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Fêtes – Page 165 – Aux délices de la Torah
Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

L’avis du ‘Hafets ‘Hayim sur les juifs ne pratiquant pas Shabbath …

+ L'avis du 'Hafets 'Hayim (1838-1933) sur les juifs ne pratiquant pas Shabbath ...

"Comment peut-on rejeter un juif?
Comment peut-on affirmer de celui qui n'observe pas le Shabbath qu'il n'est pas un vrai juif?
Regardez ceux de Moscou! [il fait allusion à l'expulsion des 30 000 juifs de Moscou en 1891]
Pendant des dizaines d'années, ils ont foulé aux pieds les prescriptions sur le respect du Shabbath, acharnés comme ils l'étaient à amonceler des fortunes, et persuadés que le travail effectué le samedi contribuerait à les rendre plus riches encore.
Et pourtant, ces mêmes juifs ont courageusement sanctifié le nom divin lorsqu'on a voulu remettre en cause leur appartenance à notre peuple!
[refusant le baptême, ils ont préféré renoncer à toute la richesse qu'ils avaient acquis pendant des dizaines d'années et alors subir les privations de l'exil, afin de rester juif!].

Quand le Talmud ('Houlin 5a) affirme que celui qui profane le Shabbath ressemble à un idolâtre, il ne désigne certainement pas les gens comme ceux-là, qui refusent de renier leur foi quand on les met à l'épreuve.
Non, la valeur d'une âme juive est incommensurable!
Les enfants d'Israël sont tous saints!
C'est le fait de vivre parmi les non-juifs qui les incite à de telles infractions!"

+ Un proche du 'Hafets 'Hayim lui demanda un jour si une yéchiva pouvait accepter des dons de juifs qui profanent le Shabbath.
"Oui, répondit-il, dès lors qu'ils n'agissent pas ainsi pour se rebeller contre D."

+ En revanche, quand le 'Hafets 'Hayim parlait de l'importance de l'observance du Shabbath, il était très sévère et d'une grande intransigeance.
Il disait souvent : "si le Rambam (lois sur le Shabbath 30;15) a jugé que celui qui profane publiquement le Shabbath ressemble à un idolâtre "à tous égards", cela signifie certainement aussi qu'un tel juif ne sera pas ramené à la vie lors de la résurrection des morts."

Source (b"h) : compilation de dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

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-> "Pendant 6 jours tu feras ton travail, et le 7e jour ... est un Shabbat pour Hachem" (35,2)

Le ‘Hafets ‘Haïm a expliqué un jour au nom des Sages dans la guémara (Shabbat 10b) que Hachem a dit à Moché : "J’ai un beau cadeau dans mon Trésor, qui s’appelle Shabbat, et Je veux le donner à Israël, va le lui annoncer!"
Et maintenant, réfléchissons : Si la fiancée renvoie au fiancé les cadeaux qu’il lui a donnés, cela prouve certainement qu’elle ne veut plus de lui, et que l’union proposée est rompue.
Le ‘Hafets ‘Haïm dit que c’est la même chose en ce qui concerne l’observance du Chabat. Si les bnei Israël n’observent pas le Shabbat comme ils en ont reçu l’ordre du Créateur du monde, ils semblent rendre à Celui qui a donné la Torah le cadeau le plus précieux qu’il ait donné à Son peuple, et par là c’est comme s’ils proclamaient qu’ils ne veulent pas du lien sacré qui existe depuis toutes les générations entre Israël et Hachem.

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-> "Entre Moi et les enfants d’Israël, c’est un signe éternel (ot hi léolam)" (Ki Tissa 31,17)

Selon le ‘Hafets ‘Haïm, le Shabbath est le signe caractéristique du Juif.
De même qu’une plaque fixée à une porte indique le nom de l’occupant, le Shabbath indique l’adresse du Juif.

