Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Pourquoi Hachem n'a-t-il donné la Torah au peuple juif qu'après sa sortie d'Égypte, et non avant?

Considérons le principe suivant : Celui qui sert D. par crainte est comme un serviteur, mais celui qui sert D. par amour est comme son enfant. (Zohar 3:82b)
Si Hachem avait donné la Torah au peuple juif avant qu'il ne quitte l'Egypte, le peuple juif aurait reçu la Torah en raison de sa peur/crainte, peur que s'il n'acceptait pas la Torah, D. ne le libère pas. Il aurait donc reçu la Torah en tant que simple serviteur.
C'est pourquoi Hachem les a d'abord fait sortir d'Egypte et ne leur a donné la Torah qu'ensuite. À ce moment-là, le peuple juif a reçu la Torah par amour, en tant qu'enfant de D.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Yitro 20,2 ]

<--->

-> Hachem nous a donné la Torah après nous avoir libérés de l'Égypte afin que nous le servions par amour et pas seulement par crainte.

La nuit de la sortie d'Egypte, la voix de Pharaon a été entendue dans toute l'Égypte lorsqu'il a déclaré : "Levez-vous et quittez mon peuple. Jusqu'à présent, vous étiez les serviteurs de Pharaon ; à partir de maintenant, vous êtes les serviteurs d'Hachem".
[guémara Yérouchalmi Pessa'him 5:5]

téchouva & la voix quotidienne du Sinaï

Chaque jour, une voix Céleste (bat kol) émane du Mont 'Horev (Sinaï), proclamant ces mots : "Revenez, fils égarés!"
[guémara Baba Batra 16b - bat kol yotsét méar 'Horev véoméret : chouvou banim chovavim]

-> Le rabbi Lévi Its'hak de Berditchev (Kédouchat Lévi - 'Hayé Sarah 24,1) explique :
Nous devons comprendre : quel est le but de cette voix, puisque personne ne peut l'entendre?
Il semble que, bien que nous n'entendions pas cette voix, le fait que nous éprouvions chaque jour une excitation à nous repentir est dû à l'annonce proclamée spirituellement par cette voix.
Cette excitation est la voix que nos âmes "entendent".

D'où vient cet appel à la téchouva que nous recevons chaque jour?
Il vient du fait que nous avons tous entendu la voix sortant de la bouche de D. au mont Sinaï (Makot 23b), disant : "Je suis Hachem, ton D." et "Tu n'auras pas d'autres divinités en dehors de Moi" (Yitro 20,2-3).
Cela a laissé une empreinte dans nos cœurs, et cette empreinte nous pousse à nous repentir chaque jour.
C'est ce à quoi la guémara fait allusion lorsqu'elle dit que cet écho provient "du mont 'Horev", en référence au mont Sinaï (Shabbath 89a).

Cette empreinte du mont Sinaï sur nos cœurs est la voix que nous entendons chaque jour.

En conséquence, nous pouvons comprendre pourquoi la voix que nos âmes "entendent" chaque jour est appelée "écho", littéralement "fille de la voix" (bat kol), plutôt que la voix elle-même.
C'est parce que la bienveillance divine nous est accordée chaque jour, mais nous devons nous concentrer pour être en mesure de recevoir la bienveillance conformément à la nature de notre préparation à la recevoir.

Shabbath précédant le mariage

=> Qu'est-ce qui rend le Shabbath qui précède le mariage si spécial?

-> On nous enseigne que le Shabbath précédant Roch 'Hodech est : "Shabbath mévaré'him" (Shabbath où l'on bénit), on va introduire le nouveau mois et on en profite pour y faire des bénédictions car cela va imprégner le mois à venir de bénédictions. (voir rabbi Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Roch 'Hodech Av 3)
Il en est de même lors du Shabbath qui précède un mariage. Ce Shabbath annonce la cérémonie à venir, et il sert de source de bénédictions pour le mariage à venir. (voir le Imré Pin'has - Inyanim Shonim 86)

D'où vient ce concept?
Le Zohar (Yitro 88a) nous enseigne que toutes les bénédictions adressées aux sphères célestes et terrestres pendant la semaine sont liées au Shabbath qui précédent.
[Darché 'Haïm véShalom 1045:2]

<------>

-> "[Le roi d'Israël] écrira pour son usage, dans un livre, une copie de cette Torah ... Elle sera avec lui et il y lira tous les jours de sa vie ... pour les accomplir" (Choftim 17,18-19).
Ainsi, un roi doit consulter la Torah pour être guidé pour que chacune de ses actions de sa vie soit en phase avec ce qui est écrit dans la Torah.

