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Hachem a choisi le peuple juif en raison de l'étincelle de spiritualité qui réside dans chaque âme juive.
Chaque juif a l'obligation d'augmenter la force de cette étincelle et de la nourrir par des mitsvot et de bonnes actions.
Cette étincelle intérieure, qui provient d'Avraham, est présente chez tous les juifs, même ceux qui s'éloignent du judaïsme. Hachem la protège pour qu'elle ne s'éteigne jamais ; c'est la signification du nom : "Maguen Avraham" (le bouclier d'Avraham).
[Sfat Emet - Lé'h Lé'ha 5635]

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-> Le 3e des 10 Commandements stipule : "Tu ne prendras pas le Nom d'Hachem, ton D., en vain".
Le nom d'Hachem est ancré dans l'âme de chaque juif et il est de notre devoir de l'éveiller plutôt que de gaspiller notre potentiel de grandeur spirituelle.
[Sfat Emet - Shavouot 5636]

Lorsqu'une personne est honorée, qu'on lui témoigne de l'estime ou qu'elle est servie par d'autres, elle doit se retirer complètement de l'image.
Elle doit se rendre compte que les gens l'honorent parce qu'ils pensent qu'il s'agit d'une mitsva et qu'il n'est rien de plus qu'un loulav ou un etrog, un objet que d'autres utilisent pour accomplir une mitsva.
[rabbi Tsvi Elimélé'h de Dinov - Agra déPirka]

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-> Si l'on vous témoigne des honneurs, n'en tirez pas de satisfaction. Au contraire, dirigez-les vers Hachem, comme il est écrit : "Rendez gloire à D., votre Seigneur" (Yirmiyahou 13,16) .
[rabbi Tsvi de Nadvorna - Alfa Beta déRabbi Tsvi]

-> Lorsqu'une personne est honorée par une autre, elle doit se rendre compte que la personne qui l'honore se considère comme inférieure à elle. Or, si cette personne est vraiment inférieure à lui, pourquoi devrait-on s'enorgueillir de l'honneur qu'elle lui fait?
[rabbi Pin'has de Koritz - Midrach Pin'has]

Lorsqu'une personne a une véritable confiance en Hachem, l'Aattribut de Rigueur ne pourra pas lui nuire, même si plusieurs décrets sévères étaient émis à son encontre.
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov]

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-> Lorsqu'une personne est destinée à recevoir un bien véritable, elle est d'abord confrontée à une situation douloureuse, à un test ou à une souffrance.
S'il les accepte avec amour et résiste à l'épreuve, il sera digne de recevoir le bien qui lui est destiné.
Parfois, Hachem est généreux avec une personne, et au lieu de la soumettre à une épreuve ou à une souffrance, il l'échange contre la honte à subir à travers les insultes d'un autre.
S'il supporte ces insultes sans réagir, en réalisant que tout vient de D., il sera jugé digne de recevoir cette bonté.
[Yéchouat Israël - Sidour]

Lorsque l'on se sent tellement accablé que l'on ne peut même pas faire le plus petit pas vers la croissance [spirituelle], il est nécessaire de s'élever grâce au trait d'un orgueil de sainteté.
Il faut se regarder de manière entièrement positive et trouver les bonnes qualités dans tous ses défauts.
[rav Avraham Kook - Midot haRayah - gaava 26]

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-> Tout comme le regret dans le cœur de l'homme est une chose positive, l'encouragement est également absolument essentiel, afin de lui permettre de servir Hachem dans la Torah et la avoda avec un esprit clair.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva 14:13]

Toujours regarder la partie d’Hachem qui est en nous

+ Toujours regarder la partie d'Hachem qui est en nous :

-> Le juif est obligé de croire qu'une âme divine repose en lui, que son être entier est une lettre de la Torah, dont chacune est un monde entier qui se développe et s'étend à l'infini ...
Un membre de notre sainte nation doit croire avec une foi lucide et passionnée en sa force vitale.
[ rav Avraham Kook - Orot haTorah 11:2)]

-> En ce sens, lorsque nous nous réveillons d'un moment de sommeil spirituel et que nous contemplons les fautes que nous avons pu faire, notre première question ne devrait jamais être : "Qui suis-je devenu?"
Pour guérir, nous devons plutôt nous demander "Où suis-je?"
En effet, on peut se lamenter sur notre état actuel (processus de téchouva), mais malgré tout nous ne devons jamais perdre de vue notre immense sainteté et la mission globale pour laquelle nous avons été envoyés dans ce monde.
[d'après Rabbi Nathan - Likouté Halakhot - Téfilot vol.2,12]

De même, Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan Tinyana 12) écrit :
Une personne peut tomber dans des endroits spirituellement horrible, en éprouvant des doutes, des pensées négatives et une énorme confusion. Mais si, en s'évaluant et en évaluant la distance qui la sépare d'Hachem, il commence à se demander : "Où est le lieu de Sa gloire" (Ayé mékom kévodo), car il reconnaît qu'il est tombé si bas, c'est le fondement de sa réparation (tikoun), car il reconnaît qu'il est tombé si bas dans de tels endroits, c'est là le fondement de son tikoun et de son ascension spirituelle.

[chaque juif a en lui une âme, une partie d'Hachem, qui reste quoiqu'il arrive présente et pure.
En ce sens, lorsqu'on a pu descendre plus bas que bas, et bien il ne faut pas désespérer (comme nous y incite notre yétser ara), mais au contraire il faut se rattacher et prendre confiance dans la grandeur de notre âme Divine, et grâce à cela on pourra s'élever, se sortir de la boue.

Ainsi :
- "Qui suis-je devenu?" = notre yétser ara nous pousse à nous identifier à nos mauvaises actions, à ainsi diminuer notre valorisation de soi et donc notre ambition spirituelle ;
- on doit plutôt s'interroger : "Où suis-je? Qui suis-je vraiment?" = une faute peut me salir, réduire ma lumière interne, mais cela ne me définit pas (la téchouva peut tout réparer). La réalité est que ma vraie intériorité sera toujours une partie de D.
=> Le roi David dit : "J'ai placé Hachem constamment face à moi" (shiviti Hachem lénegdi tamid) = cela est vital car souvent notre yétser ara veut nous placer face à nous nos fautes, nos défauts, alors qu'un juif doit garder face à lui la partie d'Hachem qui est en lui, et grâce à cela il pourra se réjouir de son sort et trouver les forces pour aller de l'avant vers Hachem. ]

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-> De même qu'il faut croire en Hachem, il faut ensuite croire en soi, qu'Hachem s'intéresse à nous.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 154]

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+ Avoir le cœur brisé :

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Si'hot haRan 41) établit une distinction essentielle entre un cœur brisé et une tristesse invalidante.
Avec des mots très forts, Rabbi Na'hamn souligne qu'il ne s'agit pas du tout de la même chose : alors qu'un cœur brisé est "aimé d'Hachem et extrêmement précieux à Ses yeux", la tristesse est "du côté de l'impureté et est détestée par Hachem".

=> Comment faire la différence entre ces deux états émotionnels (tristesse et cœur brisé)?

Le rav Kalonymus Kalman Shapira ('Hovat haTalmidim) nous donne la définition suivante :
Une personne riche qui perd soudainement toute sa fortune est inconsolablement triste.
Un pauvre qui sait avec une certitude absolue qu'un trésor est enterré profondément sous la terre à l'endroit exact où il se trouve, mais qui rencontre des obstacles pour le déterrer, a le cœur brisé.
Il ressort de cette définition que la tristesse est la réaction à ce que l'on perçoit comme une situation totalement désespérée.

