière qui a existé pendant 36 heures, en parallèle aux 36 bougies de 'Hanoucca.

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-> Le Bné Yissa'har continue ce raisonnement en disant : les 36 bougies de 'Hanoucca correspondent également aux 36 traités du Talmud Bavli, qui est notre source principale de Torah Orale.

[Précision : le traité Shékalim n'y est pas compté puisqu'il est considéré comme une partie du Talmud Yérouchalmi ; et le traité Edouyot n'est pas comptabilisé car ce n'est "que" des michnayot.]

=> Ainsi, les bougies de 'Hanoucca renvoient : à la Torah Orale --> à la ohr haganouz qui est la récompense pour ceux étudiant la Torah Orale --> au Talmud Bavli qui est la source de la Torah Orale.

'Hanoucca tombe le 25 Kislev (כסלו).
Le Bné Yissakhar commente : כס est la racine de : mé'houssé (couvert/dissimulé - מכוסה), et le restant du mot : לו équivaut à 36.
=> Kislev (כסלו) nous enseigne que bien que la ohr haganouz nous est dissimulée à nos yeux, elle peut se retrouver dans les bougies de 'Hanoucca, et également dans l'étude du Talmud Bavli.

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-> Un traité entier de guémara est consacré à Pourim, tandis que seulement quelques pages dans le traité Shabbath discutent de 'Hanouca.
Cela montre que la lumière de 'Hanouca est une lumière dissimulée.

-> Le Bné Yissa'har enseigne :
La fête s'appelle : 'Hanoucca (חנוכה) car c'est une "éducation" ('hinoukh - חנוך), une préparation à la guéoula, moment où la lumière dissimulée va se révéler.
Pendant toute notre difficile exil, depuis que la prophétie s'est arrêtée au sein de notre peuple, Hachem brille sur nous par une lumière cachée ... par le biais des lumières de 'Hanouca.
Avec le "Or haganouz" nous pouvons voir d'un côté à l'autre du monde.
La lumière de 'Hanouca est une petite partie de l'intensité de cette énorme lumière, et c'est ainsi que nous pouvons trouver le Or haganouz dans la Torah.

Le rav Elimélé'h Biderman explique que grâce au Or haganouz qui brille dans les bougies de 'Hanouca, nous avons ensuite la possibilité de trouver le Or haganouz (cette lumière originelle dissimulée) qui se trouve dans la Torah lorsque nous l'étudions.
["Il la mit en réserve à l’usage des tsadikim pour les temps à venir" = elle se retrouve dans l'étude de la Torah au cours des générations, à la condition de l'avoir vue au préalable dans les bougies de 'Hanouca.]

-> Le Bné Yissa'har conclut :
Dans les dernières générations, celles les plus proches de la guéoula, nos Sages en Torah parlent beaucoup de la mitsva des bougies de 'Hanouca, et ils révèlent davantage que ce qui a pu être révélé par les richonim.

Le rav Elimélé'h Biderman explique : car nous approchons de l'époque du machia'h où le Or haganouz va puissamment briller. C'est pourquoi, comme nous sommes plus proches de cette période, alors la lumière de la 'Hanouca, qui représente un petit pourcentage de cette énorme lumière, augmente également.

=> Non seulement les miracles de 'Hanoucca se reproduisent chaque année, mais en plus chaque année nous nous rapprochons de la venue du machia'h, et ainsi chaque année les lumières de 'Hanouca brûlent plus puissamment (le Ohr hagouz étant moins dissimulé).
Quelle chance nous avons!

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-> La guémara (Shabbath 22a) écrit que le meilleur emplacement pour allumer la 'hanoukia est en face de la mézouza.

Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) explique que la mézouza représente la Torah Ecrite, puisqu'elle contient des passages du 'houmach, et les bougies de 'hanoucca représente la Torah Orale.

=> La Torah Orale vient illuminer la Torah Ecrite, de même que la 'hanoukia illumine la mézouza.

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+ 'Hanoucca et les Sages en Torah :

-> Rabbi Tsadok haCohen (Pri Tsadik) fait remarquer que les miracles de 'Hanoucca ont été réalisés principalement par les Cohanim (ex: c'est eux qui ont mené la guerre!).
Pourquoi cela?

Les Cohanim étaient les enseignants du peuple juif, comme il est écrit : "Ils enseigneront Tes statuts à Yaakov" (Vézot haBéra'ha 33,10 - יוֹרוּ מִשְׁפָּטֶיךָ לְיַעֲקֹ).
[selon le Or ha'Haïm, par leur fidélité à D. et n'ayant jamais favorisé personne, même leurs proches parents, ils ont mérités (les membres de la tribu de Lévi) d'être les guides et les juges de tout le peuple, et pas seulement de leur propre tribu. ]

-> Le Tour (fin du siman 417) enseigne que les 12 mois de l'année correspondent aux 12 tribus.
Le Kédouchat Lévi (Inyané 'Hanoucca) écrit que Kislev est le 3e mois de l'année (en commençant par Tichri), et correspond ainsi à la tribu de Lévi.

=> C'est pourquoi, c'est en Kislev, que Hachem a réalisé un miracle par le biais des Cohanim, qui font partie de la tribu de Lévi.

