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Les épreuves sont là pour nous rapprocher d’Hachem

+ Les épreuves sont là pour nous rapprocher d'Hachem :

-> A chaque fois qu'un juif trouve son chemin barré devant lui, ce n'est que pour qu'il regarde En-Haut et qu'il soumette son coeur à son Père Céleste.
[Sfat Emet - Massé 5661]

-> En vérité, toutes les épreuves qui accablent les Bné Israël n'ont pour seul but que de les rapprocher d'Hachem, et pas seulement de les punir, comme il est dit : לא אלוקים קרובים (lo Elokim kérovim - litt. "c'est pour lui (pour ce peuple : les Bné Israël) qu'il (y a) Elokim (la rigueur Divine), pour qu'ils soient proches" - Vaét'hanan 4,7).
Et comme il est dit également (Isaïe 63, 9) : בכל צרתם לו צר (bé'hol tsaré'ém lo tsar - litt. "Dans toutes leurs épreuves, c'est pour Lui (pour nous rapprocher de Lui) qu'il (le peuple juif) subit l'épreuve").
Et l'épreuve elle-même est une délivrance pour les Bné Israël.
[Sfat Emet - Vaét'hanan 5666]

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-> Le Nétsiv (Méromé Sadé sur 'Haguiga 5b) explique ce que la guémara enseigne sur le verset : "Et Moi, Je voilerai Ma face en ce jour" (Vayélé'h 31,18) : Rav Yossef dit : "Sa main s'est levée sur nous, comme il est dit : ‘De l'ombre de Ma main Je t'ai recouvert’ (Yéchayahou 51,16)".
Le Nétsiv commente que l'intention de Rav Yossef est d’expliquer que Hachem ne voile pas Sa face devant Israël sans ne plus les regarder. Il est certain que dans toutes les circonstances, Hachem nous dirige.
Mais le thème du voilement de la face Divine consiste dans le fait que "Sa main s'est levée sur nous" = D. a placé Sa main comme séparation afin de nous cacher la manière dont Il nous dirige.
C’est ce thème qui est exprimé dans le verset rapporté par Rav Yossef : "De l'ombre de ma main Je t'ai recouvert", comme quelque chose qui est caché du regard. Mais il est certain que Hachem continue à nous regarder et à nous diriger avec miséricorde.

Tout le but de ce voilement est uniquement de nous éprouver afin de nous éveiller au repentir (téchouva - tachouv hé = revenir vers Hachem).

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-> Celui qui possède la émouna n'a aucune question, et celui qui ne la possède pas, toutes les réponses ne lui serviront à rien, car D. qui est le Maître de tout ce qui se passe dans le monde, est la réponse à toutes les questions.
['Hafets 'Haïm]

-> Le rav Elimélé'h Biderman enseigne :
Personne ne comprend rien à la manière dont Hachem dirige le monde car celle-ci est insondable. Dès lors, comment l'homme pourrait-il avoir des questions sur Sa manière de diriger les événements puisqu'il ne peut en saisir la véritable finalité?
Il ne lui incombe que de placer sa confiance dans son Créateur.

[ainsi, dans nos périodes de troubles où l'on est tenté de tout voir en noir, il ne nous reste plus qu'à se jeter dans les bras de notre papa Hachem, confiant à 100% qu'Il gère tout pour le mieux ultime. ]

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-> b'h, voir également : 3Tu seras intègre avec Hachem ton D." : https://todahm.com/2022/09/28/37256

"Tu te souviendras d'Hachem ton D. car c'est Lui qui te donne la force de réussir" (Ekev 8,18)

-> Le Yessod haAvod (2,8) commente :
"On nous enjoint par là à avoir la foi que tous les gains réalisés par un homme et l’obtention de sa subsistance, tout est dirigé par Hachem et n’existe que grâce à Son aide. Ce commandement constitue une des 613 mitsvot.
Grâce à cela, Hachem lui viendra en aide même dans les situations les plus difficiles.
Mais s’il pense : "C'est à la force de mon poignet que j'ai réussi", il ne bénéficiera pas de l'aide du Ciel et par conséquent, il ne pourra réussir dans ses entreprises."

