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Shabbath : un jour spécial pour l’étude de la Torah

+ Shabbath : un jour spécial pour l'étude de la Torah

-> "La seule raison pour laquelle le Shabbath et les jours de Yom Tov ont été donnés, est afin d'accorder au peuple juif du temps pour étudier la Torah"
[guémara Yérouchalmi - Shabbath 15,3]

Selon la Pessikta (déRabbi Bére'hya 23), ceci est tout particulièrement le cas de ceux qui travaillent durant la semaine, et qui se doivent d'étudier autant que possible en ce jour.

-> Par le fait d'étudier la Torah, un juif construit un édifice spirituel ... qui sera sa part dans le monde à venir.

Puisque Shabbath est un semblant du monde à venir, la Torah et le Shabbath sont liés intrinsèquement.
Le jour du Shabbath cette capacité de construction de son monde futur est 1 000 plus importante que le restant de la semaine.
[le Ben Ich 'Haï]

=> Si l'on avait un journée durant laquelle notre employeur multipliait notre salaire par 1 000, est-ce qu'on se priverait d'en profiter?
Il en est de même à Shabbath (à une échelle spirituelle!), et l'on imagine la honte de Hachem, lorsqu'Il voit que malgré ce salaire phénoménal, Son peuple continue à négliger Sa volonté, Sa Torah, et ce pour des futilités.

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-> Pendant que le peuple errait dans le désert, la Torah s'est plainte à Hachem :
"Maître du monde! Lorsque les juifs entreront en terre d'Israël, qu'adviendra-t-il de moi?
Ils seront alors trop occupés par labourer leurs champs, par planter et par effectuer les récoltes.
Quand est-ce qu'ils auront du temps afin de m'étudier?

Hachem a répondu : "J'ai un partenaire pour toi : le Shabbath.
Le jour du Shabbath, ils ne travailleront pas, ils iront à la synagogue et se consacreront à l'étude de la Torah."

[Tour - Ora'h 'Haïm 290]

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-> En se retenant de travailler, nous accomplissons passivement la mitsva de garder le Shabbath.
Garder activement le Shabbath se réalise par le biais de la parole : en étudiant la Torah et en priant.

[le Kédouchat Lévi - Vayakel]

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-> [L'absence de la parole Divine le Shabbath après les 6 jours de Création du monde,] nous enseigne que l'on doit éviter de dire des choses vaines ce jour.
On s'efforcera de prononcer des paroles de Torah, tel rabbi Chimon bar Yo'haï qui disait : "Aujourd'hui c'est Shabbath", dès que sa mère désirait parler de choses triviales.
[Méam Loez 2,2]

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-> La guémara (Guittin 38b) dit qu'il y a 3 raisons expliquant pourquoi une personne perd sa richesse.
Une des raisons est le fait de prendre son repas principal de Shabbath, pendant que le cours de Torah est donné à la synagogue.
Pourquoi cela?

Shabbath a été donné à chaque personne afin qu'elle se libère de ses soucis matériels et pour qu'elle s’immerge dans l'étude de la Torah, ce qui amène beaucoup de satisfaction à son âme.

A Shabbath, nous recevons une âme supplémentaire, qui nous rend plus intelligent et capable de comprendre les enseignements de la Torah.
C'est pourquoi, un riche qui va prendre son temps pour savourer de somptueux repas, et ce au détriment de l'étude de la Torah, sera puni par la perte de sa fortune.

[le Maharal - 'Hidouché Aggadot Maharal - Guittin 38]

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-> Le Shabbath est la fondation de toute la Torah, faisant que la Torah se pose sur le Shabbath.

En effet, le Shabbath est une condition préalable à la Torah, et c'est uniquement en l'observant qu'on peut acquérir la connaissance de la Torah.
C'est pour cette raison, que les lois du Shabbath ont été données au peuple juif à Marah, peu après la sortie d'Egypte et avant le don de la Torah.

[le Méor Enayim]

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-> Pendant Shabbath, Hachem augmente la sagesse afin de nous permettre de contempler et d'admirer les merveilles de Sa création.

