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Celui qui aime Hachem et son prochain comme son propre fils, juge ses semblables favorablement, dit toujours du bien d'eux, se montre aussi humble que Hillel l'Ancien, gentil et conciliant, il a le mérite de s'attacher à son Créateur et d'être appelé "saint" (kadoch).
[séfer 'Harédim 68a]

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+ Juger sévèrement son prochain rend impur :

-> Celui qui hait son prochain, le juge sévèrement, médit de lui ou se montre orgueilleux et colérique s'attache aux forces impures et mérite d'être mis à l'écart du camp d'Israël, comme celui qui est frappé d'une affection lépreuse à cause de sa médisance.

C'est pourquoi, il faut se repentir pour bénéficier de la miséricorde d'Hachem et de Son assistance prodiguée à toute personne qui vient se purifier.
[séfer 'Harédim 68b]

Puisque tu survis [à chaque seconde] grâce à la lumière que D. fait rayonner sur toi, comment peux-tu te détourner de Lui alors que Lui, Il te regarde sans cesse pour te maintenir en vie?
Il n'y a pas de plus grande impudence! C'est pourquoi, sois plein de honte et d'humilité devant Lui.
[Séfer 'Harédim 68a]

Toutes les âmes du peuple d'Israël ne font qu'une. Chaque action, bonne ou mauvaise, a des répercussions sur l'ensemble de la nation juive.
C'est pourquoi, efforce-toi de te repentir afin d'inciter les autres à suivre ton exemple.
[séfer 'Harédim 67a]

A l'exemple d'un fils qui fait plaisir à ses parents en leur servant les mets qu'ils apprécient, nous devons contenter a fortiori notre Père céleste (Hachem), en étudiant la Torah qu'Il nous a enseignée et en accomplissant Sa volonté avec amour.

Grâce à la charité et aux autres mitsvot, nous pourrons être encore plus joyeux qu'au gan Eden. En effet : "Heureux l'homme qui déploie son zèle et son amour pour satisfaire Hachem".
[séfer 'Harédim 46b]

Un orgueil nécessaire

+ Un orgueil nécessaire :

-> Le rav Yaakov Emden, le Yaavetz, dans l'introduction de son Sidour Beit Yaakov, après une critique cinglante de ceux qui sont orgueilleux (baalé gaava), il écrit :
"Mais il existe une autre forme d'orgueil, d'arrogance spirituelle, qui est très bonne ... Il s'agit de reconnaître la valeur de notre sainte âme (néfech). Notre néfech est notre véritable essence et une partie d'Hachem en-Haut, comme on le sait.
Sache que tu es un juif, au sujet duquel Hachem dit : "Israël, en toi Je m'enorgueillis" (Israël acher bé'ha espa'er - Michlé 16,18).

Faire d’Hachem un D. vivant

+ Faire d'Hachem un D. vivant :

"Ne fais pas d'idoles de métal pour toi-même" (élohé massé'ha lo taassé la'h - Ki Tissa 34,17)

-> Le rabbi Mendel de Kotzk explique que cette exigence fait également référence à notre "idolâtrie" moderne en traduisant le verset par "Tu ne feras pas de D. un "massé'ha" (se traduisant littéralement par : un masque), pour toi-même".
Ne faites pas d'Hachem une idole. Ne faites pas de votre pratique religieuse une représentation sans vie, une routine recouvrant votre conscience comme un masque.
Limiter Hachem à une compréhension humaine limitée, associée à une obéissance inconsciente et robotique, est comparable à fondre le métal pour en faire une idole froide comme du métal.

Formuler notre compréhension d'Hachem en fonction de notre intellect limité et fini aboutit à la création d'une "image" fixe, réduisant le Ein Sof, le Maître du monde infini (Hachem), à pour ainsi dire, une petite statue de métal qui peut être placée sur une étagère. [nous devons à l'inverse renouveler en nous de la fraîcheur, des sentiments vivants et de la sincérité dans notre service d'Hachem. ]
C'est comme si nous pensions pouvoir mettre Hachem dans notre poche, le posséder, ou simplement avoir "tout compris" de notre pratique religieuse et d'Hachem.

