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Le jour du Shabbath et le restant de la semaine

+ Le jour du Shabbath et le restant de la semaine :

-> "Nos Sages nous disent que le Shabbath irradie d'une aura de kédoucha les 6 jours de la semaine, de telle façon que chacun de ces jours contient en lui un peu de Shabbath.

De plus, si vous souhaitez apprécier pleinement la sainteté du Shabbath, vous devez commencer à vous y préparer dès le dimanche.
C'est pourquoi, nous faisons référence aux jours de la semaine comme : le 1er jour depuis Shabbath (yom richon), yom chéni, ...

Nous anticipons ce jour, à chaque moment de la semaine."
[le Magen Avraham - léPessa'h]

[Shabbath est le phare, la boussole de tout juif.
Etant un semblant du monde à venir, ce jour doit être en permanence la finalité de notre vie, le reste n'étant qu'un moyen permettant d'y arriver et de s'y réjouir le plus possible (le monde à venir est appelé : le jour qui n'est que Shabbath!) ]

-> "Il n'est pas possible de vivre pleinement la sainteté du Shabbath, sauf si on s'y prépare durant la semaine.
On peut comparer cela à une personne qui a été enfermée dans une chambre totalement obscure durant toute la semaine.
Lorsqu'elle en est soudainement libérée, elle n'a pas la capacité d'absorber la luminosité (sainteté) du jour"
[Rimzé Shabbath]

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-> "En comptant, nos jours en se référant au Shabbath, nous indiquons que les jours de la semaine sont liés au Shabbath, tirant toute leur existence de ce jour (Ramban - Chémot 20,8 -> on accomplit ainsi chaque jour la mitsva de se souvenir du Shabbath).

Nous faisons que la sainteté de ce jour s'infiltre dans les autres jours de la semaine.
En effet, les jours de la semaine tirent leur force du mérite du Shabbath.

Les 3 premiers jours de la semaine, se nourrissent de la sainteté du Shabbath précédant, tandis que les 3 autres jours sont illuminés par la lumière du Shabbath qui arrive"

[le 'Hayé Adam]

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-> "Le peuple juif s'est préparé pour le don de la Torah (au mont Sinaï) : 3 jours en avance de cet événement, qui s'est tenu durant un Shabbath (guémara Shabbath 88b).

Ainsi, les juifs étaient prêts à recevoir la Torah le mercredi.
De même, nous devons commencer à préparer le Shabbath à venir, dès le mercredi, afin de pouvoir vivre ce jour dans un bon état d'esprit"
[Beit Avraham]

-> Le Or ha'Haïm (Béréchit) enseigne :
"Lorsque Hachem a créé le monde, il était prévu qu'il ne dure que pendant 6 jours.
Mais Shabbath, qui est observé par le peuple juif, a donné au monde le potentiel de durer encore pour 6 jours.

Il est clair que la sainteté de ce jour fait partie intégrante des 6 jours qui le suivent.
Il soutient le monde!"

Le Shabbath

+ Le Shabbath :

"Il y a 2 thèmes principaux concernant le fait d'observer le Shabbath :
-> une expression de notre croyance que D. a créé le monde en 6 jours, ce qui signifie l'existence d'Hachem ;
-> un souvenir de la bonté de D., de nous avoir libéré de l'esclavage d'Egypte, où nous avons été forcés à travailler, et où nous ne pouvions pas nous reposer lorsque nous le souhaitions.

Ainsi, Shabbath est une bénédiction double :
-> spirituellement : il nous donne une vision correcte de la vie ;
-> physiquement : il restaure et développe le bien être de nos corps"

[Rambam - Moré Névou'him 2,31]

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"Il ya 3 témoins qui attestent l'un pour l'autre : les juifs, le Shabbath et D. :
-> les juifs et Hachem : apportent le témoignage que le Shabbath a été institué comme jour de repos.
-> les juifs et le Shabbath : attestent que D. est le créateur de l'univers.
-> Hachem et le Shabbath : attestent que les juifs sont les enfants de D., qu'Il a choisi pour Lui"

[Tossafot - guémara 'Haguigua 3b]

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-> "Shabbath est un semblant du monde à venir.
De même, qu'une personne ne peut atteindre ce monde qu'une fois qu'elle quitte le monde matériel, de même, une personne ne peut goûter à la douceur du Shabbath qu'après avoir quittée les vanités de ce monde"
[Sia'h Sarfei Kodech]

-> "La lumière sublime qui a été créée le 1er jour de la Création, a été cachée afin d'en faire profiter les tsadikim, et une lumière plus matérielle a été créée afin de prendre sa place.
Pendant Shabbath, cette lumière cachée est révélée à chaque juif, selon son niveau spirituel"
[Maor vaChémech - Vayehi]

-> "Il y a des juifs qui observent méticuleusement toutes les lois de Shabbath, mais n'éprouvent pas de plaisir à ce jour, et échouent à ressentir sa sainteté.
Lorsqu'un tel juif arrivera au paradis, il sera regardé comme un étranger.
Il ne goûtera pas à la douceur du fait d'être proche de D."
[Rabbi Shlomo de Karlin]

[le Shabbath étant un semblant du monde à venir, plus on y prendra plaisir, plus notre futur sera heureux!]

-> "Le plus une personne pensera à Shabbath durant la semaine, le plus important sera son plaisir durant Shabbath.

De la même façon qu'une personne apprécie grandement Shabbath, qui est un semblant du monde à venir, de même, elle appréciera le monde à venir"
[Sfat Emet - Yitro]

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-> Le Rabbi de Bobov fait remarquer que les germaniques écrivent le chiffre 7 avec une barre au milieu.
Pourquoi?

Cela prend racine dans le fait qu'ils sont les descendants d'Amalek, les ennemis jurés des juifs (cf.guémara Méguila 6a).

Puisqu'ils veulent anéantir toute trace de sainteté, ils barrent le chiffre 7, qui en est le symbole (référence au 7e jour : le Shabbath).

L’âme supplémentaire pendant Shabbath

+ L'âme supplémentaire pendant Shabbath :

-> Selon le Zohar, le Shabbath est appelé : "la journée de l'âme" (Yoma déNichmata).

-> "Que signifie la néchama yétéra?
Cela veut dire vivre un sentiment de sainteté supplémentaire qui provient du ciel"
[Rav Dessler - Michtav méEliyahou - vol.1]

-> "La néchama yétéra n'est connue que du peuple juif.
D. ne l'a pas révélé aux autres, c'est un secret entre Hachem et les juifs"
[guémara Beitsa 16a]

=> Pourquoi Hachem a-t-il caché aux nations le don à Israël de l'âme supplémentaire à Shabbath?

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada - guémara Beitsa 16a) enseigne :
Lors du don de la Torah, chacun des juifs a reçu un ornement, sous forme de 2 couronnes de lumières sur la tête, qui traduisait un haut niveau spirituel.
Mais, après la faute du veau d'or, les juifs ont dû retirer ces ornements, car ils ne correspondaient plus à leur véritable niveau spirituel qui avait alors baissé.
Selon le Ari zal, c'est Moché qui a alors été paré de tous ces ornements, et par bienveillance, ils étaient restitués à Israël chaque Shabbath : ce sont ces ornements qui constituent l'âme supplémentaire, dont chaque juif est doté le jour de Shabbath.
Ainsi, l'âme supplémentaire revient en nous, chaque Shabbath, à titre de bonté, car selon la stricte justice, nous ne méritions plus ces ornements après la faute d'idolâtrie du veau d'or.
C'est parce que cette âme supplémentaire revient de façon hebdomadaire, par bonté ('hessed), qu'il fallait le cacher aux nations afin que le prince (sar) de chaque nation et l'Accusateur Céleste ne viennent accuser Israël pour ce privilège non mérité.