Ainsi, un magasin fermé le Shabbath porte l’enseigne d’un commerce juif ; s’il est ouvert le Shabbath, l’enseigne indique le contraire.
Source (b'h) : Rav Alexander Zoucha Friedman (dans son ''mayana chel Torah'')

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-> Rabbi 'Haïm Kanievsky (Taama Dékra) écrit que : "Celui profane [volontairement] en public le Shabbath est considéré par la loi juive comme un non-juif, et c'est comme s'il proclamait publiquement que Hachem n'a pas créé le monde.
A l'inverse, lorsque nous nous rassemblons ensemble en communauté pour étudier les lois de Shabbath, c'est comme si l'on proclamait publiquement que Hachem a créé le monde."

"Pendant 6 jours sera fait le travail, et le 7e jour sera pour vous sainteté ..." (Vayakhél 35,2)

-> "Microcosme de l'univers, le Michkane a pris forme au moyen des diverses sortes de "travaux" qui avaient abouti à l'émergence du monde lui-même.
C'est pourquoi, en nous abstenant de ces 39 travaux pendant Shabbath, nous attestons de la création par D. de l'univers en 6 jours et de Sa cessation "de travail" de création pendant le 7e."
(Rav Yits'hak Eiziq 'Havèr)

-> Le Mélo haOmèr fait aussi observer que le Michkane représentait un microcosme de l'univers.
Nos Sages nous apprennent que le concept de créationdu monde a pris forme en Tichri, mais que la création elle-même n'a eu lieu qu'en Nissan, 6 mois plus tard.
Il en est de même pour le Michkane : l'ordre de contruire a été donné le lendemain de Yom Kippour (donc en Tichri), mais il a été effectivement érigé en Nissan seulement.

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+ On peut noter l'emploi dans notre verset de la forme passive : "sera fait le travail", et non "vous ferez le travail".
Rav Chlomo Ganzfried explique que celui qui ne croit pas que sa nourriture lui est fournie par D. a beaucoup de mal à observer le Shabbath.
Persuadé que plus, il travaille, plus il gagnera de l'argent, il s'imagine qu'il essuiera des pertes financières en se reposant.

Mais une personne convaincue que toutes ses ressources sont fixées par décision divine à Roch Hachana, et que ses bénéfices ne dépendent pas de l'effort qu'elle investit, n'aura aucune difficulté à observer le Shabbath.

C'est pourquoi, la Torah commence par nous dire que "pendant 6 jours "sera fait" le travail", par lui-même, comme décidé/ordonné par le Ciel.

+ L'emploi de cette forme passive peut s'expliquer au travers de la guémara (Béra'hot 35) = "Lorsque le peuple juif respecte la volonté divine, leur travail est accompli par d'autres".

Source (b"h) : dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot") + Rav Alexander Zoucha Friedman (dans son "mayana chel Torah")

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+ "Celui qui s’affaire aux préparatifs érev Shabbath en bénéficiera le Shabbath" (guémara Avoda Zara 3a)

-> Le Béer Mayim 'Haïm donne l'explication suivante :
"Celui qui se prépare pendant les 6 jours de la semaine, et qui est vigilant à ne pas profaner la volonté de Hachem ; alors lorsque Shabbath arrive, il va recevoir "l'éclat délicieux" (ziv ataanoug) de la lumière Divine.
Mais si quelqu'un se salit par les fautes durant la semaine, il est alors certain que pendant Shabbath, il lui sera incapable de percevoir la lumière de Hachem ou d'expérimenter l'âme supplémentaire (néchama yétéra) de ce jour. En raison du fait qu'il vient de l'obscurité des 6 jours de la semaine, alors il va également marcher dans l'obscurité pendant le saint jour du Shabbath."

[le fait d'être vigilant à respecter la volonté de Hachem pendant les 6 jours de la semaine, est une préparation indispensable pour pouvoir ressentir au maximum les trésors de proximité avec D., que le Shabbath peut nous offrir!
=> "Pendant 6 jours sera fait le travail" = tu agiras selon ce que D. attend de toi, "et le 7e jour sera pour vous sainteté" = par conséquent, tu pourras profiter pleinement de l'énorme sainteté propre à ce jour.]