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-> Le rav Pin'has Koritz enseigne que celui qui vit avec une confiance entière en D., Hachem le délivrera par des voies auxquelles il n'aurait jamais songé auparavant.

"Et tu sauras dans ton coeur que, tel un père qui châtie son fils, Hachem ton D. te châtie" (Ekev 8,5)

-> Le Smag (סמ"ג - mitsva 17) écrit à ce sujet :
"C'est un commandement positif d'accepter le jugement Divin pour tout ce qui arrive, comme il est dit : "Et tu sauras dans ton coeur que, tel un père qui châtie son fils, Hachem ton D. te châtie."
J'ai expliqué ce commandement à de nombreuses personnes ... : si les vicissitudes de l'existence accablent un homme, c'est un commandement positif de penser en son coeur que sa situation a été bouleversée pour son bien".

-> Le rav Yérou'ham Lévovitz a enseigné cela dans un cours :
"Quand les choses ne vont pas bien ... c'est un commandement positif de croire que la souffrance est dans notre intérêt ... Accepter la souffrance avec amour est la principale source de réussite d'une personne dans ce monde".

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-> "Un homme est tenu de bénir sur le mal de la même manière qu'il bénit sur le bien" (Béra'hot 54a)

-> Rabbi Barou'h de Mézibou'h explique que les mots " 'hassadim tovim" à la fin du Birkat hamazon, sont une demande à Hachem de nous accorder des bontés qui nous soient douces.
[d'une façon identique, nous disons : "chana tova oumétouka" = donne nous de bonnes choses, mais en plus qui soient douces.
En effet, ce qui nous paraît bien ou mal, tout est en réalité une bonne choses. Nous demandons à Hachem de nous envoyer une bonne chose qui nous apparaisse clairement agréable sur le moment.]

Le Baal Chem Tov se tournait vers Hachem et disait : "Je sais que le mal est pour mon bien. Si seulement tu pouvais convertir le mal en bien visible et lui permettre d'effacer nos péchés."

-> La rabbanite Feldbrand enseigne : il y a la bonté qui est visible, lorsque Hachem nous bénit avec une bonne santé, de la prospérité, et de la satisfaction dans la vie.
Mais il y a un autre type de bonté, qui n'en est pas moins pour notre bien. C'est comparable à un traitement désagréable pour soigner une maladie ou à une intervention chirurgicale douloureuse mais salvatrice. Connaissant son but, le patient est reconnaissant envers le chirurgien, bien que l'expérience ait été tortueuse.

-> Le rav Rubinstein rapporte que lorsqu'un Mr Falk est arrivé à Buchenwald, il s'est dit : "Je ne sais pas pourquoi Hachem m'a mis ici, mais c'est mon travail de continuer à être juif ici, de la même façon que cela pourrait l'être partout ailleurs".
Avec cette attitude, il a pu aider de nombreuses personnes.

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-> Le rav Ben Tsion Abba Chaoul a enduré de grandes douleurs lors de ses traitements médicaux, son visage a toujours reflété le contentement et l'harmonie intérieure. Les médecins ne pouvaient pas comprendre comment leur patient ne réagissait pas à sa douleur atroce.
Rav Ben Tsion a expliqué : "Selon divers opinions (Smag, Samak, Yéréïm), c'est une mitsva d'accepter les souffrances avec amour, sachant qu'elles sont pour notre bénéfice.
De plus, la mitsva d'aimer Hachem "bé'hol méodé'ha" (avec toutes tes ressources), c'est l'aimer en toutes circonstances, y compris celles-ci.

Quand quelqu'un est venu rendre visite au rav Ben Tsion Abba Shaoul à l'hôpital, à un moment où la souffrance lui était particulièrement aiguë, il lui a demandé : "Comment se sent le rav?"
Il a répondu : "Barou'h Hachem, bien!"
Le visiteur a été surpris : "Vraiment?"
Le rav a dit : "Bien sûr! Le verset dit clairement : "Rendez grâce à Hachem, car Il est bon". Lorsque vous savez que tout dans ce monde est une expression de sa compassion/miséricorde, alors vous comprenez que tout est bon".