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-> voir également : perdre son âme supplémentaire : http://todahm.com/2020/03/23/13061-2

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-> Le Ben Ich 'Haï note que la guématria de : Shabbath (שבת) est de 702, qui est la même que le mot : bamistar (en cachette - במסתר).
Il y a ici une allusion au Shabbath donné discrètement.

Rabbénou Bé'hayé (Chémot 31,17) dit que le Shabbath fait partie des 10 Commandements qui ont été entendu par toutes les nations du monde.
Ainsi, l'aspect discret ne concerne pas la mitsva de Shabbath (tout le monde était au courant), mais se rapporte à l'aspect caché de la mitsva de Shabbath et à son intériorité (ex: l'âme supplémentaire) que ne peuvent déceler que ceux qui respectent le Shabbath, en accord avec : "Il sera (le Shabbath) entre Moi et les enfants d'Israël un signe perpétuel" (Chémot 31,17).

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-> Le Shabbat, nous recevons une âme supplémentaire (néchama yétéra - נשמה יתירה - guémara Bétsa 16a).
En effet, rabbi Tsadok haCohen s’évanouissait à chaque sortie de Shabbat lorsque sa néchama yétéra, qu’il le ressentait réellement, le quittait.

-> Le Maguid de Mézérich (Méor vaChémech - Chémot - sur la Haftara de Shabbat et roch 'hodech) dit que le Shabbat, chaque personne reçoit selon son niveau un roua'h (רוח), un néfech (נפש) et une néchama (נשמה) supplémentaires (ce sont les 3 niveaux de l’âme). Parce qu’une personne reçoit la sainteté du Shabbat sur elle-même, elle tire ces roua'h, néfech et néchama supplémentaires.
Le Séfer Aspaklaya haMéïra (sur Yitro) écrit que le néfech supplémentaire vient la érev Shabbat après ‘hatsot, c’est-à-dire après quand l’on se prépare pour chabbat. Le roua'h supplémentaire vient lui avant "vayé'houlou" (ויכולו) dans la prière quand on dit "aporech Souccat Shalom" (הפורש סוכת שלום) ... Enfin la néchama supplémentaire vient chabbat matin à Cha’harit quand on dit "nichmat" (נשמת).

-> Voici quelques allusions à la néchama yétéra.
1°/ Le mot ביני (béni) dans "ביני ובין בני ישראל" (béni ou ben béné Israël - entre moi et les enfants d’Israël - Ki Tissa 31,17) qui parle de Shabbat, est un acronyme pour בשבת יש נשמה יתירה (béShabbath yéch néchama yétéra - à Shabbath il y a une âme supplémentaire).
[ la Michna Broura (491:3) écrit qu’il n’y a pas de néchama yétéra le Yom Tov. Il est dit au nom du Maguid de Mézérich qu’à Roch ‘hodech, on reçoit un néfech supplémentaire mais pas de roua'h ni de néchama (Taamei Haminhaguim p.127) ]

2°/ Le Baal haTourim et le Daat Zekénim soulignent que les dernières lettres de "וּבַיּוֹם הַשְּׁבִיעִי שָׁבַת וַיִּנָּפַשׁ" (ouvayom achévi'i Shabbath vayinafach - le 7ème jour Il s’est reposé - Ki Tissa 31,17), forment le mot "שתים" (chtayim = deux), puisque nous recevons une âme supplémentaire.

3°/ Le mot "vayinafach" (וינפש) est de la racine "נפש" (âme). Cela fait allusion à l’âme supplémentaire que nous recevons le Shabbat.

4°/ Les 1ères lettres de "פני שבת נקבלה" (péné Shabbath nékabéla - accueillons la présence du Shabbat- Lé'ha Dodi), forment le mot "נפש" (néfech). Cela fait à nouveau allusion à l'âme supplémentaire (נשמה יתירה).
[rav Yéhochoua Alt]

-> Le Séfer Avodat hakodech écrit : Puisque la néchama yétéra descend du ciel, elle est habituée à entendre les chants des anges. L'âme supplémentaire aime écouter des zémirot (chants) qui lui rappellent quand elle était attachée à sa racine céleste.
[Le rav Yéhochoua Alt enseigne : Un nouveau-né est également apaisé lorsqu’il entend sa mère chanter une douce mélodie. Le bébé pur et innocent était habitué à entendre les anges chanter, et le doux fredonnement de la mère rappelle au bébé le chœur des anges.]

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-> Selon Rech Lakich, Hachem donne à l'homme un supplément d'âme à l'entrée de Shabbath et le lui retire à la sortie de Shabbath, selon le verset : "Et le 7e jour, il a cessé (chavat - שבת) son oeuvre et Il s'est reposé (vayinafach - וינפש)" (Chémot 31,17) = après le jour de repos (chavat), hélas (vaï) l'âme (néfech) supplémentaire est perdue.
[guémara Beitsa 16a]

-> A la sortie de Shabbath, on ressent ce manque : "Malheur, l’âme [supplémentaire] est partie".
Selon les Tossefot (guémara Beitsa 33b), c’est la raison pour laquelle on sent des bessamim (épices odorantes) durant la Havdala pour adoucir la mélancolie éprouvée par la perte de la néchama yétéra.

Rachi de commenter cette guémara : "L'âme supplémentaire, donné en cadeau à l'homme chaque Shabbath, a pour but d'élargir son cœur pour le repos (ménou'ha) et la joie (sim'ha).
De plus, cette âme nouvelle permet, ce jour-là, d'être plus ouvert à la sagesse, et même de manger et boire copieusement sans répugnance et avec sainteté."

Le Toldot Yaakov (Vaéra) sur ce Rachi :
"Puisque les plats du Shabbath ont en eux de la sainteté, l'âme supplémentaire ne les rejette pas"

Le Daat Zékénim (Chémot 16,22) explique : "Il est normal de manger plus le Shabbath que pendant la semaine en raison de la néchama yétéra"

Le rav Baroukh Leff dit : "Manger et boire le Shabbath ne sont pas des activités qui représentent une menace pour l'âme supplémentaire, en effet, c'est elle qui transforme le fait de manger et de boire en ce jour, en un acte spirituel"

[il faut tâcher d'avoir l'intention de le faire pour accomplir la mitsva de se réjouir du Shabbath, et non pour justifier de la gloutonnerie]

-> "Si vous réjouissez votre âme en mangeant et en buvant en l'honneur du Shabbath, alors vous ressentirez un sentiment de satisfaction de la proximité à D., de la même façon qu'un enfant apprécie d'être proche de son père"
[Tikouné Zohar 85]

-> "Le Shabbath sanctifie le peuple juif par l'âme supplémentaire, qui contient une particule de D."
[Alshich Hakadosh - Ki Tissa]

[Il n'existe pas de plus grand plaisir que le fait de se sentir au plus proche de D. ...]

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-> Cette âme supplémentaire communique à l'homme le désir de s'élever et de remonter aux sources de la Création.
Elle nous aide à nous détacher des contingences terrestres, en ce jour de Shabbath, et offre ainsi à l'homme le moyen de réaliser sa véritable raison d'être : l'aspiration de son âme à servir le Créateur.
[Ohr ha'Haïm haKadoch]

-> Le Ohr ha'Haïm haKadoch (Choftim 20,10) commente en s'appuyant sur les paroles de Rabbi Chimon ba Yo'haï dans le Zohar :
"Hachem envoie un supplément d'âme des mondes supérieurs vers l'homme pour l'orienter vers le chemin de la droiture et le renforcer contre la faute".