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-> "Pendant 6 jours on travaillera, mais au 7e, vous aurez une solennité sainte"

Le "Sandlar" (Rabbi Moché Yaakov) explique ce verset par la comparaison suivante.
Lorsqu’on dit de quelqu’un qu’il est Roch Yéchiva, on veut dire qu’il est à la tête (roch) de tous les Rabbanim de la Yéchiva. Lorsqu’on qualifie un homme de Av beit din (président du tribunal rabbinique), cela signifie qu’il est le plus grand de tous les juges. Toutes proportions gardées, si l’on désigne un individu par l’appellation de chef (roch) des voleurs, cela veut dire qu’il est plus dévergondé que tous les autres voleurs.

Dans la prière du Shabbat matin, nous disons "Tu l’as appelé le délice des jours". Le Shabbat est le meilleur de tous les jours de la semaine. Toutefois, afin de savoir si c’est un titre d’honneur ou non, il faut vérifier la manière dont l’homme se comporte durant la semaine. S’il vit à l’aune de la Torah et du respect des mitsvot, l’appellation "délice des jours" donnée au Shabbat est honorifique. Par contre, si, durant la semaine, il gaspille son temps dans l’accomplissement de mauvais actes et s’enfonce dans ses vices, cette appellation est dépréciatrice.

Cette idée peut se lire en filigrane dans les versets "Voici les choses que Hachem a ordonné d’observer. Pendant 6 jours on travaillera, mais au 7e, vous aurez une solennité sainte" = si, durant tous les jours de la semaine, on se comporte convenablement, on sera à même de s’élever encore davantage grâce à la sainteté du Shabbat.

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-> Le rabbi Avraham Twerski fait remarquer qu'en rassemblant tout le peuple juif, Moché donne une grande leçon : le peuple plein d'enthousiasme aurait pu penser que ce que voulait Hachem plus que tout était que l'on construise le Michkan (pour la bonne cause, c'est pas si grave si l'on profane le Shabbath!). Du coup Moché leur a affirmé clairement : la volonté de D. est que le Shabbath vous cessez tout travail créatif.

=> Servir Hachem consiste à faire Sa volonté, et non pas ce que l'on pense personnellement qu'Il aurait besoin, car ceci est en réalité se servir soi-même, c'est de l’idolâtrie.

On a beau avoir les meilleures intentions du monde (comme vouloir bâtir le Michkan, lieu de résidence de D. sur terre), profaner le Shabbath c'est forcément une mauvaise chose, c'est aller à l'encontre de la volonté de Hachem.
Servir Hachem, c'est faire Sa volonté!

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-> Le rav David Povarsky enseigne que si la Torah aurait commencé par décrire directement les lois relatives à la construction du Michkan, et uniquement ensuite elle aurait mentionné l'interdiction de le bâtir pendant Shabbath, alors un juif entendant/lisant cette paracha pourrait brièvement penser que c'est permis de le faire, jusqu'à ce qu'il arrive au verset l'interdisant.
Puisque chaque pensée laisse un impact sur une personne, il en résulterait une impression temporaire de manque de sévérité du fait de travailler à Shabbath (pour la bonne cause, cela pourrait être permis de l'enfreindre!), et cette impression psychologique pourrait avoir des conséquences sur notre observance future du Shabbath.
=> Moché rassembla tout le peuple, et avant d'aborder le Michkan (lieu de résidence de D.), il parle tout d'abord de l'importance de respecter le jour du Shabbath. Par là il empêche que dans le futur, un juif n'en vienne éventuellement à le déprécier, même inconsciemment.
En effet, la moindre baisse d'estime du Shabbath à nos yeux est à éviter!

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+ "Les enfants d’Israël observeront le Shabbath (véchamérou bné Israël), pour faire du Shabbath (laassot ét aShabbath) une alliance éternelle pour leurs générations" (Ki Tissa 31,16)
Le rabbi de Klausenbourg explique que dans le passé l'épreuve du peuple juif consistait à : pouvoir observer le Shabbath (chmirat Shabbath), mais de nos jours l'épreuve principale réside dans le fait de : faire du Shabbath un jour spécial (laassot ét aShabbath).
En effet, nous devons en faire un jour unique : plein de joie, d'unité, de sainteté, ...
Le principal du Shabbath est le : "brit olam" (l'alliance éternelle) avec Hachem, ce lien unique de proximité avec notre Papa,  le Créateur et Maître unique du monde.