Puisqu'une personne est occupée par travailler durant toute la semaine, à Shabbath, elle doit focaliser toute son attention sur des recherches spirituelles en étudiant la Torah et en évitant de discuter de sujets futiles.

[Ibn Ezra - Yitro]

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-> Le Zohar appelle Shabbath : "la journée de l'âme" (yoma dénichmata) et également : "la journée de la Torah" (yoma déOraïta).

A tout moment, chaque âme a la capacité de découvrir de nouvelles pensées de Torah.
Cependant à Shabbath, cette capacité est plus importante, puisque chaque juif reçoit une âme supplémentaire. Ceci explique le lien entre ces 2 dénominations de ce jour.

[Bné Yissa'har - Shabbatot 5,1]

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-> Le Chlah haKadoch (guémara Soucca 45) cite le Baal HaAkéda comme ayant dit que le but de l'âme supplémentaire qui nous est donnée le Shabbath est de nous permettre de mieux comprendre la Torah.

-> Le Dericha (Ora'h 'Haïm 430) écrit que le Shabbath est une occasion spéciale pour ceux qui recherchent la Torah. Le Shabbath, ils peuvent réaliser beaucoup de choses dans leur étude qu'ils ne sont pas en mesure de réaliser pendant la semaine.

C'est pourquoi le Chazon Ish disait, à propos des sugyot qu'il avait du mal à comprendre pendant la semaine, qu'il les étudierait à nouveau le Shabbath, et que ce n'est qu'à ce moment-là qu'il parviendrait à les comprendre complètement.

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-> L'inspiration pour de nouvelles pensées de Torah a lieu principalement le Shabbath.

[Magen Avraham - Ki Tétsé]

-> Selon le Avnei Nézer, certaines idées de Torah ne peuvent venir à l'esprit que pendant Shabbath.

-> "A Shabbath, nous pouvons comprendre des idées profonde (en Torah), qu'il serait parfois impossible à comprendre durant la semaine"
['Hazon Ich - rapporté dans le Séfer rabbi Shimon biTorato]

[une explication est qu'à Shabbath : "ménou'ha vésim'ha, or laYéhoudim" => la Torah étant appelé "or", il y a une meilleure clarté dans la Torah le jour du Shabbath!]

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-> A la sortie de Shabbath, lorsque l'âme supplémentaire retourne au Ciel, les anges demandent : "Quelle nouvelle idée de Torah as-tu pensé durant ce Shabbath?"

Si la néchama yétéra n'a pas eu de nouvelles pensées sur la Torah, elle est expulsée des Courts internes du Ciel.

C'est pourquoi tout le monde doit s'efforcer d'avoir une nouvelle interprétation d'un passage de la Torah, ou bien d'écouter d'une autre personne une nouvelle perspective sur la paracha de la semaine.

[Ohr Tsadikim 29,26]

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-> Selon le Tana déBé Eliyahou rabba (1), tout notre temps libre du Shabbath se doit d'être consacré exclusivement à l'étude de la Torah.

-> L'étude de la Torah est toujours une source de joie et de plaisir, mais la sainteté du Shabbath lui donne une "faveur" toute spéciale, faisant que l'étude en ce jour est particulièrement agréable.
Il est écrit : "Du miel et du lait sous ta langue" (דְּבַשׁ וְחָלָב תַּחַת לְשׁוֹנֵךְ - Chir haChirim 4,11).
Le 'Hida fait remarquer que les 3 dernières lettres de "du miel et du lait sous" (dvach vé'halav ta'hat - דְּבַשׁ וְחָלָב תַּחַת) forment le mot שבת (Shabbath). Cela fait allusion au fait que le plaisir de l'étude de la Torah est ressenti à Shabbath d'une manière particulièrement profonde.