=> Comment approfondir l'enseignement du Ohr ha'Haim Hakadoch?

-> Le Arizal nous explique dans ses écrits que lorsqu'Adam fauta en consommant de l'arbre de la connaissance du bien et du mal et que le décret de mort sur l'humanité fut scellé, ce n'est pas seulement Adam qui fauta, mais toutes les âmes qui étaient incluses en lui au moment de la faute, et par conséquent le décret de mort s'appliqua à tous les hommes. Il incombe donc à chacun d'entre nous de réparer une partie de la faute commise avec l'arbre de la conaissance.

Les Sages ont enseigné qu'Adam fauta le 6e jour de la création, à la dixième heure. (guémara Sanhédrin 38b).
Par conséquent, le supplément d'âme du Shabbat n'était pas encore descendu à l'intérieur d'Adam. Il se trouve donc que ce supplément d'âme n'a jamais été endommagé par la faute de l'arbre de la connaissance puisque cette dernière fut commise un jour profane.
D'après ceci, nous comprenons pourquoi l'homme avait besoin d'une aide providentielle dans son service divin par l'intermédiaire précisément du supplément d'âme puisque le néfech, le roua'h et la néchama de la semaine furent endommagés par la faute originelle, ce qui donne la force au mauvais penchant de tenter l'homme et de le faire fauter, puisque comme nous l'expliquent nos Sages, une transgression en entraîne une autre. (Pirké Avot 4,2)
Le Créateur souhaita prodiguer une aide à l'homme en lui accordant un supplément d'âme le jour du Shabbat.

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-> Le Ibn Ezra dit : "Lorsque D. bénit le 7e jour, Il lui souffla le potentiel d'accroître l'intelligence et la perspicacité"

Dans une lettre qui lui est attribuée, il écrit qu'il y a 100 fois plus de "portes de la compréhension" qui nous sont ouvertes durant Shabbath, par rapport aux autres jours.

-> Le Sforno (Chémot 20,11) explique la néchama yétéra comme l'acquisition d'une compréhension plus profonde, donnant lieu à un service plus intense de D.

-> Le Réchit 'Hochma (chaar kédoucha 7,106) caractérise le rôle de l'âme supplémentaire comme une force supplémentaire pour lutter contre le yétser ara.

-> Le Chita Mékoubétset (sur la guémara Beitsa 16a) décrit la néchama yétéra comme un esprit divin, planant au-dessus de nous le Shabbath.
Elle apporte à l'homme, depuis le Ciel, un surplus de flux de sainteté, ainsi que des prédispositions supplémentaires à l'étude de la Torah, et à sa compréhension.
Enfin, elle permet la prise de conscience et l'approfondissement de l'oeuvre d'Hachem dans la Création.

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-> "Certaines personnes ne réalisent pas que la néchama yétéra ne prend pas part aux plaisirs de ce monde, son unique désir étant d'étudier la Torah.
Elle vient d'en-Haut, à Shabbath, afin d'ouvrir les esprits des personnes et leur faire comprendre les sujets de Torah qui les ont laissé perplexes durant la semaine.

Les personnes qui passent le Shabbath uniquement à se réjouir de plaisirs matériels, causent à leur âme supplémentaire une détresse déchirante.
[...]
Chaque personne devra être sûre de ne pas négliger la Torah.

Dès qu'elle finira son repas de Shabbath, elle doit s'asseoir et étudier la Torah selon ses capacités.
Si elle ne peut pas étudier par elle-même, elle devra aller à la maison d'étude et écouter le discours du rabbin.

La néchama yétéra la bénira pour cela"

[Yalkout Méam Loéz]

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-> Le Chla haKadoch (guémara Soucca77a) dit également en ce sens :
"Quiconque mange et boit le Shabbath plus que nécessaire et gaspille de la sorte un temps précieux au lieu de le réserver à l'étude de la Torah est considéré comme s'il avait tué quelqu'un, car il a tué la néchama yétéra qui lui a été donnée pour apprendre et enseigner [la Torah le Shabbath] avec une force et une compétence plus grandes que celles qu'il a pendant la semaine."

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-> Le Or ha'Haïm (Ki Tissa) nous enseigne :
"La néchama yétéra provient de la salle des trésors de D., qui est appelée : "Shabbath", et l'âme supplémentaire est également appelée : "Shabbath" (guémara Shabbath 10b).

Dans la salle des trésors de D., la tristesse n'existe pas, seulement la joie et la satisfaction y règnent.

Hachem a ainsi ordonné que durant Shabbath, la maison juive soit débarrassée de toute peine et chagrin, car l'âme ne peut pas supporter les cœurs brisés et la détresse.
Elle déteste être prisonnière d'une personne triste.

C'est pour la même raison, que nos Sages interdisent de penser et de parler de nos soucis du travail pendant Shabbath.
Cela "choquerait" la néchama yétéra, qui vient d'un monde plus élevé où les problèmes matériels n'existent pas.
Nous nous devons de créer un environnement spirituel auquel elle a l'habitude."

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-> "La meilleure façon d'accueillir la néchama yétéra est en sanctifiant nos pensées et en se concentrant à atteindre de la proximité avec D.
Elle se réjouit fortement de notre ferveur durant la prière et des paroles de Torah sur la paracha que nous nous disons l'un à l'autre."

[Réchit Hochma - Chaar haKédoucha 3,5]

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-> L'âme supplémentaire (néchama yétéra), que nous recevons le Shabbath, tire beaucoup de plaisir du birkat hamazon, car c'est une nouveauté qu'elle ne vit pas au Ciel. [Rama de Pano - Assara Maamarot]
C'est pourquoi l'objectif principal des repas du Shabbath est de donner du plaisir à l'âme supplémentaire en récitant le birkat hamazon.
[Agra déKalla - paracha Vayéra]

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-> Le rav Avigdor Miller enseigne que l'âme supplémentaire doit nous conduire à réfléchir :
"J'ai aujourd'hui une néchama yétéra, et je dois la mettre en valeur.
Je dois en tirer profit et non pas, D. en préserve, gâcher l'occasion"

Après une semaine où nous avons naturellement tendance à penser que : "c'est par ma force que je réussis", le Shabbath, qui est un semblant du monde à venir, nous oblige à remettre les pendules à l'heure, sur la vérité, afin de vivre notre vie sur de bonnes bases.

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-> "Lorsque le Shabbath commence, le mouvement des âmes s'accentuent grandement.
Certaines s'en vont, certaines arrivent, d'autres descendent ... toutes sont joyeuses et pleines de bonne volonté.
Ces âmes viennent couronner le peuple saint (juif).
Une fois que le Shabbath est entré, les gens résident dans le "monde des âmes"
[...]
Toutes les peines, les colères, les querelles dans le monde sont oubliées parce que le jour de réjouissance pour le Roi est arrivé.
Les âmes sont augmentées au sein d'Israël, comme si c'était le monde futur"

[le Zohar - rapporté par le Réchit 'Hochma - Chaar Kédoucha 3,4-7]

-> Il est intéressant de noter que le Réchit 'Hochma, dans ce même passage, rapporte également le Zohar ci-dessous.

Après Shabbath, lorsque l'âme supplémentaire quitte le royaume physique pour retourner dans le Ciel, D. lui demande : "Quel 'hidouch (idée nouvelle) de Torah as-tu entendu?"