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-> L'empereur Hadrien a demandé à Rabbi Yéhochoua ben 'Hanina : "Pourquoi est-ce que la nourriture préparée pour Shabbath sent-elle si bon?"
Rabbi Yéhochoua lui a répondu : "Nous avons une épice spéciale que nous y mettons, et dont son nom est : Shabbath"

L’empereur lui a demandé : "Donne-m’en!"
Rabbi Yéhochoua lui a rétorqué : "Cela fonctionne pour une personne qui observe le Shabbath, mais pour ceux qui ne l’observent pas, cela n’a aucun effet."
[guémara Shabbath 119a]

-> Dans le texte de la guémara : "une épice spéciale" se dit : "tavlin é'had yéch lanou" (תבלין אחד יש לנו).
Le Ben Ich 'Haï écrit que le mot : תבלין (épice - tavlin) a les mêmes lettres que : יתן לב (il doit donner/mettre le cœur - yitèv lev).
=> Nous devons donner notre cœur en faisant des efforts pour se préparer matériellement et spirituellement au Shabbath, afin de ressentir la sainteté et recevoir les bénédictions propres à ce jour.

-> Le 'Hatam Sofer commente le verset suivant : "vous n'allumerez de feu dans aucune de vos demeures le jour du Shabbath" (v.35,3), comme signifiant qu'il ne faut pas attendre le Shabbath, pour allumer de zéro un feu d'amour passionné pour ce jour.
Dès le dimanche, nous devons attendre impatiemment le prochain Shabbath, en alimentant toujours davantage notre feu intérieur pour ce jour : en s'y préparant matériellement et dans notre cœur.

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-> "6 jours durant, le travail sera effectué" (Vayakél 35,2)
Le verset nous enseigne que le fait de traiter le Shabbath comme il le faut, aura pour conséquence de nous rendre les 6 autres jours de la semaine plus faciles.
[Rabbénou Bé'hayé]

-> "[Shabbath] est la source de toutes les bénédictions" (ki y mékor abéra'ha - chant du Lé'ha Dodi)
Selon le Zohar, le Ciel et la terre sont dépendants du Shabbath, car : "c'est la source de toutes les bénédictions".

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-> "6 jours tu t'affaireras à ton travail, et le 7e jour sera saint ... Vous ne ferez pas de feu dans vos demeures en ce jour de repos" (Vayakél 35,2-3)

Le 'Hatam Sofer explique :
- "6 jours tu travailleras" = pendant 6 jours, tu feras ta hichtadlout, mais rappelle-toi que la parnassa ne vient pas par cette hichtadlout, mais du Ciel, grâce à la sainteté du Shabbath.
- C'est ce que dit la suite du verset : "le 7e jour sera saint".
- C'est pourquoi, faites particulièrement attention à ne pas "allumer le feu" des conflits "le jour de Shabbath", car cela risquerait d'affaiblir la sainteté du jour et de causer la perte de la parnassa.

+ Dans la michna ouvrant la guémara Méguila, il est écrit : "la Méguila est lue le 11, 12, 13, 14 ou 15 du mois d'Adar, pas avant et pas après."

Quelle est la signification de ces 5 jours?

Si on fait l'addition des jours où la Méguila peut être lue (11+12+13+14+15), on arrive à 65, qui correspond à la valeur numérique du nom de D. : Ado-naï (à dire : "ado et puis naï" - 'אדנ).

Ce nom de D. accentue le fait qu'Il est le Maître suprême et incontesté du monde, ce qui est l'essence de l'histoire de Pourim racontée dans la Méguilat Esther.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

+ "Pour envoyer des présents chacun à son prochain et des dons aux pauvres" (9;22)

Le Rambam dans Hil'hot Méguila (2;17) écrit : "il est mieux d'augmenter les cadeaux aux pauvres que d'envoyer des présents à autrui."