-> Le midrach (Chémot rabba 5,18) rapporte que pendant l'esclavage en Egypte, Moché a donné aux Bné Israël des parchemins pour qu'ils les lisent et les étudient pendant Shabbath, afin que la joie de cette étude puisse élever leur esprit et leur donner les forces, les encourageant au sein de leurs terribles souffrances.
Pharaon a alors dit : qu'ils ne s'occupent pas (véal yichou) de paroles mensongères" (Chémot 5,9).
Le midrach explique le mot "yichou" comme faisant référence au plaisir si particulier de l'étude de la Torah.
Pharaon ne voulait pas que les Bné Israël soit encouragé et élevé par la joie de l'étude de la Torah pendant Shabbath.
Comme le commente le midrach : "Qu'ils ne se réjouissent pas et ne se reposent pas le jour du Shabbath".
Pharaon avait compris que l'étude du Shabbath amène une joie sans commune mesure, et il ne voulait pas que les Bné Israël ressentent cette joie.

-> Le midrach Cho'her Tov (Téhilim 119) met en lien 2 versets :
- "Que le travail s'appesantisse sur les hommes et qu'ils y soient astreints, et qu'ils ne s'occupent pas (véal yich'ou) de paroles mensongères" (Chémot 5,9) ;
- "Si ta Torah n'avait fait mes délices (chaachouaï), j'aurais succombé dans ma misère" (Téhilim 119,92).
Les mots "yichou" et "chaachouaï" sont similaires.

Le midrach explique que lorsque Pharaon désirait que les juifs "ne s'occupent pas de paroles mensongères", il désirait qu'ils ignorent les parchemins qu'ils avaient en leur possession, desquels ils tiraient énormément de plaisir en les étudiant le Shabbath, c'était leur chaachouaï (mes délices).

-> Le 'Hazon Ich disait :
"Si un non-juif réaliserait et ressentait le goût si magnifique qu'une personne expérimente lorsqu'elle étudie une page de guémara avant les prières du saint jour de Shabbath, il viendrait se convertir et se réfugier sous les ailes de la Présence Divine (Chékhina)."

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-> La sainteté (kédoucha) existe dans 3 dimensions : le temps, l'espace et les personnes.
Le temps le plus sacré est Shabbath, comme nous récitons chaque vendredi soir dans le kiddouch : "té'hila lémikraé kodech", Shabbath est le premier à être déclaré saint.
Le rav Tsadok haCohen de Lublin fait remarquer que le premier contexte dans lequel tout concept est mentionné dans la Torah révèle son essence.
Puisque la sainteté est mentionnée dans la Torah pour la première fois en référence au Shabbath, nous pouvons conclure que le Shabbath signifie l'expression ultime de la sainteté.

[le lieu le plus saint est le Temple, et la personne la plus sainte est Yaakov Avinou, comme nous le récitons dans le birkat hamazone : "kédochénou kédoch Yaakov", faisant référence à Hachem par "Le sacré de Yaakov".
De même dans la Amida, la 1ere bénédiction est liée à Avraham (magen Avraham), la 2e à Its'hak (mé'hayé métim - selon la tradition il a ressuscité sur l'autel lors de la Akéda), et la 3e bénédiction est liée à Yaakov (ata kadoch = tu es saint ; puisqu'il incarna la qualité de sainteté).]

Nos Sages observent que ces 3 dimensions de sainteté reçoivent tous leur statut saint de la Torah.
C'est ainsi que la Torah a été donnée le plus sacré des jours : à Shabbath.
Le Temple a reçu sa sainteté des Lou'hot, qui étaient stockées dans l'Arche dans la chambre la plus sacrée du Temple.
Yaakov était saint car il excellait dans le domaine de la Torah. [Avraham = 'hessed, et Its'hak = avoda (prière et sacrifice à D.)
La dévotion spéciale de Yaakov dans la Torah, se remarque dans le fait que l'ange d'Essav, qui représente le Satan, s'est attaqué qu'à Yaakov, et pas à Avraham ('hessed) ou à Its'hak (avoda), car seule l'étude de la Torah est véritablement une menace mortelle pour lui.

