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La plus grande joie de cette fête (de Souccot) provient de l'illumination de l'âme que le peuple juif mérite après avoir été purifié à Yom Kippour ... et partout où il y a une révélation de l'illumination de l'âme, il y a de la joie.
[ Sfat Emet - Souccot 5662 ]

C'est pourquoi Hachem nous a donné la mitsva de la soucca, qui nous protège de la puissance des nations. Elle y fait allusion en nous protégeant du soleil, qui représente la puissance des nations ....
C'est pourquoi cette fête s'appelle Souccot.
[Shem miShmouel - Souccot 5677]

Roch Hachana qui tombe pendant Shabbath

+ Roch Hachana qui tombe pendant Shabbath

=> La guémara (Roch Hachana 29b) stipule que lorsque Roch Hachana tombe un jour de Shabbat, le shofar n'est pas sonné, car nous craignons que quelqu'un ne transporte le shofar sur quatre coudées dans une voie publique.
Nos Sages abondent sur l'incroyable impact et importance de sonner du Shofar. Le fait qu'on ne le fasse pas à Shabbath du jour de jugement de Roch Hachana nous illustre la grandeur de chaque Shabbath de l'année.

-> Le midrach (Yalkout Emor 645) rapporte qu'en entendant le shofar, Hachem se lève du Trône de Justice et s'assoit sur le Trône de Miséricorde.
Le Shabbat est décrit par le Zohar comme un "ét ratson", un moment de bienveillance divine. Ainsi, chaque Shabbath de l'année la miséricorde de Hachem est évoquée, même sans avoir besoin du shofar.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5652 ]

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-> Les portes du Ciel, qui s'ouvrent généralement chaque Roch Chodech (cf. Yé'hezkel 46,1 - ouv'yom a'hodech yipatéa'h), restent fermées à Roch Hachana. Nous nous tournons plutôt vers le shofar, pour invoquer la miséricorde de Hachem afin qu'Il se lève de son Trône de justice et s'assoie sur le Trône de miséricorde.
Le Shabbat, cependant, l'autre Porte, décrite par Yé'hezkel comme la Porte du Shabbat, s'ouvre aux supplications d'Israël.
Le Shabbat Rosh Hashanah, Israël n'a pas besoin du shofar puisque les Portes du Shabbat restent ouvertes.
[le but principal du shofar est d'ouvrir les Portes du Ciel. Or, ces Portes s'ouvrent habituellement chaque Shabbath, et il n'est donc pas nécessaire de sonner du Shofar lorsque Roch Hachana tombe pendant Shabbath]
[Sfat Emet - Roch Hachana 5645, 5660 ]

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-> Le shofar sans paroles représente la pureté essentielle du peuple juif. Contrairement à l'œsophage qui contient des particules alimentaires, la trachée, source du son, est exempte de toute matière extérieure.
De même, en faisant retentir le shofar, nous rappelons à Hachem la pureté intérieure de l'âme juive.
Cependant, le jour du Shabbat, où l'âme prédomine sur le corps, ce rappel n'est pas nécessaire ; la simple verbalisation du thème du shofar à travers les versets de Malkhiyot, Zichronos et Shofaros suffit. Tout comme les tefillin ne sont pas portés le jour du Shabbat, puisque le jour du Shabbat lui-même est un signe (ot) de notre relation avec Hachem, comme le sont habituellement les tefillin, de même la spiritualité inhérente au Shabbat rend inutile le shofar.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5652 ]

-> Le son pur du shofar nous ramène à la pureté du gan Eden avant la faute d'Adam. Avant de manger du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, Adam vivait dans une atmosphère où seul le bien existait, où la connaissance de Hachem était dans sa forme originelle, non diluée par le mal.
Le jour du Shabbat, jour est décrit comme "Hachem qui vous rend saints" (Ki Tissa 31,12), comme un moment pour acquérir la connaissance d'Hachem même sans le bénéfice du shofar, Israël retourne au monde du gan Eden, au monde du bien sans mal.
Alors que toute la semaine, le bien est souvent obscurci par le mal, le Shabbat, seul le bien vient au premier plan.
Le Shabbat est : "un beau cadeau dans Ma salle de trésor (dit Hachem)" (guémara Bétsa 16a), peut faire allusion à la libération du "bien" des griffes du "mal".
Le Shabbat est un cadeau de bonté provenant du trésor de Hashem (beit gunénazaï).
Caché toute la semaine, obscurci parmi tous les autres objets de la salle aux trésors d'Hachem, le Shabbat Hachem extirpe le "bien" et le lègue à Israël.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5662 ]

Shofar = exprimer nos désirs non exprimés, cachés

+ Shofar = exprimer nos désirs non exprimés, cachés :

-> Si bon nombre de nos demandes et aspirations pour l'année à venir peuvent être clairement exprimées, d'autres sont si profondément et subtilement ancrées dans notre psyché qu'aucun mot ne peut les exprimer. Comme le note le Zohar (Chémot 20a), certains cris ne trouvent leur voix que dans le cœur du juif.