Dans la parabole du rav Shapira, l'homme anciennement riche désespère de retrouver un jour sa richesse et le prestige qui l'accompagnait, ce qui le rend furieux, amer et rancunier. Voyant que toutes les possibilités de survie financière lui sont fermées, il se renferme sur lui-même et tombe dans une profonde et sombre dépression.
Le cœur brisé, quant à lui, est fondé sur l'espoir, l'aspiration, l'attente positive et la confiance.
Bien que le pauvre puisse être frustré par son incapacité à creuser assez profondément pour révéler son trésor, cette frustration n'obscurcit jamais sa joyeuse confiance et sa profonde certitude qu'il atteindra effectivement, avec le temps, son objectif.

Dans le même ordre d'idées, Rabbi Na'hman (Si'hot haRan 42 & 231) enseigne qu'alors qu'une personne déprimée est en colère et agressif à cause de ses échecs spirituels, un juif au cœur brisé est une personne qui voit toujours l'intérêt de lever les yeux vers le ciel et d'implorer Hachem de l'aide divine.

-> Pour Rabbi Na'hman de Breslev, un cœur brisé représente les aspirations saines d'une âme honnête qui souffre. Bien que le désir intense de se rapprocher d'Hachem puisse susciter des larmes de culpabilité et de frustration, il est, dans son essence même, fondé sur la certitude que le grand trésor de yirat Shamyaim est toujours à portée de main, qu'il y a encore de l'espoir.
Comme le pauvre qui croit parfaitement au trésor qui se trouve sous ses pieds et qui n'a besoin que de renforcer sa conviction qu'il l'atteindra, nous sommes capables de lever nos mains douloureuses vers le Maître du monde et de crier du plus profond de notre être.
[rav Yaakov Klein]

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-> Le Baal haTanya (Likouté Amarim - Tanya - chap.26) écrit :
Il y a un principe général que vous devez connaître.
Comparons cela à la victoire d'une compétition dans le domaine physique, comme un match entre deux lutteurs. Chacun tente de jeter l'autre à terre. Si l'un d'eux est paresseux, il sera facilement battu, même s'il est plus fort que l'autre.
Il en va de même lorsqu'il s'agit de gagner contre le yétser ara : On ne peut vaincre le yétser ara dans un état de paresse et de léthargie, qui sont des symptômes de dépression et de fossilisation du cœur.
La seule façon d'en sortir victorieux, c'est avec l'ardeur qui découle de la joie et d'un cœur grand ouvert, libre de toute trace d'inquiétude ou d'anxiété.

[notre yétser ara a conscience que son meilleur arme est de nous rendre triste, d'avoir des doutes sur notre valeur, ... car alors nous sommes faibles et il peut facilement faire ce qu'il veut de nous. ]

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=> Il est important de se rappeler que même lorsque l'on tombe très bas dans la faute, notre essence reste pure et liée au royaume de la sainteté. L'endroit où l'on se trouve ne définit pas qui l'on est.
Après une descente spirituelle, un juif doit faire preuve d'Azout diKedoucha, d'une sainte obstination, en rassemblant le courage nécessaire pour se relever de cet endroit et chercher les moyens de redresser la situation.

Chaque effort en spiritualité est précieux pour Hachem

Sachez que chaque fois que vous vous séparez, ne serait-ce qu'un peu, de votre matérialité et que vous vous tournez vers Hachem, [tous ses efforts, mouvements] sont tous rassemblés et liés ensemble, et ils vous viennent en aide en cas de besoin"
[Rabbi Na'ham de Breslev - Likouté Moharan Tinyana 48]

-> En ce qui concerne les personnes qui grandissent dans leur avodat Hachem pour ensuite s'éloigner à nouveau, Rabbi Na'hman a déclaré : "Même ainsi, cette proximité éphémère reste précieuse pour Hachem".
[Si'hot haRan 123]

=> L'échec actuel n'efface pas les progrès passés. Chaque pas vers les bras tendus d'Hachem reste à jamais gravé dans le rouleau de l'éternité, quel que soit le nombre de pas que l'on fait par la suite dans la direction opposée. [rien n'est perdu, et au contraire cela restera précieux aux yeux d'Hachem et nous viendra en aide si nécessaire. ]
Quelle que soit la force de notre sentiment d'échec, tant que le Maître du monde continue à nous insuffler la vie, notre mission est en cours (vivre = Hachem te dit qu'il a confiance et croit en toi!). Il n'y a pas de désespoir dans le monde!

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-> Chaque effort positif vers la sainteté est précieux pour Hachem et représente un progrès qui ne pourra jamais être effacé.

Lorsqu'il a été contraint d'arrêter l'impression d'un de ses séfarim en raison d'une pénurie de papier, Rabbi Nathan (Sia'h Sarfé kodech) a écrit :
La différence entre une chose sainte et une chose qui ne l'est pas est la suivante : lorsque l'on construit une maison, si elle n'est pas terminée, tous les efforts ont été gaspillés.
Mais dans un projet sacré, tout ce qui est fait est déjà un accomplissement.
Je suis satisfait de ce que j'ai accompli. Tout ce que j'ai imprimé jusqu'à présent n'est pas gaspillé.

-> Selon rabbi Tsadok haCohen (Tsidkat haTsadik 58) : quelqu'un qui, malgré un échec massif dans d'autres domaines de avodat Hachem, a perfectionné un élément spécifique de sa personnalité, il peut donc être considéré comme un tsadik en ce qui concerne cette avoda particulière.

=> Servir Hachem n'est pas tout ou rien. L'échec (la chute) actuel n'efface pas les progrès/efforts passés.
Chaque pas dans la direction d'une proximité avec le Maître du monde est précieux en soi et son effet positif survit à toute chute ultérieure.

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-> "Ne pensez pas qu'après avoir chuté [plusieurs] fois et déserté la Ché'hina, celle-ci ne vous reconnaisse plus en haut.
Au contraire, la Ché'hina descend vers vous et vous reconnaît, ils sont toujours extrêmement fiers de vous là-haut"
[rabbi Na'hman de Breslev - cité dans le Ora'h Moshor p.49]

[nous devons savoir que papa Hachem nous aimera toujours infiniment, et cela indépendamment de notre comportement. ]

L’importance d’avoir des désirs pour la sainteté

+ L'importance d'avoir des désirs pour la sainteté :

-> Influencés par la manière de penser du monde environnant, on considère souvent qu'un désir dans la avodat Hachem n'a de valeur que s'il parvient à être concrétisé.
A nos yeux, les désirs qui ne mènent pas directement à l'action sont inutiles et gaspillés.

Cependant, Rabbi Na'hman de Breslev révèle à plusieurs reprise que le désir et l'aspiration à la sainteté constituent une avoda précieuse en soi.
[voir par exemple : Si'hot haRan 12,259 ; Likouté Moharan 31 et 109 ; Sia'h Sarfé Kodech 91]

Hachem tire un plaisir immense du juif qui lutte pour élever sa tête au-dessus de la surface de la saleté [spirituelle] dans laquelle il se noie et qui dans un moment de clarté, laisse échapper un profond soupir et exprime à quel point il désire se débarrasser de ces actions et revenir à une vie de Torah et de mitsvot.
Aux yeux de notre Père céleste, cela valait la peine de créer le monde entier juste pour que ce seul soupir s'élève vers les cieux.
Nous n'avons pas la moindre idée de l'impact que cette petite expression d'un désir saint a dans tous les mondes spirituels.

