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Téchouva & étude de la Torah …

+ Téchouva & étude de la Torah ...

--> "Le principal de la téchouva d'un homme consiste à étudier la Torah, et à l'augmenter selon ses capacités.
Car seule la Torah peut sensibiliser et transcender l'être humain en ce monde de ténèbres."
[Rabbi Chabtaï de Rachkof]

--> "Même celui qui est enfoncé, à D. ne plaise dans les plus grandes profondeurs des écorces des forces du mal, en aucune façon, ne devra se désespérer, car s'il veut étudier la Torah, il doit savoir que celle-ci possède une puissance sans pareille qui peut le sortir des profondeurs les plus insondables.
La Sainte Torah peut soulever tout homme, même si celui-ci se trouve dans la 50e porte de l'impureté.
Elle peut l'en sortir et l'élever de palier en palier jusqu'aux plus hautes élévations spirituelles."
[Rabbi de Klozenbourg]

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-> "Ce n'est qu'après avoir pensé à se repentir que l'on pourra étudier la Torah."
[Méor vaChémech - Dévarim]

-> "Celui qui souhaite étudier la Torah commencera par prononcer des regrets [sur ses fautes] et il se repentira avant de s'affairer à l'étude bien que l'essentiel du repentir soit dans l'étude de la Torah elle-même qui est appelée "lumière". Celle-ci éclaire l'homme lorsqu'il se repentit afin d'expier ses fautes et même dans ce cas, son étude devrait être précédée par des regrets et un repentir sincère."
['Hatam Sofer - dans ses drachot maamar Shababth Shouva 39b]

-> Rabbi Eliyahou de Vidas (Réchit 'Hokhma - chaar téchouva 2,24) rapporte au nom du Zohar (Nasso 123a) les paroles suivantes : "Après avoir regretté ses fautes, il se repentira et se consacrera à l'étude de la Torah. Cependant, sa Torah n'est pas acceptée sans un repentir sincère ... Et c'est la raison pour laquelle : "Tout homme qui a un défaut n'approchera pas" (Téhilim 50,16), car les fautes de cet homme dégageant une odeur nauséabonde, comment pourrait-il se rapprocher du Roi? Au contraire, le Roi s'en éloigne."

-> C'est aussi ce que soutient Rabbi Yo'hanan lorsqu'il dit : "Heureux est l'homme qui a grandi dans la Torah, dont le labeur est dans la Torah et qui procure du plaisir à son Créateur" (guémara Béra'hot 17a), c'est-à-dire qu'il se plonge dans l'étude de la Torah dans un état de pureté, en s'étant au préalable nettoyé de ses fautes, et réjouit ainsi le Créateur. Mais celui qui dégage une odeur nauséabonde à cause de ses fautes, sa Torah ne réjouit pas son Créateur.

En effet, lorsque l'homme étudie la Torah, il attire sur lui la Présence divine et lorsque celui-ci est propre de toute faute, la Présence divine trouve un trône sur lequel elle peut s'installer et se reposer tout comme un homme pourrait s'asseoir sur une chaise confortable qui lui procurerait du plaisir.
Nous retrouvons cette notion à travers les paroles du Talmud et des décisionnaires : "Lorsqu'une mauvaise odeur se trouve dans un endroit, il est interdit d'étudier la Torah ou de prier là-bas. On devra s'éloigner de quatre coudées depuis l'endroit où l'on ne sent plus la mauvaise odeur." (Choul'han Aroukh OH sima 79)

-> La source du devoir fondamental de se repentir avant d'étudier ou d'accomplir un commandement nous a été dévoilée par le Arizal (chaar ayi'houdim chaar tikouné avonot chap.11) :
"Toutes les bonnes actions accomplies par un juif qui ne s'est pas repenti, non seulement n'ajoutent pas à la sainteté, mais au contraire, renforcent la klipa (force du mal/impureté) et c'est à son propos qu'il est écrit : "D. dit au racha : qu'as-tu à raconter Mes lois et apporter Mon alliance sur tes lèvres?" (Téhilim50,16), car il fait pénétrer la sainteté à l'intérieur de la klipa et sa faute est très grande.
Lorsqu'il se repentit, il extrait cette sainteté qu'il a donnée à la klipa pour la replacer au sein de la sainteté (kédoucha) et il est écrit à ce propos : "Il a dévoré une fortune, et il faut qu'il la rejette" (Iyov 20,15).
C'est ceci que l'on nomme "repentir" c'est-à-dire remettre les choses à leur place. En effet, par cette action, il va d'une part soumettre la klipa pour en extraire la sainteté qui était sous son emprise mais aussi renforcer la sainteté.
C'est sur ce principe que nos Maîtres de mémoire bénie s'appuient pour dire : "Les fautes volontaires se transforment pour lui en mérite" (guémara Yoma 86b)."