-> Le rav Shlomo Zalman Auerbach développe une idée similaire.
Il fait remarquer que les juifs ordinaires n'ont pas pu observer ce qui s'est passé dans le Temple, puisque seuls les Cohanim ont pu le voir (étant les seuls à avoir "librement" accès à l'intérieur du Temple).

=> Tout le miracle de 'Hanoucca repose donc sur notre confiance en nos dirigeants rabbiniques, dont les Cohanim en étaient alors les représentants.

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-> La guémara (Pessa'him 16a) rapporte des opinions affirmant que les liquides trouvés dans l'enceinte du Temple ne reçoivent pas d'impureté selon la Torah Ecrite (midéoraïta).
C'est ainsi qu'apparemment, tout le miracle des fioles d'huile est inutile, car l'huile n'était pas considérée comme impure selon la Torah Ecrite. Les Cohanim auraient très bien pu l'utiliser pour allumer la ménora.

=> Tout le miracle de 'Hanoucca n'a été nécessaire qu'en raison de l'avis de la Torah Orale (selon l'avis de nos Sages en Torah - déRabbanan), statuant que de telles fioles abandonnées peuvent recevoir l'impureté.

Rabbi Shlomo Zalman Auerbach fait remarquer que cela vient témoigner du fait que 'Hanoucca est le yom tov de la Torah Orale.

‘Hanoucca et étude de la Torah

+ 'Hanoucca & l'étude de la Torah :

-> Un des décrets des grecs était l'interdiction aux juifs d'étudier la Torah.

-> "La mitsva est [comparée à] la bougie, et la Torah la lumière" (ki nér mitsva véTorah or - Michlé 6,23).

Le 'Hidouché haRim explique que ce verset est lié à 'Hanoucca.
En effet : "Par le mérite de la mitsva des bougies [de 'Hanoucca], nous méritons la lumière de la Torah"
[al yédé nér mitsva, zo'hin léor aTorah].

Nos Sages comparent à de nombreuses reprises la Torah avec la lumière.
On peut citer la guémara (Méguila 16b) qui commente : "Pour les enfants d’Israël c’était la lumière" (layéhoudim ayéta ora – méguilat Esther 8,16), par : "la lumière c'est la Torah" (ora zé Torah).

-> "Ces saints jours [de 'Hanoucca] sont les jours de l'année où il est le plus approprié d'être assidu dans l'étude de la Torah"
[le Chla haKadoch - fin du Inyané Téfila békriat haTorah]

En effet, puisque 'Hanoucca a un lien spécial avec l'étude de la Torah, nous devons utiliser ce jour comme une opportunité de redoubler nos efforts pour étudier avec assiduité (hatmada).

[cela témoigne de notre conscience que de même nous illuminons notre environnement en allumant des bougies, de même nous illuminons spirituellement notre environnement en étudiant la Torah!]

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-> "De même que Shavouot est le moment où l'on reçoit la Torah Ecrite, 'Hanoucca est le moment où l'on reçoit la Torah Orale.
C'est pourquoi durant les jours de 'Hanoucca, chaque personne doit accepter sur elle de s'investir dans la Torah Ecrite et la Torah Orale."
[Magen Avraham - paracha Mikets]

[les grecs voulaient nous faire oublier la Torah. Ainsi, 'Hanoucca est un jour spécial pour l'étudier, mais surtout pour la réviser, puisque c'est le meilleur moyen de s'en souvenir!]

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-> Le décret des grecs était particulièrement destiné à interdire l'étude de la Torah Orale.
En effet, les grecs sont ceux qui ont traduit la Torah Ecrite en 70 langues, car ils souhaitaient qu'elle devienne aux yeux des juifs un livre d'histoires et de philosophie parmi d'autres.

Le rav Zev Leff fait remarquer que le mot : yavan (Grèce - יון) est composé des 3 seules lettres de l'alphabet hébraïque qui sont constituées uniquement de traits droits.
Cette caractéristique d'être tout plat, témoigne du fait que la Grèce n'a pas d'intériorité (pnimiyout), son approche étant : "ce que tu vois, c'est ce que tu as" (c'est superficiel, sans profondeur).

Les grecs idolâtraient leur corps et la nature, sans jamais y voir la "main de Hachem" cachée dans la naturalité de ce monde.
C'est pour cette raison que les grecs n'avaient pas de problème avec la Torah Ecrite, contrairement à la Torah Orale, car tout le but de cette dernière est de découvrir ce qui se cache derrière la surface, et cela était inacceptable pour eux.

-> Le midrach compare l'exil de la Grèce (yavan) à l'obscurité.
Lorsqu'il fait nuit, les choses deviennent incertaines et déroutantes.
On peut apercevoir au loin un profil sans savoir si c'est une personne ou bien un lampadaire.

La Torah Ecrite sans la Torah Orale conduit à la confusion.
Par exemple : la Torah nous demande de mettre des téfilin, mais seule la Torah Orale vient nous éclairer sur ce dont il s'agit ; la Torah Ecrite nous parle du "pri ets hadar" à Souccot, mais pour comprendre ce que c'est il est nécessaire d'avoir la lumière de la Torah Orale.

=> C'est pourquoi, les grecs acceptaient uniquement la Torah Ecrite sans la Torah Orale, symbolisant leur désir que l'on reste dans un état d'obscurité spirituelle.