Le Zohar déclare : "Combien est bienheureuse l'âme qui peut réciter des 'hidouché Torah devant Hachem.
D. se réjouit énormément et rassemble tous ceux qui se trouvent dans Son palais et s'exclame : "Nous avons entendu une idée perspicace transmise par l'âme de cette personne!"

Tout le palais et tous les anges écoutent le 'Hidouch.
Mais si l'âme n'a pas de 'hidouch à raconter au palais Céleste, elle en a honte et ensuite les anges s'affaiblissent, pour ainsi dire"

-> Le Ari Zal (rapporté dans Chaaré Téchouva) affirme qu'une couronne spéciale est créée pour le père de celui qui étudie une nouvelle idée de la Torah le Shabbath.

Le Yéssod véShoresh haAvoda (Bémaalot haShabbath) rapporte qu'en plus, D. embrasse la tête de ce même père.

Ceci explique pourquoi la mitsva du Shabbath est juxtaposée à celle du respect des parents (dans les 10 commandements).

Ainsi, b"h, tâchons de profiter à fond de notre néchama yétéra afin d'honorer au maximum nos parents (qu'ils soient vivants ou décédés).

Précisions sur la notion de 'hidouch : nouveauté en Torah :
-> Selon le Chaaré Téchouva, si quelqu'un ne peut pas être créatif, s'il apprend quelque chose qu'il n'a jamais étudié auparavant, ce sera également qualité de 'hidouch.

-> Le Yessod véShorech haAvoda (Chaar 8,12) dit que toute nouvelle inspiration conduisant à améliorer ses midot, son caractère ou tout bon comportement que l'on accepte sur soi, est aussi considéré comme un 'hidouch.

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-> "Le midrach dit que la joie du Shabbath qu'aura un juif, amène une lumière spéciale, et son âme supplémentaire augmente son rayonnement à un niveau encore plus élevé"
[Yéfei Toar - Béréchit 11,2]

-> Le Zohar dit qu'une personne qui s'énerve est considérée comme si elle allumait les feux de l'enfer.
Une personne qui s'énerve pendant Shabbath fait partir l'âme supplémentaire qui réside en elle"
[Nichmat Yaakov]

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+ Les Chéva Bra'hot & Shabbath :

-> Le Choul'han Aroukh ne nous permet de dire les Chéva Bra'hot (repas donnés en l'honneur des mariés et au cours desquels 7 bénédictions sont prononcées) que s'il y a des personnes qui ne les ont pas entendues lors du mariage.  [on parle de : "parnim 'hadachot" : nouveaux visages]

Le 'Hayé Avraham rapporte le Kli 'Hemda qui écrit :
"Il me semble que nous disons les 7 bénédictions (chéva bra'hot) [même s'il ne se trouve pas de nouvelles personnes] durant Shabbath, car le midrach dit que : "Panim 'Hadachot" (des nouveaux visages) sont venus là", et il s'agit sans aucun doute de l'âme supplémentaire que nous recevons à Shabbath et qui fait de l'homme une nouvelle créature, apte du point de vue halakhique à écouter de nouveau les 7 bénédictions."

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+ Bénéficie-t-on de la néchama yétéra pendant Yom Tov?

-> Les avis sont partagés et le fait que l’on ne sente pas les bessamim à l’issue d’un Yom Tov (guémara Pessa’him 102b) indiquerait que ce n’est pas le cas.
Le Rachbam (Pessa’him 102b) estime cependant que la néchama yétéra nous accompagne aussi durant les fêtes, mais il nous faut alors comprendre pourquoi il n’est pas nécessaire de sentir les bessamim quand elles se terminent, tandis qu’à la sortie du Shabbath, l’âme en a besoin. Pourquoi la néchama yétéra nous quitte-t-elle après Shabbath, mais reste-t-elle en nous après Yom Tov?

Pour répondre à cette question, il nous faut analyser une différence fondamentale qui existe entre Shabbath et Yom Tov. Les Livres saints évoquent le concept de "l’élévation d’en Haut" et "l’élévation d’en bas".
Dans le premier cas, on parle d’un moment où une inspiration particulière nous est accordée du Ciel, en cadeau.
En revanche, "l’élévation d’en bas" fait référence aux temps où cette inspiration prend racine dans ce monde et où la participation humaine est nécessaire pour l’activer.
Shabbath est caractérisé par "l’élévation d’en Haut", sa sainteté nous vient sans que nous y prenions part, c’est un "cadeau merveilleux" qu’Hachem nous donne. Quand on offre un objet à quelqu’un, le destinataire ne le mérite pas forcément.

Par contre, en ce qui concerne Yom Tov, il faut se préparer pour atteindre le niveau de sainteté du jour. C’est une "élévation d’en bas". D’ailleurs, c’est l’homme qui détermine la date du Yom Tov, en fixant celle de Roch ’Hodech, alors que l’entrée du Shabbat n’est pas déterminée par l’être humain.
Yom Tov n’est pas un cadeau, mais doit plutôt être mérité.

-> Le Kédouchat Lévi et le Sfat Émet expliquent pourquoi, selon l’avis du Ramban, la néchama yétéra ne nous quitte pas après Yom Tov. Puisqu’elle est acquise grâce aux préparations de la personne en vue de la fête, le mérite lui reste à jamais. Tandis que la néchama yétéra de Chabbath étant un présent, on ne peut la garder éternellement.

-> Le rav Yéhonathan Gefen conclut cela :
Ainsi, la néchama yétéra de Shabbath est accordée, peu importe l’effort de l’homme. Toutefois, si ce dernier ne ressent pas la sainteté particulière du Shabbath, c’est qu’il n’a pas "exploité" sa néchama yétéra. Il ne s’est certainement pas suffisamment préparé au Shabbath, il ne le considère peut-être pas avec la sainteté qui lui est due.
Si le Shabbath représente uniquement une opportunité de dormir, de manger et de bavarder davantage, on risque de ne pas sentir son caractère saint. Mais si on lui voue le respect dû et que l’on s’efforce d’étudier plus, de discourir de Torah durant les repas, de passer plus de temps en famille, alors on ressentira sa sainteté à un degré bien plus élevé. C’est d’autant plus le cas pour Yom Tov, quand la néchama yétéra dépend des préparatifs (autant matériels que spirituels : étudier les lois et la hachkafa de la fête) de la personne.

Goûter les plats de Shabbath

+ Goûter les plats de Shabbath :

-> Selon le Magen Avraham (260,101) : "La veille de Shabbath, c'est une mitsva de goûter les plats préparés pour Shabbath"

-> Le Ma'hzor Vitry (191) dit : "ceux qui agissent ainsi vivront jusqu'à un grand âge".

-> Le Chaar haRav (168) dit que ces personnes mériteront une vie joyeuse et vertueuse.

-> Le Nimoukei Orach 'Haïm (203) nous enseigne :
"La raison de goûter la nourriture de Shabbath le vendredi, est afin d'être sûr que les plats ont un bon goût, car ainsi la famille ne sera pas déçue s'ils ne sont pas suffisamment cuits ou assaisonnés.

Les grands rabbins 'hassidiques avaient l'habitude de ne goûter qu'un seul plat, convaincus que leur femme avait tout préparé à la perfection".

Shabbath : le jour du parler vrai

+ Shabbath : le jour du parler vrai

-> Le Ari zal dit que pendant Shabbath chaque juif reçoit 2 couronnes : la couronne de l'amour et celle de la crainte, et c'est cette dernière qui va faire que (même) les gens ordinaires auront peur de mentir pendant Shabbath.

-> Le Imré Pin'has explique que puisque Shabbath est un semblant du monde à venir, qui est celui de la vérité absolue, alors la vérité de ce jour irradie notre monde, faisant que même une personne ordinaire sera hésitante à dire un mensonge.