" 'Habakouk réduisit réduisit toutes les [613 mitsvot de la Torah] à une seule, d'après le verset : "le Juste vivra par sa foi [émouna]" ('Habakouk 2,4)."
[guémara Makot 24a]

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-> Selon le Zohar (2,44), le prophète 'Habakouk était le fils de la Sunnamite, cette femme qui avait hébergé le prophète Elicha et en faveur de qui Elicha, en reconnaissance de son accueil, avait prié pour que le Ciel lui donne un enfant. Cet enfant tomba malade et mourut ; Elicha put le ressusciter miraculeusement (voir Méla'him II, chapitre 4) par le mérite de sa mère la Sunnamite qui a fait confiance en Hachem et en Elicha'.
Ainsi, 'Habakouk est une preuve vivante de la force de la émouna en Hachem, ce qui explique que c'est lui qui a eu le mérite de résumer les 613 Commandements en un seul : le Juste vivra de sa émouna.

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=> Quelle était l'intention de 'Habakouk qui a ramené les Commandements à un seul?

-> Selon le Méïri :
Lorsque Habakouk a résumé tous les Commandements en un seul : "le tsdik vivra de sa émouna", son intention était d'utiliser le mot "émouna" (confiance en D.) à sa racine néemanout (loyauté ou fidélité), afin de demander à l'homme de réaliser les mitsvot avec le seul but d'accomplir la volonté d'Hachem léChem Chamayim, sans aucune autre intention et sans aucun autre but intéressé.

-> Rabbi 'Haïm Chmoulévitch (Si'hot Moussar, si'ha 6) enseigne :
Ce seul Commandement résumé par 'Habakouk est, selon lui, la source de tous les autres Commandements : celui qui accepte le joug de cette mitsva de confiance en Hachem, c'est comme s'il avait accepté le joug de toutes les mitsvot de la Torah, car en développant notre émouna, la racine de tous les Commandements, il sera possible d'accéder à la réalisation des autres mitsvot.

-> Selon le rav Eliyahou Desseler (Mikhtav méEliyahou - tome 5, p.343) :
Dans la guémara (Shabbath 31a), Raba a dit qu'à l'heure où l'homme comparaît en jugement dans le Ciel, après sa mort, la première question qui lui est posée est : "T'es-tu conduit honnêtement ("bé'émouna") dans tes affaires ?".
C'est l'importance de cette émouna (honnêteté ou loyauté) dans la relation financière avec autrui que voulait signaler le prophète. 'Habakouk, car elle est le fondement de la confiance en Hachem et de toute la Torah.

-> Le Ben Ich 'Haï enseigne :
La valeur numérique du mot אמונה (émouna) est 1+40+6+50+5 =102, tandis que la valeur numérique du mot צדיק (tsadik) est 90+4+10+100 = 204, soit le double de la guématria du mot émouna.
Ainsi, l'intention de 'Habakouk était de dire que le véritable tsadik, qui vit de sa foi, doit avoir une double émouna : une foi intérieurement et une foi extérieurement, ou bien une double émouna, l'une sur le plan matériel et l'autre sur le plan spirituel.

La bonté Divine est parfois cachée dans la rigueur

+ La bonté Divine est parfois cachée dans la rigueur :

-> Le Nom divin représentant le strict jugement est le Nom : Elokim (אלהים).
En réarrangeant ces lettres, nous remarquons qu’il s’écrit : מלא י-ה (malé youd hé), la plénitude de י et ה.
En épelant de façon pleine (מלא) les 2 lettres י et ה , qu’obtenons-nous?

Le "youd" (י) s’orthographie "youd, vav, dalet" = יוד, et la lettre hé (ה), "hé, alef" = הא.
En additionnant ces lettres, nous arrivons à un total de 26, comme le Tétragramme יהוה , c’est-à-dire le Nom divin de Miséricorde.