A 'Hanoucca, moment où nous avons vaincu les grecs, nous célébrons spécialement la victoire de la Torah Orale, qui peut de nouveau illuminer notre spiritualité.

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-> "L'obscurité sur la surface de l'abîme ... D. dit : "Que soit la lumière" " (Béréchit 1,2-3)

Le midrach dit que l'obscurité fait référence à l'exil de la Grèce (yavan).

Le mois de Kislev est le 3e mois de l’année juive, et dans le 3e verset de la Torah, il est écrit : "Que soit la lumière".

Le mot : "lumière" (or - אוֹר) est le 25e mot de la Torah, en allusion à 'Hanoucca qui tombe le 25 Kislev.
De plus, la guématria de : "que soit" (yéhi - יְהִי) est de 25.
[ces 2 mots ont 3 lettres, comme le fait que Kislev est le 3e mois de l'année juive!]

Les mots : "la lumière" se disent en hébreu : "ét aor" (את האור), dont la valeur numérique est de 613, comme les 613 commandements de la Torah.

=> Avec la fin de l'exil de la Grèce, il y a alors eu davantage de lumière spirituelle, davantage de Torah.
C'est cela que nous fêtons à 'Hanouca : notre joie de pouvoir illuminer notre vie, par notre contact avec la vraie source de la lumière : notre Torah.

-> On peut également rapporter que :
- Le 25e lieu de campement du peuple juif pendant la traversée du désert, suite à la sortie d’Egypte, est : ‘hachmona. Cela rappel les : ‘Hachmona’im.

- Il est écrit dans la Torah (paracha Noa’h 7,11-12) que le déluge commença : "le 2e mois, au 17e jour du mois" (soit le 17 ‘Hechvan), et que : "la pluie fut sur la terre 40 jours et 40 nuits."
A quelle date, la pluie s’arrêta-t-elle?

Les eaux du déluge cessèrent le 25 Kislev !!
Ainsi, de même qu'elles cessèrent de se répandre le 25 Kislev, les influences dévastatrices des grecs prirent fin un 25 Kislev.

- Le Gaon de Vilna rapporte que dans le désert, on a terminé de construire le michkan le 25 Kislev.
Hachem a demandé que son inauguration se fasse plus tard : à Roch 'Hodech Nissan.

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-> La loi juive statue que nous devons mettre dans la 'Hanoukia suffisamment d'huile pour que les bougies puissent rester allumées au moins 30 minutes.
Cependant, si elles s'éteignent avant, nous n'avons pas l'obligation de les rallumer.

Le rav Karlenstein commente que c'est une allusion au fait que l'essentiel dans l'étude de la Torah réside dans les efforts que nous y investissons.
En effet, tant que nous y avons mis toutes nos forces, nos capacités, notre récompense sera maximale quoi que nous ayons pu réaliser dans notre étude.

[une personne qui aura fait le nécessaire pour que les bougies brûlent au moins 30 minutes, si elles s'éteignent très rapidement ne doit pas en être déprimées, car elle recevra le même mérite que si elles avaient brûlé plus de 30 minutes.
De même dans notre étude de Torah, tant que l'on a fait notre maximum, nous aurons une récompense totale quelque soit la quantité de Torah que l'on aura pu parcourir!]

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-> Nos Sages nous enseignent que l'emplacement idéal pour allumer la 'hanoukia est en face de la mézouza.
Quelle en est la signification?

Le Sfat Emet explique que la mézouza se situe sur notre maison tout le temps.

De même que la mézouza est fixe toute l'année, de même nous souhaitons garder fixe en nous, toutes les réflexions sur 'Hanoucca que nous avons pu avoir, afin qu'elles illuminent positivement toute notre année à venir.

La mézouza représente la Torah Ecrite (cf. les textes qu'elle contient), et la 'hanoukia renvoie à la Torah Orale.
Notre engagement pour la Torah Ecrite et la Torah Orale doit être renforcé à 'Hanoucca, et il doit continuer à nous accompagner pendant le restant de l'année.

[en arrivant et en partant de chez soi, à la vision de la mézouza, on doit se rappeler de la 'hanoukia.
De même, que l'environnement autour de la mézouza a été illuminé suite à l'allumage des bougies de 'Hanoucca, de même il en est, à chaque fois que nous étudions la Torah : nous illuminons spirituellement le monde.

Si tu veux que ta vie soit brillante, alors allume-la par la Torah et les mitsvot. ]

Date du 25 Kislev et présence divine

+ La date du 25 Kislev ('Hanoucca) est liée à la présence divine :

-> Le Gaon de Vilna, rapporte un midrach, établissant que les juifs, dans le désert, ont terminé la construction du michkan le 25 Kislev, mais Hachem a attendu jusqu'à Roch 'Hodech Nissan pour réellement l'inaugurer.

Hachem a alors promis de "rembourser le mois de Kislev", et Il l'a fait en faisant que la fête de 'Hanoucca se déroulant pendant ce mois.

[ => D'une certaine façon, sur une balance la fête de 'Hanoucca vient compenser l'importance de l'inauguration du michkan! ]

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-> Le rav Karelenstein enseigne que lorsque Avraham et Its'hak s'approchaient du mont Moriah pour la Akéda, Avraham dit : "moi et le jeune homme nous irons jusque là-bas" (Vayéra 22,5)

Les mots : "jusque là-bas" se disent : ad ko (עַד-כֹּה).
Le Séfer Méor Enayim écrit que le mot : ko (là-bas - כֹּה - valeur de 25) est une allusion à 'Hanoucca, qui se déroule le 25 Kislev.