=> Ainsi, si nous voulons véritablement expérimenter la sainteté du Shabbath, nous devons passer du temps à y étudier la Torah. En effet, puisque toute la sainteté du Shabbath prend racine dans la sainteté de la Torah, l'étudier est indispensable pour atteindre pleinement la sainteté à Shabbath.
[rav David Sutton]

-> Le roi Shlomo enseigne : "la mitsva est [comparée à] la bougie, et la Torah la lumière" (ki nér mitsva véTorah or - Michlé 6,23).
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm) explique que les mitsvot sont les réceptacles que nous avons besoin pour contenir la sainteté, mais sans Torah, ils vont rester que ce simples réceptacles.
[ainsi, la mitsva du Shabbath est un réceptacle incroyable, mais pour pleinement l'enflammer, le faire briller, nous avons besoin d'y étudier la Torah en ce jour]

-> Il existe un grand lien entre l'observance du Shabbath et l'étude de la Torah.
Il est fait référence de : "haTorah haKédocha" (la sainte Torah), et de même nous avons : "Shabbath kodech" (le saint Shabbath).
De plus, dans différents contextes nos Sages parlent de la Torah et du Shabbath comme des "cadeaux" que Hachem nous a donné avec amour.
Egalement, le Shabbath est un jour où nous sommes libérés du fardeau de la parnassa, pour pouvoir consacrer bien plus de temps à la Torah que nous pouvons le faire durant la semaine.
[rav David Sutton]

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-> Rabbi David Pinto (la voie à suivre n°1089) écrit :
"Il est affirmé : "Les Shabbatot et jours de fête n’ont pas uniquement été donnés pour manger et boire, mais aussi et surtout pour se plonger dans les paroles de Torah" (guémara Yérouchalmi - Shabbath 15,3). De même, dans le Tana debé Eliahou (chap. 1), nous pouvons lire : "Hachem dit au peuple juif : Bien que vous travailliez durant les six jours de la semaine, le Chabbat, vous vous consacrerez à l’étude de la Torah" ...

L’étude de la Torah pratiquée lors du jour saint apporte la bénédiction sur tous les autres, le Shabbat y faisant descendre un courant de sainteté et de pureté. Nos Maîtres affirment à cet égard (guémara Guitin 77a) que le dimanche, le lundi et le mardi sont liés au Shabbat qui les précède, tandis que le mercredi, le jeudi et le vendredi sont attachés à celui qui les suit. Le Shabbat se situe donc au milieu, entouré de part et d’autre par les jours de la semaine sur lesquels il diffuse lumière et sainteté.

Par conséquent, la lumière de la Ménora symbolise celle de la Torah, conformément à l’enseignement de nos Sages selon lequel "la lumière c’est la Torah" (guémara Méguila 16b).
La lumière diffusée par la bougie centrale représente celle de la Torah du Shabbat, centre de la semaine, tandis que les 3 branches placées de part et d’autre du candélabre sont l’image des jours de la semaine entourant le Shabbat.
Ceci est donc porteur d’un message édifiant à notre intention : la lumière de la Torah du Shabbat se diffuse sur tous les jours de la semaine et y déverse la bénédiction.

Tel est le sens profond de notre verset : "C’est vis-à-vis de la face du candélabre que les sept lampes doivent projeter la lumière" (Béaaloté'ha 8,2) = Plus on fera monter la lumière centrale, celle du Shabbat, par l’éclairage de la Torah, plus on amplifiera la bénédiction se déversant par ce biais sur le reste de la semaine ...
Plus l’homme s’investit dans l’étude lors du jour saint, plus il en récolte les fruits tout au long de la semaine."

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-> Le 'Hafets 'Haïm écrit que par le fait d'étudier à Shabbath, nous tournons notre temps de travail de la semaine en un service d'Hachem.
Il explique que si on s'affaire à étudier le Shabbath où l'on a du temps de libre, cela atteste rétroactivement que le but de toute notre semaine de travail n'est qu'afin d'être capable de pouvoir étudier.