=> On a donc là une allusion au fait que ce qui nous apparaît comme de la rigueur, le Nom אלהים , est en vérité de la bonté cachée.
[rav Yéhochoua Alt]

Plus une personne croit que tout ce qui lui arrive vient d'Hachem pour son bien, plus le niveau qu'elle atteindra sera élevé, et plus elle aura de plaisir dans le monde à venir.
['Hafets 'Haïm - al haTorah Vaét'hanan 6,5]

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-> "Ne placez pas votre confiance dans les grands, dans le fils d’Adam, impuissant à secourir. Que son souffle se retire de lui, il rentre dans sa poussière : le jour même ses projets sont anéantis. Heureux qui a pour appui le D. de Yaakov, et met son espoir en Hachem, son D." (Téhilim 146,3-5)

=> Pourquoi le fait que l'homme finira par mourir vient-il expliquer le fait que nous ne devrions pas compter sur lui maintenant? Peut-être que de son vivant, il peut aider?

Le Ménorat haMaor explique : le Téhilim nous dit que : "Ne placez pas votre confiance [en l'homme] ... son souffle se retire de lui, il rentre dans sa poussière" = on ne doit pas compter sur l'homme qui ne peut vivre que grâce à l'oxygène qui circule dans tout son corps. Mais plutôt il faut compter sur Celui qui injecte la vie en lui, car Il est le Seul qui compte.

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-> "Hachem a beaucoup de messagers"
[guémara Kiddouchin 62a - arbé chlou'him lamakom]

[autrui ne sera au mieux qu'un intermédiaire pour nous soigner, pour nous conseiller, pour nous rendre service, ... mais la source première est Hachem, qui peut tout, qui contrôle tout.]

"Les jugements d'Hachem sont vérité : ils sont parfaits tous ensemble" (Téhilim 19,10)

-> Le Gaon de Vilna explique que lorsque Hachem porte un jugement sur quelqu'un, Il prend d'abord en compte comment cela affectera tout le monde autour de celui qui est jugé. Si même un seul individu ressentirait une douleur non méritée à la suite de ce jugement, alors Hachem s'abstiendrait de l'exécuter.
[ainsi si Hachem prend en compte les souffrances indirectes causées par un jugement, alors à plus forte raison qu'Il prend en compte avec précision les souffrances pouvant nous arriver directement. Hachem est en contrôle de tout, et rien (même la plus petite chose) ne peut se passer sans un décret Divin.]

-> La guémara (Sanhérin 108) rapporte que D. retarda de 7 jours la date de début du Déluge (maboul).
En effet, le tsadik Métouchéla'h venait de mourir, et pour ne pas perturber les 7 jours de son deuil, le Déluge fut repoussé de 7 jours (Béréchit 7,4 - Rachi).

-> Le rav 'Haïm Kanievsky a rapporté qu'il a entendu dire son oncle le 'Hazon Ich : "Ce n'est pas l'avion qui s'écrase, ce sont les gens qui s'écrasent. S'il n'y a ne serait-ce qu'une seule personne dans un avion qui n'est pas censée s'écraser, l'avion ne s'écrasera pas".

"C'est une mitsva positive d'accepter la façon avec laquelle Hachem nous traite"
[mitsvat assé létsadék ét adin al kol méora - Séfer mitsvot guédolot - mitsva 17]

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-> Si une personne se dit : "Bien que ce soit difficile pour moi et que je ne comprends pas pourquoi cela m'arrive, je Te fais confiance Hachem ; Tu sais ce que Tu fais, et si c'est ainsi que Tu veux que cela se passe actuellement, je l'accepte et continue à vivre heureux", alors cette personne accomplit cette mitsva.
De plus, le Maharam 'Hagiz (Eilé haMitsvot - mitsva 296) écrit qu'elle réaliserait également une autre mitsva : "Je sois sanctifié au milieu des Bné Israël" (vénikdachti béto'h Bné Israël - Emor 22,32), parce qu'en acceptant la volonté d'Hachem avec amour nous glorifions Son Nom, et c'est un kiddouch Hachem.