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-> Rabbi Nathan pousse cette idée un peu plus loin.
Dans le Likouté Halakhot (Hilkhot Areiv 3:4), Rabbi Nathan explique que, d'une certaine manière, la création du monde n'avait pour but que de créer une barrière qui mettrait une distance entre l'âme juive et le Maître du monde, et ce afin de créer une situation dans laquelle il serait possible d'aspirer à Sa proximité.

=> Il s'agit là d'une idée incroyablement puissante. Le fait de désirer de la sainteté n'est pas simplement "toléré" par Hachem, mais il représente le but même de la création!

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-> Dans le même ordre d'idées, le Zohar haKadoch (Térouma 150b) enseigne qu'aucun bon désir n'est jamais ignoré par Hachem, même ceux qui ne semblent pas se matérialiser par une action concrète.
Qu'il mérite ou non d'être concrétisé par des actions de sainteté, le sentiment même d'aspiration et de désir de changer sa vie et de se rapprocher d'Hachem est extrêmement précieux à Ses yeux.

-> Selon Rabbi Nathan :
Une fois, Rabbi Na'hman [de Breslev] m'a parlé en termes élogieux de la grandeur du désir, du languissement et de l'aspiration à des activités saintes, même si l'on ne mérite pas de les accomplir.

Il en a apporté la preuve par une halakha du Shoul'han Aroukh (Ora'h 'Haïm 62:4) qui stipule que si l'on se trouve dans un endroit impur où l'on ne peut pas réciter la lecture du Shéma, on doit penser les mots dans son cœur.
Les autorités halakhiques (Magen Araham 62:2) expliquent que lorsqu'une personne pense dans son cœur qu'elle doit réciter la lecture du Shéma maintenant mais qu'elle ne le peut pas, et qu'elle en ressent de la peine, elle reçoit une récompense,
Cela démontre que le désir et l'envie que l'on ressent à l'égard d'une mitsva, même si l'on n'est pas en mesure d'accomplir la mitsva, sont extrêmement précieux et que l'on reçoit une récompense pour cela.
[Si'hot haRan 260 ; voir aussi Si'hot haRan 27]

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-> Le rav Avraham Kook (Orot haTéchouva 17:3) écrit :
"au moment où l'esprit pur et saint de la téchouva repose sur [quelqu'un] ... il avance et s'élève dans des pensées qui brûlent du feu d'un regret total concernant tous ses fautes ; au moment où son âme embrasse avec amour la gloire [d'Hachem] , au moment où il désire de tout son cœur et de toute son âme, avec les profondeurs les plus impressionnantes d'un désir ardent de suivre une voie simple et droite, de devenir un tsadik et d'accomplir la justice, d'être droit et de marcher dans le bon sentier.
Alors même s'il n'est pas encore décidé comment il va retirer ses pieds de la saleté de ses fautes, même s'il n'est pas encore tout à fait clair comment il va réussir à rectifier le passé, même si les chemins pratiques ne sont pas encore dégagés devant lui et sont encombrés de grosses pierres, le désir d'être bon = c'est l'esprit du Gan Eden qui est soufflé dans l'âme et la remplit d'une joie sans fin, jusqu'à ce que même le Guéhinam ardent de sa profonde douleur soit transformé en un courant d'agréments."

[ainsi selon le rav Kook, un désir à la sainteté est "un esprit du gan Eden". ]

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+ Un juif peut toujours désirer à davantage de sainteté :

-> Les tsadikim enseignent que si le yétser ara a le droit de voler la sainteté et la pureté de la vie d'une personne, il y a un élément qu'il n'est jamais autorisé à toucher : le désir de sainteté d'un juif.
[Likouté Halakhot - Hilkhot Areiv 3:5 ; voir aussi le Néfech ha'Haïm 1:18]

Si, à un niveau simple, le dicton : "Rien ne s'oppose au désir" (ein davar ha'omed bifné haratson - cité au nom du 'Hida), est l'équivalent hébreu de "Quand on veut on peut", Rabbi Nathan enseigne qu'il y a une signification plus profonde : rien ne peut jamais empêcher un juif de désirer la sainteté.
"Même lorsqu'il n'y a en fait aucun moyen, il y a toujours un potentiel de volonté "(Likouté Halakhot - Hilkhot Areiv 3:5).

-> Le rav Yaakov Klein dit :
Même dans le gouffre le plus sombre et le plus sale de la pourriture spirituelle et de l'éloignement d'Hachem, le juif a la capacité de désirer d'être de nouveau proche de Lui.
Piégé par les liens de la dépendance, possédé par une force maléfique déterminée à détruire jusqu'au dernier vestige de son lien avec la spiritualité, le juif conserve néanmoins sa capacité à aspirer à la sainteté dont il est si éloigné ...
Par conséquent, même si un juif est dans un tel état qu'il ne peut pas exprimer clairement un désir de proximité avec Hachem, il peut toujours pénétrer plus profondément dans son cœur et exprimer un désir de désirer.
Et si ce désir fait également défaut, il peut désirer de désirer de désirer, et ainsi de suite, à l'infini. [] Quelle que soit l'éloignement spirituel d'un juif : "ein davar ha'oméd bifné haratso" = rien ne peut l'empêcher d'aspirer à rentrer chez lui.

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-> Rabbi Nathan (Likouté Halakhot - Hilkhot Areiv 3:5) écrit :
"L'essentiel est : qu'il n'y a pas de désespoir dans le monde!
Même si quelqu'un est tel qu'il est (très bas spirituellement parlant et souillée par de [nombreuses] fautes) ... il devra s'encourager à aspirer et à désirer Hachem constamment, à tout moment.
En faisant cela, il méritera sans aucun doute de se libérer de sa folie et fera certainement téchouva.

Ce chemin est un bon conseil pour chaque personne [juive] dans le monde, quelle que soit sa taille [spirituelle] ; du grand tsadik ... [au très grand racha] ; même ainsi, grâce à l'aspect du désir, tous peuvent mériter de s'élever du niveau le plus bas possible jusqu'au sommet de tous les sommets.

Il est impossible d'expliquer l'immense bénéfice de l'aspiration et du désir à la sainteté, ... parce qu'il est impossible de décrire par écrit ne serait-ce qu'un tout petit peu, ne serait-ce qu'un millième de millième de millimètre ...

Bien qu'il soit possible que le yétser ara prenne le dessus sur une personne et l'empêche d'accomplir tous les autres conseils, il est impossible [au yétser ara] d'annuler la volonté positive [d'un juif], car quel que soit l'état dans lequel on se trouve, même ainsi, [on peut toujours dire] : "Je veux retourner à Hachem avec un désir puissant".
En effet, qui est le fou ou le détraqué qui ne désire pas le bien véritable et éternel?
Certes, il peut être difficile pour quelqu'un de surmonter ce qu'il doit surmonter. Mais il est certain que tout juif qui croit en Hachem a un désir extrêmement fort de retourner à Lui.