[à l'inverse si lorsqu'on a le temps (Shabbath) on étudie pas, alors toutes nos activités terrestres sont plutôt pour notre égo, que pour Hachem, et alors non seulement on ne profite pas de l'incroyable force de l'étude du Shabbath (1000 fois plus que la semaine), mais en plus on perd l'occasion d'élever notre semaine passée en du temps entièrement d'étude de Torah.]

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-> En ce sens différentes sources soulignent le fait que Shabbath est un moment où l'on doit se consacrer au maximum à l'étude de la Torah.
- Le Ohr Zaroua écrit que la raison pour laquelle à min'ha nos Sages n'ont fixé que 3 montées et pas de haftara, est afin que cette prière soit courte pour laisser un maximum de temps aux gens pour qu'ils puissent étudier la Torah à Shabbath. [mais en principe sinon on aurait dû avoir 7 montées et la haftara, même à min'ha]

- Dans le passage où le Kaf ha'Haïm aborde la question de jouer à la balle Shabbath, après l'exposé du point halakhique, il écrit :
"Toute personne craignant D. contemplera ce que nos Sages de mémoire bénie ont dit : "Shabbath et les Yom Tov n'ont été donnés à Israël que pour s'engager dans la Torah".
C'est pourquoi, comment peut-on abandonner en ce jour la sainte Torah, qui est plus précieuse que l'or, et s'engager dans des futilités ... Qui sait combien de fois est plus importante la récompense de l'étude de Shabbath et Yom Tov que [l'étude] pendant la semaine ..."

- Shabbath et Yom Tov sont de temps en temps décrits dans la Torah par les termes : "mikra kodech".
Le haKétav véHakabala explique que le mot "mikra" signifie "invite".
Shabbath et les Yom Tov sont des "mikraé kodech", dans le sens où ils sont prévus comme des occasions pour "inviter" la kédoucha, amener la sainteté dans nos vies.
Les repas spéciaux que nous mangeons et les beaux habits que nous portons, ne sont que de simples stimuli externes afin de réveiller la nature spéciale de ce jour.
L'essence de Shabbath ne sont pas les repas ou les habits, mais plutôt la kédoucha.
Si nous passons Shabbath uniquement à manger et à se reposer, sans étude de Torah, alors nous avons raté le composant principal et essentiel du Shabbath, tout l'objectif pour lequel on l'observe.
En effet, Shabbath est un moment destiné à amener de la sainteté dans notre vie, ce qui se fait principalement en se dévouant à l'étude de la Torah.
[rav David Sutton]

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-> "C'est pourquoi la Torah a été donnée un Shabbath, car l'étude principale de la Torah est accomplie pendant Shabbath".
[Sifté Cohen - Yitro 19,12]

-> La Torah a été donnée un Shabbat parce qu'il faut l'étudier en ce jour encore davantage que durant la semaine.
Le Shabbath est un jour de repos où l'homme est dégagé de tout souci matériel. Dès lors, celui qui ne l'étudie pas mais perd son temps à écouter des commérages ou à lire des romans est considéré comme profanant le Shabbath et sera puni par Hachem.
[Sifté Cohen - rapporté par le Méam Loez (Yitro 20,1)]

[Le Tiféret Yonathan écrit que la Torah est la plus grande bénédiction qui soit car grâce à elle l'homme acquiert la vie éternelle dans le monde futur. Ainsi, nul jour n'est plus approprié pour donner la Torah que le Shabbath.
(en étudiant davantage la Torah le Shabbath, nous prouvons concrètement cette réalité!)]

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-> Dans ce monde aussi, ils [les juifs] bénéficieront grandement en recevant l'âme supplémentaire qui leur est octroyée le Shabbath.
Il est écrit : "entre Moi et les juifs" (v.31,17). En hébreu, "entre Moi" se dit : "béni" (בֵּינִי), un acrostiche des mots : "béShabbath yéch néchama yétéra" (le Shabbath, il existe une âme supplémentaire) ...