... le shofar a le pouvoir de transmettre nos souhaits cachés.

La prière récitée entre les différentes phases du son du shofar mentionne divers anges qui apparaissent avec les sons du shofar. Ce sont peut-être ces anges qui sont stimulés par le shofar pour transmettre les souhaits inexprimés d'Israël.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5647 ]

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-> L'utilisation d'un moyen d'expression sans paroles pour transmettre nos prières reflète une négation totale de soi. Le son du shofar exprime les émotions innées profondément ancrées dans le cœur de chaque juif et ses cris, qui émanent de la force vitale même du juif, s'élèvent vers les cieux.
Si ce cri était accompagné de paroles, cela impliquerait que nous sommes en quelque sorte capables d'initier notre retour vers Hachem. Mais lorsque nous recourons au son du shofar, qui est en réalité le cri intérieur collectif du peuple juif, nous démontrons notre confiance totale et absolue en Hachem pour nous ramener vers Lui.
[Sfat Emet - Roch Hachana - Likoutim ]

La Soucca

+ La Soucca :

1°/ Enseigner aux générations à faire confiance à Hachem :

-> Le Bné Yissa'har (Tichri - maamar 10:16) cite la question du 'Hida. Pourquoi commémorons-nous les Nuées de Gloire (anané hakavod) à Souccot, mais pas la manne ni le puits de Myriam (béer)?
Il répond que la manne et le puits furent donnés au peuple d’Israël suite à leurs plaintes, lorsqu’ils demandèrent de la nourriture et de l’eau. Les Nuées ​​de gloire, en revanche, furent donnés sans que le peuple les ait demandés. Il s’agissait d’une grâce directe de Hachem. C’est pourquoi nous nous souvenons plus spécifiquement des anané hakavod que de la manne ou du puits.

Le Bné Yissa'har utilise cette idée pour expliquer le verset : "Afin que vos générations sachent que j’ai fait habiter les bné Israël dans les souccot ... et qu’elles sachent que je suis Hachem votre D." (Emor 23,43). Du fait que Hachem nous a fait habiter dans les souccot, sans que nous le demandions, nous faisons ce souvenir.

Cela nous enseigne que la mitsva de la soucca vise à enseigner aux générations futures à faire confiance à Hachem et à reconnaître qu'Il sait ce qui est le mieux pour nous et qu'il pourvoira à nos besoins sans que nous ayons à le demander.

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2°/ Construire sa soucca soi-même :

-> Le Noam Élimélech (parachat Kédochim) écrit : "Il faut sanctifier ses membres et ses tendons par de bonnes actions et les fatiguer par de bonnes actions. Ce faisant, son corps devient saint et connecté à Hachem, et il ne sera plus empêché de penser à Sa gloire. C'est pourquoi il nous est commandé d'accomplir des mitsvot avec nos mains et tout notre corps, afin de sanctifier notre corps et de le rendre digne de servir Hachem ... Par exemple, construire une soucca de ses propres mains pour fatiguer son corps par cette avoda."

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3°/ La Soucca apporte la parnassa à la maison :

-> La michna (Soucca 28a) dit que si la tête et la majeure partie du corps d'une personne se trouvent dans la Soucca, et que sa table est à la maison, elle remplit son obligation.
Le séfer Tiféret Shlomo explique que cela suggère que si quelqu'un s'assoit dans une Soucca, il apporte des bénédictions à sa maison pour toute l'année.
Cela signifie que si la tête et la majeure partie du corps se trouvent dans la Soucca, alors il aura une table chez lui, ce qui signifie qu'il aura des bénédictions et de la parnassa chez lui.

Le Tiféret Shlomo utilise également cette idée pour expliquer la déclaration de nos Sages (Soucca 29a) selon laquelle il est permis de manger une quantité de "une mana" en dehors de la Soucca. Cela peut être compris comme signifiant que la Soucca a le pouvoir de fournir de la parnassa (subsistance) pendant toute l'année, même lorsqu'on n'est pas dans la Soucca.