Par ailleurs, il est écrit : "Un 'hatan (le marié) est comme un roi" ('hatan domé lémélé'h - Pirké déRabbi Eliézer - chap.16).
Un 'hatan étant comparé à un roi, on a pris l'habitude de le faire monter à la Torah le Shabbath précédant le mariage, pour lui rappeler de construire son foyer sur ces fondations.

"Haman sortit ce jour-là, heureux et le cœur joyeux" (Esther 5,9)

-> Nous devons maintenant comprendre comment il est approprié pour la Torah de dire d'Haman qu'il avait un cœur joyeux.
Surtout qu'on trouve dans de nombreux autres versets du Tana'h : "Il buvait et son cœur était joyeux" (Shoftim 19,6&22 ; Chmouël I 25,36 ; Chmouël II 13,28 ; Méla'him I 8,66 ; Ruth 3,7 ; ...), et sur ces mots la guémara suggère que cette formulation fait référence à l'étude de la Torah.

=> Si tel est le cas, comment est-il approprié de dire à propos d'Haman qu'il avait un " cœur joyeux ", ce qui implique qu'il étudiait la Torah ?

[ en ce qui concerne l'utilisation de cette expression dans le récit de Boaz, le midrach dit qu'elle signifie qu'il a récité le Birkat HaMazon, ce qui implique que cela donne à une personne un cœur joyeux. (midrach Ruth rabba 5).
Ailleurs, le midrach (Tan'houma Béhar 3) dit que cette expression se réfère à l'étude de la Torah.]
[...]

Lorsqu'Esther a organisé son festin et invité Haman à y assister, elle avait des intentions saintes. Elle a certainement organisé cette fête de manière à ce qu'elle soit enracinée dans la sainteté.
Son intention était de séparer Haman de la Sitra A'hara, de la source de sa vitalité, et elle l'a donc invité à son festin, qui était préparé dans la sainteté. Elle voulait ainsi le couper de toute source de vitalité.
Il serait séparé de son côté racha, mais serait incapable de s'attacher avec succès au côté de la sainteté, pour en recevoir la vitalité. C'est ce qui causera sa perte.

C'est le sens profond du verset : "Si ton ennemi a faim, donne-lui du pain, et s'il a soif, donne-lui de l'eau à boire, car tu jetteras des charbons sur sa tête" (Michlé 25,21-22).
En séparant votre ennemi du côté racha, afin de l'amener vers le côté de la sainteté, qu'il ne parviendra jamais à atteindre, vous "jetez des charbons sur sa tête".
Rachi commente que cela fait référence au mauvais penchant. S'il a faim et vous demande de le rassasier de fautes, amenez-le au beit midrach et nourrissez-le de Torah. De même, donnez-lui à boire l'eau de la Torah.

C'est ce que signifie le verset "Haman sortit ce jour-là, heureux et le cœur joyeux", lorsqu'il participa au festin d'Esther, qui était du côté de la sainteté : elle le sépara de la Sitra A'hara (force du mal/impureté) afin de l'amener du côté de la sainteté et le coupa ainsi de sa source de vitalité.
Ainsi, le verset dit "avec un cœur joyeux", ce qui fait référence aux actes qui sont nourris par le côté de la sainteté, comme l'étude de la Torah.
C'est pourquoi le verset suivant dit : "Mais Haman s'est retenu." En effet, comment peut-on dire qu'Haman s'est retenu, puisque la retenue est une bonne qualité? Comme le dit la Michna : "Qui est fort? Celui qui contrôle son penchant" (Pirké Avot 4,1).
Grâce aux étincelles de sainteté qu'Haman a reçues en participant au festin d'Esther, il a été en mesure de réfréner son mauvais penchant.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Pourim n°5 ]

<--->

=> En servant à Haman un festin préparé dans la sainteté, Esther a séparé Haman de sa source de mal, affaiblissant ainsi son pouvoir de faire le mal.