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[notre service Divin, notre relation avec Hachem, ne doit pas être extérieur, de façade (masséha - comme un masque), mais plutôt venir de notre intériorité, de notre coeur enflammé. ]

Nos avérot nous collent à nous comme un vêtement, comme un chien

+ Nos avérot nous collent à nous comme un vêtement, comme un chien :

-> Dans la guémara (Avoda Zara 5a), Rabbi Chmouel bar Na'hmani rapporte cet enseignement de Rabbi Yo'hanan : Les bonnes actions accomplies par une personne dans ce monde la précèdent au monde futur, car il est dit : "Ta piété marchera devant toi" (Yéchayahou 58,8).
Parallèlement, ses transgressions (fautes - avérot) en ce monde l'enveloppent (comme un habit) et la précèdent au jour du Jugement, car il est dit : "Les sentiers de leur [mauvaise] voie les envelopperont ; ils monteront dans le tohu-bohu et périront" (Iyov 6,18).

Selon Rabbi El'azar, ces transgressions s'attachent [éternellement] à ses pas et à son âme comme un chien qui mord.
[la téchouva est toujours possible]
[Tiféret haKodech 12]

Hachem souffre avec nous dans l’exil

+ Hachem souffre avec nous dans l'exil :

Pourquoi le peuple d'Israël a-t-il été autorisé à quitter l'Egypte avant que les 400 ans ne soient écoulés (ils sont partis 190 ans avant)?

L'une des réponses est que la Présence Divine (Chékhina) était avec eux, ce qui a permis d'achever les 400 ans (plus rapidement).
[Hachem est descendu en Egypte ave nous, et Il souffre avec chaque juif : "Je suis avec lui dans sa difficulté" (Téhilim 91,15 - imo ano'hi bétsara).]
La Chékhina est descendue du Ciel sur la terre afin d'être avec le peuple juif [dans la difficulté de l'esclavage égyptien] pour que le décret de 400 ans contre eux soit achevé (plus rapidement).
[Haggada BéMessila]

[on peut éventuellement appliquer cela à notre exil actuel, où Hachem nous accompagne dans chacune de nos souffrances, et Il contribue à faire que la guéoula ultime vienne au plus vite.
Ainsi, nous devons prier pour que le machia'h vienne, mettant fin à la souffrance de la Chékhina et qu'au contraire Il puisse dévoiler tout l'amour et l'attachement qu'Il a avec chaque juif. ]

Hachem désire chaque juif et a "juré" de nous délivrer.
Et dans Sa grande bonté et Sa sainteté, Il fait briller [notre intériorité] et Il apparaît au plus profond de notre cœur ... de sorte que si, à D. ne plaise, quelqu'un (de juif) s'enfonçait dans un désir interdit, il ne devrait pas désespérer.
Au contraire, il faut avoir la foi et l'espoir en Hachem, qui le sortira de son emprisonnement.
[rav Tsadok HaCohen of Lublin - Pri Tsadik - Pessa'h 24 ]

Prier avec la kavana de retirer la souffrance d’Hachem

+ Prier avec la kavana de retirer la souffrance d'Hachem :

"Ne faites pas de votre prière une routine fixe (téfilaté'ha kéva), mais plutôt une demande de miséricorde et une supplication devant Hachem" (Pirké Avot 2,13)

-> Qu'est-ce que cela signifie que l'on ne doit pas faire de ses téfilot (prières) une "kéva" (fixe)?
Il y a de nombreuses demandes dans la Amida, cependant la kavana appropriée à toutes les demandes est que les prières soient exaucés pour le bien de la Présence Divine (Chékhina).
Chaque fois qu'un juif est en souffrance, la Chékhina est là avec lui. Même si la personne ne mérite pas d'être sauvée ou de voir ses prières exaucées, la Chékhina ne mérite certainement pas d'être dans cette situation (de souffrance), et c'est pourquoi il est toujours approprié de faire des prières.

