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"Toutes les bénédictions, au Ciel et sur Terre, dépendent du Shabbath."

[Zohar - paracha Ytro 88a]

Shabbath est la source de toute bénédiction (mékor aBéra’ha), alors profitons-en !!

"Toutes les mitsvot que D. donna à Israël, Il les lui donna au grand jour, hormis le Shabbath qui fut donné en privé, discrètement, comme il est dit : "Entre Moi et les enfants d'Israël, il est un symbole perpétuel" "

[guémara Bétsa 16a]

=> Tâchons d'accueillir, de profiter au mieux du plus intime des commandements de D. : le Shabbath!!

Donner au Shabbath toute sa valeur …

+ Donner au Shabbath toute sa valeur … (par le rav Pinkous)

Le Shabbath est supérieur à toutes les fêtes juives comme Pessa’h, Shavouot, Roch Hachana, Yom Kippour, …

[En effet, dans la amida de Cha’harit de Shabbath nous le qualifions de : " ‘hemdat yamim" : le désiré parmi les autres jours.]

Nous disons du jour du Shabbath : "Tu l’as béni plus que tous les autres jours et Tu l’as sanctifié plus que tous les autres temps."
(achévi’i ratsita bo vékidachto, ‘hemdat yamim, oto karata)

Bien que nous sachions que le Shabbath est essentiel dans la vie du juif et qu’il est la source de toutes les bénédictions (mékor aBéra’ha), il semble être le temps le moins exploité et le moins compris de toutes nos saintes solennités (alors qu’il représente 1/7e de notre vie !).

Combien d’entre nous savent puiser dans ce jour une élévation spirituelle et une progression dans notre service divin ?
Combien d’entre nous peuvent-ils préciser ce que le Shabbah leur apporte ?

Tout le monde ressent l’utilité des autres fêtes.
Roch Hachana, Yom Kippour, Pessa’h, la nuit de Shavouot sont des moments qui émeuvent le cœur juif.
Le soir du Séder est une expérience extraordinaire, mais lorsque le Shabbath arrive, beaucoup ont le sentiment qu’il est trop long et qu’il fatigue.
On ne sait pas comment l’occuper et on ne saisit pas ce qu’il vient nous enseigner.

On respecte le Shabbath, mais il ne nous émeut plus, nous ne savons pas l’apprécier.

[Les 2 pistes de réponse du rav : Quelle est la définition exacte du Shabbath ? Quelle est l’activité spécifique du Shabbath ?]

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N'oublions pas que le jour du Shabbath est, aux yeux de D., le désiré parmi les autres jours ..

=> Malgré l’habitude (le Shabbath ayant lieu toutes les semaines et non 1 fois par an), tâchons de donner à notre Shabbath toute sa splendeur, toute sa fraîcheur ...

Shabbath & la colère …

+ Shabbath & la colère ...

Il y a une halakha spéciale de faire régner le Shalom Bayit, le Shabbath.

Le Tomer Devora (chap.2) écrit que même dans les cas où il serait permis, voir même nécessaire, selon la Torah, de se mettre en colère [bien entendu extérieurement, pas intérieurement], on ne doit pas le faire le Shabbath, car ce jour-là : "le monde est un concentré de jouissances et il n’y a pas de jugement le Shabbath".

"Il est impossible de ne pas transgresser le Shabbath si on n’étudie pas toutes ses lois à la perfection. "

[Rav Eybeschutz - repris dans l’introduction du 3e tome du Michna Beroura]

Shabbath : un cadeau de D. …

+ Shabbath : un cadeau de D. …

D. dit à Moché : "Voyez que Hachem vous a donné le Shabbath" (Chémot 16,29).
Shabbath est un cadeau spécial.

Il est écrit à ce sujet dans la guémara (Shabbath 10b) :
"Rava bar Ma’hassia a dit, Rav ‘Hama bar Gouria a dit, Rav a dit :
Lorsqu’on donne un cadeau à quelqu’un, il faut lui faire savoir, comme il est écrit : "pour savoir que Je suis Hachem qui vous sanctifie".

D. a dit à Moché : dans ma salle aux trésors, J’ai un beau cadeau du nom de Shabbath. Je veux l’offrir à Israël, va le leur dire.
[…]
Le Shabbath a son salaire propre et une beauté spéciale supérieure à toutes les mitsvot, qui nous sont cachés et qui se révéleront dans le futur. "

=> Ainsi, D. a demandé à Moché d’annoncer aux Bnei d’Israël qu’ils allaient recevoir un cadeau extraordinaire du nom de Shabbath, car si on ne leur signalait pas, ils n’en apprécieraient jamais la valeur et la profondeur.

Le Shabbath a un secret, une beauté cachée, que nos Sages comparent à un beau cadeau provenant de la salle aux trésors de D. : c’est un diamant, une pierre précieuse, une couronne royale.
C’est quelque chose que l’on ne montre pas à tout le monde, seulement aux Bnei Israël : "Voyez quel cadeau extraordinaire est le Shabbath ! "

D. nous donne chaque semaine un cadeau qualifié de : "beau cadeau" et venant de Sa salle aux trésors, qu’en faisons-nous ?

