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Nissan = jugement sur l’amour des nations pour les juifs

+++ Nissan = jugement sur l'amour des nations pour les juifs :

+ "Ce mois est pour vous le début des mois" (Bo 12,2)

-> En règle générale, un roi met parfois ses sujets à l'épreuve pour vérifier s'ils l'aiment sincèrement et s'ils servent sincèrement. À d'autres moments, le roi décide de tester leur amour pour ses enfants.
De même, au mois de Tichri, Hachem nous juge pour déterminer si nous L'aimons et Le craignons.
Au mois de Nissan, en revanche, Hachem juge les peuples du monde pour savoir s'ils aiment la nation juive.
C'est pourquoi Pharaon, qui avait fait du mal au peuple juif, a été puni au mois de Nissan.

Telle est donc la signification profonde du verset "Ce mois est pour vous", c'est-à-dire "pour votre bien".
Le verset continue : "Il sera pour vous le premier des mois de l'année", ce qui signifie que la bonté qui émane de D. au cours du mois de Nissan et le jugement qui est rendu le sont en l'honneur du peuple juif.
Quiconque porte atteinte au peuple juif sera puni par Hachem, qui accomplit des miracles pour lui.

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Bo 12,2]

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=> Au mois de Tichri, Hachem nous juge ; au mois de Nissan, Il juge le monde sur la façon dont il a traité Son peuple élu, les juifs.

La Chékhina souffre en exil

+ La Chékhina souffre en exil :

-> L'exil a été décrété pour nous en tant qu'expiation de nos fautes, en tant que substitut au Guéhinam.
Nos Sages commentent le verset : "Et voici qu'une sombre et grande frayeur tomba sur lui [Avraham]" (Lé'h Lé'ha 15,12) : "frayeur" fait référence à l'exil de Babylone, "sombre" fait référence à celui de Grèce, "grande" fait référence à celui de Médée-Perse, et "tomba sur lui" fait référence à Edom.

Dans cette vision, Hachem informe Avraham que le Temple sera un jour détruit et qu'il n'y aura plus de korbanot (sacrifices) pour expier pour ses descendants. Ils devraient alors endurer soit l'exil, soit le Guéhinam. Avraham choisit l'exil.
Il dit : "Mieux vaut que mes enfants soient soumis aux royaumes [des autres nations] et non à Guéhinam".

La souffrance que nous endurons en exil n'est pas seulement la nôtre. La Présence Divine (Chékhina) partage notre douleur et pleure chaque nuit sur les épreuves de l'exil.
Le Zohar (midrach Eikha 112a) précise :
"Au milieu de la nuit, la Chékhina monte à Tsion, le lieu où se trouvaient le Kodech Kodachim. Elle voit que l'endroit où elle reposait autrefois n'est plus que ruines désolées. Elle éclate en larmes et en sanglots, et dans Sa douleur, elle monte en haut et descend en bas. Elle regarde l'endroit où se trouvaient les Chérubins et pousse des cris amers, élevant la voix et disant : "Mon lit! Mon lit! Le lieu de ma demeure!
Il est écrit à ce sujet : "Sur mon lit, la nuit" (al michkavi balélot - Chir haChirim 3,1) = il s'agit du lit sur lequel reposait autrefois la Chékhina.
"Mon lit! Mon sanctuaire! La place des bijoux précieux qui se trouvaient autrefois derrière le rideau et à la place des kaporét" = il s'agit du lieu sur lequel 600 000 anges saints se sont penchés, qui sont appelés "joyaux précieux"."

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-> Notre exil actuel aurait dû prendre fin il y a longtemps (le Abir Yaakov rapporte que la guéoula aurait due avoir lieu au début de l'année 5000, soit plus de 780 ans!), mais il se poursuit puisque nous n'avons pas réussi à faire pleinement téchouva sur nos fautes qui l'ont causé en premier lieu.
L'exil est un fardeau non seulement pour nous-mêmes, mais aussi pour la Chékhina, qui souffre terriblement de la situation du peuple juif en exil.