Malheureusement, il ne connaît pas la valeur du désir et n'apprécie pas le fait que le désir est, en soi, une chose très précieuse.
Par conséquent, lorsqu'il voit combien de fois il a désiré s'approcher d'Hachem et que pourtant il n'a toujours pas mérité de réussir, ou même qu'il s'est davantage souillé [par des fautes], il s'abandonne et oublie de continuer à désirer, jusqu'à ce que son saint désir devienne caché.

En vérité, ce défaut [de cesser d'aspirer à davantage de spiritualité, de proximité avec D.] est pire que tous les autres, car quoi qu'il arrive, il ne faut pas se relâcher ou abandonner son désir à la sainteté.
Au contraire, il faut s'habituer à désirer continuellement et avec de plus en plus d'intensité.
Ce désir est en soi très bon [même si rien de concret ne change], et c'est grâce à lui que l'on méritera une téchouva complète et tous les niveaux de sainteté."

=> On voit que le pire défaut d'un juif, c'est son manque d'ambition, d'aspiration, à la sainteté.

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-> Ailleurs, Rabbi Nathan (Likouté Halakhot - Hilkhot Nétillat Yadayim léSéouda 6:51) écrit :
"Car l'encouragement principal découle du désir, c'est-à-dire que peu importe ce qu'une personne traverse, peu importe ce qui se passe, elle doit néanmoins se renforcer avec un désir extrêmement puissant envers Hachem, et désirer ardemment retourner à Hachem, quel que soit l'endroit où elle se trouve. Car en fin de compte, que restera-t-il d'elle (de nous)?
Surtout après que les véritables tsadikim nous ont révélé que le désir positif est lui-même extrêmement précieux [aux yeux d'Hachem] et [pour chacun de nos désirs à la sainteté nous serons éternellement récompensés de choses] de grande valeur".

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-> Paradoxalement, alors qu'il est si facile d'exprimer notre puissant désir de nous rapprocher d'Hachem, nous nous engageons rarement dans cette voie.
D'une manière ou d'une autre, cet aspect si important de l'avodat Hachem souffre d'une négligence continuelle, tant sur le plan personnel que communautaire.
La raison principale de cette abstention est notre manque de foi dans la valeur inhérente de l'aspiration à la sainteté.
Au plus profond de nos cœurs, une voix intérieure se moque de cette avoda comme d'une perte de temps et d'énergie. "Le désir de sainteté ne vaut rien", dit-elle. "Quelque chose d'aussi simple que de seulement exprimer un désir est bien trop facile pour avoir un véritable effet sur votre position spirituelle".

-> Selon le 'Hayé Moharan (492) :
"Il y a des moments où une personne se dérobe à accomplir une tâche sacrée en raison de sa difficulté et des obstacles qui se dressent sur son chemin. Il ne fait tout simplement pas assez d'efforts pour les briser.
D'autres fois, c'est l'inverse. Il s'éloigne de la tâche parce qu'elle est trop facile, il la considère comme quelque chose de si simple qu'il ne peut pas croire que la vie même de son âme puisse dépendre de quelque chose d'aussi insignifiant."

[cela donne un éclairage sur le fait que nous ne pouvons pas savoir la récompense de notre avodat Hachem : parfois c'est dur et l'on doit faire les efforts pour se surpasser, et parfois c'est tellement insignifiant à nos yeux qu'on doit faire des efforts pour l'accomplir avec joie et motivation (car Hachem le veut).
Désirer Hachem, désirer à davantage de spiritualité, cela nous semble d'aucun intérêt (arrête de délirer/rêvasser dans tes pensées!), et pourtant cela est extrêmement précieux pour Hachem. ]

=> Ne nous y trompons pas : c'est la voix du yetser ara. Sa grande conscience de la valeur du désir sacré d'un juif pour le Maître du monde l'oblige à faire tout ce qui est en son pouvoir pour s'assurer qu'il ne soit jamais exprimé.
La voix du yétser ara nous convainc de laisser de côté notre désir de sainteté, que notre temps est bien mieux employé dans les domaines plus distingués de la avodat Hachem, tels que l'accumulation de connaissances en Torah, qui peuvent être mesurées et donc respectées.

Désirer à la sainteté n'est pas une perte de temps et d'énergie, mais représente le but même de la création, la quintessence de l'être.
Bien qu'il soit difficile à évaluer avec nos mesures d'êtres humains, le désir représente l'ingrédient central de la vie, l'esprit qui donne un sens et une vitalité à toutes nos entreprises.

[Hachem désire le coeur, notre coeur plein de joie et d'aspirations à avoir un maximum de proximité avec papa Hachem.
Evidemment que les actions sont indispensables, mais elles sont limitées (ex: par nos capacités, par le temps, ...), et en exprimant des aspirations/désirs, on peut laisser libre place pour tendre vers une élévation infinie, et donc s'élancer vers Hachem. C'est permettre à notre coeur, à notre âme, de pouvoir s'exprimer sans limite d'amour et d'envie spirituels! ]

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-> "Chaque juif a le devoir de dire : Quand mes actes atteindront ceux de mes ancêtres?" (Tana déBé Eliyahou rabba 25).

Le rav Its'hak Blazer (Kokhvé Ohr hé'Hadach 32) explique la raison de ce midrach :
"Pour progresser spirituellement, il faut aspirer à la grandeur.
Si on éprouve ce désir, on trouvera la façon de surmonter les obstacles sur le chemin ; sans ce désir, on restera toujours à la même place.
L'homme doit lutter sur son chemin en aspirant toujours à atteindre le sommet de la montagne, avec l'espoir que ses actes atteignent ceux d'Avraham, Its'hak et Yaakov. Ce désir le conduira sur des routes et à des stratégies qui l'élèveront aux plus hauts sommets."

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-> Hachem a créé l'homme dans le but d'en faire un être élevé et spirituel, s'élevant au-dessus des animaux et de tout comportement basique.
Hachem a fait de l'homme un être droit, unique parmi toute la création, pour lui montrer qu'il a la possibilité de s'élever et de devenir le sommet de toute vie. L'échec de l'homme dans cette noble mission exigeait la justice ; c'est pourquoi Hachem a provoqué le Déluge.
[Ramban - Noa'h 6,4]
ainsi selon le Ramban, l'effondrement moral qui s'est produit au moment du Déluge a commencé par un manque d'aspiration à la sainteté.

[issu du dvar Torah : https://todahm.com/2023/12/27/noah-la-reelle-raison-du-deluge-le-manque-dambition-spirituelle ]

Fauter = une mauvaise canalisation de nos désirs internes à la spiritualité

+ Fauter = une mauvaise canalisation de nos désirs internes à la spiritualité :

-> Le rav 'Haïm Cohen, (le 'Halban - dans son Tallelé 'Haïm - Ana béKoa'h) enseigne :
C'est à ce sujet que rav Né'hounia ben Hakana a écrit sa prière que l'on dit après avoir quitté le beit midrach (suite à avoir étudié de la Torah) et où l'on voit le monde entier courir autour des aspects extérieurs de la vie, et parfois, de l'impureté et de la corruption.
Il est venu et a dit : "Anou ratsim vé'hém ratsim" (nous courons et ils courent).
La grande différence réside uniquement dans la direction de la course ; entre se déplacer d'une manière qui nous mènera à l'accomplissement personnel ou se déplacer d'une manière qui nous mènera à un puits vide qui plombe l'étincelle de la divinité à l'intérieur et augmente le sentiment d'éloignement [de nos sources, d'Hachem].