[lorsque la naturalité de la vie nous pousse à nous plaindre de ce qui nous arrive, mais que nous confiants nous acceptons la volonté d'Hachem, alors nous faisons un énorme kiddouch Hachem dans le Ciel, qui a par ricochet un impact considérable sur nous et le monde ci-bas.]

As-tu attendu la délivrance?

+ L'une des questions posées à une personne après 120 ans est : "As-tu anticipé/attendu la délivrance?" (tsipita lichoua - guémara Shabbath 31a).
Le sens simple est : "as-tu anticipé la venue du machia'h?" (ex: s'il vient aujourd'hui, suis-je prêt à recevoir cette nouvelle réalité où l'on ne pourra plus faire téchouva, où l'on ne pourra plus vraiment obtenir de mérites? Est-ce que je désire et travaille à être bien habillé spirituellement parlant, à avoir des yeux propres qui pourront voir le machia'h, ...?)

-> Le Beit haLévi (mitsvat haBita'hon) explique que cela signifie également : "As-tu ancipité la délivrance d'Hachem dans chaque situation difficile dans laquelle tu as pu te trouver?"

-> Ainsi après notre mort, on nous demandera si nous avons fait notre maximum pour garder espoir que Hachem peut nous sauver de tout problème.
Selon le rav David Ashear, on retrouve cela dans le verset (Téhilim 27,14) :
- "Espère en [la délivrance de] D." (kavé él Hachem) = nous sommes obligés d'espérer en la délivrance d'Hachem ;
- "renforce et encourage ton cœur" ('hazak véyaamets libé'ha) = et si cela tarde à venir, et que nous sommes prêts à désespérer, alors nous devons nous renforcer ;
- " et espère [encore] en [la délivrance de] D." (vékavé él Hachem) = et encore une fois espérer que Hachem va t’aider.

Le rav Ashear ajoute à ce sujet :
Chaque fois que nous avons espoir que Hachem peut nous aider, nous sommes crédités de la mitsva : "kavé él Hachem" (place ton espoir en Hachem), et nous pourrons répondre après notre mort à la question : "As-tu anticipé la délivrance?".
[en ce sens, si notre délivrance personnelle face à un soucis prend du temps, nous ne devons pas désespérer (car cela n'est pas en vain), mais plutôt nous renforcer, surtout que Hachem peut tout, et Il nous l'amènera à la seconde où cela sera le mieux pour nous.]
Plus cela nous est difficile de garder espoir, plus la mitsva est précieuse.
Nous devons également avoir à l'idée que c'est de cette façon dont Hachem souhaite que nous Le servions en renforçons notre espoir (et non pas en abandonnant).
[de même que plus tard nous allons Le servir dans la tranquillité et la facilité (b'h), mais là Hachem attend de nous que nous musclions notre émouna dans la réalité, face à une tempête de la vie nous devons faire au mieux pour rester debout ferme dans notre confiance en papa Hachem. ]
La tâche d'un juif est d'espérer.

"L'exil expie une faute"
[galout mé'hapérét avon - guémara Sanhédrin 37b]

-> Le Pélé Yoets (galout - ot guimel) écrit qu'il y a de nombreuses formes d'exil (galout).
Par exemple, le fait de voyager dans un but d'apprendre la Torah ou à des fins commerciales sont des formes d'exil. Par conséquent, lors d'un tel voyage, une personne devra dire : "Hachem s'il Te plaît, laisse ce voyage m'apporter l'expiation (kapara)". Plus le voyage est difficile, plus l'expiation sera grande.

Le rav David Ashear illustre qu'en ce sens, si lors d'un tel voyage on avait prévu de prendre l'avion et qu'il a plusieurs heures de retard, alors plutôt que de s'énerver (pour rien), on devra se dire : "j'accepte cette forme de galout de Toi Hachem avec amour. S'il Te plaît, que cela puisse nettoyer mes fautes".
Si une personne accepte sa galout [personnelle] avec amour, alors l'expiation devient infiniment plus grande.