-> Un autre enseignement de nos Sages s'inscrit dans ce fondement : "Heureux est celui qui vient ici avec son étude dans la main" (guémara Pessa'him 50a).
Parfois, l'homme étudie intensément la Torah durant toute sa vie mais en quittant ce monde, lorsqu'il monte dans le Ciel, il cherche sa Torah mais il ne la trouve pas. Il en est stupéfait. Il s'est tellement efforcé dans l'étude toute sa vie! Mais où est donc sa Torah?
C'est alors qu'on lui dévoile que des voleurs, les hitsonim, lui ont dérobé sa Torah car il ne se repentissait pas de ses fautes avant de commencer son étude et c'est la raison pour laquelle les Sages ont enseigné : "Heureux est celui qui vient ici avec son étude dans la main".
[Tsor ha'Haïm - 'Houkat]

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-> Rabbi Yéhochoua Ben Lévi a dit : que veut dire : "et celle-ci est la loi que plaça Moché"? (Vaét'hanan 4,44).
Si l'homme est méritant, la Torah sera pour lui un élixir de vie et s'il ne l'est pas, elle sera pour lui un élixir de mort. [guémara Yoma 72b]

Pourtant, la guémara (Kidouchin 30b) nous enseigne également : "Ainsi Hachem a parlé à Israël : Mes enfants, J'ai créé le mauvais penchant et Je lui ai créé comme remède la Torah. Si vous vous affairez à la Torah, vous ne serez pas livrés entre ses mains."

=> Comment la Torah peut-elle être un élixir de mort?
Le Gaon de Vilna (Even Chéléma 1,11) explique que la Torah est pour l'âme ce qu'est la pluie pour la terre. Cette dernière fait germer des parfums de vie et des parfums de mort et il en est ainsi pour la Torah.
On devra donc épancher notre cœur et se repentir sincèrement chaque jour avant et après l'étude pour qu'elle devienne un élixir de vie.

Téchouva : Ne jamais désespérer de sa situation …

+ Téchouva : Ne jamais désespérer de sa situation ...

"Si tu es une personne très éloignée, au point qu'il te semble à chaque instant te souiller devant ton Créateur, sache que chaque mouvement et geste entrepris par une personne ordinaire afin de s'écarter très légérement de sa condition actuelle,  revêtent un caractère très important et inestimable aux yeux de D.

Dans les mondes supérieurs, une telle personne parcourt en réalité ainsi des milliers de milliers de lieux.
[...]
Prenons conscience que D. se glorifie du plus petit d'Israël !!
Même un pêcheur, tant qu'on  le nomme Israël recèle un éclat particulier dont le Créateur se pare.

Il est donc interdit à l'homme de se désespérer, et ce même s'il s'est souillé et dégradé énormément que D. préserve.

L'amour que lui porte D. n'a pas disparu, il peut toujours revenir à Lui."

[Likouté Moharan]

Shabbath & Téchouva

+ Shabbath & Téchouva ...

Pendant le kiddouch du vendredi soir, le Shabbath est appelé : "té'hila lémikraé kodech" ( = en tête des convocations saintes)
Quel en est le sens?

Le rav de Kobrin de répondre que si vous voulez commencer à faire téchouva, vous devez commencer par le Shabbath.
Il faut faire du Shabbath, le té'hila ( =le début), de votre "entrée" dans le Kodech.
Le Shabbath doit être le commencement de toute téchouva.

Le mot Téchouva (תשובה) peut se décomposer en : tachouv hé (תשוב ה) = retourne vers D.

La racine du mot Shabbath (שבת) est chav (שב), qui a pour signification : "retour".

Le 'Hida nous révèle aussi que la téchouva doit démarrer le Shabbath, puisqu'il est écrit : "véchavta ad Hachem Eloké'ha" (Nitsavim 30,2).
Le mot 'véchavta' ("Tu dois te repentir" - ושבת -litt. : "tu reviendras [jusqu'à Hachem ton D.]"), est composé des mêmes lettres que le mot Shabbath (שבת).
=> Nous devons nous repentir, nous rapprocher de D. au moyen du Shabbath.