-> La guémara Yérouchalmi (Demaï 4,5) rapporte que si un fermier ignorant dit pendant Shabbath qu'il a prélevé le maasser de sa production, alors nous devons le croire et nous pouvons manger de ses fruits.
La raison est que même un fermer ignorant est (naturellement) dans un état de crainte du Shabbath, faisant qu'il ne mentira pas durant ce jour.

-> Le Divré Yechezkel pose la question suivante : Comment se fait-il alors que de nos jours, les gens n'ont pas peur de dire des mensonges durant Shabbath?

Et de répondre :
"Les Sages de la michna était tellement intimidé par le Shabbath, que leur énorme respect (de ce jour) se propageait même aux personnes ordinaires, de telle façon qu'elles ressentaient la kédoucha de ce jour à un haut niveau.
Cela n'est plus le cas aujourd'hui."

Sanctifier le Shabbath

+ Sanctifier le Shabbath :

Selon le Réchit 'Hokhma (Chaar haKédoucha 3), il y a 3 façons de sanctifier le Shabbath :

"-> en sanctifiant nos pensées : en excluant de notre esprit tous les soucis concernant notre commerce, notre travail, ou tout autre problème matériel.
On doit se focaliser sur la recherche d'un attachement à Hachem et à faire Sa volonté.

-> en sanctifiant nos paroles : en évitant les paroles inutiles/vaines et le fait de discuter des problématiques de ce monde.
On doit parler uniquement de sujets qui touchent à la religion juive et à la crainte d'Hachem.

-> en s'abstenant de travailler, comme il est dit : "Au 7e jour vous aurez une solennité sainte, un chômage absolu en l'honneur d'Hachem" (Vayakel 35,2).
On doit ressentir que tous nos travaux sont terminés, et on doit consacrer cette journée à la prière et à l'étude (de la Torah)."

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+ Sanctifier ses paroles pendant Shabbath :

-> Le 'Hida (Lev David) de dire :
"Une personne qui pendant Shabbath, se laisse aller à des discussions inutiles ou bien relatives aux affaires de la semaine, fait partir la kédoucha du Shabbath"

-> Le 'Hida (Batei haNéfech) nous enseigne également :

"La guémara (Shabbath 118a) dit : "Si les juifs observaient 2 Shabbath consécutivement selon la loi juive, ils seraient immédiatement délivrés"

Les commentateurs expliquent que Shabbath signifie : "cesser, s'abstenir de".
Ainsi, l'expression : "2 Shabbath", fait référence à 2 types de cessation :
-> s'abstenir de travailler ;
-> et s'abstenir de paroles inutiles.

De nos jours, les juifs prennent plaisir à Shabbath.
Ils ne travaillent pas et ne le profanent pas.
Mais malheureusement, beaucoup de juifs ne sont pas au courant/conscients, qu'il y a des choses que l'on ne doit pas dire pendant Shabbath, comme demander à un non-juif d'accomplir une action interdite ou bien parler de sujets non liés à la Torah.

En violant ces lois, ils prolongent la durée de l'exil, et retarde la guéoula et la reconstruction du Temple.

Si tout le monde faisait attention à ce qu'il dit pendant Shabbath, Machia'h viendrait immédiatement."

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-> "D. s'est reposé le 7e jour; c'est pourquoi Hachem a béni le jour du Sabbat et l'a sanctifié." (Yitro 20,11)

Le midrach haGadol commente ce verset par :
-> "Rabbi Eliezer dit : De même que D. s'est reposé et s'est arrêté de parler pendant Shabbath (ayant créé le monde par 10 paroles durant les autres jours de la semaine).
De même, nous devons nous reposer et nous abstenir de parler en ce jour (inutilement et non kadoch).

-> Rabbi 'Hanina dit : Les Sages étaient très réticents à permettre aux gens de se saluer l'un l'autre pendant Shabbath.

-> Rabbi Aba ben Kahana dit : lorsque Rabbi Shimon a vu que sa mère converser pendant Shabbath, il lui a dit : "Mère, c'est Shabbath", suite à cela, elle a arrêté de parler.
[il l'a fait en accord avec les lois de respect des parents]. "

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-> "Une personne devra rendre des comptes pour chacun des mots inutiles qu'elle aura prononcé pendant Shabbath"

[Rabbi Eliezer HaLevi - Tsava'at Rabbi Eliezer haGadol]

-> "Le Gaon de Vilna a écrit que durant Shabbath et les Yom Tov, on ne doit pas parler du tout, si ce n'est pour des questions qui sont vitales, et encore en étant bref"
[Iguéret haGra]

-> Le Min'hat Shabbath précise que si l'on a des invités, il est permis de discuter avec eux, si l'on considère que cette attention est une forme de : "se réjouir de Shabbath".

On pourra évidemment dire des compliments, des paroles de Torah, ...

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+ "Au 7e jour vous aurez une solennité sainte, un chômage absolu en l'honneur d'Hachem ; quiconque travaillera en ce jour sera mis à mort." (Vayakel 35,2)

Sur la notion, qu'il faut à nos yeux ne plus avoir aucun travail en cours durant ce jour, on peut rapporter les paroles suivantes du Or ha'Haïm.

-> "10 choses furent créées la veille de Shabbath au crépuscule : ... les démons" (Pirké Avot 5,6)

Après la création d'Adam et 'Hava, D. donna naissance à l'esprit des démons, mais Shabbath arriva avant que leurs corps n'aient pu être façonnés.

Le Or ha'Haïm demande : Hachem a créé un univers tout entier, en un clin d’œil.
Pourquoi n'a-t-Il pas eu le temps de leurs créer un corps avant Shabbath?

D. voulait nous enseigner la puissance du Shabbath.
Parfois, nous travaillons sur un projet très important le vendredi, et l'interrompre causerait une perte incalculable.
Nous nous devons de suivre l'exemple d'Hachem, qui n'a pas complété Sa création des démons (mazikim) suite au commencement de Shabbath, les laissant des esprits sans corps.

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+ L'état d'esprit, la pensée du Shabbath :

-> Le Maggid de Mézéritch disait qu'on peut savoir si l'on observe convenablement Shabbath, si durant toute cette journée, on a en tête de la crainte d'Hachem.

-> "La Torah commence par le mot "béréchit" (au commencement – בראשית).
En réarrangeant les lettres, on obtient : yaré Shabbath (craint le Shabbath - ירא שבת).
Dès le commencement de la semaine, nous devons être dans un état de crainte du prochain Shabbath"
[Rabbi Mordé'haï de Tchernobyl]

-> "Bénie soit la personne qui ne s'énerve pas pendant Shabbath"
[le Zohar]

-> "Pendant Shabbath, tout le monde se doit d'avoir un bon état d'esprit, comblé de joie et de reconnaissance envers D., de nous avoir donné le cadeau du Shabbath.

On ne doit montrer aucune colère, et ce même envers des personnes qui méritent d'être réprimer car ils profanent volontairement et ouvertement le Shabbath.
En aucun cas, on ne doit les gronder durant ce jour"
[Agra déKalla - paracha Vayakel]

-> "Shabbaht doit être un jour de grand bonheur et de satisfaction.
Une personne doit se réjouir de l'invité important : le saint Shabbath."
[Gour Aryé - Bamidbar 15,32]

-> "Une personne qui aime Hachem ressent un profond amour pour Shabbath.
Pour elle, le délice du Shabbath dépasse tous les plaisirs de ce monde."
[Rav Moché Feinstein - Igrot Moché]

=> Si on a conscience de la grandeur de ce jour, tout le reste devient accessoire, secondaire.
A l'image d'une personne qui a gagné au loto des millions, et sur le chemin pour aller les chercher, n'a pas le temps pour donner de l'importance à une éventuelle dispute, ...