Le mont Moriah, lieu de la Akéda, est également le lieu du Temple (symbole de la résidence de D. dans ce monde).

[ => D'une certaine façon, la fête de 'Hanoucca est dans le temps ce qu'est la sainteté du Temple dans l'espace.]

['Hanoucca se passe le 25, comme une invitation pour que l'on fasse un pas de plus vers Hachem, arrivant alors au 26, qui est la guématria du Nom divin (יהוה).
=> 'Hanoucca est cette invitation à illuminer le monde, pour être plus proche et avoir davantage conscience de D.]

‘Hanoucca : miracles révélés et miracles dissimulés

+ 'Hanoucca : Notions de miracles révélés (niglé) et de miracles dissimulés (nichtar) :

-> Le Maharal ('Hidouché Aggadot - guémara Shabbath 21b) commente :
"La raison principale pour laquelle les jours de 'Hanoucca ont été établis provient de la victoire militaire sur les grecs, mais cependant il n'était pas assez clair que cette victoire soit survenue par le biais d'un miracle de Hachem, et non pas par la force propre des juifs ("on est les plus forts!").

C'est pour cela qu'a eu lieu le miracle de la fiole d'huile, afin que les juifs puissent savoir définitivement qu'absolument tout est miraculeux, y compris la victoire militaire."

-> Le Maharal vient éclairer le déroulement de 'Hanoucca :
- d'un côté nous allumons les bougies = par cela on se rappelle de la fiole d'huile, miracle incroyable, puisqu'allant totalement à l'encontre des lois de la nature.

-> d'un autre côté, dans nos prières (amida, birkat hamazon) nous ajoutons le passage de : "al hanissim" (sur les miracles de ce jour) dans lequel nous abordons en détail la victoire militaire, sans s'étendre sur le miracle de la fiole d'huile.
Pourquoi cela?

La réponse est qu'en réalité dans le "al hanissim" nous nous focalisons sur le vrai miracle de 'hanoucca : Hachem a sauvé nos vies par une victoire militaire, nous permettant ensuite de rétablir le service dans le Temple.

Le miracle de la fiole d'huile n'a été réalisé que dans le but de nous permettre d'ouvrir les yeux, afin d'en venir à reconnaître que la victoire militaire était également un miracle de D., et non pas un heureux hasard, le fruit de notre intelligence stratégique, de notre force personnelle.

=> On apprend de là que les miracles dévoilés/inhabituels, sont secondaires par rapport aux miracles habituels, qui sont le principal.

Plus que cela, lorsque Hachem a besoin de nous envoyer un électrochoc par le biais d'un miracle exceptionnel, afin que nous ouvrons les yeux sur la réalité, cela témoigne d'une faiblesse à reconnaître de nous même que tout n'est que miracles.

-> Rav Moché Feinstein développe l'idée que la présence de miracles exceptionnels est le signe d'un niveau faible des juifs, puisque signifiant que nous avons besoin de l'aide de D. afin d'en arriver à apprécier que tout vient de Lui.
A l'inverse, plus notre émouna est élevée, plus nous savons discerner dans les moindres petites choses de ce monde, l'intervention de la "main Divine"

=> Les lumières de 'Hanoucca ne sont pas la finalité de la fête, elles sont là pour illuminer l'essentiel : Hachem est derrière tout ce qui se passe dans ce monde.

-> Le rav Zalman Auerbach explique que puisque l'objectif de l'allumage des bougies de 'Hanoucca est d'en venir à remercier Hachem pour les miracles militaires, lorsque nous récitons la bénédiction de : "chéacha nissim" (qui a fait des miracles), nous devons avoir en tête particulièrement ces miracles, et non pas celui d'avoir trouvé une fiole d'huile qui a brûlé plus que de naturel.

==> 'Hanoucca doit nous ouvrir les yeux pour le restant de l'année : Hachem nous fait sans cesse des miracles (notre cœur bat, nos yeux voient, nous avons de l'air pour respirer, le soleil brille, ..), ce qui fait que nous devons Le remercier autant que possible, et également se réjouir de notre sort : nous sommes en vie, chouchoutés par papa Hachem.

[ce que nous n'avons pas, au-delà de ne pas nous être positif, est infiniment minime par rapport à tout ce que nous avons => Quel bonheur! Quelle joie!]

[la nature humaine est que même le plus grand des miracles, s'il se produit fréquemment, alors il devient à nos yeux, avec le temps, quelque chose de banal.
'Hanoucca est ce moment où l'on prend conscience d'à quel point nous sommes trop peu reconnaissant à Hachem, en n'appréciant pas Ses bontés permanentes à leur juste valeur! ]

Par ricochet, nous devons également moins prendre pour acquis ce que nous apporte autrui (directement et indirectement).

Par ailleurs, de même que nous illuminons l'environnement par la lumière des bougies, prenons la résolution d'illuminer notre visage d'un sourire, de mots de remerciement à notre conjoint, à nos parents, à nos enfants, à nos amis, à notre rav, ...