Le 'Hida enseigne :
Si quelqu'un a un véritable désir de revenir vers Hachem, il doit être vigilant dans son observance du Shabbath.
Observer le Shabbath a un pouvoir unique de purifier l'âme des fautes.
Garder le Shabbath est équivalent à accomplir toutes les mitsvot de la Torah, avec chacune des parties de notre corps.
En observant le Shabbath, une personne se créée une réparation (tikoun) pour chaque membre de son corps et elle devient pure.
La Torah fait allusion au retour vers Hachem avec les mêmes lettres que le mot Shabbath pour nous enseigner qu'afin de faire téchouva comme il le faut, nous devons retourner vers Hachem et observer le Shabbath comme il le faut.

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-> Hachem nous enseigne que Shabbath est un moment pour la téchouva, car la téchouva est en allusion dans son nom.
Les lettres du mot : "Shabbath" (שבת) sont l'acrostiche de : "Shabbath bo tachouv" (à Shabbath on doit se repentir/revenir [vers Hachem]).
[le Béer Mayim 'Haïm - dans son Siduro chel Shabbath]

-> La téchouva ne peut être atteinte qu'en observant le Shabbath, car une personne ne peut se repentir totalement sans le Shabbath.
C'est parce que Shabbath, dont les lettres peuvent se réarranger pour former : "téchev" (repens-toi), est un moment qui attire une personne plus proche d'Hachem et qui nous reconnecte à notre Créateur.
[Méor Enayim - Ki Tétsé]

-> Le 'Hozé de Lublin enseigne au nom de son maître rabbi Elimélé'h de Lizhensk (le Noam Elimélé'h), que le Shabbath est la source de tout repentir.
C'est parce que le nom Shabbath a pour racine : "chav" (reviens). En d'autres termes, le Shabbath est le moment de faire téchouva!
[Divré Emet - Matot]

-> Le rav Shlomo de Bobov rapporte que le tsadik rabbi Meilech, le vendredi après 'hatsot (le midi juif), posait sa main sur la méouza de la cuisine et déclarait : "Le saint Shabbath arrive! Nous devons nous préparer et avoir des pensées de téchouva".
[Noam Shabbath - Bobov]

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-> Le rav Mendel de Rimanov (rapporté dans Ilana dé'Hayi) enseigne :
Shabbath correspond non seulement aux 7 Séfirot (attributs céleste), mais il les englobe toutes.
Puisque les lettres du mot Shabbath (שבת) forment également : "tachouv" (reviens/repens-toi), cela implique que c'est par la téchouva que nous pouvons rectifier les attributs (Séfirot) qui ont été souillés pendant les 6 autres jours de la semaine, et alors observer Shabbath comme il le faut.
En d'autres termes, par une préparation à erev Shabbath, en faisant une téchouva sincère et complète, on peut parvenir à accomplir la mitsva d'observer le Shabbath.

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Suppléments :
-> Attention à ne pas "nous auto-flageller", toute amélioration, aussi infime soit-elle, rend notre Shabbath plus saint et est un début d'ascension spirituelle.
Aux yeux de D., aucune étape n'est insignifiante.

-> A Shabbath, nous recevons une néchama yétéra (un supplément d'âme), c'est-à-dire un potentiel accru de sainteté.

Le rav Yits'hak Hutner était connu pour les propos suivants :
"On ne doit jamais dire à quelqu'un, après un yom tov : 'Le yom tov est fini' ; mais on doit plutôt dire : 'Un yom tov est arrivé!'
Cela signifie que chaque yom tov, nous octroie une énergie et un potentiel uniques, afin d'actualiser en nous-mêmes une plus grande spiritualité.

Le Shabbath étant encore plus élevé que yom tov ...
==> Comment en sortir à l'identique?
Comment ne pas profiter pour tachouv hé : retourner vers D.?

