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"Hachem ton D. est avec toi, tu ne manques de rien" (Dévarim 2,7)

Ce verset peut s'expliquer de 2 façons :

-> 1°/ Si tu places ta confiance en Hachem et que tu vis avec Lui au point de ressentir que : "Hachem ton D. est avec toi", alors "tu ne manqueras de rien", car rien n’est impossible pour Hachem et il ne manque rien dans les trésors du Roi.
=> Ainsi, Hachem en qui tu as confiance remplira tous tes manques.

-> 2°/ Une lecture dans l'autre sens est également vraie.
Si tu es heureux de ce que tu as et que tu ressens que rien ne te manque, alors Hachem fera résider Sa présence avec toi.
=> Si "tu ne manques de rien" et que tu te réjouis de ta part, alors tu mériteras que : "Hachem ton D. est (sera) avec toi".

[selon le Rabbi Moché Midner - petit-fils du Yessod véChoréch ha'Avoda et élève de rabbi 'Haïm Soloveitchik]

"L'homme n'a pas de part dans la Torah de Moché, notre maître, qu'à partir du moment où il acquiert la conviction que chacun de nos faits et chaque événement de notre vie relèvent du miracle, et n'émanent ni de la nature ni de la conduite du monde."

[Ramban - fin paracha Bo]

[il s'agit bien des moindres petits détails de notre vie individuelle, et non uniquement d'un un point de vue général.]

"Il est essentiel d'inculquer à ses enfants la émouna en Hachem et en Sa Torah, et la conscience que tout ce que l'on reçoit est un cadeau de Hachem."

[rav Moché Feinstein - Igrot Moché, Yoré Déa vol.3,76]

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-> "L'âme a besoin de la émouna pour respirer, et sans elle, elle ne peut subsister, même un bref instant."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou vol.3]

=> combien il est vital d'apprendre à nos enfants à respirer spirituellement parlant!

-> "Les juifs sont des croyants, fils de croyants" (Israël maaminim bné maaminim - guémara Shabbath 97a)

=> Nous devons transmettre le flambeau à nos enfants, en réveillant le "gène" de la émouna qui est latent en tout juif.

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-> "Ce n'est qu'en travaillant sans relâche que l'on accède à la émouna, et dès que nous relâchons nos efforts, notre émouna s'affaiblit aussitôt."
[rav Yé'hezkel Levenstein]

-> Selon le Tanya (chap.42), la émouna nécessite que nous nous entraînions [constamment] à déceler la présence Divine dans toute chose.

-> "Voyez-vous le soleil? Pour moi, la présence Divine est aussi évidente que celle du soleil"
['Hafets 'Haïm]

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-> Le 'Hazon Ich enseigne qu'avoir du bita'hon, ne signifie pas être confiant dans le fait que tout va se dérouler selon notre désir (c'est comme JE veux!), mais plutôt la certitude que rien n'arrive par hasard.
Tout événement ne se produit que parce que Hachem l'a souhaité ainsi, et par conséquent, tout ce qui peut nous arriver provient de la pure bonté de D.

[=> c'est un combat interne où l'on décide ce que l'on préfère : obtenir ce que JE veux, ou bien ce que D. veut pour moi?
La question est : Qui sait ce qui est réellement bon pour moi : moi-même ou Hachem?

Tout notre travail est d'arriver à transposer concrètement dans notre réalité notre émouna en Hachem. En effet, au calme dans notre tête, en théorisant, il est facile de proclamer D. l'Unique Maître du monde, mais au milieu des difficultés de notre vie, est-ce que nous pensons toujours la même chose?

=> Notre objectif est de toujours proclamer avec certitude : ce que JE veux dans ma vie, c'est ce que TU (D.) veux pour ma vie!]

