La émouna est la tâche principale à laquelle une personne doit s'atteler tout au long de sa vie.
[rav Its'hak de Ziditchov ]
Catégorie : Foi/Confiance en D.
Tout vient d’Hachem
Lorsqu'une personne met de l'argent dans sa poche et se rend au marché, si elle croit pleinement que tout ce qu'elle achète est le résultat du décret d'Hachem et qu'Il lui donnera l'idée de ce qu'elle doit acheter et pour combien, alors tout ce qu'elle fera sera guidé par Hachem.
De même, si quelqu'un vend quelque chose, il doit croire que l'article qu'il choisit de vendre et le montant qu'il en obtient sont le résultat de l'inspiration divine. Si l'on pense ainsi, Hachem nous aidera.
[ rav Moché de Kobrin - rapporté par le rav Moché Midner (Kitvé Raman - ot 262) ]
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-> Nos Sages (guémara Nédarim 9) disent que "les réchaïm sont remplis de regrets".
-> Le Baal Shem Tov (cité dans le séfer HaBesht - paracha Eikev) demande pourquoi les personnes qui regrettent constamment les fautes qu'elles ont commises sont qualifiées de racha.
Nos Sages (Kidouchin 49b) disent que si quelqu'un épouse une femme à condition qu'il soit un tsadik et qu'il s'avère être un racha, le mariage reste valide parce qu'on suppose qu'il a pensé à faire téchouva dans son cœur.
Cela semble indiquer que celui qui regrette ses fautes est considéré comme un tsadik.
Le Baal Shem Tov répond que nos Sages ne veulent pas dire que les réchaïm regrettent leurs fautes. Ils regrettent plutôt leurs actes dans la matérialité.
Chaque personne devrait reconnaître que tout ce qui lui arrive est envoyé par Hachem et que c'est Lui qui contrôle ce qui se produit ou ne se produit pas. Par conséquent, il n'y a aucun sens pour une personne de regretter ses actions dans ce monde (hors avéra), car elle ne peut faire que ce qu'Hachem veut et lui permet de faire.
Si une personne a de tels regrets, c'est le signe qu'elle ne croit pas totalement en Hachem. Une telle personne est un racha.
Si une personne pense qu'en achetant ou en vendant un certain article, elle peut faire un bon profit pour elle-même, elle commet une grave erreur. On ne peut rien accomplir par soi-même.
Si Hachem veut qu'une personne fasse un profit, Il arrangera les choses en ce sens (ex: même la pensée qui passe dans notre tête provient de D.).
Si Hachem ne le veut pas, la personne ne pourra pas acheter ou vendre quoi que ce soit.
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-> Le Tséma'h Tsédek disait : "Dire (à postériori) : "Si seulement j'avais fait ça", c'est littéralement de l’hérésie (Kéfira)."
[à priori, on fait hichtadlout pour agir au mieux (ex: effort personnel, conseil d'autrui), et ensuite ce qui arrive c'est le décret du Ciel, pour notre bien ultime. ]
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-> Lorsqu'une personne a la foi en Hachem, elle se sent calme et confiante dans le fait que tout ce qui lui arrive est conforme au décret d'Hachem. Lorsqu'elle prend des décisions concernant ses activités dans le monde, elle se rend compte qu'Hachem place dans son cœur la sagesse nécessaire pour prendre la bonne décision.
Hachem place dans son cœur la sagesse nécessaire pour prendre la bonne décision. Elle jouit donc de la tranquillité d'esprit de ne jamais avoir à regretter une mauvaise décision.
Ceux qui manquent d'émouna peuvent s'inquiéter du fait qu'ils ont peut-être commis une erreur et que les choses se seraient mieux passées s'ils avaient agi différemment.
Le Baal Shem Tov explique ainsi l'enseignement de Chazal selon lequel "les réchaïm sont pleins de regrets". Cela ne signifie pas qu'ils regrettent leurs fautes.
S'ils avaient regretté leurs fautes, ils ne seraient plus considérés comme des réchaïm. Cela signifie plutôt que, puisqu'ils n'ont pas d'émouna, ils doivent toujours souffrir de regrets et d'indécision dans tout ce qu'ils font. Cela suffit pour qu'ils soient considérés comme "racha".
Ils ne croient pas que tous leurs actes et tous les événements de leur vie sont guidés par la Providence d'Hachem. C'est Hachem qui met dans nos cœurs les pensées qui nous poussent à prendre telle ou telle décision, afin de nous guider dans la voie qu'Il sait être la meilleure.