Source (b"h) : compilation personnelle de dvar Torah du rav Boruch Leff (dans son livre sur le Shabbath)

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-> Rabbi Nissim Yaguen enseigne :
"L'homme doit goûter tous les plats la veille du Shabbath, afin de les améliorer le cas échéant. Nous trouvons une allusion à ce sujet dans le passage de la prière de moussaf : "Ceux qui le savourent mériteront la vie".
Il ne suffit pas de se préparer uniquement matériellement à l'approche du Shabbath, il faut que ce soit également spirituellement, car le Shabbath est un moment propice au pardon des fautes.
La michna Broura nous dit ainsi qu'il est recommandé à l'homme d'avoir un éveil du repentir (téchouva) à l'entrée du Shabbath, on aura ainsi le mérite d'être pardonné.

Les livres saints rapportent qu'un homme doit faire un examen de conscience chaque veille de Shababth. Etant donné que le Shabbath est appelé "kala malkéta" (la fiancée du Roi), en recevant le Shabbath la personne mérite de recevoir le Roi de l'univers, il n'est donc pas très recommandé de le recevoir avec des habits portant des traces de fautes et de péchés.

Le Shabbath est comparé au Tabernacle. En effet, on y offrait les sacrifices à l'intérieur et non dans le Saint à l'intérieur, afin que l'homme puisse y pénétrer après avoir obtenu le pardon.
Ainsi, l'homme doit être vigilant à avoir un éveil du repentir avant de rentrer dans le saint et redoutable jour du Shabbath."

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-> Le 'Hidouché haRim partage l'enseignement des mékoubalim, qui ont révélé que la veille de Shabbath est un moment particulièrement propice pour faire téchouva.
Il cite la guémara (Sanhedrin 58b) qui stipule qu'un non-juif qui se fait [Shabbath] est passible de mort (ovéd ko'havim chéShabbath 'hayav mita).
Le 'Hidouché haRim dit que s'il est interdit à un non-juif de respecter le Shabbath, alors même un juif doit travailler dur pour éliminer toute trace du non-juif en lui-même, de sorte qu'aucune étincelle du monde extérieur ne vienne dans le Shabbath non plus.
C'est pourquoi une personne doit faire téchouva, en s'assurant que chaque partie d'elle-même est digne de saluer ce jour.

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-> Celui qui offre un cadeau à son ami doit le lui faire savoir, comme il est dit : "afin que tu saches que Je suis Hachem qui te rend saint" (Ki Tissa 31,13).
Hachem a dit à Moché : "J'ai un cadeau précieux dans Mon salle aux trésors, et son nom est Shabbath ; J'aimerais le donner à Israël. Va leur dire."
[guémara Shabbath 10b]
[sachons apprécier ce jour, car non seulement c'est un cadeau d'Hachem (seuls les juifs ont le droit de l'observer), mais en plus c'est parmi ce qu'Il a de plus précieux dans Sa salle aux trésors! ]

=> Selon le Sfat Emet, chaque veille de Shabbat, Moché Rabbénou circule parmi nous et va dire à chaque juif : "Shabbat arrive!".

"Chaque effort pour se repentir engendre un adoucissement des décrets divins, ce qui entraîne une défaite des forces du mal.
L'essentiel est d'emprunter la voie de la téchouva avec une simplicité totale, et d'éviter de revenir à la faute.
C'est ainsi qu'on accomplit des réparations fabuleuses."

[dans le Torat Nathan]

La recette du bonheur …

+ La recette du bonheur ...

Un des moments forts de la prière est la lecture du téhilim commençant par : "acheré yochvé bété'ha" ( Heureux ceux qui habitent dans ta maison!! - Téhilim 84;5).
Le fait de vivre proche de D. (dans Sa maison), c'est s'assurer une vie de vrai bonheur.

Developpons un peu (b"h) ... 🙂

Nous avons :
-> בראשית = Béréchit = 1er mot de la Torah = au commencement ;
-> ישראל = Israël = dernier mot de la Torah.

Chacun de ces 2 mots posséde les lettres permettant de former : אשרי = Heureux!! (achré)
Du début à la fin, la Torah contient/renferme le bonheur/la joie!

Dans ces 2 mots, il reste alors 3 lettres (non utilisées pour former : achré - אשרי) dont la 1ere et la dernière de la Torah, ces 2 lettres formant le mot : lèv (coeur - לב).
=> S'investir de tout son coeur pour faire la volonté de D., est l'unique possibilité de ressentir de la vraie joie, du bonheur authentique, sincère, fort, intense, profond, ...

