Dès l'instant où l'on s'efforce de faire téchouva, la téchouva se produit, et la personne devient un nouvel être.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,4]
Catégorie : Fêtes
Avant le shabbat, une personne doit faire téchouva pour tout ce qui s'est passé pendant la semaine, afin qu'elle puisse recevoir la sainteté du shabbat sans les obstructions résultant de ses fautes.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14,33]
Il semblerait exagéré de dire que les actions du baal téchouva atteignent le Trône d'Hachem. Même après s'être repenti, le fauteur reste très éloigné du Trône d'Hachem.
Cependant, lors de la création de l'univers, Hachem a délibérément laissé un vide dans la stratosphère céleste, un vide qui ne peut être comblé que par la téchouva. En se repentant, le baal téchouva met en mouvement un processus grâce auquel non seulement sa vie personnelle, mais aussi la sphère céleste, le monde spirituel, atteignent une certaine perfection.
C'est un processus qui commence sur terre mais qui s'élève niveau après niveau pour culminer dans la réalisation de la strate la plus élevée de spiritualité, adjacente au Trône céleste.
[Sfat Emet - Nitsavim 5635 ]
La libération de notre âme
+ La libération de notre âme :
-> Le Shofar est appelé aussi : "yovel" (cf. Yéhochoua 6,5 : véaya bimcho'h békéren ayovel), rappelant l'année du Yovel au cours de laquelle les esclaves étaient libérés de leur servitude.
[en fait, de nombreux détails concernant le son du shofar proviennent du son du shofar pendant le Yovel. ]
De même, chaque Roch Hachana, inspirée par le shofar, l'âme juive est libérée de son emprisonnement dans les limites du corps.
Tout comme le son du shofar lors du Yom Kippour de l'année du Yovel marquait la libération des esclaves juifs, de même, en entendant le shofar, nous décidons de nous libérer du yétser ara et de commencer une nouvelle vie à Roch Hachana.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5656 ]
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-> A Roch Hachana, les prières et le shofar suppriment tous les obstacles à notre croissance spirituelle et morale ... permettant à la lumière intérieure inhérente à chaque juif de rayonner.
[Sfat Emet - Likoutim 5663]
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-> Hachem se réjouit du regain de vitalité [spirituelle] d'Israël à Roch Hachana.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5654 ]
Pendant les Yamim Noraïm, les portes de la bénédiction s'ouvrent grâce à notre crainte révérencielle.
A Souccot, elles s'ouvrent grâce à notre joie.
[ Beit Aharon ]
La téchouva doit être accomplie avec joie. Il faut avoir le bita'hon que Hachem n'abandonnera pas Son peuple.
Nous ne disons pas le ta'hanoun le soir de Roch Hachana, peut-être pour nous faire comprendre que nous n'avons pas besoin de nous prosterner, incliner. Au contraire, nous devons nous tenir droit/debout devant Hachem avec amour et joie!
[Avodat Israël ]
Alors que Roch Hachana est un jour de jugement pour toute l'humanité, l'expiation de Yom Kippour est réservée au peuple juif.
[Sfat Emet - Kippour 5656 ]
Les portes de la téchouva sont grandes ouvertes
+ Les portes de la téchouva sont grandes ouvertes :
-> Nous pouvons postuler l'existence d'un autre univers supérieur au nôtre, qui est le monde pur de la téchouva, dans lequel aucune supplication de repentir n'est jamais rejetée.
Tout au long de l'année, nous avons besoin d'une étape intermédiaire entre les hauteurs élevées du monde de la téchouva et notre existence physique mondaine, et nous demandons donc à Hachem d'
"ouvrir" Sa main, afin que Son abondance "descende" dans notre monde matériel (potéa'h ét yadé'ha oumachbia lé'hol 'haï ratson).
Cependant, pendant les 10 jours de téchouva, les portes de la repentance restent grandes ouvertes et le monde de la téchouva se révèle même à nous dans le monde matériel.
Pendant ces jours, nous n'avons pas besoin de demander à Hachem de "nous tendre la main", d'étendre Sa main vers notre monde matériel, mais nous devons simplement affirmer notre croyance que Sa main est ouverte (kol maaminim chéou pétou'ha yado).
[Sfat Emet - Shabbat Shouva 5648 ]
Même s'il peut sembler que les événements du premier Yom Kippour d'Israël, l'absolution de la faute du Veau d'or ainsi que la remise des deux Tables de la loi (Lou'hot), ne présentent qu'un intérêt historique, en réalité, ils se reproduisent chaque année. La faute du Veau d'or n'a jamais été totalement pardonné (cf. Rachi - Ki Tissa 32,34).
Au lieu de cela, un processus progressif se met en place, dans lequel une petite partie de cette grave transgression est pardonnée chaque Yom Kippour.
A mesure que cette faute des plus graves est progressivement pardonné, l'impact des Lou'hot données pour la première fois lors du Yom Kippour augmente chaque année.
[Sfat Emet - Kippour 5655 ]
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-> A chaque Yom Kippour, Hachem pardonne une nouvelle partie de la faute du Veau d'or.
Lorsque ce processus sera achevé et que toute la gravité de la faute d'Israël aura été expiée, nous serons prêts à retrouver le statut dont nous jouissions avant de fauter : celui d'anges.
Comme le chante le roi David : "ani amarti élokim atem" (j'ai dit [avant la faute du Veau d'or] : vous êtes des anges - Téhilim 82,6).
Chaque Yom Kippour, le peuple juif a un avant-goût de son statut futur, jouissant une fois par an du statut d'anges et ayant la certitude que cet état céleste deviendra son mode de vie permanent une fois que la faute du Veau d'or aura été entièrement expiée.
[Sfat Emet - Kippour 5663 ]
Shofar – Hâter la guéoula
+ Hâter la Rédemption :
Si Israël voulait bien écouter le son du shofar aujourd'hui, à Roch Hachana, et absorber son message de foi et de repentance, alors le machia'h arriverait rapidement.
Dans cette optique, nous pouvons suggérer une nouvelle interprétation de l'affirmation du Zohar selon laquelle la rédemption pourrait avoir lieu à Tichri si Israël avait les mérites requis : peut-être cela fait-il en réalité référence au mérite d'écouter le shofar.
[Sfat Emet - Roch Hachana 5639 ]