Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Le corps des tsadikim après leur mort

+ Le corps des tsadikim après leur mort :

-> Lorsque le corps de grands tsadikim a pu être ramenés en Israël et réinhumés, bien qu'ils soient décédés il y a de nombreuses années, leurs corps sont restés intacts et on a l'impression qu'ils ne sont décédés que récemment. Or, nous savons que le corps, une fois enterré, commence à se décomposer.
Y a-t-il une signification au fait que le corps du tsadik ne semble pas se décomposer?

Lorsque nous sommes en vie, notre corps et notre âme se combinent pour créer l'être humain. L'âme a besoin du corps et le corps a besoin de l'âme.
Au moment de la mort, les deux partenaires de vie se séparent. Lorsque l'âme voit ce qu'est devenu le corps qu'elle appelait autrefois son foyer, elle est très peinée.
Pour alléger la souffrance de l'âme d'un tsadik, Hachem veille à ce que le corps du tsadik ne se détériore pas et soit dans le même état que lorsque l'âme et le corps ne formaient qu'une seule entité vivante.

[ rav Yonathan Eibshitz - Yaarot Dvach 1 ]

<--->

[on peut noter que moins on donne d'importance à la matérialité dans ce monde (développant sa spiritualité), plus on aura de pouvoir d'impacter notre élément matériel (corps) après notre mort! ]

Savoir déconnecter de la matérialité

"En ne poursuivant pas vos affaires et en ne prononçant pas de paroles, alors vous vous réjouirez auprès de Hachem" (Yéchayahou 58,13).

-> Le séfer Likouté Chochanim explique que si une personne est immergée dans ses affaires matérielles et physiques dans ce monde, au point d’y penser même lorsqu’elle est en train de prier pour Hachem, elle ne sera pas capable de parler correctement. L’envie de suivre ses désirs terrestres ne lui permettra pas de dire des mots de prière à Hachem.
Ces désirs empêcheront les mots de sortir de sa bouche. Même s’il dit les mots de prière, ils ne seront que machinalement prononcés et n’auront aucun sens réel.

Il ne pourra pas non plus goûter "la joie de Hachem". Il ne pourra pas ressentir la joie ressentie par les tsadikim lorsqu’ils servent Hachem, qui est bien meilleure que tout plaisir de ce monde.

Si quelqu’un veut être capable de parler correctement et de ressentir la joie d’être proche de Hachem, il doit se séparer des plaisirs et des désirs de ce monde.

En conséquence, le verset dit que lorsqu’on "ne poursuit pas ses affaires" et ne poursuit pas les désirs terrestres, on va se séparer de la joie de Hachem. alors il pourra "dire des paroles" de prière à Hachem et il pourra alors "se réjouir avec Hachem".

Plus on subjugue et brise son physique, sa matérialité, plus on goûte à la douceur de l'avodat Hachem, en voyant que le matériel n'est qu'une dissimulation [de la Vérité], une illusion sans existence véritable.
C'est là tout notre effort, conquérir le physique/matériel et supprimer la dissimulation.
[Admour de Lelov - rav David Tsvi Biderman]

Si quelqu'un prie Hachem de l'empêcher de s'enliser dans le matérialisme et les plaisirs de ce monde, il parviendra à éviter ce piège.
[rabbi de Kobrin ]

S'imposer des limites dans la nourriture est la meilleure barrière contre la faute, comme il est écrit : "Mettre un frein à sa bouche (c'est-à-dire aux plaisirs gastronomiques) et à sa langue, c'est se préserver de bien des tournants.
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,4]

Considère toutes tes occupations matérielles comme si tu tâtais un tas de sable afin d'y trouver une pierre précieuse : la volonté du Créateur.
Dès lors, peu importe que tu sois honoré ou humilié, riche ou pauvre ; si tu trouves cette pierre précieuse, tu seras rempli d'allégresse.
[séfer 'Harédim 67b ]

Hachem a donné au peuple juif du pain provenant des cieux (la manne) afin qu'ils ne soient pas attachés à ce monde par le biais de la nourriture.
La règle est que plus une personne se connecte à matérialité, moins elle peut se connecter à la spiritualité.
Si quelqu'un veut vraiment se connecter à la spiritualité, il doit limiter et réduire sa connexion à la matérialité.
[Bat Ayin]

Lorsqu'une personne souhaite saisir la grandeur de D., elle doit se dépouiller de toute sa physicalité/matérialité afin d'atteindre le niveau de la crainte de D.
[ notre orientation naturelle, matérielle, s'oppose à la crainte d'Hachem ; c'est pourquoi une personne doit s'éloigner de la physicalité centrée sur elle-même afin de devenir craintive à l'égard de D. ]
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi - Béchala'h 15,8]

L’affliction physique crée des mérites

+++ L’affliction physique crée des mérites :

"Et autant ils les affligeaient, autant ils se multipliaient et autant ils s’étendaient" (Chémot 1,12)

-> Le rav Moché Leib de Sassov (cité dans Michnat haRamal) explique qu'il est connu que si quelqu’un essaie de se purifier, Hachem l’aide. Le principal moyen de se sanctifier et de se purifier est de s’abstenir des plaisirs physiques et d’affliger le corps autant que l’on peut le supporter.
Plus on s’abstient des plaisirs terrestres, plus on peut atteindre la sainteté et plus on peut se connecter à Hachem.
De cette façon, l'âme de l’individu devient plus forte et il est capable de faire téchouva et de transformer ses fautes en mérites.

En conséquence, le verset dit que plus la nation était affligée, plus elle se multipliait et grandissait. Grâce à leurs afflictions physiques, leurs mérites augmentaient.

"Un petit trou dans le corps est un grand trou dans l'âme" (Baal Chem Tov).
Son intention était que si l'estomac de quelqu'un est vide parce qu'il manque d'argent pour acheter de la nourriture, cela affectera grandement sa spiritualité.

<--->

-> Le midrach (Béréchit rabba 69,4) explique que lorsque Yaakov a prié pour du pain (Vayétsé 28,20), cela signifie en fait qu'il a prié pour avoir de bons moyens de subsistance en général. Lorsque Yaakov a prié pour la parnassa, il priait pour avoir suffisamment d'argent afin de pouvoir servir Hachem avec toute sa force.

<--->

-> Si quelqu'un ne prie que pour la yirat chamayim (crainte du Ciel), et pas pour la parnassa, c'est un signe que même ses prières pour la yirat chamayim n'ont pas été prononcées avec dévotion et avec des intentions pures. En effet, il est impossible d'avoir l'un et pas l'autre. Pour avoir de la yirat chamayim, il faut avoir une parnassa suffisante.
[ rabbi Sim'ha Bounim de Pshischa - rapporté dans le séfer midrach Sim'ha ]