[la tendance humaine est de rendre petit ce qu'autrui nous apporte afin de ne pas être dans une situation de redevabilité. Tâchons de dépasser cela, pour sans cesse dire des mots positifs, qui ont le pouvoir de faire briller de joie autrui.]

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"C'est à partir du miracle des bougies de 'hanoucca, qu'il est devenu rétroactivement apparent que la victoire miraculeuse face aux grecs était le résultat de la présence de Hachem aux côtés du peuple juif.
Le miracle des bougies entraînant qu'elles ont duré pendant 8 jours, a été réalisé uniquement pour témoigner que Hachem avait accepté le retour du peuple juif avec les bras grands ouverts et avec un grand amour."
[le Séder haYom]

=> Les bougies de 'Hanoucca que nous allumons sont pour nous comme un "bisous" de notre papa Hachem!

Le Tiféret Shlomo fait remarquer que : 'hanoucca (חנוכה) a la même guématria que les mots : tov (טוב) et : 'hessed (חסד).
[c'est un moment exceptionnel d'intimité, de retrouvailles, durant lequel D. nous chouchoute en bien (tov) et de sa générosité gratuite ('hessed).]

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+ Annexe :

-> En apparence, on serait tenté de dire que le miracle principal de 'Hanoucca est la petite fiole d'huile qui a duré de façon incroyable pendant 8 jours.

Le rav Sim'ha Zissel de Kelm enseigne qu'en réalité, c'est Hachem qui donne en permanence à l'huile sa propriété de brûler selon des lois de la nature. Il peut à tout moment les modifier, entraînant alors qu'une même quantité d'huile brûle plus longtemps ou bien ne brûle plus du tout.

Ainsi, ce n'est pas parce dans Son énorme bonté, Hachem nous accorde des miracles en permanence, qu'ils doivent perdre leur aspect miraculeux, et que nous ne devons plus en remercier D. pour cela.

D'ailleurs, c'est une des explications du fait que 'Hanoucca dure 8 jours, alors que l'huile n'a duré que 7 jours de plus que ne le pouvait sa quantité initiale. En effet, tout n'est que miracle divin.
Le 1er jour lorsque la bougie a brûlé en accord avec l'huile qu'elle avait, est autant un miracle que les 7 jours suivants où elle a pu brûler en contradiction avec les lois de la nature.

Le rav Naftali Hexter dit : la nature n'est pas naturelle, elle est supernaturellement naturelle.

[nous récitons tous les jours dans la prière que Hachem refait tout le monde en permanence (mé'hadech bétouvo tamid), ce qui entraîne qu'il n'y a pas de notion de pilotage automatique du monde.
Si à un seul instant, D. ne refaisait pas le monde, alors il cesserait d'exister! ]

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-> Le 'Haon Ich enseigne :
Il y a un grand principe dans le service d'Hachem. Il existe un yétser ara spécial, connu pour apparaître suite à un miracle. Le but de ce yétser ara est d'affaiblir l'enthousiasme émotionnel qui a été suscité par le miracle. Son but est de saper et de détruire toute spiritualité que vous avez acquise. On est alors victime de ce yétser ara.

-> Le rav Brevda dit que lorsqu'un miracle nous permet de monter vite de niveau spirituel (face à un flash de Vérité on monte rapidement), alors le yétser ara nous accompagne sur cette échelle de la spiritualité, pour nous empêcher d'avancer davantage.
Selon le principe que plus une personne est grande spirituellement, plus elle a [en opposition] un grand yétser ara. C'est pour cela que pour maintenir l'inspiration spirituelle résultat d'une prise de conscience des miracles d'Hachem, alors il faut travailler très dur pour que l'inspiration perdure.
[ce qui vient vite peur partir vite car on est pas préparé/habitué à en avoir en parallèle ce nouvel yétser ara si renforcé. ]

Lumières sur ‘Hanoucca en se basant sur le mot : yavan

+ Mieux comprendre 'Hanoucca en se basant sur le mot : yavan (la Grèce - יון) :

-> On peut remarquer que chacune des lettres de ce mot (יון) devient plus grande.
Cela commence par le Youd (י), qui symbolise la sainteté des yédoudim (juifs - yuden), puis en descendant un peu plus vers le bas, celui-ci se transforme en la lettre vav (ו), qui en chutant encore davantage, devient un noun final (ן) qui elle est la lettre de l'alphabet descendant au plus bas.

=> Les grecques voulaient prendre la sainteté, la spiritualité du peuple juif, et la faire chuter au plus bas.

Cela renvoie à la stratégie du yétser ara qui ne va jamais nous pousser directement à faire une grande faute, mais il va procéder de façon progressive : partant du youd (י - de yéhoudi - juif), puis le faisant chuter peu à peu jusqu'à ce qu'il devienne un vav (ו), puis continuant dans cette stratégie, il va le transformer en un noun final (ן).
[passage du י au ן ]

Les grecs vont agir de la même façon avec les juifs, en leur demandant : on ne vous demande pas d'arrêter totalement d'être des juifs, mais uniquement de vivre un peu plus comme les non-juifs qui vous entourent.
Où en est le problème, ce n'est pas si grave!

Petit à petit, le youd devient un vav, puis petit à petit il devient un noun final.
[le juif avec le temps s'assimile alors dans la masse!]

