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Shabbath = retour vers la spiritualité

+ Shabbath = retour vers la spiritualité :

-> Par ses actes, un juif, bien que créature terrestre, peut mériter tout au long de sa vie de voyager dans les mondes supérieurs.
[ "voyager dans les mondes supérieurs" signifie s'accrocher mentalement (dvékout) à D.
Le Ramban (Dévarim 11,22) décrit cet état comme le fait de penser constamment à D., même, par exemple, lors de conversations avec d'autres personnes.]

C'est particulièrement le cas pendant le saint Shabbath. La sainteté du Shabbat étant si grande, un juif qui l'observe s'attache automatiquement ce jour-là à une sainteté très intense.
Ainsi, le juif retourne à sa source le Shabbath.

Le verset continue "de toute Son œuvre que D. a créée pour faire" (mikol méla'hto acher bara Elokim laassot), en insistant sur le verbe "faire" (lasssot), ce qui signifie que même Son œuvre qu'Il a créée dans le monde de Assiya, c'est-à-dire l'être humain, retourne dans ses pensées le Shabbath vers les mondes supérieurs, en raison de l'éclat et de la sainteté extraordinaires du Shabbath.

[la Torah nous informe que même une personne dont la conscience est fermement ancrée dans la matérialité du monde matériel d'Assiya peut s'élever à la conscience spirituelle le Shabbath, afin que personne ne pense que seules les personnes "saintes" (dont la conscience divine peut être décrite comme reflétant les mondes d'Atsilout, de Béria ou de Yétsira) peuvent faire l'expérience de cet attachement le Shabbath.
Ainsi, toute la phrase doit être lue comme suit : "Le [Shabbath], [le juif] retourne [à sa source], même [le juif matériel,] l'œuvre de D., qu'Il a créée [dans le monde d'Assiya]".

[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béréchit 2,3]

"Celui qui garde le Shabbath est considéré comme ayant gardé la Torah toute entière [...]
Quiconque transgresse le Shabbath est considéré comme ayant renié toute la Torah"

[midrach Chémot rabba 25,12 ; midrach Aggada 15,34]

-> Le repos que nous ressentons pendant Shabbath, n'est pas uniquement un repos du travail en ce jour. Mais plutôt, il nous amène la capacité de se sentir calme et tranquille d'esprit durant tous les autres jours de la semaine.

[rav Eliyahou Méïr Bloch - Péniné Daat]

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-> "Le Shabbath n'a pas été donné uniquement aux juifs afin qu'ils réalisent une mitsva.
L'essence même du Shabbath est un cadeau : le cadeau de la tranquillité d'esprit."
[Rav Shlomo Wolbe – Alei Chour]

Si un non-juif connaissait le plaisir d'étudier une page de guémara avant la prière du matin de Shabbath, il se convertirait uniquement pour avoir l'occasion de le ressentir.

['Hazon Ich]

"L'arrêt du travail durant Shabbath fait prendre conscience à l'homme que, s'il est libre durant la semaine d'exploiter les ressources de la nature à son profit, de manier à son gré les moyens de production, il n'en est pas pour autant le dominateur ni le véritable propriétaire.

Lorsqu'arrive Shabbath, il se sépare de tous ses pouvoirs et les dépose humblement aux pieds du Créateur."

[rav Elie Munk - Chémot 20,10]

"La Présence Divine ne quitte jamais un juif pendant Shabbath, un Yom Tov, et même pendant un Shabbath de la semaine"
[Zohar]

=> Shabbath est notre jour d'intimité totale avec Hachem.
Comment peut-on ne pas en être fou de joie?
Comment peut-on se comporter comme le restant de la semaine sans honorer et profiter de Sa présence permanente à nos côtés?

[le rav Pinkous enseigne que nous terminons le chant de : "Shalom Alé'hem" (vendredi soir avant le repas), par : "bétsété'hem léShalom (allez en paix!)" = nous demandons aux 2 anges qui nous ont raccompagné de la synagogue, de nous laisser seul en tête à tête avec notre papa Hachem! ]

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[Selon nos Sages, le "Shabbath de la semaine" fait référence au cas d'une personne dans une situation extrême ou en voyage, qui a perdu toute notion du temps (comptant alors 7 jours, et faisant Shabbath même si ce n'est pas la bonne date en réalité).
Ainsi, quelque soit le moment où cette personne pourra réaliser Shabbath, Hachem ne la quittera pas en ce jour!]