C'est ainsi que le Abir Yaakov (Makhsof haLavan - Nitsavim) explique le verset : "Vous vous tenez tous aujourd'hui devant Hachem, votre D. : les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers, tout le peuple d'Israël ... pour conclure une alliance avec Hachem" (Nitsvaim 29,9-11).
Moché a fait entrer toute la nation juive dans une alliance avec Hachem. Toutes les âmes des générations futures sont descendues du Ciel pour y prendre part, comme nous l'apprend le verset suivant : "Ceux qui sont ici avec nous aujourd'hui devant Hachem notre Dieu, et ceux qui ne sont pas ici avec nous aujourd'hui" (Nitsavim 29,14 ; midrach Tan'houma Nitsavim 3 ; Kli Yakar).

Lorsque Moché a prévu la durée de l'exil final, il ressentit une terrible douleur pour le sort de la Chékhina, comprenant que cette douleur de la Présence Divine en exil est infinie.
C'est pour cette raison que Moché était si bouleversé par la durée de l'exil. Il avertit les Bnei Israël que cette durée dépendrait entièrement de leurs actes. S'ils continuaient à fauter, l'exil durerait bien plus longtemps que nécessaire.

C'est le sens du verset :
- "Vous êtes tous debout aujourd'hui" = Il s'adresse à l'ensemble de la nation juive, y compris à toutes les âmes qui naîtront à partir de ce moment jusqu'à la dernière génération. Il leur expliqua que la Chékhina souffrirait de terribles douleurs tout au long du l'exil, un chagrin sans nom ni mesure.
- "Les chefs de vos tribus, vos anciens et vos officiers" = Il s'agit de nos Patriarches, de nos Matriarches, des prophètes, des tsadikim et des dirigeants de la Torah à travers les générations. Ils crient et plaident tous devant Hachem : "Où est la sainte Chékhina? Elle a été chassée de sa maison et souffre tant dans son exil!"
- "Tout le peuple de Israël" = De qui tout dépend-il? Qui a le pouvoir de mettre fin à l'exil? Cela dépend de "tout le peuple de Israël". Chaque juif peut hâter la guéoula. Chacun d'entre nous doit comprendre que la douleur du peuple juif en exil, et la douleur que la Chékhina endure avec nous, sont dues à nos propres mauvaises actions. Si nous faisons sincèrement téchouva, nous mériterons l'accomplissement du verset "Tsion sera racheté par la justice, et ses pénitents par la charité" (Yéchayahou 1,27).

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-> Le Zohar ('Hadach - midrach Eikha 112a) explique que pendant toute la durée de l'exil, la Chékhina pleure chaque soir à minuit et déplore son triste sort dans l'exil. À ce moment-là, tous les mondes du Ciel frémissent et pleurent avec elle. Les ancêtres, les mères, les 12 tribus, Moché et toute sa génération, ainsi que tous les juifs du monde entier, tous pleurent et implorent Hachem pour la douleur de la Chékhina, demandant combien de temps la souffrance de la Chékhina doit durer.

Le Séder de Pessa’h = une nuit de protection des anges destructeurs

+++ Le Séder de Pessa'h = une nuit de protection des anges destructeurs :

Tu prendras un bouquet d'hysope, tu le tremperas dans le sang qui sera dans le bassin, et tu le toucheras au linteau et aux 2 poteaux de la porte avec le sang qui sera dans le bassin ; et toi, personne ne sortira de l'entrée de sa maison jusqu'au matin." (Bo 12,22)

-> Rachi commente : "Ce [verset] nous dit que lorsque la permission est donnée à l'ange destructeur de détruire, il ne fait pas de distinction entre les justes (tsadikim) et les méchants (réchaïm). La nuit est le moment où la permission est donnée aux destructeurs, comme [le verset] l'indique : "Il rampe avec toutes les bêtes de la forêt" (Téhilim 104,20)."
Bien que les anges destructeurs soient présents chaque nuit, ils étaient plus nombreux la nuit de Pessah et plus dangereux que d'habitude.

Hachem a frappé les égyptiens la nuit de Pessa'h sans l'aide des anges, comme nous le récitons dans la Haggada de Pessa'h : " [Le verset dit] 'Et j'ai frappé, (ce qui indique) qu'il n'y avait pas d'ange' ".
Dans ce cas, pourquoi les anges étaient-ils plus dangereux la nuit de Pessa'h?