Les hauts (la tête) de ces lettres sont tous à la même hauteur (יון), témoignant du fait que dans notre tête on pense toujours que l'on se comporte bien, puisqu'on arrive à tout se justifier positivement (se créant notre propre Hachem, adaptant les mitsvot à nos envies).
Dans notre esprit, on s'auto-persuade d'être parfait, mais la réalité est qu'on chute toujours plus bas ...

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-> En hébreu, Jérusalem se dit aussi : tsion (ציון), et la Grèce se dit : yavan (יון).

Le rav Yossef Sitruk disait que la différence entre ces 2 mots réside dans la lettre tsadik (צ), car ce qui différencie les 2 peuples, c’est le caractère tsadik (être un homme juste par rapport à la Torah).

[en apparence, les êtres humains se ressemblent tous, mais en tant que juifs nous devons avoir à la tête de chacune de nos actions la lettre tsadik : est-ce ce que Hachem attend de moi?

Cela complète l'idée précédente : un juif doit vivre selon la vraie volonté de Hachem (en se pliant à la Torah et à nos Sages), et non pas selon celle qu'il se créé pour justifier ses envies, en faisant des interprétations allant dans son sens.
Un juif à l'image de l'huile : il est pur et ne peut pas se mélanger à d'autre liquide (nations)!]

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-> Le rav Zev Leff fait remarquer que le mot : yavan (Grèce - יון) est composé des 3 seules lettres de l'alphabet hébraïque qui sont constituées uniquement de traits droits.

Cette caractéristique d'être tout plat, témoigne du fait que la Grèce n'a pas d'intériorité (pnimiyout), son approche étant : "ce que tu vois, c'est ce que tu as" (c'est superficiel, sans profondeur).
Les grecs idolâtraient leur corps et la nature, sans jamais voir la "main de Hachem" cachée dans la naturalité de ce monde.
[c'est : enlevons Hachem de notre pensée, pour mieux ériger l'homme en tant que dieu, maîtrisant le monde selon sa volonté! ]

-> Le Sfat Emet (fin 5761) fait remarquer que la guématria du mot Yavan (Grèce - יון) est de : 66, qui est la même que : galgal (un cycle, une orbite - גלגל), faisant allusion au cycle des étoiles dans le ciel, aux constellations.

En effet, les grecs s'enorgueillaient de leur compréhension de la science, du comment la terre et les étoiles bougent dans le ciel.
Ils croyaient uniquement en ce qu'ils voyaient, en opposition avec les juifs qui croient dans le fait que Hachem gouverne le monde en permanence et dans les moindres détails.

Le Sfat Emet note que : éloké'ha (ton D. - אלקיך) a également une guématria de 66, ce qui nous rappelle que Hachem est Celui qui est derrière le mouvement des étoiles et de la terre dans le Ciel (גלגל - guématria 66).

=> C'est cela toute la guerre de 'Hanoucca : est-ce que nous lions le galgal (le fonctionnement routinier du monde) à yavan (tout n'est que normalité!)? ou bien à Eloké'ha (tout n'est que d'énormes miracles totalement dissimulés dans leur récurrence, dans l'habitude)?

Le message de 'Hanoucca est que pour éviter d'être : yavan (Grèce - יון - valeur : 86), nous devons aller au-delà de la vision des grecs qui s'arrêtent uniquement à ce qu'ils voient : au galgal (le fonctionnement cyclique du monde - גלגל - guématria 66).
Nous devons aller plus en profondeur, en nous focaliser sur ce qu'y est derrière : Hachem, Ton D. (אלקיך - valeur : 66).

[à l'image du roi David : "Je mettrai D. en permanence devant moi" - Téhilim 16,8 - Chiviti Hachem lénegdi tamid]

-> Le Sfat Emet va plus loin, en rapportant que la guématria 66, est celle de la phrase : "aya, avé yéyé" (Il est, Il était, Il sera - היה הוה יהיה), qui est une description de Hachem.

=> 'Hanoucca est un moment privilégié pour réfléchir à l'éternité de D. : Il a été avant toute Création, Il est, et Il sera après toute Création (Lui seul est éternel car au-dessus du temps!).

[ Le mot : "haTéva" (la nature – הטבע), et le nom de D. : "Elokim" (אלהים), ont la même guématria : 86, car malgré les apparences, D. est aux manettes de Sa création en permanence.

Par ailleurs, en hébreu, le monde se dit : "olam", et est en relation avec "néélam" (caché), car Hachem s’est caché pour laisser place au libre arbitre.

=> 'Hanoucca est ce bref moment de l'année où l'on allume la lumière de l'obscurité de ce monde afin de mieux prendre conscience de cette réalité : Hachem n'est pas absent, bien au contraire! ]

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-> Le mot : "nissayon" (un épreuve - נסיון) est composé de : ness (un miracle - נס) et de yavan (יון).

Lorsque nous vivons un miracle anormal dans notre vie (un נס), nous sommes face à une épreuve (un נסיון) :
- la tendance de yavan : profite de ta vie sans trop te poser de question.
Ainsi, lorsque tu vis un miracle inhabituel : pourquoi chercher à comprendre ce qui se cache derrière? Profites-en et continue ta vie comme si de rien n'était!