Le rav David Ashear ajoute :
Cela ne s'applique pas seulement aux longs déplacements. Si une personne se rend quotidiennement au travail, c'est aussi une forme de galout.
Le voyage difficile apporte expiation (kappara). S'il doit être dans les embouteillages, et l'accepte avec amour, la kappara est encore plus grande.
Le moindre inconvénient du voyage s'appelle : galout. [ex: d'une certaine façon devoir faire tout le trajet debout car il n'y a plus de place]. En effet, nos Sages disent que même aller de notre maison à notre Soucca est une forme de galout et apporte kappara.
=> Hachem est si bon, que même au sein de notre vie quotidienne (on est obligé par exemple de se déplacer), Il en profite pour purifier nos péchés. Mais la clé est que nous devons accepter la volonté d'Hachem et en être satisfaits.

Le Pélé Yoets écrit également que si une personne est amenée à déménager d'un endroit à un autre, c'est aussi de la galout.
Le Pélé Yoets écrit aussi que même lorsqu'une personne se rend à la synagogue pour prier ou pour étudier, elle devra également penser qu'elle obtient une kappara pour ce déplacement, aussi court soit-il.
Et s'il fait froid ou pluvieux, la kappara est plus grande.
S'il n'y a pas de place de parking et que la personne doit faire plusieurs fois le tour du pâté de maisons, la kappara augmente.
Si quelqu'un reste longtemps à la synagogue pour apprendre, au lieu d'être dans le confort de sa propre maison, ou même s'il est à la maison mais veille tard pour étudier se privant ainsi de son lit chaud, c'est aussi de la galout.
Avant Pessa'h, nous retournons notre maison, nous déplaçons des objets, nous ne sommes pas installés comme d'habitude, c'est aussi de la galout.

=> Ainsi, nous avons tellement d'occasions de nous purifier.
Profitons-en et ayons le bon état d'esprit, reconnaissons la bonté d'Hachem et remercions-Le pour les inconvénients de nos déplacements (par exemple). De cette façon, nous serons purifiés de la manière la plus simple possible.

[évidemment nous ne cherchons pas à vivre dans les conditions les plus désagréables, mais si nous n'avons pas le choix de mieux et que des contrariétés arrivent tout de même, plutôt que de se mettre en colère contre la vie, que d'être tristes, nous devons avoir une vision juive : absolument tout vient d'Hachem pour notre bien ultime.]

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+ On pense à tord que seules nos grandes souffrances/épreuves servent d'expiation, le reste est une sorte de naturalité propre à la vie :

-> La guémara (Arakhin 16b) détaille à quel point un petit ennui peut correspondre à la définition du terme "souffrance".
Rabbi El'azar dit que l'on peut affirmer que quelqu'un souffre lorsqu'il possède un vêtement tissé sur mesure, mais qui ne lui va pas parfaitement.
La guémara rétorque que le terme couvre des contrariétés encore plus petites que cela : si on avait l'intention de couper son vin avec de l'eau chaude, mais qu'on a utilisé de l'eau froide, cela est considéré comme un cas de souffrance.
D'autres exemples incluent le fait de mettre sa chemise dans le mauvais sens de sorte qu'il faut la retirer pour l'enfiler de nouveau ou celui de mettre la main dans sa poche dans le but de sortir 3 pièces, mais de n'en avoir retiré que 2.
La nécessité d'avoir à replonger la main dans sa poche pour s'emparer de la 3e pièce est qualifiée de "souffrance".

[Le Maharcha (Shabbath 77b) émet l'idée qu'au lieu d'envoyer des souffrances de la taille d'un rocher, pouvant écraser un individu, Hachem broie cela en de tous petits cailloux (ex: douleurs supportables, petits contretemps/malheurs) qui finiront par obtenir le même résultat, tout en l'importunant le moins possible.]

=> Ainsi, rien ne nous arrive par hasard, et même la plus petite contrariété de notre vie routinière est récoltée par Hachem pour nous permettre de diminuer les souffrances nécessaires à nous laver de nos fautes.