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"Le cadeau du Shabbath est un présent Divin, qui était caché dans le trésor d'Hachem, l'endroit où Il garde les choses les plus précieuses, que nous ne pouvons même pas imaginer.
Hachem a Lui-même témoigné qu'il s'agit d'un merveilleux cadeau!

Hachem a gardé durant des milliers d'années cet extraordinaire cadeau, pour l'offrir à son fils unique, le peuple d'Israël.
Est-il possible dans ce cas de dénigrer un cadeau d'une telle valeur?
Nous avons mérité de recevoir d'Hachem 613 mitsvot. Nous avons eu le mérite d'en recevoir une, avant le don de la Torah, et c'est uniquement pour elle que Hachem a parlé "d'un bon cadeau".
[...]

Hachem appelle le Shababth le "bon cadeau", qui était gardé dans Son trésor.
Imaginons que papa nous offre un beau cadeau, par exemple : une bague en diamants, une chaîne en or sertie de pierres précieuses ; et nous jetons le précieux bijou par terre, l'écrasons et le mettons à la poubelle ...
C'est dénigrer effroyablement le cadeau et le père qui l'a offert.

De plus, le Shabbath est le signe de l'alliance entre nous et Hachem. C'est-à-dire l'enseigne du judaïsme.
Une transgression du Shabbath constitue un dénigrement du Créateur. Un homme qui profane le Shabbath, déclare qu'il n'a plus de part dans le peuple d'Israël."

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+ Supplément :

Le rav Sorotskin, au sujet du temps que l'on ajoute à l'entrée et à la sortie du Shabbath (Tossefet Shabbath).

Shabbath étant un véritable cadeau de D., comment savoir si le cadeau est apprécié par le klal Israël?

Il suffit de constater : si on accueille le Shabbath avant l'heure dans la joie et qu'on le fait sortir après son temps , c'est que manifestement ce cadeau nous a plus et que l'on a du mal à s'en défaire.

 

 

"A Shabbath, chercher à "passer le temps", c’est oublier que c’est Shabbath au lieu de le "vivre".

C’est donc en quelque sorte une atteinte à sa sainteté. "

[Rav Chimchon David Pinkous - Néfech Chimchon]

"6 jours durant, le travail sera effectué, mais le 7e jour sera saint pour vous, jour de repos complet pour Hachem" (Vayakel 35,2)

=> Le verset ne dit pas que nous devons faire le travail pendant 6 jours, mais que le travail sera fait. Quel message la Torah nous transmet-elle en formulant le commandement de cette manière?

Le rav Shlomo Ganzfried (séfer Apiryon) explique :
Seule une personne qui croit honnêtement que sa parnassa vient totalement d'Hachem est en mesure d'éprouver un véritable sentiment de repos le jour de Shabbath.
Une personne qui reconnaît que la quantité de ses efforts ou la perspicacité de ses capacités n'est pas ce qui détermine son revenu est capable de prendre un jour de congé sans regret. Cette personne comprend que les 6 jours ne sont pas différents du 7e.
De même que tout profit tiré du travail pendant les 6 jours n'est dû qu'à la volonté d'Hachem, de même il n'y aura pas de perte de revenu si l'on ne travaille pas le 7e jour. Ses revenus sont dictés par Hachem, et non par ses efforts.

Shabbath : moteur du monde …

++ Shabbath : moteur du monde ...

"car 6 jours, D. a fait le ciel et la terre, la mer et tout ce qui s'y trouve, et Il s'est reposé le 7e jour." (Yitro 20,11)

L'expression : ki chéchét yamim = car 6 jours (au lieu de béchéchét yamim : en 6 jours), sous-entend que D. a créé le monde pour durer 6 jours seulement plus le Shabbath.

Le Shabbat a ensuite donné à l'univers l'énergie spirituelle nécessaire pour une semaine supplémentaire, et ce cycle se poursuit ainsi indéfiniment.

[le Or ha'Haïm ]

Le Shabbath rend la vue …

+ Le Shabbath rend la vue ...

"Nos Sages ont écrit : "une personne perd un 5e de sa vision lorsqu’elle monte de grands escaliers et court pendant la semaine.
Il retrouve sa vision en regardant le verre du Kiddouch de vendredi soir"
(guémara Shabbat 113b ; Michna Beroura 301,1).

Qu'est-ce que cela signifie ?

Evidemment, ce n’est pas à prendre au sens littéral.
C’est une image dont le message est le suivant : lorsqu’une personne est très impliquée émotionnellement dans ses affaires quotidiennes et court frénétiquement pour signer des contrats, sa vision de la vie est erronée.

Le Shabbat, nous avons l’opportunité de modifier notre conception de la vie.
Le monde extérieur, le travail, s’arrête et nous pouvons nous consacrer aux choses qui nous sont importantes.

Ceci est le sens de : "Il retrouve sa vision en regardant le verre de Kiddouch de vendredi soir." "

[issu d'un dvar Torah du Rav Its’hak Berkovits]