[Avant un choix, on fait de notre mieux, mais ensuite ] même s'il semble que nous ayons pris la mauvaise décision, il n'y a pas lieu de s'affliger. Tout vient d'Hachem et tout est pour le mieux. Ceux qui ne reconnaissent pas la main guidante d'Hachem éprouvent de terribles regrets chaque fois que leurs plans tournent mal.
A l'inverse, ceux qui ont l'émouna jouissent de la tranquillité d'esprit quoi qu'il arrive.
-> "Souvenez-vous que c'est Lui qui vous donne la force de réussir" (Ekev 8,18).
Onkelos traduit ce verset par : "C'est Lui (Hachem) qui te donne l'idée d'acheter des biens".
[c'est Hachem qui fait qu'on aura telle idée/réflexion à telle moment. Il en est de même dans tous les détails de notre vie, rien ne peut se passer sans qu'Hachem ne le permette. ]
-> Le libre arbitre de l'homme se limite au choix entre le bien et le mal (on a une obligation de faire la hichtadlout nécessaire). Dans tous les domaines, il est guidé par Hachem, comme nous l'enseignent nos Sages : "Tout est entre les mains du Ciel, sauf la crainte du Ciel" (guémara Béra'hot 33b).
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-> Peu de temps après son mariage, le Yisma'h Moché était très pauvre. Un jour, il se mit à penser que s'il avait 2 000 pièces d'or, cela suffirait pour ouvrir un commerce et payer quelqu'un pour le gérer, et il pourrait continuer à étudier toute la journée en toute tranquillité.
Après ces pensées, il s'assoupit. Alors qu'il était à moitié endormi, il vit une image du Arizal, qui lui dit : "Jeune homme, penses-tu que si tu avais 2 000 pièces d'or, tu n'aurais pas besoin de demander de l'aide à Hachem?"
[un être humain n'aime pas l'idée d'être dépendant, redevable, d'où la tendance (plus ou moins consciente) de dire à Hachem qu'on peut se débrouiller tout seul.
Cependant, la réalité est que nous serons toujours constamment dépendant à 100 % d'Hachem (ex: sans Lui, on s'écroule à la seconde sans vie, que D. préserve). ]
"Chacun est considéré comme aveugle jusqu'à ce que Hachem lui ouvre les yeux" (midrach Béréchit rabba 53,14).
Mon maître et grand-père (le 'Hidouché haRim) explique ce qui suit : Tous les besoins de toutes les créatures sont préparés pour lui en tout temps et en tout lieu, mais ils sont cachés aux yeux de l'homme.
Lorsque Hachem ouvre les yeux, une personne voit que tout ce dont elle a besoin est devant elle.
[ Sfat Emet - 'Houkat 5659 ]
=> Hachem a déjà préparé pour l'homme tout ce dont il a besoin, mais cela n'est pas toujours évident. Il faut que Hachem ouvre les yeux de l'homme pour qu'il s'en rende compte.
Celui qui a une émouna sincère ne connaître pas le Guéhinam
+ Celui qui a une émouna sincère ne connaître pas le Guéhinam :
-> Le séfer Avkat Rochlim (chap.12, ot 41) rapporte qu'une fois, lorsque le Yessod ha'Avoda de Slonim était assis à sa table, il se mit à parler longuement sur les punitions qu'une âme peut subir au Guéhinam.
Il dit alors : "Celui qui a la émouna en Hachem ne sera pas au Guéhinam. En effet, l'ange chargé du Guéhinam le jettera dehors car il peut éteindre tous les feux qui s'y trouvent avec ses larmes".
Le désespoir
Le trait [de l'humilité], le fait de se considérer comme le plus humble des hommes, même s'il s'agit d'un trait (de caractère) incomparablement bon ... il faut néanmoins faire très attention à ce qu'il ne provoque pas un terrible désespoir, qui est pire que tout.
[ Chem miChmouel - moadim Souccot ]
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-> Le désespoir est l'une des stratégies astucieuses du mauvais penchant (yétser ara) qui veut égarer une personne et l'éloigner du service de son Créateur.
[rabbi Ména'hem Mendel Schneerson - Igrot Kodech 12 ]
-> Le désespoir est le produit de la paresse, et si tu fais des efforts, tu trouveras [ton chemin].