Hachem a frappé la cible principale de la plaie, les premiers-nés de leur mère, sans l'aide des anges.
Cependant, pour éviter que les égyptiens ne prétendent que la plaie ne s'est pas produite comme Moché l'avait prophétisé, les premiers-nés de leurs pères ont également été frappés, et en l'absence de premier-né dans la maison, l'aîné de la maison a été tué. Comme ces personnes n'étaient pas les cibles principales de la plaie, Hachem a délégué cette tâche aux anges qui les accompagnaient.
Lorsque Hachem a libéré les anges la nuit de Pessa'h pour tuer les premiers-nés des pères, le peuple juif aurait été en danger face à ces anges, car les anges ne font pas de distinction entre les justes et les réchaïm. C'est pourquoi Hachem a ordonné au peuple juif de placer le sang du Korban Pessa'h sur le linteau et les montants de la porte, afin de le protéger des anges destructeurs.

Mais pourquoi les enfants non premiers-nés de la nation juive ont-ils besoin d'être protégés?
Après tout, les enfants non premiers-nés des égyptiens n'ont pas bénéficié d'une telle protection et n'ont pas été blessés. Les enfants non premiers-nés des égyptiens ont été épargnés parce qu'Hachem n'a décrété la mort que pour les premiers-nés ou pour l'aîné de la famille. Les anges ont obéi à la volonté d'Hachem et les ont épargnés.
En revanche, tous les membres de la nation choisie par Hachem sont considérés comme ses premiers-nés, comme l'indique la Torah : "Mon fils, mon premier-né, Israël" ("béni bé'hori Israël" - Chémot 4,23).
A ce titre, sans la protection du sang, tout Israël aurait été en danger face aux anges destructeurs.
[Maharal - Gour Aryé]

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-> En résumé :
Le peuple juif avait besoin d'être protégé des anges destructeurs (qui sont plus nombreux en cette nuit), car ceux-ci ne font généralement pas la distinction entre les justes et les réchaïm. Les égyptiens ne bénéficiaient pas d'une telle protection, mais Hachem a décrété que seuls les premiers-nés égyptiens seraient tués.
Tous les juifs sont les premiers-nés d'Hachem, et ils ont donc besoin d'une protection spéciale la nuit de Pessa'h.

[ce besoin accru de protection de notre papa Hachem nous éclaire sur le fait que : la nuit du 15 Nissan est une nuit de protection contre tout mal (leil chimourim - Bo 12,42 : "une nuit de protection pour tous les enfants d'Israël, pour leurs générations"), et ce de tout temps.]

+ Rabbi 'Haïm de Tzanz enseigne qu'Hachem fait des miracles pour nous chaque jour, mais qu'il les cache pour que nous ne reconnaissions pas sa providence directe et que nous continuions à avoir le libre choix.

Le rabbi Ména'hem de Kotzk dit qu'à l'époque du machia'h, tous les miracles qui se sont produits pour chaque personne seront révélés et nous verrons de nos propres yeux combien de miracles ont été accomplis pour nous.
Le rabbi Aharon de Karlin II ajoute que si une personne devait combiner tous les miracles qui ont été accomplis pour elle depuis sa naissance jusqu'à ce qu'elle grandisse, cela équivaudrait aux nombreux et énormes miracle de la sortie d'Égypte.
[c'est peut être une raison faisant qu'on se rappelle souvent de la sortie d'Egypte (dont la mitsva d'abonder en détails ce récit lors du Séder de Pessa'h), car chaque juif bénéficie également de très nombreux miracles personnels durant sa vie, dont on ne se rendra pleinement compte que dans le monde de Vérité. ]

Tou biChevat

+ Tou biChevat :

-> Nous sommes comparés à un arbre comme il est dit : "car l'homme est un arbre des champs" (ki adam ets assadé - Choftim 20,19).
Le Maharal ('Hidouché Aggadot - Nida 25) explique ainsi ce verset comparant l’homme à un arbre. La tête correspond aux racines, les pieds et les mains aux branches. L’homme est donc un arbre à l‘envers, sa racine étant dans le monde céleste, son esprit, connecté aux cieux, relevant des sphères suprêmes. Si les racines terrestres assurent la croissance de l’arbre, il en va de même pour celles célestes de l'hommes.