Une lettre reste alors seule : le tav (ת) = de Torah, de Téchouva, ... ; elle renvoie à la finalité de toute chose : rendre des comptes à D. après notre mort (étant la dernière lettre de l'alphabet).
=> Sache qu'il y aura toujours la téchouva de côté (si besoin), sache que la Torah est infinie (tu ne pourras jamais dire, c'est bon je l'ai acquise!), ...  aie toujours de côté le fait qu'il faudra rendre compte de toute chose (même cachée) à D.

=> L'essence/l'objectif même de la Torah, est contenu dans le terme : 'achré' = heureux!

==> Vivre juif, c'est se donner les moyens d'être le plus heureux possible!!

Shana tova oumévoré'hét (b"h) !!! 🙂

[les 5 livres de la Torah renvoie à la joie : חמשה --> שמחה ]

[Le 1er mot de la Torah a 6 lettres = 6 traités de la michna = Torah Orale
Le dernier mot de la Torah a 5 lettres = 5 livres de la Torah écrite]

Héro d’un jour, héro de tous les jours …

+ Au début de la guerre du Golfe (en 1991), le Dayan Aharon Dunner demanda au rav Chakh :
"Que devons-nous recommander de faire aux personnes d'Amérique, d'Angleterre et du reste de l'Europe?
Elles veulent faire téchouva, elles veulent faire quelque chose!"
Le rav Chakh répondit :
"Dites-leur de prendre de petits engagements qui ont un sens pour elles et qu'elles maintiendront durant les 3 prochains mois."

Il s'engagea lui-même, durant cette période, à réciter le birkat hamazone à partir d'un texte lorsqu'il dînait chez lui.

--> Le rav Dessler dit qu'une ascension spirituelle réussie suppose de petits degrés de progression quotidiens, qui amènent peu à peu à des niveaux de plus en plus élevés (à l'image de la vision de Yaakov : "une échelle dressée sur la terre dont le sommet touchait le ciel").

=> Ce qui compte ce n'est pas à quel niveau de l'échelle nous nous trouvons, mais combien de barreaux nous avons grimpé par nos efforts constants, et celà par rapport à ce que D. nous donne la possibilité de faire.

Tant qu'il y a de la vie, il y a des marches à monter, une après l'autre, sans espérer prendre l'ascenceur ...
Notre seul "ennemi" potentiel dans la vie, c'est nous-même ...
[= arrêtons de mettre autant d'efforts pour espérer en faire moins, arrêtons de se mentir, s'anesthésier la vie, dépendre du regard des autres, ...]

"La Téchouva est un cadeau si grand que personne n’y croit."

[rav Kook]

A chaque fois que l'on fait téchouva sur quelque chose, c'est : un petit pas aux yeux de l'homme, mais un pas de géant aux yeux de D. ...

En effet, le yétser ara nous laisse croire que c'est presque rien, mais aux yeux de D., chaque petit effort que l'on fait pour la téchouva est énorme!!

=> C'est dommage de pas en profiter à fond, surtout durant ce mois d'Eloul.
C'est gratuit, et ça rapporte très très gros ... 🙂

Tout dépend de la Téchouva …

+ Tout dépend de la Téchouva ...

Nos Sages ne cessent de souligner que la délivrance future dépend de la téchouva (le repentir).

La Torah dit : "L'esprit de D. planait" (Béréchit 1;2).
Les Sages commentent (1) : "c'est l'esprit du machia'h.
Par quel mérite le machia'h arrivera-t-il?
Par le mérite de la Téchouva."


Le Zohar nous exhorte à nous repentir afin d'amener la délivrance (2). Il y est écrit :
"[D. a dit] : Sachez qu'elle est prête à arriver mais qu'elle tarde à cause de vous.
Si vous la désirez, pourquoi empêchez-vous son arrivée?
Revenez! Faites Téchouva."

Le Rambam écrit (3) : "Tous les prophètes nous ont ordonné de faire téchouva et Israël ne sera délivré que par le mérite du repentir.
La Torah nous a assuré ... qu'à la fin de l'exil, Israël fera téchouva ; et à ce moment, il sera imédiatement délivré."

---> Il appartient à Israël de se repentir de sa propre initiative sans quoi, il y sera forcé par des souffrances et des malheurs envoyés par le Ciel.