Shabbath & le Talmud …

+ Shabbath & le Talmud …

Si presque chaque fête a son traité dans le Talmud, le Shabbath, lui, en a 2 : Shabbath et Erouvin (traité définissant le périmètre à l’intérieur duquel il est permis de déplacer ou de se déplacer pendant Shabbath).

Pour Pessa’h, c’est le traité Pessa’him ; pour Souccot, c’est celui de Soucca ; pour Roch Hachana, c’est celui de Roch Hachana ; pour Kippour, c’est celui de Yoma ; pour Pourim, c’est celui de Méguila.
Pour sa part, Shavouot aurait un rapport avec le traité Chevouot (les serments).

Le traité Shabbath est un grand traité, autant en quantité qu’en qualité.

Le Eiglé Tal dit, dans la préface de son commentaire, que de même que Shabbath est équivalent à toutes les mitsvot, l’étude du traité Shabbath est équivalente à l’étude de toute la Torah.

Le rav Pinkous d’ajouter que c’est un traité extraordinaire et les sujets qui y sont abordés touchent à tous les domaines de la vie, dans tous ses détails, car c’est le Shabbath qui relie l’homme à D.

<------------------------->

-> Le rav Pinkous nous enseigne également que : "Le 7e jour fait tout autant partie des jours de la Création (il n’est pas détaché du monde matériel).

Mais, si tout élément sur terre possède 6 directions (les 4 côtés : est, ouest, nord et sud, et ainsi que : le haut et le bas), le centre qui en est l’âme, c’est le Shabbath. "

=> Durant tous les jours de la semaine, on vit dans le monde tel qu’il apparaît extérieurement, avec toutes ses vicissitudes.
Soudain, le Shabbath arrive, et on voit la vérité en face ; pas celle du futur, celle d’aujourd’hui.

<------------------>

-> Le mot Shabbath provient de la racine Chevita (arrêt, cessation).

Le Choul’han Arou’h (Ora’h Haïm 306,8) tranche qu’en ce jour : "l’homme doit considérer comme si son travail était accompli".

Le Michna Beroura (39) rapporte les termes de la Mekhilta sur le verset de la paracha Yitro : "Six jours tu travailleras et tu feras toute ta besogne", en disant : "L’homme peut-il effectuer toute sa besogne en 6 jours ?
Arrête-toi, cependant, comme si elle était achevée. " "

‘Hanoucca : la toupie …

+ 'Hanoucca : la toupie ...

Selon certains commentateurs, le jeu de la toupie remonte à l’époque des décrets gréco-syriens édictés contre le peuple juif, entre autres l’interdiction d’étudier les textes sacrés juifs.
Courageusement, les Juifs continuèrent à enseigner et étudier la Torah en secret.
Dès qu’un soldat grec faisait son apparition, ils cachaient leurs livres, sortaient des toupies et jouaient avec les enfants.

En dehors d'Israël, les lettre présentent sur les 4 faces sont : נ, ג , ה, ש, renvoyant à : un grand miracle a eu lieu là-bas (ness gadol aya cham - נס גדול היה שם).

Le Séfer miMaamakim fait remarquer que les lettres de la toupie forment le mot : "gochna" (גשנה), qui fait référence à Goshen, qui est le territoire en Egypte dans lequel les juifs se sont installés pour y vivre afin d'éviter l'influence négative des égyptiens.
=> En tournant la toupie, le but est d'intellectualiser ce message adapté à notre époque.

Par ailleurs, la valeur numérique de ces 4 lettres est de : 358, soit la même que :
-> le mot : Machia'h (משיח) ;
-> l'expression que toutes les nations du monde diront au moment de la venue du Machi'ah : "D. règne, D. a régné, D. régnera" (Hachem Mélé'h, Hachem Mala'h, Hachem yilo'h - יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלך).