L'âme ne tire aucun plaisir de la nourriture, de la boisson ou d'autres agréments mais seulement de la Torah.
L'âme supplémentaire vient à l'homme pour ouvrir son cœur aux paroles de la Torah et pour lui permettre de comprendre des notions qu'il ne comprend pas durant la semaine.
Par conséquent, ces personnes qui gaspillent le Shabbath en repas et en promenades ne donnent à leur âme aucun plaisir, mais au contraire la font souffrir.

Le mot : "vayinafach" (וַיִּנָּפַשׁ) peut être lu : "vay néfech" (וַיִּ נָּפַשׁ -> vaï = cri de malheur!). La Torah nous dit : "Malheur aux gens qui détruisent leur âme!"
Par leur consommation abusive de nourriture et de boisson, ils écartent leur esprit de l'étude de la Torah.
C'est comme s'ils détruisaient leur âme de leurs propres mains!
L'âme supplémentaire reste abandonnée et desséchée et ne ressent aucun plaisir.

La punition de ces personnes est très sévère car l'âme supplémentaire se plaint d'avoir été affligée.
Par conséquent, le Shabbath, il faut faire très attention à ne pas écarter son esprit de la Torah au cours des repas. A la fin du repas, on doit étudier la Torah, chacun suivant ses possibilités.
Si un homme ne sait pas étudier, qu'il aille chez un ami ou à la synagogue écouter le Rav.
Alors son âme supplémentaire le bénira pour la satisfaction qu'il lui a procurée en faisant ce à quoi elle aspire.
[Méam Loez - Ki Tissa 31,16-17]

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-> "Mais le 7e jour, il y aura repos" (Emor 23,3)

Citant l’enseignement de nos Sages selon lequel le Shabbat n’a été donné au peuple juif qu’afin de lui donner le loisir d’étudier la Torah, l’auteur du Bné Chouchan y trouve une allusion à travers le verset : "Mais le 7e jour, il y aura repos" (וּבַיּוֹם הַשְּׁבִיעִי שַׁבַּת שַׁבָּתוֹן).
Il fait remarquer que les initiales hébraïques de cette expression équivalent numériquement au mot Torah (תורה).
En d’autres termes, durant Shabbat, il nous incombe de nous plonger dans l’étude de la Torah.

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-> b'h, quelques idées sur ce sujet : https://todahm.com/2014/02/23/1190-2

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-> Rabbi Tsadok haCohen de Lublin (Pri Tsaddik - Pekoudé - par.5) cite le Zohar (Vayakel 205a), expliquant que Shabbat est un jour destiné aux activités spirituelles plutôt que physiques. Hachem désire principalement que l'homme Le serve sans s'impliquer dans les occupations de ce monde. C'est pourquoi Shabbat est considéré comme la réalisation du but principal de la création.
[comme nous le disons dans la prière du vendredi soir : "Tu as sanctifié le 7e jour pour Ton Nom, achèvement de la création du Ciel et de la terre" (takhlit maassé chamayim vaarets)]

Rabbi Tsadok haCohen de Lublin dit à plusieurs autres endroits (paracha Béhar par.8 ; paracha 'Houkat par.5) que D. avait pour but, en créant le monde, que Ses créatures acceptent Sa royauté ; le Shabbat est le jour où un peuple entier met de côté ses poursuites matérielles pour rehausser l'honneur d'Hachem, qui "se lève et s'assoit sur Son Trône de Gloire".

Aussi, le Sfat Emet (Choftim 5633) avance une autre interprétation du mot "takhlit" qu'il rapproche du mot "kilyon" (languir) : "Le sens de 'takhlit' est que, le Shabbat, le physique est annulé et toute la [création] se languit de s'attacher à la Source de vie en Haut".

Abarbanel (Ki Tissa 31,12) dit que les jours de la semaine sont des jours où l'homme s'engage dans les activités de ce monde qui le mèneront au monde futur, but ultime de la création. Shabbat lui-même est semblable au monde futur (guémara Béra'hot 40b).
[le but de la création de ce monde qui durera 6000 ans, est d'atteindre le monde futur, qui existera au 7e millénaire, Shabbath, le 7e jour faisant allusion au monde futur.
Ainsi, en se consacrant à la spiritualité pendant Shabbath on se plonge déjà dans un état semblant à celui qui va arriver avec la venue du machia'h. Non seulement cela remet les pendules à l'heure sur les vraies priorités (préparer notre éternité, et non investir dans l'éphémère), mais également cela témoigne à Hachem de notre impatience que ce moment arrive où l'on pourra s'adonner entièrement à la Torah (ce qui est malheureusement bien dur en semaine).]