Pourquoi alors dans ce verset de la Méguila, le fait d'envoyer un présent à son prochain est mentionné avant les cadeaux aux pauvres?

Lorsque l'on donne de la charité à un pauvre, il est important de faire très attention à ne pas embarrasser celui qui la reçoit (cf.Rambam Matanot Aniyim 10).

Lorsque Mordéh'aï a institué Pourim, comme un jour pour donner des cadeaux aux pauvres, il avait peur que ce jour soit identifié à la journée des pauvres recevant l'aumône.
Ainsi, il a aussi institué l'échange de présents entre amis afin qu'un observateur extérieur ne puisse pas faire la différence entre un don à un pauvre et un don à un ami.

Le fait que le don à ses amis précède le don aux pauvres, vient dissimuler, faire diversion sur l'aspect charitable de cette journée, et rend tout son honneur et sa dignité aux pauvres.

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky

+ "Entre Moi et les enfants d'Israël, c'est un signe éternel (ot hi léolam) ..." (Ki Tissa 31;17)

Selon le 'Hafets 'Haïm, le chabbath est le signe caractéristique du Juif.
De même qu'une plaque fixée à une porte indique le nom de l'occupant, le chabbath indique l'adresse du Juif.

Ainsi, un magasin fermé le chabbath porte l'enseigne d'un commerce juif ; s'il est ouvert le chabbath, l'enseigne indique le contraire.

 

Source (b"h) : Rav Alexander Zoucha Friedman (dans son "mayana chel Torah")

Le saviez-vous? – Méguilat Esther

+++ Le saviez-vous? - Méguilat Esther :

+ 1°/ L'âge d'Esther lors de son accession au trône est de ... 75 ans!

"Avraham était âgé de 75 ans à sa sortie de 'Haran" (Béréchit 12;4)
Le Midrach = "D. dit à Avraham : "Toi, tu avais 75 ans lorsque tu as quitté la maison de ton père. Par ta vie! Je susciterai dans ta descendance un sauveur qui sera âgé lui aussi de 75 ans, selon la valeur du nom Hadassa (הדסה = valeur de 75, en comptant +1 pour le nom global)".

Rabbi Chaoul d'Amsterdam (le Binyan Ariel) nous démontre concrètement la logique de cet âge.
Esther fait partie des 7 prophétesses du peuple d'Israël (guémara Méguila 15a).
L'esprit prophétique ne règne pas en dehors de la terre d'Israël.
La guémara Moéd katan 25a, nous explique que le prophète Yé'hézkel a continué à avoir l'esprit prophétique en dehors d'Israël, du fait que cet esprit régnait déjà sur lui lorsqu'il était en Israël.
De même, Esther était déjà dotée de l'esprit prophétique lorsqu'elle était en Israël, avant d'être exilée dans le royaume de perse.

Le texte affirme au sujet de Mordé'haï qu'il "avait été exilé de Jérusalem avec l'exil qui avait exilé Yéhoyakim, roi de Yéhouda."
La guémara (Méguila 11b) précise que lors de la 3e année du règne d'A'hachvéroch, les 70 ans d'exil étaient arrivés à leur terme.
Esther fut conduite au palais royal dans la 7e année du règne d'A'hachvéroch (Méguilat Esther 2;16).

Calcul = 70 (exil jusqu'à la 3e année de règne) + 4 ans (7-3 = entre la 7e et 3e année de règne) = 74 ans + l'année lors de sa naissance en Israël.

Étant née quand elle est partie en exil avec Mordé'haï, on arrive ainsi à 75 ans!!

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+ 2°/ Vasti s'est mariée à 12 ans et demi avec A'hachvéroch et a été tuée à 20 ans ...

Nos Sages affirment (Midrach Yalkout Chimoni 1049) : "lorsque son père, le roi Balthazar, fut assassiné, [Vasti] était une néara et épousa A'hachvéroch".
Or, le Talmud affirme que "le terme de néara désigne une jeune fille n'ayant pas plus de 12 ans et demi."

La guémara (Méguila 11a) nous apprend que 7 années s'étaient écoulées entre la mort de Balthazar et le début de la 3e année du règne d'A'hachvéroch.