-> Chaque Shabbath, le rav de Brish demandait à son fils s'il voulait une pomme ou une poire.
Quand son fils lui disait une pomme, le rav lui donnait une poire.
Quant il lui demandait une poire, son père lui donnait une pomme.
Et chaque semaine, il lui donnait l'inverse de ce qu'il voulait.
Pourquoi agissait-il ainsi?

Le rav de Brisk disait : "C'est pour apprendre à mon fils que dans la vie, on n'a pas tout ce qu'on veut, et ainsi l'habituer à cela".

Evidemment qu'on pourrait se dire, que son fils n'avait qu'à demander l'opposé pour avoir au final ce qu'il désirait.
Mais, ici on parle en terme de vérité, de personnes qui souhaitent pleinement réussir leur vie, sans se mentir à eux-même.
=> On a tous des choses que l'on désire dans n'importe quel domaine, si ça ne se passe pas comme on veut et qu'on a pas ce qu'on désire, alors il faut se dire que Hachem a fait le meilleur choix pour nous, et qu'il faut savoir accepter.
==> Certes, ce n'est pas ce que JE veux, mais c'est encore mieux que cela : c'est comme HACHEM le veut!
Nous devons toute notre vie travailler à avoir cette bonne perception de la vie!

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-> Le 'Hovot haLévavot (Chaar haBita'hon) écrit : "Le véritable bita'hon apaise les tourments de l'esprit et permet de rester serein face aux tracas de l'existence".

[Même si c'est la tempête dans notre vie, nous faisons ce que l'on a à faire dans le calme, confiant dans le fait que Hachem dirige ma vie pour mon bien ultime.]

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-> "Plus quelqu'un s'en remet à Hachem, plus Hachem l'aidera, car il n'existe pas d'autre réalité que celle de Hachem"
[rav Yé'hezkel Levenstein]

-> "Chaque jour, Hachem Se comporte avec une personne en accord avec le niveau de confiance que cette personne place en Lui.
Comme le dit le verset : "Hachem est ton ombre, à côté de ta droite" (Téhilim 121,5) = Hachem est comme une ombre, quand on bouge un doigt, Il en bouge un aussi. Deux doigts, Il en fait de même.

Hachem aidera une personne en fonction de son niveau de confiance en Lui."
[rav Eliyahou Lopian - Lev Eliyahou vol.3 (Emor)]

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-> "Si c'était moi, le maître du monde, je ne changerais rigoureusement rien.
Je suis fermement persuadé que tout ce que fait D. est pour le bien de l'homme, et ce sont nos défauts qui nous empêchent de percevoir la droiture de Ses voies."
[rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

"Chacun vit des miracles cachés tous les jours de sa vie.
Il n'est pas un membre de la nation juive qui ne bénéficie d'un miracle caché chaque jour, malheureusement il n'y prête pas attention."
[Rabbénou Bé'hayé - début paracha Ki Tissa]

[nous bénéficions de miracles dont l'habitude fait perdre toute sensibilité (je respire, je vois, j'entends, ...), et également d'énormes miracles cachés quotidiens mais dont nous n'avons pas conscience dans ce monde (en partie pour permettre à notre libre arbitre d'exister, et par bonté Divine pour ne pas que l'on ait ce sentiment accablant de redevabilité extrême envers D.).

=> Combien nous devons nous efforcer de mettre au grand jour un maximum les bontés de Hachem à notre égard, et Lui exprimer à quel point nous apprécions cela. En effet, Il agit ainsi d'une façon totalement indépendante de nos mérites, uniquement parce qu'Il nous aime, et ce plus que personne ne pourra jamais nous aimer, même pas nous-même!]

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-> Selon le Tana déBé Eliyahou : Pour chaque juif, chaque jour, Hachem fait des miracles comparables à la sortie d'Egypte.

Le Kav haYachar écrit que c'est pour cela que l'on dit : "mizmor létoda" (le Téhilim (n°100) de la reconnaissance/remerciement) tous les matins, car il faut être conscient que 24 heures sont passées depuis la dernière prière de cha'harit, et réaliser que nous avons bénéficié de très nombreux miracles depuis ce moment là!