<--->

-> b'h, voir également la 3e descente en Egypte des enfants de Yaakov : https://todahm.com/2022/11/02/4-descentes-en-egypte-en-preparation-des-4-exils-des-juifs

<------------------->

La toupie est le jeux symbolique de 'Hanoucca.
On l'a fait tourner par une impulsion d'une main par le haut, sans savoir sur quoi elle va s'arrêter.

Le terre tourne aussi comme une toupie, et derrière cette dynamique se cache la main de D., que le hasard/la naturalité semble voiler.

-> Le Bné Yissa'har apporte l'idée suivante :
- A Pourim (miracle caché = extérieurement c'est un récit banal avec une fin heureuse), on tourne la crécelle par une force venant du bas (pour tout le peuple juif : nécessité de 3 jours de jeûne, de prières et de téchouva du plus profond du cœur => les hommes ont initié le miracle).
- A 'Hanoucca (miracle éclatant => l'huile qui dure 8 jours, victoire militaire impressionnante), on tourne la toupie par une force venant du haut (les juifs sont spirituellement en danger et non pas physiquement, D. intervient alors sans téchouva ou prière nationale comme à Pourim).

-> D'ailleurs, le Lévouch (rav Mordé'haï Yaffé) nous explique :
- à Pourim, Haman a tenté de nous tuer physiquement, et c'est pour cela que nous nous souvenons de ce jour en faisant des célébrations physiques, comme l'obligation de faire un festin et de réaliser des actes de bontés matériellement à autrui.
- à 'Hanoucca, la nation juive a été sauvée d'une destruction spirituelle par les grecs (on n'est pas contre les juifs, tant qu'ils n'étudient pas la Torah et ne pratiquent pas leurs mitsvot), et c'est pour cela que nous fêtons ce jour d'une manière spirituelle en faisant des louanges et en remerciant Hachem (léodod oul'allél).

-> Rabbi Chanoch Henoch haCohen Levine (l'Alexander Rabbi) développe davantage cette idée :
- à Pourim : tous les juifs étaient concernés d'une façon égale par le décret de mort de 'Haman, et c'est pour cela que nous fêtons ce jour d'une façon identique pour tout le monde : par des actes physiques de manger, boire et se réjouir (on doit même donner de l'argent et de la nourriture autour de nous afin que vraiment aucun juif n'en soit exclu!).
- à 'Hanoucca, le décret interdisant l'étude de la Torah et la pratique des mitsvot, a dévasté les juifs pratiquants (on me retire ma raison de vivre!), tandis que pour les juifs indifférents à la Torah et aux mitsvot le décret ne les a pas vraiment concerné (qu'est-ce que cela peut-il me faire que ce soit interdit ou pas : ni j'étudie, ni je les réalise!).
Ainsi, il en découle que 'Hanoucca a été vécu différemment au sein du peuple juif.
A Pourim nous fêtons ce jour d'une façon matérielle qui est facilement vécue par tous, mais à 'Hanoucca nous fêtons ce jour d'une manière spirituelle, entraînant que chaque juif va le ressentir différemment.
En effet, une personne ayant un niveau spirituel élevé va chanter le Hallel avec beaucoup de ferveur et une grande joie, tandis qu'une autre va le marmonner, oubliant des mots ou ne les prononçant pas comme il le faut.
Pour l'un chaque mot vaut plus que de l'or (quelle honneur que de pouvoir louer et remercier D.!), tandis que pour un autre, l'objectif est d'en finir au plus vite avec cette obligation d'un autre temps.
=> Ainsi, plus un juif apprécie le miracle de 'hanoucca, plus il va exprimer ses louanges à Hachem de tout son cœur et débordant de joie.

-> Le Gaon de Vilna commente :
- à Pourim : la vie des juifs, qui est dans les mains de Hachem, était en danger. Ainsi, l'unique chose à faire alors était de se tourner vers le Ciel et de prier à Hachem ;
- à 'Hanoucca : les âmes de juifs étaient en danger. Or, on sait que tout provient du Ciel sauf la crainte de Hachem. Puisque les grecs souhaitaient nous retirer quelque chose qui nous appartenait, nous devions sortir et nous battre pour cela.
[on fait la hictaldout nécessaire, et Hachem fait le miracle!]