Ainsi, l'âge de Vasti lors de sa mise à mort = 12 ans et 6 mois (âge lors de son mariage) + 7 ans (jusqu'à la 3e année de règne d'A'hachvéroch) + 6 mois (les 180 jours de festin débutant au début de la 3e année de règne) = 20 ans.

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+3°/ Mordé'haï a allaité Esther lorsqu'elle était bébé ...

Le midrach (Béréchit Rabba 30;8) nous apprend que : quand Hadassa (=Esther) était encore un bébé, afin de lui procurer du lait, Mordé'haï se mit en quête d'une nourrice pour elle, mais il n'en trouva pas, et c'est lui, alors qui la nourrit.

Rabbi Bérakhya et Rav Abahou enseignent au nom de Rabbi El'azar : Il eut du lait, et l'allaita.
Quand Rav Abahou livra cet enseignement en public, il provoqua l'hilarité de ses auditeurs, auquel il déclara alors : "N'est-ce pas en accord avec l'enseignement de la Michna (Makhchirin 6;7) : "Rabbi Chim'on ben El'azar affirme : Le lait issu du mâle est pur." "

Le Rokéa'h fait remarquer que le mot dodo (דדו) = son oncle ("vayéhi omen ét Hadassa, hi Esther bat dodo" = Il [Mordé'haï] avait élevé Hadassa, qui est Esther, la fille de son oncle - Méguilat Esther 2;7), est écrit sans le vav, et peut être lu : dado = son sein.

Cela sous-entend que les "seins" de Mordé'haï se sont ouverts et ont miraculeusement produit du lait, ce "parce qu'elle n'avait ni père, ni mère" (=la suite du verset 2;7).

 

Source (b"h) : compilation de dvar Torah du Rav Yissa’har Dov Rubin (dans son livre : "Talélei Orot")

+ "Le roi s'irrita grandement (méod), et sa colère brûla en lui." (Méguilat Esther 1;12)

Le Mélits Yochèr commente que parfois, l'homme se met à penser que s'il disposait des moyens requis à cet effet, il pourrait exploiter à fond tous les plaisirs de ce monde.
Cette pensée est totalement fausse!

Comme nous le voyons, le roi A'hachvéroch possédait des trésors inestimables, il était beaucoup plus riche que tous les autres rois, et son pouvoir s'étendait sur un nombre d'états absolument prodigieux.
A 1ere vue, personne au monde avait de quoi jouir plus que lui!

Mais, à partir du moment où, du ciel, il a été décidé qu'il ne tirerait plus de plaisir, toute sa jouissance s'est transformée en tristesse et en amertume.

Ainsi, l'homme ne peut jouir plus que ce qui, du Ciel, lui a été accordé de jouir.

Comme l'a exprimé le roi Salomon dans Kohélet (2;26) : "A l'homme qui est bon devant Lui, Il a donné de la sagesse, du savoir et de la joie.
Mais au pécheur, Il a donné [pour charge] de recueillir et d'entasser ..."

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+ "Haman sortit ce jour-là joyeux et le cœur content" (Méguilat Esther 5;9)

Le Malbim pose la question : Est-ce seulement "ce jour-là" qu'il est sorti "joyeux"?

Et bien oui!
En dépit de tous les pouvoirs et de la fortune qu'il avait acquis, il n'avait jamais été heureux jusque-là!

C'est la manière d'être des impies, que toutes les richesses du monde ne parviennent pas à contenter, constamment insatisfaits de ce qu'ils possèdent et continuellement en quête de "plus".

Mais "ce jour-là", il atteignit le summum de la gloire et de la réussite, ayant été invité à manger en compagnie du roi et de la reine, laquelle exprima pour seule volonté de le convier une nouvelle fois avec le souverain!
N'avait-il pas toutes les raisons d'être "joyeux et le cœur content"!

Mais même cette joie ne s'est pas maintenue longtemps, car : "quand Haman vit Mordé'haï à la porte du roi qui ne se levait ni ne bougeait, Haman s'emplit de colère contre Mordé'haï" = tout son bonheur s'évanouit d'un coup ...