-> En ce sens, il est écrit dans le modim de chaque amida : "nous Te remercions ... pour Tes miracles que Tu nous fais tous les jours ..." (al nissé'ha chébé'hol yom imanou, [véal nifléoté'ha chébé'hol ét]).

"Si le Rambam, un des hommes les plus intelligents de toute l'Histoire, disait : "Hachem existe, j'ai confiance en Lui, et en tout ce qu'Il fait. Chaque chose qu'Il fait est pour le bien. Tout est calculé d'une extrême minutie", alors comment des gens comme nous, qui n'arrivons pas à la cheville du Rambam, pouvons dire : "je n'y crois pas, je n'ai pas confiance"."

[rav El'azar Ména'hem Chakh]

Moments difficiles = témoignages que Hachem nous aime!

+ Nos moments difficiles = témoignages que Hachem nous aime!

- Le rabbi Mendel de Kotsk a demandé à un de ses 'hassid, qui se plaignait que chaque fois qu'il se sentait se rapprocher de Hachem, une épreuve survenait et l'en détournait : "Comment as-tu appris à ton fils à marcher?

- Le 'hassid de répondre : "Je me suis mis un peu devant lui et j'ai ouvert les bras. Quand il s'approchait de moi, je reculais d'un pas."
- Le rabbi de Kotsk de lui dire : "Tu vois bien que quand ton fils voulait se rapprocher, tu t'éloignais. C'était par amour pour lui, pour qu'il puisse apprendre à marcher.
De même, Hachem s'éloigne parfois de nous quand nous nous rapprochons, et c'est aussi une marque d'amour, pour que nous continuions d'avancer."

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-> C'est quand son père le laisse se débrouiller qu'un enfant apprend à marcher.
L'instant où son père lâche sa main est porteur d'un amour bien plus grand que lorsqu'il la tient et l'accompagne.
[rav Akiva Tatz]

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-> Le rav Eliyahou Dessler (Mikhtav méEliyahou vol.3) explique que les instants où les difficultés submergent une personne, où Hachem paraît s'éloigner, n'ont d'autre but que d'obliger la personne à exercer son libre arbitre.
Quand, alors qu'elle se trouve en situation difficile, une personne effectue les bons choix, elle accède à des niveaux spirituels supérieurs, réalise pleinement son potentiel spirituel et se rapproche ainsi de Hachem.

[=> on voit bien que si D. s'éloigne de nous, c'est pour qu'au final nous puissions nous retrouver davantage proches de Lui.
Les épreuves sont un passage temporaire indispensable pour pouvoir resserrer éternellement nos liens d'union avec papa Hachem. Ainsi, lorsque D. nous en envoie, ce n'est pas un signe de rejet, mais au contraire c'est un signe d'amour : Il désire que nous soyons encore plus en proximité avec Lui!]

+ "Si nous retrouvions une confiance sans faille en D., Il nous protégerait Lui-même et nous sauverait des mains de tous nos ennemis"

[Rabbénou Yéhouda (fils du Roch) - responsa Zikhrone Yéhouda 91]

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-> "Il incombe à tout juif de nourrir une foi parfaite et d'investir toute sa confiance en Hachem. Une telle foi a le pouvoir de modifier le cours de la nature et d'apporter la délivrance."
[rav 'Haïm Pin'has Scheinberg]

"Nous [le peuple juif] nous trouvons en exil et nous sommes soumis à D. au milieu de peuples qui nous persécutent et nous causent du tort.
Celui qui réalise cela prend conscience du grand miracle dont nous avons bénéficié en ayant survécu depuis la destruction du Saint Temple jusqu'à aujourd'hui.

Pour moi [rav Emden], ce miracle est le plus grand de tous.
Il dépasse toutes les merveilles que D. a accomplies en Egypte, lorsqu'Il nous a délivrés de l'esclavage et qu'Il a ouvert la Mer Rouge."