[rav Né'hounia ben Hakana s'est rendu compte que sa course vers le beit midrach et la poursuite des plaisirs de ce monde avaient toutes deux pour origine le même sentiment d'obligation de courir (présent en toute personne), le désir passionné d'une connexion avec Hachem. ]

-> Le Maggid de Kozhnitz (Avodat Israël - Bamidbar) écrit :
Il n'y a pas un juif qui n'éprouve pas, à un moment ou à un autre, un désir ardent, de l'amour et de l'inspiration pour Hachem.
La partie Divine de l'âme juive ressent la douceur et la vérité d'Hachem. Cependant, à cause de ses fautes et de l'expérience des bas plaisirs qui demeure dans son cœur, ses saintes pensées de proximité et d'amour envers Hachem s'éteignent parce que l'amour impur qu'il a goûté dans le passé a été réveillé.

-> On raconte qu'une année, la veille de Yom Kippour, rabbi Lévi Its'hak de Berditchev s'éleva dans les royaumes célestes. Lorsque son âme revint dans son corps, il raconta ce qu'il avait vécu aux 'hassidim : "Au ciel, j'ai vu de nombreux anges blancs issus de nos actions saintes et de nos bonnes décisions.
Certains de ces anges étaient en bonne santé et d'autres étaient malades. J'ai vu aussi des anges noirs, créés par nos actions et décisions négatives, mais ces anges étaient tous malades. Beaucoup d'entre eux souffraient d'insuffisance cardiaque ou étaient en état de mort cérébrale totale. Ils étaient tous léthargiques ou estropiés".

Le rabbi de Berditchev s'arrêta un instant, plongé dans ses pensées, puis poursuivit :
"L'explication de cette vision est qu'un juif peut accomplir une mitsva de tout son cœur et de tout son esprit, de tout son être. Mais un juif ne peut jamais faire une faute de tout son cœur.
Au fond de lui, au-delà des habits négatifs d'une action malencontreuse, son cœur et son esprit sont ailleurs, là où ils veulent vraiment être, avec le yétser hatov.
Les forces créées par nos erreurs ne sont jamais entières. Ces erreurs sont en réalité l'expression d'un désir erroné de connexion spirituelle, d'un désir incroyablement saint qui continue de briller au cœur du cœur juif."

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=> Au lieu d'indiquer une pourriture morale et une impureté essentielle, la passion pour la faute et l'indulgence physique représentent souvent un désir mal canalisé d'un véritable assouvissement spirituel.
"Ce n'est pas une faim de pain et ce n'est pas une soif d'eau, mais d'entendre la parole d'Hachem" (Amos 8,11).
[ainsi un juif a naturellement besoin de bouger/courir car il a faim de spiritualité, de revenir vers sa source : Hachem. ]

Lorsque l'énergie et l'enthousiasme pour les questions de sainteté se perdent, alors ils réapparaissent sous le déguisement de la passion pour le plaisir physique et les activités mondaines.
Bien qu'il puisse sembler que nous perdions notre enthousiasme pour la sainteté à cause d'une passion distincte pour la faute et les traits négatifs, il s'agit en fait de la même passion déguisée.

-> Au lieu de voir nos pulsions négatives comme une corruption d'une énergie intrinsèquement sainte, nous nous dégoûtons de nous-mêmes et pensons que nous ne pourrons jamais changer.
N'ayant jamais reçu d'enseignement sur la véritable nature de nos désirs impurs, la canalisation de ses énergies vers le palais de l'impureté nous plongent dans un terrible état de confusion et de désespoir.
Ainsi, il est crucial que nous reconnaissions le potentiel saint de notre passion derrière l'apparence de l'impureté.
Ce n'est que lorsque nous affirmons la vertus essentielle de ces énergies et que nous voyons qu'elles peuvent être rachetées que nous pouvons les canaliser à nouveau vers un usage positif.

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-> Chaque personne doit savoir que dans le domaine spécifique où son yétser ara est particulièrement fort, elle a la capacité d'être particulièrement pure et raffinée.
[rabbi Tsadok haCohen - Tsidkat haTsadik 49]

-> Le désir puissant et destructeur qui a causé la faute elle-même, devient une force vibrante qui peut accomplir de grandes et hautes choses dans les voies de la bonté et de la bénédiction.
[rav Avraham Kook - Orot haTéchouva]

Etre juif = ce monde n’est pas une finalité mais un tremplin vers Hachem

+ Etre juif = utiliser ce monde, non comme une finalité, mais comme un tremplin vers Hachem :

-> Un serviteur Hachem considère la matérialité comme un réceptacle de la vitalité divine qui est amenée à l'existence à chaque instant par des étincelles d'énergie spirituelle dans le but de nous permettre d'atteindre une proximité avec Hachem.
Le point de vue non-juif, en revanche, considère ce monde non pas comme un moyen, mais comme une fin en soi.
Le rav Kalonymus Kalmish Shapiro appelle : "hit'lahavout", l'état de proximité avec le Maître du monde tel que nous sommes comme dépouillés de notre physique et que tous nos désirs terrestres sont complètement annulés.
Nous allons que par le biais de la prière et de la Torah, tout juif a la possibilité de parvenir à cet état.

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-> Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech ha'Haïm 2,14) écrit :
"L'amour de l'âme envers Hachem peut proliférer et brûler au point qu'il désire vraiment, en prononçant un mot donné des prières quotidiennes, que son âme quitte entièrement son corps, s'élevant pour communier avec Hachem."

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 98) enseigne :
L'essence et l'achèvement de la hitbodédout, la conversation directe entre l'homme et son Créateur, c'est lorsqu'il s'exprime devant Hachem au point que son âme est très proche de le quitter ... son âme est détachée du corps, attachée seulement par un mince fil, en raison de l'incroyable douleur, ayant un désir ardent et de la nostalgie pour Hachem [de retrouver son état avant sa venue dans se monde où elle était sous le Trône Divine] ...".

-> Selon le Maor vaChéméch (Pin'has) :
"Lorsqu'une personne est en vie, elle est obligée de manger et de boire, ...
Cependant, le chemin de la vérité exige que l'on centre toute sa vie seulement sur Hachem afin de percevoir Son agrément et pour que son âme ait soif de goûter à la douceur, à la proximité et à l'agrément de la Divinité d'Hachem, désirant constamment : "Quand viendrai-je voir le visage illuminé du D. vivant?" (paraphrase du Téhilim 24,3).

L'âme d'une personne qui s'est fixée ce but goûte, au moment de la prière, lorsqu'elle retire ses pensées de ce monde, un peu de cette douceur, de l'agrément de cette lumière élevée.
Son âme désire de toutes ses forces se lier à ces lumières élevées. Au moment de ce désir intense, il est dégoûté de sa vie ; s'il était possible de se débarrasser du corps de son âme et de se lier à l'illumination de l'autre monde, il le ferait volontiers.
Son cœur souffre du lien de son âme avec le corps qui l'empêche de s'élever pour se lier à ces lumières.
À cet instant, son corps est également purifié par le grand désir qui brûle en lui comme une puissante torche, le désir de s'aligner sur le monde spirituel.

Même si, après la prière, son désir n'est plus aussi fort qu'il l'était, il reste bénéfique car son corps n'est plus aussi attiré par la matérialité, ce qui le laisse libre de servir Hachem de toutes les manières possibles.
S'il est cohérent avec son désir, renforçant son désir d'attachement avec Hachem chaque jour, son corps se purifiera jusqu'à ce que la matière physique se transforme en forme spirituelle."