 

Source (b"h) : dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin

Quel est le lien entre le 1er et le dernier mot de la Méguilat Esther?

+ La Torah n'a pas de fin ; la fin et le début étant liés.

Ainsi, quel est le lien entre le 1er et le dernier mot de la Méguilat Esther?

Le 1er mot = vayéhi (וַיְהִי) = valeur numérique de 31.
Le dernier mot = zar'o (זַרְעוֹ) = valeur numérique de 283.
La somme de ces 2 mots = 314 = valeur numérique de : "Mordé'haï ayéhoudi".

Le 1er et le dernier mot de la méguilat sont une indication (un sceau) témoignant qu'elle a été écrite par Mordé'haï du début à la fin.

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+ Le saviez-vous? - Méguilat Esther, on y trouve :
- un verset qui contient toutes les lettres de l'alphabet hébraïque = le verset ch.3 ; v.13
- le verset le plus long du Tana'h (la Bible) = 43 mots = le verset ch.8 ; v.9

 

Source (b"h) : traduction & adaptation personnelle d’un commentaire de Rabbi Moshe Bogomilsky (pour les guématriot)

+ "Et la boisson était selon la règle, sans contrainte" (Méguilat Esther 1;8)

La Guémara Méguila 12a = "les disciples de Rabbi Chimon bar Yohaï lui demandèrent :
"Pourquoi les juifs de cette génération méritaient-ils d'être exterminés?
Répondez vous-même! leur a-t-il rétorqué.
Parce qu'ils ont tiré profit du festin de ce scélérat", ont-ils expliqué."

On ne servit pas d'aliments interdits aux juifs, comme il est écrit dans la suite de notre verset : "pour procéder selon la volonté de chaque homme" (kirchon ich va'ich = cette expression étant interprétée dans notre guémara : "selon le désir même de Mordé'haï et de Haman").

Ainsi, pourquoi le fait d'avoir participé au festin d'A'hachvéroch est-il considéré comme une faute si grave?

Le Rav Kotler répond en citant la guémara Sanhédrin 103b = "Grande est la gorgée, qui unit ceux qui étaient éloignés."
== c'est le plaisir tiré du festin qui a entraîné un rapprochement des esprits/cœurs et qui a porté atteinte au sentiment d'écart et de distance par rapport aux nations ; à leur us et coutumes et envers leur vision du monde où le matérialisme est roi.

[D'ailleurs, il est écrit dans la Méguilat Esther (3;8) : les juifs sont : chonot mikol am = "שֹׁנוֹת מִכָּל-עָם" (= "différents de tous les [autres] peuples" ).
On remarque que les 1eres lettres de ces 3 mots forment le mot "שמע", comme dans "שמע ישראל" ... ]

 

Source (b"h) : compilation d'un dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin (+ pour le passage sur le verset 3;8 = issu du livre "au coeur de Pourim" du Rav Aryeh Strickoff)

« Quiconque fait souffrir Israël devient un dirigeant. » (Guittin 56b)

+ "Ce fut, aux jours d'A'hachvéroch, c'est A'hachvéroch régnant de Hodou jusqu'à Kouch" (Méguilat Esther 1;1)

Guémara Guittin 56b = "Quiconque fait souffrir Israël devient un dirigeant."

Puisque D. combat celui qui s'en prend à Son peuple, il ne sied pas à Sa gloire de livrer la guerre à un roi ayant un faible pouvoir.

A'hachvéroch n'était pas digne de régner ; il n'avait aucune aptitude à la royauté (cf.guémara Méguila 11a), mais du fait même qu'il s'en prenait à Israël et le tourmentait, il a pris de l'importance et a été hissé à la tête de tous les royaumes.

Après qu'il fut hissé à la tête des royaumes et qu'il devint un puissant chef "régnant de Hodou jusqu'à Kouch", c'est alors qu'est venue la délivrance ...

 

Source (b"h) : compilation d'un dvar Torah issu du livre "Talélei Orot" du Rav Yissa’har Dov Rubin