[rav Yaakov Emden - Yaavetz - dans son introduction à son Sidour]

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-> "Le voici qui se tient derrière notre mur (Chir haChirim 2,9) : ce mur se réfère au Mur Occidental du Temple qui ne sera jamais détruit."
[midrach Bamidbar Rabba 11,2]

Le Rav Eliya Lopian avait pour habitude de dire, lorsqu'il citait ce midrach, que les gens se trompent.
Ils pensent que D. a garanti que le Kotel continuerait d'exister parce que nous avons besoin d'un endroit pour prier, mais cela n'est pas vrai.

Nous avons besoin de prier à proximité de la terre sacrée sur laquelle le Temple était érigée autrefois.
Nous voulons en être aussi près que possible, mais nous n'avons pas besoin d'un Mur.
=> A quoi donc nous sert ce Mur (le Kotel)?

Le rav Lopian répond que nous en avons besoin pour prouver à ceux dont la foi est chancelante, que comme les Sages l'ont affirmé : la Torah est d'origine divine.
Si l'on pouvait accrocher une banderole sur le Mur, elle proclamerait : "Cet endroit est l'argument qui s'oppose à ceux qui nient l'origine divine de la Torah".

[=> de même qu'il est totalement improbable que le mur du Kotel n'a pas été détruit durant les centaines d'années d'absence des juifs sur leur terre, de même il renvoie au plus grand miracle de l'Histoire : l'existence du peuple juif, petit en nombre parmi des nations qui ont constamment essayé de le détruire.]

Si nous comprenions les raisons des décrets Divins et si leur essence nous était révélée, cette connaissance neutraliserait nos épreuves dans la vie, et nous ne serions donc plus sujets à la récompense et au châtiment.

[rav 'Haïm Friedlander]

[ainsi, si une chose nous apparaît comme mauvaise, c'est uniquement en apparence, et ce afin de permettre l'existence du libre arbitre.
Cependant, si on aurait la possibilité de tout comprendre et de tout pouvoir nous accorder, et bien nous ne pourrions pas faire mieux que ce que nous avons actuellement. Toute situation est pour mon bien ultime, puisque décrétée par mon papa Hachem.]

Le désespoir

+ Le désespoir - d'après rabbi Na'hman de Breslev :

1°/ Le mot : "oyvé'ha" (tes ennemis - איבך) est l'acronyme de : "il n'y a pas de [raison d'avoir du] désespoir dans le monde. Du tout!" (én yéouch baolam klal - אין יאוש בעולם כלל).

=> Quoiqu'il puisse se passer dans notre vie, nous n'avons absolument aucune raison de désespérer. En effet, en tant que juif nous avons papa Hachem en permanence à nos côtés, et rien ne peut nous arriver s'Il n'a pas émis un décret en ce sens!

Le yétser ara cherche à générer en nous une forme de désespoir, car un tel état d'esprit nous empêche de se rapprocher de D., et d'atteindre nos véritables objectifs dans la vie.

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2°/ Le terme : "yéouch" (désespoir - יאוש) a une valeur numérique de : 317.
Le mot : Eliézer (אליעזר), qui est la combinaison de : "kEli" (mon D. - אלי) et "ézer" (mon aide - עזר), a une guématria de : 318, ce qui est un de plus que le désespoir.

=> Lorsque l’on est dans un état où l’on arrive à désespérer de la vie, il faut s’élever d’un = c'est-à-dire ajouter en face de nous Un, se rattacher de l’Unique (notre papa Hachem).
En effet, tant que l'on est persuadé que : "D. est mon aide!" (Eliézer), qu’à chaque instant Il nous chouchoute et qu’Il ne nous abandonnera jamais, alors il n’y a pas de raison de désespérer de notre vie.

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-> b'h, on peut rapporter la citation suivante : https://todahm.com/2021/04/25/31216