"Un homme craindra sa mère et son père, et Mes Shabbat vous observerez" (Kédochim 19, 3)

-> Le Zohar enseigne que quand un homme trouve des 'hidouchim de la Thora pendant Shabbat, dans le Ciel on couronne ses parents (quand ils sont déjà morts) dans l’autre monde.
Cela est en allusion dans ce verset qui juxtapose le respect des parents et celui du Shabbat. Car si un homme souhaite honorer ses parents, alors il lui convient d’honorer le Shabbat en y trouvant des ‘Hidouchim.
['Hida]

-> Le Ari Zal (rapporté dans Chaaré Téchouva) affirme également qu’une couronne spéciale est créée pour le père [et mère] de celui qui étudie une nouvelle idée de la Torah le Shabbath.

Le Yéssod véShoresh haAvoda (Bémaalot haShabbath) rapporte qu’en plus, D. embrasse la tête de ce même père [et mère].

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Précisions sur la notion de ‘hidouch : nouveauté en Torah :
-> Selon le Chaaré Téchouva, si quelqu'un ne peut pas être créatif, s’il apprend quelque chose qu’il n’a jamais étudié auparavant, ce sera également qualité de ‘hidouch.

-> Le Yessod véShorech haAvoda (Chaar 8,12) dit que toute nouvelle inspiration conduisant à améliorer ses midot, son caractère ou tout bon comportement que l’on accepte sur soi, est aussi considéré comme un ‘hidouch.

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-> Le Réchit ‘Hochma (Chaar Kédoucha 3,4-7) enseigne :
"Après Shabbath, lorsque l’âme supplémentaire quitte le royaume physique pour retourner dans le Ciel, D. lui demande : "Quel ‘hidouch (idée nouvelle) de Torah as-tu entendu?"

Le Zohar qui déclare : "Combien est bienheureuse l’âme qui peut réciter des ‘hidouché Torah devant Hachem.
D. se réjouit énormément et rassemble tous ceux qui se trouvent dans Son palais et s’exclame : "Nous avons entendu une idée perspicace transmise par l’âme de cette personne!"

Tout le palais et tous les anges écoutent le ‘Hidouch.
Mais si l’âme n’a pas de ‘hidouch à raconter au palais Céleste, elle en a honte et ensuite les anges s’affaiblissent, pour ainsi dire."

-> "Mes chers frères, la Torah énumère de nombreuses fautes, et chaque faute cause à une personne un dommage spirituel.
Certaines fautes sont comme des blessures qu'il suffit de panser, d'autres sont comme un état de faiblesse généralisé, et d'autres encore sont comme un membre qu'il faut couper.
Mais la faute de profaner le Shabbath en public est équivalent à l'adoration d'une idole. C'est comme une balle dans la tête, qui ne peut être soignée. C'est comme une mort spirituelle ..."
['Hafets 'Haïm - Dougma miSi'hot Avi 56]

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-> Le Shabbat est le cœur des juifs et le cœur du judaïsme, a déclaré le Chafetz Chaim lors d'une réunion de militants de l'organisation Mazhiré Shabbath.
[...]

Quelqu'un qui ne respecte pas Shabbath n'est pas considéré comme un juif.
"Quiconque viole le Shabbath en public est considéré comme un adorateur d'idoles" (guémara 'Houlin 5a).
[Rachi explique qu'une personne qui adore des idoles nie l'existence de Hachem, et qu'une personne qui ne respecte pas Shabbath nie qu'Hachem a créé le monde et qu'Il s'est arrêté le 7e jour. En niant que le monde a un Créateur, il est essentiellement comme un adorateur d'idoles. ]

Le Shabbath, conclut le 'Hafets 'Haïm, est le signe d'un juif : "Entre Moi et les Bné Israel, c'est un signe pour toujours" (Ki Tissa 31,17).
Même s'il commet des fautes nous savons qu'elles sont transitoires et accessoires. Mais s'il viole le Shabbat, il enlève l'enseigne. Nous savons alors qu'il n'est plus juif!
[Ma'amré hé'Hafets 'Haïm 56]

Le Shabbath inclut toute la Torah, c'est la clé de tous ses secrets.
Respecter le Shabbath, c'est comme accomplit la Torah toute entière.
[Zohar - Yitro 92a]

Le Shabbath équivaut à lui seul à tous les autres commandements (mitsvot).
Tous les réchaïm sont laissés en repos et le feu de l'enfer est éteint ce jour-là (Sanhédrin 65b), sauf pour celui qui a profané le Shabbath (de son vivant).
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,6 ]