- la vision juive : un miracle anormal, inhabituel, est une occasion d'éveiller en nous une appréciation, une reconnaissance pour tous les miracles cachés (car habituels) de ce monde, dont nous bénéficions en permanence (je respire, je vois, je marche, le soleil brille, ...).

=> Pour surmonter l'épreuve (נסיון), nous devons repousser le yavan (יון), et garder le ness (נס), l'émerveillement et la gratitude devant tout ce que Hachem fait pour nous.

'Hanoucca est une bonne occasion pour faire briller notre vie, par la prise de conscience d'à quel point papa Hachem nous chouchoute, nous accordant à tout moment une pluie de miracles!

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-> Pour continuer sur cette idée, il y a b'h le divré Torah intitulé : 'Hanoucca : Notions de miracles révélés (niglé) et de miracles dissimulés (nichtar) : https://todahm.com/2018/12/09/hanoucca-miracles-reveles-et-miracles-dissimules

+ Le mot 'Hanoucca (חנוכה) est lié au mot : 'hinoukh (éducation - חינוך).

'Hanoucca est un moment pour éduquer et se préparer à la géoula (la délivrance ultime).
En effet, à 'Hanoucca, la lumière cachée de Hachem est révélée, ce qui est similaire à la lumière du Machia'h.

[Bné Yissakhar - Kislev 2,16]

['Hanoucca est l'occasion de rallumer notre attente en la venue du machia'h, où à l'image de nos bougies qui illuminent l'environnement obscur, il viendra remplir la terre de la lumière divine]

"La mitsva d'allumer les bougies de 'Hanoucca (חנוכה) est une continuation de l'allumage [passé] de la ménora, et il s'agit également d'une éducation (חינוך) pour l'allumage futur de la ménora [dans le 3e Temple suite à la venue du machia'h]."
[Sfat Emet 5638]

-> La valeur numérique du nom : machia’h (משיח) est de : 358, et peut renvoyer :
- aux mots : "ness gadol aya cham" (un grand miracle a eu lieu là-bas – נס גדול היה שם), dont la guématria est de : 358, et qui renvoient aux 4 lettres qui sont présentes sur une toupie en dehors d'Israël (exil) : נ, ג , ה, ש.
- à l’expression : "Hachem Mélé’h, Hachem Mala’h, Hachem yilo’h" (D. règne, D. a régné, D. régnera – יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלך), dont la guématria est de : 358.
Avec la venue du machia'h tout s'illuminera et deviendra totalement clair : Hachem règne, Il a toujours régné, et Il régnera pour l'éternité sur le monde : de la plus petite molécule à l'objet le plus volumineux.

-> Les lettres du mot : "machia'h" (משיח) forment : "mad'likin chémonat yémé 'Hanoucca" (on allume les 8 jours de 'Hanoucca - מדליקין שמונת ימי חנוכה).
En effet, le fait d'allumer les bougies de 'Hanoucca amène le machia'h.
[rabbi Naftali Tsvi Horowitz Ropshitz ]

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+ 'Hanoucca & l'importance du Shabbath :

+ Les lois de 'Hanoucca sont abordées dans le traité Shabbath avec les lois relatives à l'allumage des bougies de Shabbath (et non dans le traité Baba Kama, où la michna mentionne cette fête).
La raison est que les bougies de 'Hanoucca sont similaires aux bougies de Shabbath.
[Rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik - 'Hanoucca 1]

=> La fête de 'Hanoucca est "fraîche", magnifique à nos yeux, puisqu'ayant lieu une seule fois par an. Nous en sommes alors tous excités!
En appréciant d'allumer les bougies de 'Hanoucca, nous devons en profiter pour rallumer notre amour, notre appréciation du Shabbath, qui est le jour le plus important du calendrier juif.
En effet, la routine (tous les 7 jours) lui fait perdre toute sa superbe, à l'image de tous ces miracles qui se déroulent en permanence (je vois, je respire, j'entends, ...), et qui sont à nos yeux comme des acquis.
'Hanoucca est ce moment où Hachem réalise pour nous un miracle visible comme la fiole d'huile, dans un but de nous rendre la vue sur les autres miracles cachés par l'habitude.

=> 'Hanoucca doit rallumer toute la magnificence du Shabbath, que le restant de l'année lui a fait perdre.

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+ 'Hanoukia ou havdala?

Nos Sages débattent à savoir si l'on doit allumer la 'hanoukia avant ou après avoir récité la havdala à l'issue du Shabbath.

-> dans une synagogue, la réponse est unanime : nous devons d'abord allumer la 'hanoukia, pour diffuser le miracle (pirsoumé nissa).

-> L'allumage dans notre maison :
- Le Rama (Ora'h 'Haïm 681,2), ainsi que le Gaon de Vilna disent que nous devons allumer la 'hanoukia d'abord, et ce pour 2 raisons : la 1ere : pour diffuser le miracle, et la 2e : afin de repousser la sortie du Shabbath le plus possible.
En effet, en récitant tout d'abord la havdala, nous risquons de laisser apparaître que le Shabbath est pour nous un fardeau indésirable dont l'on souhaite se débarrasser au plus vite (à la seconde où il sort!), afin de se décharger de toutes les lois applicables à ce saint jour.