Shabbath, c'est une autre réalité par rapport aux jours de la semaine (semblant du monde à venir), à tel point que notre façon de pensée, de parler, de se comporter, ... témoigne de cela.

Le pouvoir de sainteté du Shabbath

+ Le pouvoir de sainteté du Shabbath :

-> "Garder le Shabbath, ce n'est pas uniquement s'abstenir de travailler.
Il est écrit : "c'est une alliance perpétuelle entre Moi et les enfants d'Israël" (Ki Tissa 31,17).
Ce jour est une alliance, qui lie les juifs à Hachem.

En effet, à Shabbath, d'une certaine façon, Hachem pénètre dans l'âme juive.
Ainsi, durant ce jour, l'âme devient un lieu de résidence de la présence divine."

[Alshich Hakadosh - Ki Tissa]

-> "Il est écrit dans le Zohar qu'un des noms divins est : Shabbath, car en ce jour la gloire de D. est manifeste dans le monde entier.

Ainsi, une personne qui va volontairement le profaner encourt la peine de mort par lapidation, sa faute étant aussi grave que l’idolâtrie.
Cette personne n'est plus considérée comme juive, car en profanant le Shabbath, elle s'est distancée elle-même de D."

[Bné Yissa'har]

=> En ce jour, Hachem vient résider fortement en nous.
Au lieu d'avoir un plaisir infini à ces retrouvailles, on exprime qu'on a mieux et plus important à faire.
C'est l’idolâtrie moderne (diviniser ce qui n'est pas D., afin de justifier le fait de faire ce qu'on veut, quand on veut!).

Ne pas accomplir volontairement Shabbath, c'est mettre un vent à Hachem, Lui poser un lapin ...

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-> " Il est écrit : "Ils me construiront un sanctuaire, afin que je réside parmi eux" (Chémot 25,8)

Par la construction du Sanctuaire (michkan), nous avons la possibilité d'amener la présence divine dans ce monde matériel.

Chaque semaine, un juif réalise la même chose, car dès le commencement du Shabbath, un esprit de sainteté descend sur chaque juif qui observe ce jour.
[...]
Cette kédoucha supplémentaire (néchama yétéra) n'a pas la même importance chez tous, [car] elle dépend de la préparation d'une personne à ce jour.

Le plus elle en aura une envie enthousiaste, le plus elle recevra de la sainteté en elle."
[Maor vaChéméch - Ki Tissa]

-> "Le plus, une personne se préparera durant la semaine afin de recevoir la sainteté du Shabbath, le plus elle en recevra en ce jour"
[Rav Tsadok haCohen - Pri Tsadik - Kédouchat Shabbath 2,1]

=> Plus on s'y préparera (matériellement, mentalement, spirituellement parlant, en faisant téchouva, ...), plus on bénéficiera de ce jour, en ayant un maximum de présence divine en nous.
Et qu'existe-t-il de mieux que de se sentir au plus proche de papa Hachem?

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-> "Le Shabbath nous protège en exil, car en ce jour la présence divine est avec nous.

A chaque fois que les juifs observent le Shabbath, la sainteté du Temple est présente.

Ainsi, durant ce jour, vous devez vous imaginer, comme se tenant dans le Temple.
Vous devez être vigilant à ce que vous dites, et à avoir du respect et de la crainte"

[Rabbi Yonatan Eibeshutz - Yaarot Dvach]

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-> "Lève-toi à l'aspect d'une tête blanche, et honore la personne du vieillard : crains ton D.! Je suis Hachem." (Kédochim 19,32)

Un des élèves du Maggid de Mézéritch, le Tiféret Ouziel demande : quelle est la raison sous-jacente à cette mitsva?

Sa réponse est la suivante :
"Le Zohar explique qu'un animal doit avoir au moins 8 jours avant de pouvoir être offert en sacrifice, car il a pu vivre au moins un Sabbath, et y absorber la sainteté propre à ce jour.

Si un animal, qui ne fait aucune mitsva, absorbe la sainteté du Shabbath, à combien plus forte raison, un juif qui observe ce jour, recevra de même de la kédoucha, et ce à chaque Shabbath.

La fin du verset est : "Crains ton D.! Je suis Hachem".
En effet, au fur et à mesure des années, et donc des Shabbath, D. a gratifié la personne âgée d'une grande quantité de kédoucha.

=> c'est pour cela que l'on doit la respecter. (même si nous ne la connaissons pas)."

-> Lié à ce sujet, on peut rapporter la question : pourquoi a-t-on l'habitude d'embrasser les mains de nos Sages?

Une des réponses est qu'à force de tourner les pages de livres saints avec leurs mains, elles vont devenir également saintes, et c'est pour cela que nous les embrassons en signe de respect pour cet effort permanent dans l'étude de la Torah, qui est kadoch.

Par contre, on n'a pas l'habitude d'embrasser les mains des plus grands philosophes, scientifiques, docteurs, ..., alors qu'ils ont lu aussi énormément de livres, car aucune trace de sainteté n'y est présente.

=> b"h, apprécions l'énorme chance que nous avons de pouvoir accomplir le Shabbath, étudier la Torah, ... et par là, amener sur nous davantage de sainteté, de présence divine.

-> Les mains du Sage qui écrivent des interprétations de Torah ont la même sainteté qu'un objet de culte ; la Présence Divine réside sur elles.
[Rama de Pano]

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-> "Une personne qui se sanctifie par la sainteté du Shabbath, absorbe suffisamment d'abondances spirituelles afin de pouvoir faire face aux 6 jours suivants, lorsque la kédoucha de ce jour en est absente.

Cette petite quantité de sainteté, va l'aider à surmonter son yétser ara durant la semaine entière, et lui permettre ainsi de servir Hachem par de la téchouva et des bonnes actions"

[Alshich Hakadosh - Yirmiyahou 17]

Les vêtements de Shabbath

+ Les vêtements de Shabbath :

-> "Si tu considères le sabbat comme un délice, la sainte journée de D., comme digne de respect, si tu le tiens en honneur en t'abstenant de suivre tes voies ordinaires, de t'occuper de tes intérêts et d'en faire le sujet de tes conversations, alors tu te délecteras" (Yéchayahou 58,13-14)

Selon nos Sages, ce verset fait référence, entre autre, au concept de porter des vêtements qui sont dédiés uniquement à Shabbath.

Rabbi Yo'hanan (guémara Shabbath 113a) appelle ses habits : "mes vêtements qui m'honorent".
Il expliquait : "Si je vais dans une ville inconnue, les gens vont me juger en fonction des habits que je porte".

=> En portant de beaux habits pour Shabbath, je témoigne à mes yeux (une action extérieure influence mon intériorité), et ainsi qu'aux yeux de tous, de l'importance de ce jour.

-> Le Rambam (Hilkhot Shabbath 2,3) dit qu'il faut mettre des habits spécifiques à Shabbath, comme si on attendait avec respect l'arrivée de la Reine du Shabbath.

-> "Heureux est la personne qui a les moyens d'acheter des habits dédiés au Shabbath"
(Siddour du Chela haKadoch)

-> Le Akédat Yits'hak (paracha Tétsavé) dit qu'à Shabbath nous sommes élevés par notre néchama supplémentaire, et on se doit donc d'avoir des habits reflétant cet état d'élévation spirituelle.