Au milieu de l’hiver, les arbres semblent sans vie. Nous savons tous que c’est durant cette saison qu’une nouvelle vie se profile dans les arbres qui se révèlera à partir de Chevat.
Il en va de même pour nous. Notre Avodat Hachem traverse parfois un "hiver" difficile, mais cette période recèle un potentiel de régénérescence.

-> Tou biChevat, marque le renouveau des arbres, c'est le Roch Hachana la'Ilanot (guémara Roch Hachana 2a).
Par ailleurs, la Torah "est un arbre de vie" (éts 'haïm hi - Michlé 3,18).
[de fait, c’est au mois de Chevat que Moché commença à expliciter la Torah à la fin des 40 ans (Début de Dévarim 1:3,5).]

Le Avné Nézer explique que les fruits de l'homme sont ses 'hidouché Torah, ses idées et enseignements originaux de Torah.
De même qu’à Tou biChevat, la sève monte à l’intérieur de l’arbre, permettant une nouvelle production de fruits, de même, il y a un renouveau de 'hidouché Torah en chaque juif.
En fait, le Avné Nézer était capable de percevoir une différence dans sa Torah avant et après Tou biChevat, sentant une amélioration dans ses 'hidouché Torah, à un niveau plus élevé que le reste de l’année.

Le Erets Tsvi ajoute que puisque l’arbre est une métaphore de l’homme (ki adam ets assadé) le principal Roch Hachana (le renouveau essentiel) de Tou biChevat porte sur les ’hidouché Torah et non sur les fruits matériels des arbres réels.
[en ce sens : on doit davantage s'y délecter de belles paroles de la Torah que de beaux fruits. ]

-> Rachi (Bé'houkotaï 26,4) commentant : "l'arbre du champ donnera son fruit" (vé'éts assadé yiten pir'yo), dit que cela se réfère aux אילני סרק (ilané cérak) = Des arbres non fruitiers (arbres stériles), mais qui un jour à l'avenir donneront des fruits.
C'est aussi une allusion aux hommes comparés aux arbres : les juifs qui sont tels des אילני סרק porteront à terme des beaux fruits, des beaux 'hidouché Torah.
Rabbi Moché Wolfson souligne que ועץ השדה יתן פריו (vé'éts assadé yiten pir'yo) a une valeur numérique de 1 236, la même que חמשה עשר בשבט (le 15 Chevat - Tou biChevat).

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-> La Torah "est un arbre de vie" (éts 'haïm hi - Michlé 3,18).
Le frère du Gaon de Vilna, Rabbénou Avraham (au début de son séfer Maalot HaTorah) écrit :
un arbre est une seule entité se ramifiant en de nombreuses branches qui elles-mêmes fructifient, les fruits étant à leur tour composés de diverses parties avec de nombreux pépins. Chacun, une fois semé, peut reproduire un arbre entier. Cela signifie que chaque graine porte en elle un potentiel de tout un nouvel arbre.
La même chose est vraie pour les mitsvot, fruits de l’arbre de la Torah. Chaque mitsva est une entité distincte mais chacune contient l’essence de toute la Torah, le "code" spirituel de l’Arbre de vie.
Ainsi, toutes les mitsvot sont inextricablement interconnectées au point qu’un aspect d’une certaine mitsva peut être lié et représentatif d’une autre.
On peut comprendre cela avec la comparaison au corps humain formé de plusieurs membres et organes avec chacun leur fonction spécifique. Néanmoins, chaque partie du corps partagent le même ADN.
Idem pour chaque mitsva qui renferme l’ "ADN" de la Torah qui unifie tous les commandements.