<------------------->

-> Le 'Hatam Sofer, qui ne gaspillait pas une seconde de sa vie, avait l'habitude de jouer avec une toupie, une des nuits de 'Hanoucca. Il en avait même une spéciale en argent.

De même, rav Aharon de Belz avait l'habitude d'en jouer à plusieurs reprises, afin de s'acquitter de cette sainte coutume.

<------------------->

-> Un soir de 'Hanoucca, le Avné Nezer (rabbi Avraham Borenstein) cherchait son jeune fils : le Chem miChmouël (rabbi Shmouël Borenstein), et il l'a trouvé jouant de la toupie avec des amis.
Cela le dérangeait de le voir jouant pendant autant de temps, et ainsi il l'a appelé à ses côtés et il lui a gentiment dit :
"Sache mon fils, que le jeu de la toupie (dreidel) a été inventé par les grecs.
Les réchaïm de grecs voulaient que les juifs délaissent l'étude de la Torah, mais ils savaient que s'ils tentaient d'y parvenir par la force, alors ils n'arriveraient pas à éloigner les juifs de la Torah, qu'ils aiment de tout leur cœur.
C'est pourquoi les grecs ont décidé d'inventer des jeux, tel que la toupie, pour que les enfants juifs y jouent leur temps de récréation.
Les grecs espéraient qu'avec ce plan, les enfants juifs arrêteraient finalement totalement d'étudier, puisqu'ils trouveraient de la satisfaction à passer tout leur temps dans de telles poursuites (ex: jouer aux toupies).

Lorsque les 'Hachmonaïm ont vaincu les grecs, ils ont instauré la fête de 'Hanoucca.
Nous célébrons Pessa'h en mangeant de la matsa afin de nous souvenir de notre libération d'Egypte, et en mangeant du maror on se rappelle de notre dure servitude par les égyptiens.
Nos Sages ont institué la fête de 'Hanoucca de la même manière. Ils nous ont ordonnés d'allumer la ménora pour nous rappeler de la délivrance miraculeuse, et ils ont également institué la coutume de jouer aux toupies afin que l'on se souvienne du plan diabolique des grecs [leurs décrets pour nous éloigner de la Torah].

A Pessa'h, alors qu'il y a une mitsva de manger de la matsa pendant tous les 7 jours de Pessa'h, il suffit de manger seulement une quantité de "kazayit" de maror au Séder ; puisque pour se rappeler de souffrances un souvenir symbolique suffit.
De la même façon à 'Hanoucca, la majeure partie de notre temps doit être passée à se souvenir du message de la ménora, et on doit consacrer qu'un court instant à jouer avec la toupie pour se rappeler à quel point les grecs voulaient nous faire arrêter d'étudier la Torah."

L’huile d’olive …

+ L'huile d'olive ...

-> "Car la mitsva est comparée à la bougie et la Torah est la lumière" (Michlé 6,23 ->ki nèr mitsva véTorah or)

-> "Une personne qui voit de l'huile d'olive dans un rêve peut s'attendre à recevoir la lumière de la Torah" [guémara Béra'hot 57a]

-> "[Pour l'allumage des bougies], L'huile d'olive est la plus préférable" (Ora'h 'Haïm 673,1)

-> Le midrach (Chémot Rabba 36,1) nous enseigne que les juifs peuvent être comparés à de l'huile [d'olive].
Contrairement à tous les autres liquides, qui se mélangent très bien l'un avec l'autre, l'huile ne se mélange pas.
Elle garde toujours son identité et à la fin, elle flotte au-dessus des autres.

De même, toutes les nations du monde peuvent se mélanger l'une avec l'autre par des mariages, tandis que les juifs ont l'interdiction de se marier avec les autres nations.

-> Selon la guémara (Ména'hot 53b), les juifs sont comparés à l'huile d'olive, car de même que pour obtenir de l'huile, il faut écraser et battre l'olive, de même, lorsque les juifs sont (que D. nous en préserve) écrasés et battus, ils font téchouva, et donne naissance à leur véritable grandeur, magnificence.

[c'est l'effort, l'épreuve qui permet au meilleur contenu en nous de sortir.]