Dans la guémara Sanhédrin 97b, il est écrit :
"Rav Eliézer dit : 'Si Israël se repent, ils seront délivrés. Sinon, ils ne le seront pas.'
Rav Yéchou'a répliqua : 'Ne seront-ils pas délivrés, s'ils ne se repentent pas?
[Certes], mais dans ce cas, D. les asservira à un roi dont les décrets seront aussi durs que ceux de Haman : alors Israël se repentira et reviendra dans le droit chemin ...' "

Le Maharal de Prague (4) établit une comparaison entre le royaume de Yichmaël et celui de Parass (la Perse).
Il fait remarquer que ces 2 royaumes sont intimement liés, et qu'il s'agit en fait d'une seule et même monarchie.
Il apparaît donc clairement que le rôle assigné aux enfants d'Ychmaël est d'agir exactement de la même façon que Haman dans la méguila Esther : imposer des souffrances au peuple d'Israël en le menaçant de "l'anéantir et de le massacrer ... en un jour", pour l'amener à une téchouva complète.

=> Le royaume d'Ychmaël remplit fidèlement sa mission!
A présent, tout dépend de nous.
Plus vite nous nous ressaisirons et reviendrons vers D. dans un repentir sincère, et plus vite D. mettra terme à nos malheurs, dont l'unique objectif est de nous pousser à la téchouva.

Sources :
(1) : midrach Béréchit Rabba 24
(2) : Zohar - vayikra 22a
(3) : Hil'hot Téchouva 7,5
(4) : au début de Nér Mitsva

Source (b"h) : compilation personnelle issue du livre "Matsmia'h Yéchoua" du Rav Alexander Aryéh Mandelbaum

Tant qu’il y a de la vie, il y a possibilité de faire Téchouva …

+ Tant qu’il y a de la vie, il y a possibilité de faire Téchouva …

===> "Aussi longtemps que brûle la bougie il demeure possible de réparer."
[Rabbi Israël Salanter]

[D’ailleurs, le roi Salomon dit à propos du fait que l’on peut faire Téchouva que tant que l’on est en vie :
- “Qui demeure dans la société des vivants garde espoir, car un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort.” - Kohélét 9,4
- “Tout ce que trouveras ta main [à sa portée] de faire, fais-le ; car il n’y aura ni action, ni projet, ni savoir, ni sagesse, dans le Chéol vers lequel tu te diriges” - Kohélét 9,10]

 

Les 5 lettres du mot Téchouva

+ Rabbi Shalom DovBer Schneerson (le 5e Rabbi de Loubavitch) a expliqué que le mot Téchouva possède 5 lettres, chacune représentent un cheminement, une méthode afin de réussir pleinement sa Téchouva.

- la lettre Tav = "Tamin tiyé im Hachem Eloké'ha" (= Reste entièrement/fidèle avec Hachem, ton Dieu - Dévarim ch.18;v.13).
La Téchouva doit être faite de façon sincère et avec la pleine intégrité de son cœur.

- la lettre shin = "shiviti Hachem lénegdi tamid" (= J'ai placé D. sans cesse devant moi - Téhilim 16;8).
La Téchouva résulte d'une conscience permanente que toute chose présente dans le monde à pour origine D., et ne doit son existence à chaque seconde qu'à D. (rien n'est normal, du!).

- la lettre vav = "véaavta léréa'ha kamo'ha" (= Aime ton prochain comme toi-même - Vayikra 19;18).
Le Rabbi Chnéour Zalman de Liadi enseigna que cet amour d'autrui est un moyen permettant "tu aimeras Hachem, ton D." (Dévarim 6;5).
La Téchouva découle de la bonté du cœur.

- la lettre bét = "bé'hol déra'hé'ha daéhou" (= Dans toutes tes voies, songe à Lui - Michlei 3;6).
Cet aspect de la Téchouva vient quand on est persuadé que tout ce qui nous arrive directement et indirectement vient de la providence divine.

- la lettre hé = "atzénéa lé'het im éloké'ha" (= Marcher humblement avec ton Dieu - Mi'ha 6,8).
Il faut faire attention à ne pas se faire remarquer et à ne pas agir de façon ostentatoire dans sa relation avec D.
Il est écrit : "l'Homme doit toujours agir avec roublardise dans la piété"(Béra'hot 17a).
Le fait d'agir avec roublardise consiste à faire que sa piété ne puisse être remarquée.

 

Source : traduction personnelle (b"h) de l'anglais d'un texte de Rabbi Moshe Bogomilsky