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-> "D. fit pour l'homme et pour sa femme des habits de peau, et les en vêtit" (Béréchit 3,21)

Le Divré Ménachem (Béréchit) commente :
"Ces habits sont les vêtements de Shabbath (Adam a été créé le vendredi).
Hachem voulait que Adam et ses générations futures soient habituées à revêtir des vêtements en l'honneur du Shabbath.
Ils servent aussi de protection contre les mauvais esprits."

-> Le rav Tsadok haCohen (Pri Tsadik - Kédouchat haShabbath 5,1-2) nous transmet un message très fort à ce sujet :
"Le cœur de chaque juif est rempli de sainteté, et durant Shabbath, il se remplit de la kédoucha spéciale de ce jour.
Lorsqu'une personne honore son corps en ayant des vêtements de Shabbath, elle honore en réalité la kédoucha du jour, qui est présente en son cœur.
[...]
De même que Shabbath est un semblant du monde à venir, de même les habits que nous avons durant ce jour, sont un semblant des habits que notre âme revêtira dans le monde à venir (éternel).
[...]
Le service du Cohen n'est valide que s'il est habillé de ses vêtements sacrés (bigdé kéhouna).
Ils sont sacrés par la sainteté que D. transmet au Cohen, lui permettant d'accomplir son service dans le Temple.
Chaque juif, expérimente la même kédoucha à Shabbath, car les habits de ce jour, sont alors l'équivalent de ceux portés par le Cohen."

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-> "Il enlèvera ses vêtements et portera d’autres vêtements" (Tsav 6,4)

Rachi : Les vêtements avec lesquels il a fait la cuisine pour son maître, qu’il ne les porte pas pour verser à boire à son maître.

La guémara (Shabbath 114), et le Maharcha dessus, nous enseignent :
Il y a là une preuve que l’homme doit changer de vêtements pour Shabbat et porter des vêtements plus beaux.
De même que le cohen ne portait pas pendant son service les mêmes vêtements avec lesquels il faisait sortir les cendres, mais d’autres vêtements, plus beaux et plus propres, le Shabbat il faut porter des vêtements plus beaux et plus propres que ceux qu’on porte la veille du Shabbat pour préparer le Chabat.

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-> "Dans le monde à venir, une personne sera habillée de la même façon qu'elle s'habille dans ce monde en l'honneur de Shabbath."

[midrach Yalkout Réouvéni - Béréchit]

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-> "Revêtir des vêtements de Shabbath, nous rappelle que c'est un jour sacré durant lequel il est interdit de travailler" (le Kol Bo - 31)

-> Le Kaf ha'Haïm (123) nous dit qu'il faut les revêtir même l'été quand il fait chaud, car ils nous servent de rappel qu'il est interdit de porter dans le domaine publique.

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-> Le 'Hida nous enseigne :
"Une personne doit mettre ses vêtements peu avant le début de Shabbath.
Il n'est pas convenable de les mettre seulement le matin, car en agissant ainsi, cela montre que l'on ne s'habille pas en l'honneur du Shabbath, mais uniquement afin d'impressionner les autres.

De plus, en les mettant seulement le matin, on imite les non-juifs dont les jours de fêtes commencent le matin."

La préparation du Shabbath

+ La préparation du Shabbath :

-> "Le 6e jour, lorsqu'ils prépareront ce qu'ils auront apporté" (Chémot 16,5)
Le Sforno explique que cette phrase implique que nous devons faire des efforts afin de se réjouir du Shabbath, par des repas appétissants.

-> Le Séfer 'Hassidim nous dit :
"Vous devez réaliser les préparatifs pour Shabbath plein d'envies, et s'y précipiter avec excitation.
[...]
Existe-t-il un invité plus important que le Shabbath, qui est appelé : une "jeune mariée", une "reine" et un "délice" ?

C'est sûr que le maître de maison devra lui-même s'impliquer dans les préparatifs, et ce même s'il a 1000 serviteurs, à l'image de Rava, un des maîtres de la guémara, qui salait lui-même un poisson en l'honneur du Shabbath."

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-> "La maison doit être arrangée [la veille de Shabbath], comme si un roi venait nous rendre visite"
[michna Béroura 250,103]
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+ L'importance du : likhvod Shabbath!

-> "Lorsque vous prononcez les mots : "Je fais ceci en l'honneur de Shabbath (likhovod Shabbath)", cela va vous aider à observer correctement le Shabbath, comme il se doit"
[le Chla haKadoch - guémara Shabbath 31]

-> Nos Sages (guémara Shabbath 119a) racontent que l'empereur Hadrien a demandé à Rabbi Yéhochoua ben 'Hanina : "Pourquoi est-ce que la nourriture préparée pour Shabbath sent-elle si bon?"

Rabbi Yéhochoua lui a répondu : "Nous avons une épice spéciale que nous y mettons, et dont son nom est : Shabbath"

L'empereur lui a demandé : "Donne-m'en!"

Rabbi Yéhochoua lui a rétorqué : "Cela fonctionne pour une personne qui observe le Shabbath, mais pour ceux qui ne l'observent pas, cela n'a aucun effet".

-> Le Chla haKadoch commente que de cette guémara nous apprenons qu'avant d'acheter ou de préparer une chose pour Shabbath, il faut dire : "J'achète ou je fais ceci en l'honneur du Shabbath" (likhvod Shabbath).

-> Le Magen Avraham (203,1) dit :
"Prononcer ces mots a un pouvoir phénoménal, afin d'injecter de la sainteté du Shabbath dans la tâche, l'action que nous faisons".

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+ Bénéfices de préparer le Shabbath :

-> "Faire des préparatifs pour Shabbath permet de ne pas oublier son étude de Torah.
Ainsi, une personne devra s'interrompre afin de le préparer.
Le temps d'étude qu'elle perd lui sera rendu par le mérite de son dévouement pour Shabbath."
[le Matté Aharon]

-> "La transpiration qu'une personne va avoir suite à ses actes de préparation du Shabbath, possède la même qualité que les larmes de remord.
La transpiration, comme les larmes, nettoie toutes les fautes qu'une personne a pu commettre durant la semaine.
Le plus dur on travaille pour Shabbath, le plus on y gagne"
[Rabbénou Yona - Chaarei Téchouva 250,2]

-> "Grâce à la sueur de la préparation du Shabbath, D. efface toutes les fautes comme s’il s’agissait de larmes."
[le ‘Hida – dans son Ma’hazik Bérah’a – au nom du Ari zal]

-> "L’honneur accordé au Shabbath vaut plus que 1000 jeûnes."
[Midrach Tan’houma – paracha Béréchit 3]

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-> La guémara (Shabbath 119a) dit que les personnes riches sont dignes de l'être car elles respectent le Shabbath.
Dans le Lékha Dodi, nous disons : "Shabbath est la source de la bénédiction".
Nous trouvons dans Michlé (10,22) : "C'est la bénédiction d'Hachem qui enrichit".

-> Cette guémara (Shabbath 119a) rapporte que rabbi 'Hiya a demandé à un homme très riche : "Mon fils, comment as-tu mérité d'obtenir toute cette richesse?"

Il lui a répondu : "J'étais un boucher, et à chaque fois que je trouvais un bel animal, je proclamais : Cet animal doit être mis de côté pour Shabbath".

Rabbi 'Hiya lui a répondu : "Heureux es-tu d'avoir mérité une telle richesse, et loué soit D. qui te l'a accordé".