<------------------>

+ On peut remarquer que les mots suivant ont les mêmes lettres :
-> la נשמה = néchama = l'âme ;
-> et שמנה = chmona = 8 (renvoyant à la durée de 'Hanoucca) ;
-> et השמן = hachémèn = l'huile [d'olive].

‘Hanoucca : on allume des bougies pendant 8 jours …

+ 'Hanoucca : on allume des bougies pendant 8 jours ...

Afin de se rappeler du miracle, nous allumons un total de 36 bougies pendant 'Hanoucca (sans compter les chamachim).

Quelle en est la signification?

-> La guémara ('Haguiga 12a) nous apprend qu'avec la grande lumière que D. a créé le 1er jour de la Création, l'homme pouvait voir d'un bout à l'autre du monde.
D. a vu qu'allait venir la génération du Déluge et puis celle de la Tour de Babel, avec leurs actions perverses, et Il a décidé de cacher cette lumière, la gardant pour les personnes justes (tsadikim) dans le futur.

-> Selon le Zohar (Chémot 148-49), non seulement les tsadikim vont en profiter dans le monde à venir, à l'époque du Machia'h, mais elle est aussi cachée dans la Torah.
Toute personne qui s'investit dans l'étude de la Torah, va faire qu'un rayon de cette lumière du 1er jour de la Création, va briller et va résider sur elle.

-> Lorsque le miracle de 'Hanoucca a eu lieu et que la Ménora a été allumé avec l'huile de la fiole, D. a révélé une partie de cette lumière cachée.
Ainsi, à chaque 'Hanoucca, durant l'allumage de la Ménora ('Hanouccia), on assiste tous à la révélation d'une partie de cette lumière originelle, la lumière du Machia'h.

-> Le mot 'Hanoucca a pour racine le mot : 'hinou'h, signifiant : éducation ou préparation.
Un parent va éduquer et préparer son enfant avant qu'il ne soit obligé de faire les mitsvot, car ainsi il saura les faire le moment arrivé.

De même, D. révèle à chaque 'Hanoucca, une partie de la "lumière cachée" que nous mériterons de profiter suite à la venue du Machia'h, afin de nous préparer/éduquer à cette époque.

-> Selon le midrach (Rabba Béréchit 11,2), la puissante lumière que D. a créé le 1er jour de la Création, a été utilisée pendant 36 heures par Adam : 12 heures le vendredi et 24 heures le Shabbath.

De plus, les mots : "Or" (lumière) ; "neir" (bougie) ; "méorot" (luminaires) : apparaissent un total de 36 fois dans la Torah.

Les Grecs voulaient nous empêcher d'étudier la Torah, de bénéficier de cette grande lumière qui est cachée dans la Torah, et qui a servi 36 heures à Adam.

=> Ainsi, à 'Hanoucca, lorsque D. nous révèle une partie de cette énorme lumière qui va rayonner suite à la venue du Machia'h, l'habitude est d'allumer un total de 36 bougies (sans les chamachim).

-> Il existe : la Torah écrite et la Torah orale.
La Torah écrite est composée de 5 livres.
La Torah orale est la guémara, sans laquelle nous ne pourrions pas véritablement comprendre la Torah.
Par exemple, sans la Torah orale, nous ne pouvons pas savoir ce que sont les téfilin, et comment réaliser cette mitsva.

En interdisant l'étude de la guémara, les Grecs espéraient son oubli par les juifs, et ainsi, que la Torah devienne alors obsolète et oubliée.

Dans le Talmud de Babylone, il y a 36 guémarot (certains traités ne sont composés que de michna sans guémara, comme : Ediyot).

La victoire des juifs face au Grecs a permis d'étudier à nouveau les 36 traités de la guémara, permettant ainsi d'assurer la continuité de l'étude de la Torah et son observance.

=> En ce souvenir, nous allumons 36 bougies.

 

Source (b"h) : traduction d'un dvar Torah du Rabbi Moché Bogomilsky

"Les miracles et les manifestations spirituelles qui ont eu lieu à l'époque [des Maccabi], se reproduisent chaque année durant les jours de 'Hannoucca."

[Rabbi Levi Yits'hak de Berditchev]