- d'un autre côté, il y a la loi juive (halakha) statuant : si nous avons 2 mitsvot, celle qui est la plus fréquente doit être réalisée avant celle qui est moins fréquente (guémara Zéva'him 89 - tadir véchééno tadir, tadir kodem).
Ainsi, puisque la havdala a lieu tous les 7 jours, et l'allumage de la 'hanoukia 8 jours par an, la havdala a préséance.

== La michna broura écrit que les 2 options sont permises.
Cependant, la pratique courante dans la plupart des maisons est de faire la havdala d'abord, et ensuite d'allumer la 'hanoukia.

=> On peut retenir de cette discussion que le Shabbath est extrêmement précieux, et qu'ainsi nous ne devons pas nous dépêcher de le laisser partir.
'Hanoucca est un moment opportun pour réaliser cela!
[même si d'habitude on fait d'abord la mitsva la plus fréquente sans se poser plus de question. Cependant, dans ce cas : Shabbath est tellement important, que la loi juive n'a pas été tranchée de façon claire!]

-> Le Tour enseigne que lorsque le Shabbath arrive, les réchaïm au guéhinam (Enfer) profite également de la tranquillité de ce jour, car il n'y a pas de guéhinam durant le Shabbath. Cependant, à la minute où Shabbath sort, les réchaïm y retournent subir leurs terribles punitions.
Le rav 'Haïm Yossef Kofman rapporte que selon nos Sages, les réchaïm retournent au guéhinam au même moment où ils avaient l'habitude de finir leur Shabbath lorsqu'ils étaient encore en vie. C'est ainsi, que ceux qui terminent leur Shabbath au plus tôt, vont retrouver leurs punitions au plus tôt, ce qui est une raison supplémentaire de ne pas trop se hâter à la fin "officielle" de Shabbath.

‘Hanoucca : Hachem rend visite à chacun d’entre nous!

+ 'Hanoucca : Hachem rend visite à chacun d'entre nous!

-> Le Arizal explique que si pendant toutes les fêtes juives l'âme d'une personne peut s'élever de plus en plus haut proportionnellement à sa préparation, il existe une exception : 'Hanoucca.

En effet, uniquement pendant cette fête, Hachem, dans toute Sa gloire, descend vers chacun d'entre nous et déverse Son éclat, où que nous puissions être et quelque soit le niveau spirituel que nous possédons.
[Arizal - Chaar haKavanot - drouché 'Hanoucca 1]

C'est pour cela que nous allumons les lumières une fois qu'il fait totalement nuit.
En effet, même si par notre comportement nous avons pu descendre au plus bas dans une obscurité totale, Hachem est quant même toujours là pour nous!

Rabbi Na’hman de Breslev appelle ‘Hanoucca : "La fête de Bikour 'Holim" = Hachem descend même au près de ses âmes les plus malades.

-> "Le pouvoir des bougies de 'Hanoucca est tellement énorme, qu'il n'existe pas d'âme qui ne sera pas éclairée par la lumière de Hachem pendant l'allumage des bougies, même le plus grand des racha."
[rav Gamliel Rabinovitch]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne au sujet de la bénédiction : "chéacha nissim lavoténou bayamim ahèm bazéman azéé" :
- "bayamim a'hém" (en ces jours passés) = il d'agit du miracle passé ;
- "bazéman azé"(en ces jours actuels) = chaque année, le miracle répand son éclat [d'une puissance identique à la 1ere fois].

=> 'Hanoucca n'est pas qu'un souvenir d'événements passés.
Nous devons avoir conscience que chaque année nous bénéficions d'une illumination toute aussi puissante de nos âmes et du monde entier, comme ont pu en bénéficier nos ancêtres.
Ainsi, au-delà d'une expression de gratitude envers Hachem pour le passé, 'Hanoucca témoigne que même si nous sommes au plus bas niveau, même si nous lui avons totalement tourné le dos, Hachem vient quand même vers nous, nous entourant de Son amour infini.

=> L'idée que tous les juifs sont des lumières aux yeux de Hachem, doit illuminer notre intériorité, nous poussant à notre tour à vouloir illuminer l'obscurité de ce monde, car telle est la volonté de mon papa Hachem, qui est le Boss de ce monde et qui m'aimera toujours plus que tout!

-> Souvent, la 'Hanoukia est placée à gauche de la mézouza et éclaire ainsi l'intérieur de notre habitation.
Telle la lumière de la Torah, qui éclaire le mauvais penchant de l'homme, résidant dans la partie gauche de son cœur.

-> La lumière spirituelle de la 'Hanoukia repousse l'obscurité de ce monde pour que l'homme puisse écarter les mauvais sentiments de son cœur.

-> En concassant des olives, on obtient l'huile la plus pure, nécessaire à l'allumage de la 'Hanoukia.
Certaines situations peuvent nous briser, pourtant, c'est souvent ainsi que l'on extrait le meilleur de nous-même.

[dans ce monde il est nécessaire de traverser des moments où nous sommes pressurisés, ce qui conduit à générer l'élément qui nous permettra de briller pour l'éternité dans le monde à venir]

Le Baal Chem Tov dit : "Il faut creuser en son cœur pour révéler les bons sentiments, comme on le ferait avec la terre pour que l'eau jaillisse."
=> la difficulté est parfois nécessaire pour rendre réelles nos magnifiques potentialités enfouies.

[pensées 'hassidiques]