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-> On trouve une allusion au 15 Chevat dans le verset : chiveté-Ya édout lé'Israël, léodot léchem Hachem (שִׁבְטֵי-יָהּ עֵדוּת לְיִשְׂרָאֵל לְהֹדוֹת לְשֵׁם יְהוָה - Téhilim 122,4) = les tribus d’Hachem sont une témoignage pour Israël qui loue le Nom d’Hachem.
Le terme שִׁבְטֵי est une allusion à : שבט (chévet - tribu), et יָהּ a une guématria de 15, allusion au 15 Chevat. En ce jour, nous remercions Hachem en disant une bénédiction sur les fruits. [voir le Toldot Its'hak]

=> le verset peut se lire ainsi : le 15 Chevat est un témoignage pour que les juifs louent le Nom d'Hachem [ex: par les bénédictions et l'appréciation des beautés des fruits en goût, visuellement, par l'odorat, ... de la nature, témoins d'à quel point Hachem nous chouchoute constamment! ].

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-> Le Birkat Shalom explique que la tête doit être interprétée comme la racine. Les branches poussent à partir de la racine, mais chaque branche pousse en fonction de la racine d’où elle provient : d’une racine de pommier, il ne poussera pas une branche d’oranger …
De même pour l’homme : son service divin - la racine - est ce qui fixe les résultats. Tou Bichvat est un jour où il est souhaitable d’explorer le but pour lequel Hachem nous a créés dans Son monde, méditer pour voir si nous sommes dans la bonne voie pour réaliser ce but, et prier pour réussir à mener à bien la finalité pour laquelle nous avons été créés.

[on doit avoir sa tête dans le monde à Venir, et s'imaginer quels fruits, arbres, nous souhaitons avoir pour l'éternité. Et en fonction, nous devons avoir un travail spirituel et des racines adéquates dans ce monde. On récoltera ce qu'on aura semé dans l'effort selon la volonté d'Hachem. ]

-> L’arbre ne pousse pas en un jour. Au départ, c’est une petite pousse, puis il se développe de plus en plus. Après de nombreux labeurs, les fruits poussent. Même principe pour l’homme : observe tes petits progrès, vérifie que le mauvais penchant ne te pousse pas au désespoir, cela prend du temps.

-> Tou biChevat est le jour où la terre Israël renouvelle ses forces pour produire de bonnes cultures est un jour joyeux pour le peuple juif qui l’attend avec impatience. [Séfer Hatodaa]
Réfléchissons brièvement à quel pays merveilleux et excellent nous avons eu droit! Retenons combien de mitsvot sacrées dépendent de la terre d’Israël, réjouissons-nous et remercions pour le merveilleux cadeau offert par Hachem.

-> Tout comme l’arbre qui donne des fruits sans contrepartie, il en va de même du juif : "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" sans recevoir de profit, c’est un don désintéressé. Observons comment nous donnons. Recherchons et mettons en valeur les beaux fruits de nos actions.

-> Le Imré ‘Haïm écrit dans son ouvrage que, le 15 Cehvat, il faut prier pour les fruits, et les "fruits" est une allusion aux enfants.
Prions pour avoir de bons enfants, dotés d’amour, de crainte divine, de bonté et de compassion …

"La avoda du 9 Av vient nous enseigner sur ce qui vaut [vraiment] la peine de se lamenter et de pleurer (et ce qui ne vaut pas la peine), ce qui conduit finalement à se rapprocher de la Chékhina et à amener la géoula elle-même".
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou 2,47]

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-> La nuit du 9 Av, les Bné Israël se sont mis à pleurer dans leurs tentes [à la suite du compte rendu alarmant des explorateurs dans le désert.]
Hachem leur a dit : "Aujourd'hui, vous pleurez sans raison mais Je vous fais le serment que cette nuit-ci vous pleurerez pour la destruction du 1er et du 2e Temple!"

[ainsi de même que nous avons pleuré pour rien, de même aujourd'hui pour réparer cela nous pleurons sur ce qui compte vraiment de le faire. ]

9 Av – Rappel que Hachem est notre Père

+ 9 Av - Rappel que Hachem est notre Père :

-> "Hachem est-il parmi nous ou non? ... Amalek vint et combattit le peuple juif" (Béchala'h 17,7-8)

Rachi explique que cette situation est analogue à celle d'un fils qui s'assoit sur l'épaule de son père ... il a contrarié son père ... En réponse, le père chasse son fils de son épaule pour lui faire comprendre que c'est le père qui le portait et le protégeait depuis le début. Ainsi, le père fait peur à l'enfant pour qu'il se rende compte que c'est son père qui peut le protéger de ce qui l'effraie.
Dès que l'enfant se rend compte qu'il a un père, son père l'attire avec toutes sortes de marques d'affection.
Ainsi, Amalek est venu et a combattu les juifs pour que Hachem rappelle au peuple juif qu'Il est leur protecteur.