Ainsi, lorsque la michna dit que l'on ne doit pas faire ses prières une chose de "kéva" (fixe, d'établi), cela signifie que l'objectif principal de nos prières ne doit pas être fixé pour lui-même (comme on tend naturellement à le faire), mais doit être pour la Présence Divine (Chékhina).
Il faut demander que la souffrance et l'exil de la Chékhina soient soulagés.

"De l’étroitesse de ma détresse j’ai invoqué D. : il m’a répondu [en me mettant] au large" (min amétsar karati ya (יה), anéni bamer'hav ya (יה) - Téhilim 118,5)
La signification est : lorsque je suis dans un lieu d'oppression, j'appelle à l'aide Hachem (יה) pour le bien de la Chékhina, car lorsque je suis opprimé, elle aussi est opprimée.
Si je le fais de la manière appropriée, je suis certain que : Hachem (יה) on me répondra certainement.

Ainsi, bien qu'il puisse y avoir une raison pour que mes demandes (prières) ne soient pas satisfaites, il n'y a aucune raison pour qu'une demande visant à atténuer la souffrance de la Chékhina ne soit pas satisfaite.
[Maté Moché ]

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-> "On ne doit se lever pour prier qu'avec koved roch (littéralement "lourdeur de la tête" ; humilité - כּוֹבֶד רֹאשׁ)" (guémara Béra'hot 30b).

Cela signifie : Ne priez pas pour ce qui vous manque, car alors votre prière ne sera pas acceptée. Si vous souhaitez prier, faites-le pour la "lourdeur de la tête". Car tout ce qui vous manque se trouve également dans la Chékhina, [pour ainsi dire].
Car l'homme est une "partie de Dieu d'en haut" (Iyov 31,2).
[ "la Chékhina est la source de toutes les âmes" (Zohar I,25a) ; "chaque âme est une étincelle ou un "membre" de la Chékhina" (Zohar III,17a) ]
Toute lacune dans une partie s'applique donc également au Tout (Hachem), et le Tout ressent la lacune de la partie.
Votre prière doit donc concerner la lacune dans le Tout. [on doit prier pour le manque, la souffrance de la Chékhina, plutôt que le nôtre]
[Baal Shem Tov - Tsava'at haRivach - 73 ]

-> La Chékhina est appelée "Tête" (roch - voir Zohar III,187a).
Koved roch, dans son sens littéral de "lourdeur de la tête", ferait donc référence à la lourdeur affligeante de la Chékhina. Il s'agit du concept anthropomorphique du pathos divin, les souffrances que la Chékhina partage avec l'homme, et cette notion apparaît fréquemment dans le Talmud et le midrach (Sanhédrin 46a ; Mékhilta sur Chémot 12,41 et 17,15 ; Sifré sur Bamidbar 10,35 ; midrach Téhilim 20,1 ; ...), et cela est essentiellement basé sur Yéchayahou 63,9 et Téhilim 91,15.
Les déficiences et les souffrances sur terre reflètent donc, pour ainsi dire, une condition analogue au-dessus, dans la Chékhina.

-> L'union entre chaque juif et Hachem se traduit par le fait qu'Il souffre avec nous, pour ainsi dire, comme nous le disent les versets (Téhilim 91,15 ; Yéchayahou 63,9) : "Je suis avec lui (tout juif) dans sa souffrance" et "toute leur souffrance est douloureuse pour Lui (Hachem)".
Lorsque nous voyons notre prochain juif qui ne va pas bien, nous allégeons une souffrance qui est partagée par Hachem, et par chaque juif.
En ce sens, nous faisons nos prières quotidiennes aux pluriel, car si mon prochain va mieux, alors par ricochet j'irai aussi mieux car nous sommes liés.