[on peut noter que la prière prend est défini comme un moment où l'on s'attache tellement à Hachem que notre âme risque de quitter notre corps (prier de toute son âme). Et l'on voit qu'un intérêt de la prière est d'ainsi nous purifier par cet attachement extrême avec Hachem, et d'ainsi réduire notre attachement avec la matière après la prière.]

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-> Le 'Hazon Ich (Kovets Igrot 1,13) écrit quelque chose de similaire au sujet de notre étude de la Torah :
Celui qui a le privilège de connaître la Torah, voit son intellect s'unir avec sa connaissance pour ne faire qu'un, comme la graine dans le sillon d'un champ.
Il marche parmi les hommes et ressemble extérieurement à un homme ordinaire.
Mais en vérité, c'est un ange parmi les mortels ; il vit une vie d'extase spirituelle exaltée au-delà de toute louange.

-> Le 'Hazon Ich (Emouna ouBita'hon 1,9) écrit également :
Celui qui s'élève au point d'être capable de sentir réellement la présence du D. tout puissant, est empli d'une extase sans limite. Son âme nage dans le bonheur, tandis que les désirs terrestres perdent toute importance. Son âme délicate est enveloppée dans une étreinte sacrée.

Lorsqu'un mortel pénètre dans ce royaume de sainteté, un nouveau monde s'ouvre à ses yeux.
Il peut vivre en ce monde et éprouver réellement, pendant quelques instants, une extase angélique : tous les plaisirs matériels se fondent dans le néant face à ce ravissement céleste.
Il n'existe pas de plus grande preuve de l'origine divine de l'homme que cette rencontre unique de l'âme avec sa source spirituelle.

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=> A la différence des non-juifs, un juif peut se trouver dans une telle proximité avec son âme, qu'il atteint un état de hit'lahavout, un désir profond pour Hachem devant lequel tous les désirs physiques se désintègrent.
En entrant en contact avec son intériorité la plus profonde, il découvre que les désirs physiques qui le préoccupaient tant il y a peu ne l'intéressent plus du tout.
S'étant élevé au-dessus du corps et de ses fausses séductions (du yétser ara dans la superficialité de ce monde), s'échappant du royaume des des pensées étrangères (loin de la Vérité), et rencontrant son véritable désir de connexion sainte, on laisse derrière nous le secondaire pour se focaliser sur l'essentiel : notre fusion avec Hachem.

Nécessité de personnaliser sa vie juive

+ Nécessité de personnaliser sa vie juive :

-> Outre la mission générale et universelle de la nation juive dans son ensemble, chaque juif a été envoyé dans ce monde pour accomplir quelque chose de spécifique et d'unique, pour perfectionner un aspect particulier de sa relation avec Hachem, avec les autres et avec lui-même.

Le Malbim (Michlé 3,17) explique que le verset décrivant la Torah : "Ses voies sont des voies agréables et tous ses chemins sont paisibles", fait référence à ces deux modes.
Les "voies" de la Torah se réfèrent aux lignes directrices générales de la vie juive, tandis que les "chemins" de la Torah se réfèrent à la mission individuelle de chaque âme juive, l'avoda spécifique à sa réparation (tikoun - raison de venue dans ce monde) à elle seule.

-> Le rav Shlomo Carlebach rapporte :
Le livre des Téhilim n'est pas seulement un livre de prières ; c'est le livre où le roi David enseigne au monde comment servir D.
Il est écrit : "nèr léragli dévar'ha" (Tes paroles sont une bougie [qui éclaire] mes pieds), "vé'ohr lin'tivati" (et une lumière pour mon chemin - Téhilim 119,105).

Rabbi Mordé'haï Leiner explique l'intention du roi David :
Il y a deux choses que je dois faire dans la vie. Tout d'abord, je dois être comme tout le monde ; je dois suivre chaque mot de la Torah, les 613 mitsvot. Mais ensuite, il y a quelque chose que je suis le seul à pouvoir faire. Hachem m'a choisi pour faire quelque chose de très spécial.

Ainsi : Il y a une lumière [globale au peuple juive] qui éclaire le chemin, mais chaque personne a besoin d'une bougie pour [lui éclairer personnellement] chaque étape du chemin.

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-> Le rav Avraham Kook (Orot haRayah 2) écrit :
"La différence entre l'esclavage et la liberté n'est pas seulement une question de statut extérieur, où une personne est emprisonnée par un maître alors qu'une autre ne l'est pas. En effet, il est possible de trouver un esclave intelligent dont l'esprit est plein de liberté et il est également possible de trouver une personne libre qui a l'esprit d'un esclave.
La vraie liberté est celle d'une personne ou d'une nation qui, poussée par un esprit exalté, reste fidèle à l'essence intérieure et à l'image divine qui l'habitent."

[ainsi, un juif est véritablement libre lorsque dans le cadre globale de la façon de vivre juive, il laisse s'exprimer, s'épanouir, toute la spécificité de sa nature unique. ]

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+ Avoir une étude individualisée de la Torah :

-> Nos Sages nous enseignent que si l'étude de la Torah est la force vitale essentielle de la spiritualité d'un juif, "une personne ne peut vraiment se connecter à la Torah que si son cœur est attiré par elle" (ein adam lomèd ela bimakom shélibo 'hafeits - guémara Avoda Zara 19a).
Ce qui fonctionne pour l'un peut ne pas fonctionner pour l'autre ; ce qui fonctionne pour un rabbi peut ne pas fonctionner pour son élève, car bien que toute la Torah soit également accessible à chaque juif, chaque âme est particulièrement connectée à une portion spécifique de la Torah.
Au fur et à mesure que l'on grandit en maturité spirituelle et que l'on devient plus à l'écoute des aspirations de son âme, il faut rechercher le domaine spécifique de la Torah qui alimente la flamme personnelle de la connexion. Qu'il s'agisse de nouvelles perspectives de Aggada, de 'Hassidout, de Moussar, de Ma'hchava, ou de domaines de la halacha qui ne sont pas aussi largement étudiés, devenir le meilleur "moi" exige que je cesse d'essayer d'imiter la avoda des autres et que je suive enfin les impulsions de ma propre âme.
Si je continue à me forcer à m'engager dans une étude de la Torah qui n'est pas adaptée à ma racine d'âme, je risque d'être frustré et de perdre complètement le désir de la Torah.
[rav Yaakov Klein]

-> Les tsadikim ont été très sévères à l'égard de ceux qui tentent d'imiter la avoda des autres au lieu de découvrir leur propre "style" dans la avodat Hachem.
[voir par exemple : le Noam Elimelech (Kedoshim)]

-> Le rav Avraham Kook (Orot haTorah 9:6) enseigne à ce sujet :
"Il y a ceux qui ont mal tourné parce que, dans leur chemin d'étude et d'achèvement, ils se sont rebellés contre leur nature personnelle et unique.
Une personne peut être prédisposée à l'étude de la Aggada, et les questions de halakha ne sont pas en accord avec sa nature pour qu'elle s'en occupe constamment, et parce qu'elle ne reconnaît pas ou n'apprécie pas son aptitude spéciale, elle se plonge dans l'étude de la halakha, comme c'est la manière acceptée, et elle ressent dans son âme une aversion pour ces questions, parce que son immersion dans ces questions n'est pas en accord avec la nature de sa propension personnelle.