-> Nos Sages (guémara Beitsa 16a) enseignent que les revenus (de toute l'année) d'une personne lui sont fixés durant les 10 jours allant de Roch Hachana à Kippour.
Ainsi, si elle dépense trop en début d'année, elle sera "pauvre" le restant de l'année.
L'exception concerne les dépenses relatives à Shabbath et aux Yom Tov, et les frais pour l'éducation de nos enfants en Torah.

=> Sans être totalement déraisonnable (compter sur les miracles), on ne perd rien à embellir notre Shabbath : plus on dépensera, plus on nous en donnera les moyens.

[ b'h, voir passage sur ce sujet dans le dvar Torah : http://todahm.com/2018/08/08/les-repas-de-shabbath ]

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-> Le Séfer 'Hassidim (122) nous rapporte le fait suivant :
"Il y avait une femme qui avait l'habitude de filer le lin ou la laine, la veille de Shabbath, à la place de préparer les repas.
Après sa mort, un homme l'a vu en rêve, et elle avait ses yeux et ses mains qui étaient brûlés par des tiges de lin.

Il a demandé : "Pourquoi cette femme est punie de cette façon?"

On lui a donné la réponse suivante : "Car chaque vendredi elle avait l'habitude de travailler et de filer le lin au lieu de préparer le Shabbath"."

=> La veille de Shabbath, il faut éviter autant que possible de faire des tâches qu'on pourrait faire à un autre moment, au détriment de notre préparation à ce grand jour.

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+ Bien qu'étant des personnes énormes, très grandes spirituellement parlant, nos Sages du Talmud s'impliquaient personnellement dans les préparatifs du Shabbath.
On peut citer les exemples suivants :

1°/ Rabbi Abahou, qui était très riche, avait l'habitude de s'asseoir sur un tabouret en ivoire, attisant le feu du four, permettant de cuire les repas de Shabbath.

2°/ Rav Anan avait l'habitude d'être habillé d'un tablier pour faire les préparatifs de Shabbath, afin de ne pas salir ses beaux vêtements.

3°/ Rav Safra avait l'habitude de brûler la tête d'un animal afin de le préparer pour Shabbath.

4°/ Rava salait un poison appelé Shibouta.

Le Maharcha (guémara Shabbath 119a) nous enseigner à ce sujet :
La guémara dit que le mérite de garder Shabbath accélère la délivrance de notre exil, dont l'actuel est celui de Rome.
Le midrach (Vayikra rabba 11,7) dit que Rome est comparée à un porc.
La guémara ('Houlin 109b) enseigne que le Shibouta a un goût comparable au porc.

=> En le salant, Rava faisait allusion, que par le mérite d'accomplir Shabbath, l'exil actuel, celui de Rome (comparé au porc) arrivera à sa fin, et nous vivrons alors la guéoula finale.

5°/ Rav Houna allumait la lampe en l'honneur du Shabbath (Maharcha, Shabbath 119a).
Les Tossafot (Shabbath 263,7) disent qu'il allumait une petite lumière, avec laquelle sa femme allumait les siennes.
Le Maharshal explique qu'il allumait, puis éteignait les bougies de Shabbath, afin qu'il soit plus facile à sa femme de les allumer.

C'est rav Houna qui a déclaré : "Toute personne qui accomplit régulièrement la mitsva d'allumer les bougies de Shabbath, aura des enfants érudits en Torah" (guémara Shabbath 23b).

Le Maharcha explique que c'est pourquoi Rav Houna faisait en sorte que lui-même et sa femme, soient impliqués dans leur allumage.

Selon la guémara (Shabbath 119a), en l'honneur de Shabbath :
6°/ Rav Papa tressait les mèches des lampes à huile.

7°/ Rav 'Hida coupait les betteraves en tranches.

8°/ Rabba et Rav Yossef coupaient du bois.

9°/ Rav Zeira allumait le feu.

10°/ Rav Na'hman ben Yits'hak amenait sans cesse des nécessités pour Shabbath.

Il disait : "Si Rav Ammi et Rav Assi [qui était les plus grands érudits de cette époque], venaient me rendre visite, n'est-ce pas que j'apporterais [les meilleurs choses afin de les honorer]?
Ainsi, il est certain que je dois agir (au moins) de même pour Shabbath."

=> Ces paroles de Rav Na'hman sont très puissantes ...

La valeur que je donne au Shabbath, se voit dans l'investissement, dans l'implication que je mets à m'y préparer.

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
La Rambam tranche que l'homme doit être dans l'attente et se préparer pour recevoir la Reine Shabbath. C'est la meilleure manière de recevoir cette dernière.

Le Arizal allait dans les montagnes avant le coucher du soleil et disait : "Venez et allons à la rencontre de la Reine Shabbath!"

La guémara (Shabbath 25b) rapporte qu'on apportait à Rabbi Yéhouda fils de Rabbi Ilaï la veille de Shabbath une bassine d'eau chaude. Il se lavait le visage, les mains et les pieds, s'enveloppait de draps en lin garnis de tsitsit et ressemblait à un ange divin.

Le rav de Brisk s'asseyait une heure avant l'entrée du Shabbath dans la terrasse de sa maison, lavé et habillé en son honneur. Son visage éclairait comme une torche, rayonnant d'une majesté divine, attendant l'arrivée de la Reine Shabbath.
[...]

Les préparatifs du Shabbath doivent être comme ceux de l'approche d'un mariage.

Imaginons un jeune couple sous le dais nuptial. Du côté du futur marié se trouvent les parents, le Rav qui officie durant la noce est présent ainsi que le père de la futur mariée.
La cérémonie n'a pas encore eu lieu, la mère de la mariée n'est pas encore arrivée.
Les appels téléphoniques ne cessent d'être lancés pour la trouver, jusqu'au moment où elle arrive en courant complètement essoufflée. Son chapeau est à l'envers, sa tenue est tachée et elle porte des pantoufles dépareillées ...
"Je n'ai pas eu suffisamment de temps, elle s'excuse pour sa tenue singulière, croyez-moi, j'ai travaillé jusqu'à la dernière minute ..."

Est-ce possible? Peut-on accepter de tels prétexte? Ce ne sont que des stupidités et paroles vaines prouvant l'inconscience de la mère.
Qui pourrait se montrer si négligeant à l'approche du mariage de sa fille.

Le Shabbath est une analogie du monde futur. Comment pourrait-on le dénigrer? Où est notre crainte d'Hachem à l'approche de ce grand jour qui se renouvelle chaque semaine?

Lorsque 2 personnes doivent se rencontrer, si elles en sont heureuses, elles seront en avance de quelques minutes. Mais si elles sont contraintes, elles arriveront en retard.
Nous prouvons notre amour du Shabbath exactement de la même manière, en le recevant à temps.
[...]

Nombreux sont ceux qui reçoivent le Shabbath à la dernière minute, mais le sorte le plus tôt possible ...
La maîtresse de maison dit en scrutant sa montre : "Oh, impeccable, le Shabbath se termine dans 22 minutes ... Il y a déjà 2 étoiles! Génial! ..."

Ô combien l'honneur du Shabbath est dénigré de cette façon!

Imaginons que vous receviez à la maison le grand rabbin d'Israël, et qu'il entende la maîtresse de maison dire derrière la cloison : "Quand va-t-il enfin partir?"
Peut-on imaginer qu'il acceptera de revenir dans une telle maison, où on n'attend que son départ?
Est-il convenable de se comporter ainsi avec la Reine Shabbath?

"Si une personne fait des économies lorsqu'elle achète de la nourriture pour Shabbath, et qu'elle ne se délecte pas de Shabbath comme il faut, elle vole la présence divine."

[Tikouné Zohar - 21]