Les événements du mois d'Av doivent être compris en conséquence. C'est pourquoi le mois au cours duquel se déroule 9 Av est appelé Av, ce qui signifie "père".
C'est au cours de ce mois que notre Temple a été détruit, afin de nous faire comprendre que nous avons un Père (qui veut notre bien ultime, et nous aime plus que tout). Lorsque nous aurons enfin pris conscience de ce fait, Hachem reconstruira le Temple.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - 15 Av ]

Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah

+++ Seul les juifs possèdent les traits de caractère pour recevoir la Torah :

Et il dit : "Hachem est venu du (mont) Sinaï, il a rayonné de Séir pour eux, Il est apparu du mont Paran, et s'est approché avec une partie des saintes myriades, de Sa droite Il leur [a donné] la Torah de feu. (Vézot haBéra'ha 33,2)

-> Rachi commente que "il a rayonné de Séir" fait référence à l'offre de la Torah aux fils d'Essav, et que "Il est apparu du mont Paran" est l'offre faite aux fils de Yichmaël. Tous deux refusèrent (la proposition d'Hachem de recevoir la Torah).

-> Le Maharal (Gour Aryé) enseigne :
La guémara (Avoda Zara 2b) affirme que lorsque Essav s'est vu offrir la Torah, il a demandé ce qui y était écrit. Lorsqu'on lui dit que l'interdiction du meurtre y figurait, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue [de la part de Its'hak] était : "Tu vivras par l'épée". Nous ne voulons pas l'accepter."
De même, lorsqu'on offrit la Torah à Yichmael, il demanda ce qu'elle contenait. Lorsqu'on lui dit qu'elle contient l'interdiction de voler, il répondit : "Toute la bénédiction que j'ai reçue (d'Hachem) était 'il sera un homme sauvage qui aura la main sur tout'. Nous ne voulons pas l'accepter".

=> Pourtant, qu'ont-ils gagné à rejeter la Torah? Les interdictions de meurtre et de vol sont incluses dans les 7 lois noa'hides qui s'appliquent à toute l'humanité. En tant que tels, Essav et Yichmael étaient déjà obligés de respecter ces interdictions.

La réponse est que ce ne sont pas ces interdictions qui les ont poussés à rejeter la Torah. Au contraire, les bénédictions qu'ils ont reçues : "tu vivras par l'épée" (Béréchit 27,40) et "tu seras un homme sauvage" (Béréchit 16,12), ont démontré leur agressivité inhérente et leur inadaptation à la Torah.
Les voies de la Torah sont l'amabilité et la paix, contrairement à leur nature.
Bien que les autres nations non juives n'aient pas les traits agressifs d'Essav et de Yishmael, elles manquent toutes des qualités qui les rendraient aptes à recevoir la Torah.

En revanche, le peuple juif est éminemment apte à recevoir la Torah.
La guémara (Bétsa 25b) affirme que c'est parce qu'il est "effronté" (azim).
L'effronterie nous rend aptes à recevoir la Torah en raison de la difficulté inhérente à l'observation de la multitude de mitsvot de la Torah. Nous avons la ténacité et la persévérance nécessaires pour réaliser les 613 mitsvot de la Torah.

Cependant, l'effronterie a aussi un inconvénient, car la Torah qualifie le peuple juif "d'un peuple à la nuque dure" (am kéchei oréf - Ki Tissa 33,3). Ceux qui ont l'effronterie sont audacieux et tenaces, mais ils ne se repentent pas facilement de leurs transgressions.
Vers la fin de l'époque du premier Temple, les prophètes ont réprimandé le peuple juif pour s'être éloigné des voies de la Torah. Cependant, le peuple juif refusa catégoriquement d'écouter les prophètes par effronterie, ce qui l'empêcha d'admettre ses torts et de se repentir.