Cependant, s'il découvrait son but et l'accomplissait en s'impliquant constamment dans cette portion de la Torah qui correspond à la nature de son âme, elle comprendrait immédiatement que l'aversion qu'elle ressentait lorsqu'elle étudiait la halakha n'était pas due à un manque inhérent à ces études saintes et nécessaires, mais plutôt au fait que son âme cherchait à s'impliquer dans un domaine différent de la Torah.
Elle resterait alors fidèle à la sainteté de la Torah d'une manière élevée, accomplissant des "actes de bravoure" dans le domaine de la Torah qui la concerne, et aidant ceux dont les mains sont puissantes dans la halakha en leur accordant un goût de la douceur de la Aggada.

Cependant, comme elle ne réalise pas la source de ce sentiment d'aversion pour son étude, et qu'elle continue à nier sa nature, lorsqu'un chemin de liberté s'ouvre devant elle, elle s'échappe immédiatement et devient un ennemi et un étranger à la Torah et à la émouna ..."

-> Ailleurs, le rav Avraham Kook (Orot haKodech 3) écrit :
"Et je suis dans les profondeurs de l'exil" (vaani béto'h hagola - Yé'hezkel 1,1) = il s'agit du "moi" intérieur, essentiel, qu'il soit individuel ou collectif ... Et le monde continue, s'enfonçant dans la destruction de chaque "moi", qu'il soit individuel ou collectif.
Des enseignants experts viennent ... eux aussi détournent la conscience de leurs élèves du "moi" ... ils remplissent les esprits et les cœurs de tout ce qui leur est impersonnel. Peu à peu, le "je" s'oublie.
Et quand il n'y a pas de "je", il n'y a pas de "Il", et à plus forte raison il n'y a pas de "Tu".

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-> Le rav Yaakov Klein dit :
Lorsqu'une personne n'entre jamais en contact avec le domaine singulier de l'étude de la Torah qui touche le cœur même de son âme, elle ne ressent aucune attirance intrinsèque ...
L'effondrement soudain de l'engagement d'un étudiant en Torah vers la judaïcité n'est pas dû à une expérience traumatisante ou à une crise théologique, mais à une modification purement externe et pratique de sa vie. [il se comporte comme tout le monde fait, sans écouter et épanouir sa demande personnelle intérieure. ]
Tout ce qui a trait à la nature essentielle de sa relation avec le judaïsme est exactement le même qu'hier ...
Selon le rav Its'hak Hutner (Pa'had Its'hak - Igrot ouKetavim 112) : "Il est tout à fait possible qu'une personne apprenne avec assiduité à la yéchiva, et pourtant, sur la base de cela, on ne peut toujours pas évoquer la relation de cette personne avec la Torah". [sa véritable intériorité ne s'étant pas encore exprimer ... ]

D'un autre côté, les personnes qui font leur propre judaïcité tout en restant dans le cadre des directives générales de la yéchiva, qui travaillent sur la prière et la émouna et qui cherchent leur propre part dans l'étude de la Torah pendant leur temps libre, connaissent peu de changements lors qu'ils quittent le cadre de la yéchiva.
Ces chercheurs spirituels ne connaissent aucune crise. Tout continue comme avant, parce que leur relation avec le judaïsme fait partie intégrante de leur être, ne dépend d'aucun facteur extérieur, et est reconnue comme englobant et conservant sa pertinence dans tous les domaines de la vie.

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+ Avoir une expression spirituelle unique :

-> En plus de rechercher une part unique dans l'étude de la Torah, il est également impératif pour un juif de rechercher les mitsvot et comportements avec lesquels il se sent le plus lié et de les développer, en prenant soin de s'impliquer pleinement dans ces moyens d'illuminer notre vie.
Il va sans dire que toute innovation dans ce domaine doit rester dans les limites de la halakha. Agir à l'encontre de la volonté d'Hachem telle qu'elle est exprimée dans la halakha au nom de sa croissance spirituelle est certainement contre-productif.

-> Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) écrit :
"Et quoi que l'on pense être un moyen d'atteindre cette proximité (avec Hachem), il faut le poursuivre, s'en emparer et ne jamais le lâcher. "

Ailleurs (Messilat Yécharim - chap.26), il enseigne :
Ce n'est pas que l'idée de la piété qui change, car elle est certainement accessible à tous, n'étant rien d'autre que de faire des choses dont Hachem soit fier.
Mais parce que toute personne est différente [l'une de l'autre], il est impossible que les moyens d'atteindre ce but ne changent pas aussi, chacun selon sa nature.

[ ce qu'Hachem désire le plus c'est notre cœur, notre intériorité, et il n'a pas besoin de "robots" (ex : ceux qui bougent par habitude leurs lèvres dans la prière, pensant à être chose) car Il a beaucoup d'anges au Ciel. Ainsi, chacun trouvera des moyens/astuces pour stimuler et permettre à son cœur de s'exprimer. ]

-> Lorsque nous nous approprions la religion juive en découvrant les éléments de notre tradition sacrée qui correspondent le mieux à la nature de notre âme, nous voyons notre avodat Hachem se transformer d'une froide corvée en une relation vibrante et passionnée, débordante d'émerveillement et d'excitation avec notre papa Hachem.

En ce sens, le rav Avraham Kook (Chemoné Kévatsim 4:6) écrit :
"En effet, lorsque quelqu'un marche sur ce chemin sûr, son propre chemin unique, dans une voie de droiture qui lui est propre, il est rempli de la force de la vie et de la joie de la spiritualité.
La lumière de D. brillera sur une telle personne, et la force et la lumière viendront de sa lettre spéciale dans la Torah."

-> [chaque juif a une âme (partie d'Hachem) unique qui provient de l'âme collective de la nation juive, dont il est le seul à pouvoir, et à devoir, révéler.
Ainsi, tout en respectant un cadre imposé par nos Sages, nous devons avoir une vie juive unique et épanouie, en étant à l'écoute de nos besoins spirituels propres, du moment.
En ce sens, quelque chose de peu "parlant" pour quelqu'un, peut allumer le feu de l'âme d'un autre. ]

-> Le roi Salomon nous donne le conseil suivant : "Forme/éduque ton enfant selon sa voie" ('hanokh lanaar al pi darko - Michlé 22,6).
Selon le Maggid de Kozhnitz (Avodat Israël), cela signifie que chaque enfant doit être guidé sur la voie de avodat Hachem à laquelle son âme unique est accordée.
[on voit qu'un élément fondamental de l'éducation est d'avoir conscience de servir Hachem en prenant en compte les besoins spirituels uniques de chaque personne. ]

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+ L'importance de prières personnelles & de la hitbodédout :

-> Au début de la relation entre rabbi Nathan et rabbi Na'hman de Breslev, ce dernier a passé un bras autour de l'épaule de son élève le plus précieux, en disant : "De plus, il est très bon d'ouvrir son cœur devant Hachem comme on le ferait avec un ami vraiment proche".
Ces mots expriment le fondement même de la hitbodédout, l'idée que bien qu'Hachem soit notre Père et notre Roi, il est aussi notre ami le plus proche et le plus cher, qui est intimement impliqué dans tous les détails de notre vie et auquel on peut s'adresser en tant que tel.
Tout comme les relations humaines étroites se forment à travers une communication expressive, une relation personnelle avec le Maître du monde est fortifiée pour une conversation direct.
Alors que les 3 prières standardisées, instituées pour maintenir la "quantité" [journalière] de la prière, peuvent facilement entraîner une perte de "qualité", manquant de spontanéité individuelle et sujettes à la distraction et à la récitation routinière (sans véritable kavana), la prière personnelle avec ses propres mots exige une foi véritable, un investissement personnel et une inspiration émotionnelle.
[rav Yaakov Klein]

-> Selon le rav Wolbe (Alé Shour, vol.2, chap.4) :
"Pour que les êtres humains puissent construire une société, Hachem nous a donné un outil : le pouvoir de la parole. Il s'ensuit que non seulement notre relation avec les autres humains se construit à l'aide du pouvoir de la parole, mais qu'il en va de même pour notre relation avec le Créateur."