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4°/ Le mérite de la Soucca, la protection contre la maladie et la souffrance :

-> Le Tiféret Shlomo écrit également que lorsque les Sages (Soucca 26a) disent que celui qui souffre est exempté de la mitsva de la Soucca, l’intention est que la Soucca protège et sauve la personne de toute forme de douleur. Ils disent que la Soucca la protège de la souffrance pour toute l'année à venir.

Cela explique également la guémara (Soucca 25a) qui dit qu’un malade et ceux qui s’occupent de lui sont exemptés de la Soucca. Cela peut être compris comme signifiant que, grâce au mérite de la mitsva de la Soucca, le peuple juif sera exempté de la maladie et de toute forme de souffrance.

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5°/ Dormir dans la Soucca :

-> Le séfer Tséma'h David (de Dinov) écrit que dormir dans une Soucca permet de remédier aux graves fautes qui surviennent pendant le sommeil. Il explique que si l'on est puni pour une faute commise pendant son sommeil, on est assurément récompensé pour une mitsva accomplie pendant son sommeil.
Les séfarim disent que cette faute nécessite une "téchouva élevée" et la soucca représente ce type d'expiation.

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6°/ Croire vaut mieux que voir :

Le séfer Birkat Aharon cite le rabbi de Karlin : "Les tsadikim disent avoir vu les saints Ouchpizin, mais nous croyons qu'ils sont ici sans les voir, et croire vaut mieux que voir."

Le jour de Souccot, la force et l'amour de la génération du désert se réveillent ... c'est la soucca, qui rappelle les Nuées de Gloire dans lesquelles Hachem protégeait les juifs dans le désert.
"Et sa bannière qu'il a étendue sur moi, c'est l'amour" (védiglo alaï aava - Chir haChirim 2,4) ; le loulav est la bannière.
[Sfat Emet - Souccot 5662]

Un seul mot de lachon ara détruit le monde entier, et pourtant les gens le prononcent très facilement, sans même y penser, alors qu'ils détruisent tant de mondes.
Ils réveillent les anges Accusateurs contre le peuple juif et causent la mort de milliers de personnes.
[...]

Lorsque nous disons "Achamnou" (nous avons fauté), nous prenons nos responsabilités. Nous admettons que nous avons fait quelque chose de mal, et que ce que nous avons fait est horrible!
Nous reconnaissons que le monde était autrefois plein de lumière et que nous y avons apporté l'obscurité et la destruction. Nous ne sommes pas simplement poétiques (prononçant de belles paroles) ; nous voulons vraiment dire que nous avons été la cause de la destruction. C'est ce que nous devons ressentir.
Il suffit de penser à toutes les destructions qui ont eu lieu l'année dernière et qui sont dues à notre lachon ara. Nous devons reconnaître les dégâts que nous avons causés.
[rav Nathan Wachtfogel - Léket Réchimot ]

L’incroyable pouvoir des prières des femmes devant rester à la maison

+ L'incroyable pouvoir des prières des femmes devant rester à la maison :

"Mon père disait : il m’a été transmis un enseignement disant que les femmes qui restent à la maison pendant les jours redoutables (yamim noraïm - Roch Hachana, Kippour) pour s’occuper de leurs enfants n’ont pas besoin de toutes les prières et de l’ambiance qui règne à la synagogue pour faire monter leurs suppliques au Ciel.
Car il existe un canal spécial par lequel celles-ci montent jusqu’au Trône céleste et, grâce aux quelques mots seulement que les femmes auront la possibilité de prononcer, leurs prières monteront jusqu’au Trône céleste comme celles de toute l’assemblée des fidèles qui durant des heures, sollicite miséricorde au Roi des rois. "
[rav Eliyahou Lopian]

+ "Celui qui poursuit la charité et la bienfaisance trouvera vie, charité et honneur" (Michlé 21,21)

-> Nos Sages (midrach Michlé 14) commentent : "Celui qui poursuit la charité et la bienfaisance dans ce monde trouvera vie, charité et honneur au jour du jugement".

Chémini Atséret = un jour d’intimité avec Hachem

+++ Chémini Atséret = un jour d'intimité avec Hachem :

+ Pourquoi Chemini Atséret n'est-elle pas appelée une 'hag?

-> Le 'Hatam Sofer (drouch Souccot p.47), au nom du Rama MiPano, explique pourquoi le titre de 'hag est accordé à tous les Yamim Tovim à l'exception de Chemini Atséret.
Le mot חג ('hag), fait référence à un חוג ('houg - un cercle).
Un Yom Tov est appelé cercle, car il tourne autour de quelque chose. Le point focal du cercle de chaque Yom Tov est la mitsva de celui-ci.
Roch Hachana tourne autour du shofar, point focal de son cercle. Yom Kippour tourne autour de la mitsva des cinq interdits de la journée. Souccot tourne autour des 4 Espèces. Le point central de Pessa'h est la mitsva de la matsa. Shavouot tourne autour des Chté HaLe' hem, les deux miches de pain apportées en tant que korban.