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-> Rabbi Dovid Hofstedter (Darach David - Moadim) enseigne :
Pourquoi Shabbath est-il appelé "le but de la création du ciel et de la terre"?
La Création du monde a pour but que ses éléments physiques soient sanctifiés en servant de véhicules à l'avodat Hachem. C'est pourquoi, avant la faute, Adam Harichone fut placé au Gan Eden où le monde matériel, dans un état sublime, méritait déjà de servir de réceptacle à la sainteté.
Après la faute d'Adam, l'humanité reçut la mission de réparer la dégradation du monde et de sanctifier le monde matériel.

Shabbat sert donc à introduire la sainteté dans notre vie quotidienne. Il remplit le but de la création, en élevant le monde matériel et en faisant de lui un outil pour l'avodat Hachem. De ce fait, Shabbat est appelé "takhlit" (but principal), de la création du ciel et de la terre.

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+ Que considère-t-on comme un 'hiddouch de Torah?

-> Toute nouveauté en Torah (à notre esprit), même minime constitue une nouvelle idée.

-> A ce sujet, il est intéressant de rapporter les paroles du Yessod véChorech haAvoda (8,12) :
"Si une personne prend sur elle d'adopter un nouveau bon trait de caractère, Hachem la chérit comme si elle avait créé une nouvelle pensée de Torah.

Si elle décide, par exemple, de moins parler de paroles inutiles pendant Shabbath, ou d'étudier plus que la semaine précédente, ou bien de prier avec plus de concentration, ... Hachem compte ces bonnes résolutions comme de l'étude de la Torah, et ensemble avec les anges, Il se réjouit de ces bonnes intentions.

Il n'y a pas de plus grand 'hiddouch (nouvelle interprétation) que de prendre sur soi une amélioration dans sa façon d'agir. "

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-> Le 'Hida (Machzik Béra'ha - Ora'h 'Haïm 290) écrit qu'il y a une valeur toute particulière à développer un 'hiddouch pendant Shabbath.
Il cite le Arizal qui enseigne que lorsqu'une personne développe un 'hiddouch pendant Shabbath, cela amène un plaisir tout particulier aux âmes de ses parents et de ses ancêtres décédés, dans le monde à Venir.

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+ Etudier les lois du Shabbath :

-> Hachem a dit à Moché : "Les rabbins des générations futures suivront ton exemple, en organisant chaque Shabbath, des cours enseignant les lois de ce jour, et c'est ainsi que Mon nom sera glorifié parmi Mes enfants."

Moché a alors proclamé au peuple juif : "Si vous continuez à agir ainsi, Hachem considérera comme si vous l'aviez fait Roi du monde".

[midrach Yalkout Chimoni - Vayakél]

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-> De même, qu'observer le Shabbath est équivalent à avoir réalisé les 613 mitsvot, de même l'étude des lois de ce jour est équivalente à avoir étudié toutes les mitsvot.

[le Avnei Nézer - Eglei Tal - Introduction]

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-> "Les lois du Shabbath sont comme une montagne suspendue à un fil " [guémara 'Haguiga 10a]

Les détails des lois du Shabbath ne sont pas clairement exprimés dans la Torah, n'y étant qu'en allusion : par une lettre ou un mot supplémentaire.

Etant transmises oralement, il est important d'aller voir un rabbin afin d'apprendre ces lois avec toutes leurs nombreuses ramifications.

[Zikné 'Hassidim]

[Si l'on n'est pas fréquemment vigilant à apprendre et à réviser les lois du Shabbath, nos Sages nous assurent qu'il est alors impossible de ne pas y fauter. ]

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