Les nations non juives qui n'ont pas cette caractéristique se repentent plus facilement. Cela explique la déclaration de nos Sages, qui ont dit que les nations non juives sont toujours "proches du repentir" (Rachi - Yona 1,1).
En effet, le prophète Yona était réticent à réprimander Ninive parce qu'il avait peur qu'ils se repentent et que la nation juive soit mal vue pour son refus de faire la même chose (Rachi - Yona 1,3).
En fait, c'est ce qui s'est finalement produit. (le repentir de Ninive fut cependant de courte durée et la ville fut finalement détruite).

"Celui qui fait la narration de la sortie d’Égypte plus longuement est digne de louanges" (Haggada de Pessa'h)

b'h, ci-dessous de la matière pour développer au maximum notre sortie d'Egypte :
-> 1ere plaie : https://todahm.com/2019/04/15/la-1ere-plaie-le-sang
-> 2e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-2e-plaie-les-grenouilles
-> 3e plaie : https://todahm.com/2017/04/26/la-3e-plaie-les-poux
-> 4e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-4e-plaie-les-animaux-sauvages
-> 5e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-5e-plaie-la-peste
-> 6e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-6e-plaie-les-ulceres
-> 7e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-7e-plaie-la-grele
-> 8e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-8e-plaie-les-sauterelles
-> 9e plaie : https://todahm.com/2018/02/20/la-9e-plaie-lobscurite
-> 10e plaie : https://todahm.com/2018/04/22/la-10e-plaie-la-mort-des-1ers-nes

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+ b'h, Mais aussi :
-> L'exil en Egypte (1ere partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-1ere-partie
-> L'exil en Egypte (2e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-2e-partie
-> L'exil en Egypte (3e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-3e-partie
-> L'exil en Egypte (4e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-4e-partie
-> L'exil en Egypte (5e partie) : https://todahm.com/2015/02/28/lexil-en-egypte-5e-partie

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-> La sortie d'Egypte : https://todahm.com/2018/02/20/la-sortie-degypte
-> La traversée de la mer Rouge : https://todahm.com/2018/02/20/la-traversee-de-la-mer-rouge
-> au sujet de la traversée de la mer Rouge, voir une compilation de magnifiques commentaires du Meam Loez : https://todahm.com/2020/03/23/hachem-nous-aime
-> Le cantique de la mer : https://todahm.com/2018/02/20/le-cantique-de-la-mer

Pessa'h Cashère véSaméa'h!! 🙂

Hachem nous aime davantage à chaque seconde

+ Dans les bénédictions de la lecture du Shéma Israël, nous trouvons le terme "ahava rabba ahavtanou" (Tu nous as aimés d'un grand amour).
Le rav Shimon Schwab écrit que le terme "ahava rabba", souvent traduit par "amour abondant", devrait en fait être interprété comme "amour toujours croissant". Chaque jour qui passe, l'amour qu'Hachem a pour nous grandit.
Ainsi, alors que les années s'enchaînent, que cela tant de siècles depuis notre délivrance d'Égypte et du moment où nous nous sommes tenus au mont Sinaï, actuellement Hachem nous aime plus que jamais.

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=> On peut voir ce message dans l'allumage des bougies de 'Hanoucca.
S'il l'on peut dire : chaque jour nous allumons davantage de lumière, à l'image d'Hachem qui a chaque jour un "sourire", un "regard" plus lumineux d'amour pour Ses enfants adorés (les juifs).
Le yétser ara tend à nous persuader du contraire, d'à quel point nous sommes insignifiants, voir nuls par rapport aux anciennes générations si élevées spirituellement (en comparaison quelle joie a Hachem de nous).
Mais la réalité est différente : quoique nous puissions faire Hachem nous aime à chaque instant davantage que le précédent, Il est si fier et aime infiniment tout chaque juif, et cela sans exception, par le simple fait que c'est Son fils unique et adoré.

En allumant et en publiant cet amour extraordinaire d'Hachem pour tout juif, nous voulons également allumer en nous ces flammes d'amour fou pour le meilleur des papa, l'Unique : Hachem.
Fort de cette Vérité, on ajoute beaucoup de lumières et de joie à notre vie.