Un seul Yom Tov ne tourne pas autour d'une mitsva : Chemini Atséret. Aucun objet n'est particulièrement utilisé à Chemini Atséret pour une mitsva spécifique à la fête.

Pour quelle raison? Pourquoi Chemini Atséret n'a-t-elle pas de mitsva à accomplir, un point focal autour duquel elle tourne?

La réponse est que le point focal de Chemini Atséret est Hachem. Chemini Atséret tourne autour de Hachem.
C'est comme si le Tout-Puissant nous disait de ne pas nous laisser distraire en accomplissant les mitsvot de la journée, car cela détournerait l'attention du véritable point central de la journée : Lui.

Nous pouvons également considérer tous les Yamim Tovim comme formant collectivement un seul cercle. Toutes les fêtes résident à la limite extérieure du cercle, le long du périmètre.
Ils entourent le centre même du cercle où se trouve Chemini Atséret. Avec cette compréhension, tous les Yamim Tovim constituent un 'houg, un cercle, autour du centre, autour de Chemini Atséret.

La mitsva de Chemini Atséret consiste à se réjouir personnellement avec Hachem, sans aucune distraction. Peu de korbanot, pas de mitsvot spécifiques. Juste nous et le Maître du monde en yi'houd (isolement), ensemble, ne faisant qu'un.

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-> Le Gaon de Vilna était connu pour être très joyeux tout au long du Yom Tov de Souccot.
A Chémini Atséret, le Gaon de Vilna était particulièrement exubérant. Sonniveau de joie ce jour-là dépassait celui de tous les jours de Souccot. Pourtant, cette période de fête est "zman sim'haténou" (moment de notre joie), mais c'est Chémini Atséret qui possède le plus haut niveau de joie.

Ainsi, Chémini Atséret est le seul jour où nous nous réjouissons juste avec Hachem, uniquement avec la Chékhina, sans même avoir besoin d'un objet destiné à être utilisé pour une mitsva du jour.

-> La guémara (Soucca 48a) commente "et vous serez complètement joyeux" (véayita akh saméa'h - Réé 16,15), comme signifiant que même la nuit de Chémini Atséret doit être incluse dans la mitsva de se réjouir.
Le Gaon de Vilna explique que le terme Akh (terme qui exclut) nous rappelle que jusqu'à ce point du Yom Tov de Souccot, il y avait de nombreuses mitsvot à accomplir : soucca, loulav, étrog, hadass, arava et Sim'hat Beit haChoéva.
Mais à présent, à Chemini Atséret, aucune de ces mitsvot ne s'applique plus. Seule la mitsva de joie demeure : akh saméa'h.

La mitsva de Chémini Atséret est la joie, se réjouir avec le Maître du monde Lui-même.

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+ Pourquoi y a-t-il moins de korbanot à Chémini Atséret? :

-> Tout au long de Souccot, les Cohanim sacrifiaient quotidiennement 14 moutons. En sept jours, cela représente un total de 98 moutons; c'était kenégued, en contrepoint des 98 malédictions (klalot), prononcées à Har Eval (voir Devarim Chap.27-28).
Il y avait aussi 70 bœufs sacrifiés lors du Yom Tov de Souccot, kenégued les 70 nations du monde. Mais à Chemini Atséret, seuls un bœuf et un bélier étaient apportés comme korbanot.

Le midrach Tan'houma (Pin'has) propose une explication permettant de comprendre pourquoi les korbanot de Chemini Atséret sont bien moins nombreux que les offrandes apportées les jours précédents de Souccot.
Hachem informe en fait les Bné Israël qu'au cours des sept jours précédents, ils ont sacrifié soixante-dix bœufs au nom de toutes les nations du monde. À présent, affirme Hachem, il est temps d'apporter un korban pour vous, au nom du Klal Israël.
Cette situation est comparable à celle d'un roi qui organisa une fête d'une semaine. Il y convia tous ses sujets, et il y eut de très nombreux participants. Une fois la semaine écoulée, il se tourna vers sa bien-aimée et lui dit : "Nous avons rempli notre obligation envers tous nos sujets et nous avons festoyé avec eux. Maintenant, je souhaite organiser une soirée privée juste avec toi."
Pour une telle circonstance intime, un simple menu de fête suffit. Un petit morceau de viande, quelques légumes, rien d'extravagant ni de mondain.
De même, Hachem confie aux Bné Israël : "Toutes les offrandes que vous avez apportées à Souccot l'ont été au nom des autres nations du monde. Maintenant, faisons de ce huitième jour un moment spécial rien que pour nous, et nous nous contenterons de tout ce que vous nous offrirez : un seul bœuf et un seul bélier."