-> "J'ai de la émouna car je parle" (éémanti ki adaber - Téhilim 116,10)
Eventuellement, on peut expliquer que plus je parle avec Hachem (même sur les choses les plus banales, simples), plus je créé un lien avec Lui, alors plus je peux avoir confiance en Lui (ex: prise de conscience concret que : Il est présent partout, dans tout, et Il peut tout). ]

-> Rabbi Na'hman de Breslev (Likouté Moharan - Tinyana 25) enseigne :
"La hitbodédout est une pratique merveilleuse, elle est plus importante que toute autre chose.
Il s'agit de se réserver au moins une heure ou plus pour s'isoler dans une pièce ou dans les champs et s'adresser directement à son Créateur (lui ouvrant notre coeur) ...
Cette prière et cette conversation doivent se faire dans la langue que l'on a l'habitude de parler. En hébreu, il est difficile de s'exprimer correctement, le cœur n'est pas attiré par les mots parce que nous ne sommes pas tellement habitués à parler cette langue. En revanche, lorsque nous parlons dans la langue du pays, que nous avons l'habitude de parler, il est plus facile de parvenir à un cœur brisé, car le cœur est plus naturellement attiré par la langue que nous avons l'habitude de parler."

[précision : le rav Yaakov Shechter (un des principaux responsables Breslev à Jérusalem) dit : bien que ce temps ("au moins une heure ou plus") soit certainement préférable, même 5 ou 10 minutes de prière personnelle à Hachem sont également qualifiées de hitbodédout, chaque personne en fonction de ce qu'elle est capable de faire.
(plutôt que de ne rien faire, essayons de maintenir chaque jour, même 2-3 minutes minimum, de dialogue à cœur ouvert avec Hachem (notre Père, notre ami, ...) : lui faisant part de nos inquiétudes/frustrations, de nos aspirations, nos désirs, ... C'est décharger notre fardeau de tout ce qui nous pèse sur le corps, c'est le remercier ... mais surtout c'est donner de la vie et un lien à notre avodat Hachem. ]

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-> On vient de voir que : "La hitbodédout est une pratique merveilleuse, elle est plus importante que toute autre chose".
Ailleurs, rabbi Na'hman (Likouté Moharan - Tinyana 97) enseigne que, tout comme les routes bien connues sont traquées par des voleurs qui attendent en cachette un passant, la route générale de la prière établie (les 3 prières journalières) est traquée par toutes sortes d'anges nuisibles qui cherchent à empêcher nos prières de s'élever à l'endroit approprié.
Par conséquent, de la même manière qu'une personne qui souhaite éviter le danger d'être prise en embuscade et volée doit emprunter un chemin de traverse qui n'est pas connu des masses, il est également bénéfique d'emprunter la voie alternative de hitbodédout, en consacrant du temps à des prières personnelles et non écrites en plus des 3 prières établies, afin de passer inaperçu face aux forces négatives.

-> Dans le vaste corpus Breslev, nous constatons que hitbodédout est synonyme de : "yichouv hadaat" (la tranquillité d'esprit).
Telle est donc l'essence de la hitbodédout : parvenir à une véritable clarté sur le sens de notre vie et démêler les absurdités de nos expériences quotidiennes en plongeant profondément dans notre psyché pour atteindre le point où la foi embrasse la vérité au centre de notre être ...
Un nombre non négligeable de personnes sur cette planète vivront toute leur vie sans même prendre le temps de poser et de chercher le sens profond de leur existence

Rabbi Na'hman (Likouté Moharan - Tinyana 10) explique :
"Si le monde est éloigné d'Hachem et ne se rapproche pas de Lui, c'est uniquement parce qu'il n'a pas de tranquillité d'esprit et ne se calme pas.
C'est pourquoi il est vital pour quelqu'un d'essayer de bien se poser ; quel est le sens de toutes ses pulsions vers les plaisirs de ce monde ... de cette façon, il reviendra certainement à Hachem."

[notre yétser ara fait en sorte que nous soyons constamment pris par les préoccupations de la vie, ne laissant jamais de temps pour se poser et laisser notre intériorité s'exprimer. La vie passe, et nous ne permettons pas à notre âme de briller, à notre attachement avec Hachem de s'intensifier le plus possible. ]

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-> Dans ces générations, où notre conscience spirituelle est à un niveau extrêmement bas, il est nécessaire de se renforcer en méditant sur D. dans un état de crainte.
Même au milieu de l'étude de la Torah, il est bon de s'arrêter de temps en temps pour méditer. Même si cela peut amener à négliger légèrement son étude, il est bon de le faire, "car ce n'est pas l'étude qui est importante, mais la pratique" (Pirké Avot 1,17).
[Baal Chem Tov - Kéter Chem Tov 167]

-> Comment peut-on mériter de s'attacher à D.?
En s'isolant de ses semblables [en hitbodédout].
[Baal Chem Tov - Tsavaat haRivach 82]

-> Quelle que soit la taille [spirituelle] d'un individu (le plus grand, comme le plus petit), il est impossible de s'affiner véritablement si ce n'est par la méditation (hitbodédout).
Rabbi Na'hman de Breslev mentionne de nombreux tsadikim célèbres et déclare qu'ils avaient tous atteint leur niveau spirituel uniquement grâce à hitbodédout.

Indiquant un homme simple qui était l'un des descendants du Baal Chem Tov, Rabbi Na'hman a dit : "Cet homme, lui aussi, déverse constamment ses larmes sur D.".
Le Baal Chem Tov était particulièrement habitué à faire cela, car il venait de la lignée du roi David.
Et cette pratique était la principale préoccupation du roi David : il avait toujours l'habitude de briser son cœur à l'extrême devant D. C'est le fondement de son Séfer Téhilim"
[rabbi Na'hman de Breslev - Likouté Moharan II,100]

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+ En résumé :

-> Il est impératif que chaque personne juive cherche sa voie unique dans la avodat Hachem.
L'une des façons d'y parvenir est de trouver les domaines de la Torah qui parlent à notre âme particulière et de consacrer du temps à leur exploration.
Une autre consiste à découvrir la mitsva, le minhag ou le comportement avec lesquels nous nous sentons le plus liés à D. et à concentrer notre attention sur ce domaine particulier de la avodat Hachem.

-> La principale façon de mériter de construire une relation intime avec le Maître du monde est de s'engager dans la hitbodédout, la prière personnelle avec ses propres mots.
Le fait de réserver du temps chaque jour pour parler franchement avec le Créateur de tout, renforce notre émouna et nous permet d'intégrer Hachem dans chaque détail de notre vie.