[rabbi Yaakov ben Shlomo Tavshonsky - Imré Haskel 15 ]
-> C'est là toute l'essence d'un juif : croire qu'il ne faut en aucun cas perdre espoir.
Hachem, qu'Il soit béni, peut toujours aider et, comme le dit le verset : "Il n'y a rien qui échappe à Hachem" (Vayéra 18,14). Il ne faut pas chercher à savoir pourquoi Hachem a agi de la sorte.
[rabbi Tsadok haCohen de Lublin - Divré Sofrim 16 ]
Il faut savoir et croire pleinement que tout ce qui arrive à une personne, en bien comme en mal, lui vient d'Hachem. Même en ce qui concerne les circonstances provoquées par la main d'une autre personne, par quelqu'un qui agit contre quelqu'un d'autre, rien ne se produit qui soit contraire à la volonté de D.
[séfer ha'Hinou'h 241 ]
"Il faut se rappeler que toute chose, petite ou grande, n'existe que par la force vitale d'Hachem. Lorsque l'on s'attache à ce point de vie intérieur, le défi/difficulté se transforme en bien."
[Sfat Emet - Vayigach 5632]
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-> "La solution (aux difficultés) consiste à avoir une véritable émouna, en sachant que la force vitale de chaque défi (de la vie) provient uniquement d'Hachem. Grâce à cela, la difficulté sera réduite à néant".
[Sfat Emet - Bo 5632]
[ plus nous acceptons nos difficultés avec émouna et joie, plus nous adoucissons la rigueur de ce décret, faisant qu'on pourra même en être délivré. ]
"Avraham a mérité ce monde-ci et le monde à Venir grâce à sa foi (en Hachem)"
[midrach Chémot rabba 22]
La émouna ne consiste pas seulement à croire en Hachem.
Il s'agit de réaliser qu'Hachem croit en vous!
[rav Jonathan Sacks ]
Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées
+ Ségoulot pour éliminer les souffrances qui nous sont destinées :
-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - chaar 4,12) écrit que le fait de donner de la tsédaka permet d'éviter les souffrances.
Les actes de bonté éliminent également les souffrances. Si quelqu'un investit son temps et son énergie pour aider d'autres personnes, cela lui évitera la souffrance qu'il était censé connaître.
L'étude de la Torah remplace également les souffrances. Non seulement l'étude de la Torah est agréable, non seulement nous en sommes récompensés, mais elle prend également la place de la souffrance que nous étions censés avoir.
Rabbénou Yona écrit ensuite plus loin : Si une personne subit déjà différents types d'épreuves (dans la vie), mais qu'au lieu de se plaindre, elle dit : "Hachem, je sais que c'est ce qu'il y a de mieux pour moi, j'accepte ce que Tu me fais avec amour" = cela est une ségoula pour prévenir, selon ses termes "ayissourim arabim aréouyim lavo alav" = l'abondance de souffrances qui devaient lui arriver.
Cette ségoula est incroyable
Par exemple dans une difficulté, une personne peut se dit : "Hachem, merci m'avoir mis là dedans. Je dois avoir besoin de ce défi pour me purifier. Dans Ton infinie bonté, Tu me permets de me purifier dans ce monde". Ces mots, prononcés avec sincérité, peuvent supprimer la nécessité de longues et nombreuses souffrances supplémentaires. Ces mots sont si puissants qu'ils prennent la place de la souffrance potentielle qui aurait dû venir. Et ils ouvrent la voie au salut à venir.
Il en va ainsi pour tous les souffrances. Les accepter avec joie permet d'éviter que d'autres souffrances ne se produisent.
L'essentiel est que nous voulons être les purs enfants d'Hachem que nous sommes censés être. [même si nous ne comprenons pas sur l'instant, et que ça peut être amer, cependant à l'intérieur on doit être persuadé c'est doux/agréable, car provenant pour notre bien ultime de notre papa Hachem.]
[d'après le rav David Ashear]
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-> L'une des façons dont une personne peut atteindre un niveau élevé de téchouva est de subir une épreuve, ou même de faire face à une seule circonstance difficile, et au lieu de se plaindre, elle dit : "Je sais que je le mérite. Je l'accepte avec amour. S'il te plaît, Hachem, purifie-moi de mes fautes grâce à cela".
Cela permettrait d'accomplir une grande kappara (expiation de l'impact négatif de nos fautes).
[rav David Ashear]