-> Le Bné Yissaskhar (Tichri - maamar 13) commente que si Hachem désire passer le dernier jour avec Son bien-aimé le peuple juif, il semblerait plus logique d'apporter encore plus de korbanot, car on pourrait penser que le roi souhaiterait organiser une fête encore plus grande avec sa bien-aimée plutôt qu'avec tous les roturiers de son pays. Hachem voudrait probablement organiser une fête plus importante et meilleure avec Ses enfants, qu'Il aime et dont Il prend soin.
Pourquoi la célébration que Hachem organise avec les nations du monde est-elle bien plus élaborée que celle pour Ses enfants?

La raison en est qu'à Chemini Atséret, Hachem choisit de faire la fête et de passer du temps avec nous : du temps personnel de qualité, en tête-à-tête.
Un 'hatan et une kalla, seuls pour la première fois dans le 'héder yi'houd (chambre où les 2 s'isolent seuls), ne vont pas passer leur temps à se concentrer sur le repas. La nourriture n'est pas l'important, mais plutôt une distraction. L'essentiel est d'être ensemble. Dans cette situation, un grand repas constituerait une distraction indésirable qui n'améliorerait pas le temps de qualité partagé.
Les 70 nations sont nécessaires, mais Hachem ne les aime pas particulièrement. Elles ne sont pas aimées de manière intrinsèque. Si Hachem souhaite faire la fête avec eux, cela nécessite une réception somptueuse avec de nombreux mets délicats.

Mais Hachem aime intrinsèquement les Bné Israël et Il désire jouir d'un moment de qualité simplement en étant avec nous.
Une petite séouda offre un cadre plus intimiste dans lequel Hachem et le Klal Israël peuvent passer du temps ensemble.
Un repas simple, moins axé sur les attraits extérieurs, nous permet de bénéficier d'une visite plus significative avec Hachem Qui peut ainsi profiter seul de l'essence des Bné Israël, sans les atours d'une célébration élaborée.
Le plaisir que souhaite retirer Hachem provient du temps passé avec sa nation bien-aimée, dont Il veut profiter de l'essence pure sans distraction. Pour cette raison, Hachem nous a demandé d'apporter une offrande relativement simple, composée d'un seul bœuf et d'un seul bélier.

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+ Le jour le plus intime avec Hachem

-> Avec cette nouvelle compréhension de la raison pour laquelle les korbanot de Chemini Atséret sont beaucoup plus limités, nous pouvons mieux percevoir que Chemini Atséret est le jour durant lequel nous jouissons de la relation la plus intime avec Hachem ; nous sommes les plus proches de Lui ce jour-là. C'est le jour où Hachem célèbre l'essence même du Klal Israël, appréciant notre valeur intrinsèque, comme Il ne le fait aucun autre jour de l'année.

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+ Souccot & Chémini Atséret = deux types de joie :

-> Le midrach (Yalkout Chimini - Pin'has - remez תשפב) déclare qu'une fois les 7 jours de Souccot achevés, Hachem annonce : "Maintenant, vous et Moi pouvons nous réjouir ensemble, ya'had (langage de yi'houd), et Je ne vous dérangerai pas en vous demandant de M'apporter beaucoup de korbanot. Un bœuf et un bélier".

-> Le rav Moché Chmouel Shapiro souligne une différence fondamentale entre la joie de Souccot et celle de Chémini Atséret.
Le verset déclare : "Vous prendez peu cous le premier jour le fruit d'un cédratier, les branches de palmiers dattiers, les rameaux d'un arbre tressé et le saule, et vous vous réjouirez devant Hachem (ouchmartèm lifné Hachem), votre D., pendant sept jours" (Emor 23,40).

Nous devons nous réjouir devant Hachem : lifné Hachem. Hachem est dans les Cieux, et nous nous réjouissons devant Lui.
Toutefois, à Chemini Atséret, nos Sages enseigne : "ani véatèm nisma'h béya'had" (vous et Moi nous réjouissons ensemble).

La joie à Souccot est celle du peuple juif devant Hachem (lifné Hachem) ; ils constituent deux entités distinctes.
La joie de Chemini Atséret est différente ; c'est celle de Hachem et du peuple juif se réjouissant ensemble (nisma'h béya'had), ne faisant qu'un. Hachem Se réjouit avec nous, et nous nous réjouissons avec Lui.