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"Celui qui M'honore en M'offrant des remerciements et en fait son mode de vie, Je le ferai jouir de l'aide Divine" (Téhilim 50,23)

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-> "Les gens réalisent qu'avec la prière nos requêtes seront accomplies, mais ils ne réalisent pas qu'en apprenant à remercier Hachem pour les nombreuses bontés, que nous considérons comme acquises, Il va nous amener bien davantage de bénédictions.
Le plus une personne remerciera Hachem, le plus d'abondance de bénédictions elle recevra."
[rabbi Yaakov Meïr Shechter]

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-> La Torah liste de terribles malédictions qui arriveront, pas uniquement pour notre non respect des mitsvot, mais également : "parce que tu n'auras pas servi Hachem, ton D., avec joie et contentement de cœur, au sein de l'abondance" (Ki Tavo 28,47)

Ainsi, nous devons servir Hachem avec joie et "contentement de cœur" (bétouv lévav).

La guémara (Arakhin 11a) explique : "contentement de cœur" = avec des chants de remerciement et de louange.

Le Ramban enseigne que tout l'objectif d'une vie juive est de reconnaître son Créateur et de Le remercier.

[ainsi, si un juif accomplit les mitsvot, mais qu'il n'est pas rempli de joie et de reconnaissance envers Hachem, alors il passe à côté d'un service idéal, et se prive de bénédictions Divines.]

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-> En effet, le Ramban (paracha Bo) enseigne :
"La raison sous-jacente de toutes les mitsvot est de reconnaître et de remercier Hachem.
L'unique objectif de l'existence de l'humanité est afin qu'une personne en vienne à remercier Son Créateur.
Un juif n'a pas de part dans la Torah de Moché s'il ne remercie pas Hachem pour les miracles dévoilés et ainsi que pour les bontés routinières."

[le mot : "yéhoudi" (juif) signifie littéralement : remercier. Cependant ce même mot, signifie également : "admettre". En effet, le fait de remercier consiste à admettre que nous avons une dette de gratitude d'autrui.

Hachem ne nous doit rien, tout n'étant que succession de cadeaux, et notre objectif est de reconnaître cela.
Ainsi, la gratitude étant l'essence d'un juif : plus un juif est grand spirituellement, plus il a conscience du peu qu'il mérite et d'à quel point Hachem fait pour lui.

Par exemple, chaque jour, le 'Hafets 'Haïm s'enfermait seul dans sa chambre, et il verbalisait à haute voix des mots de remerciements pour les bontés dont Hachem l'avait comblé.]

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-> Lorsque Yaakov prie avant d'aller rencontrer Essav, il déclare : "étev étiv ima'h" (Vayicha'h 32,13), qui se traduit littéralement par : "faire du bien, je te ferai du bien".

Le Divré Israël (rabbi Israël de Modzhitz) écrit que si on s'habitue à dire : "étev" (faire du bien) = remarquer et remercier Hachem pour toutes les bonnes choses qu'Il nous donne, alors Hachem dit : "étiv ima'h" (je te ferai du bien) = Je ferai en sorte que les choses soient encore meilleures pour toi!

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-> "Il vaut mieux ne pas se plaindre, et tout accepter avec joie et gratitude.
En effet, cela va entraîner une telle abondance de bénédictions que tu auras toujours de quoi être reconnaissant."
[rabbi de Ruzhin - à sa fille]

[lorsque nous exprimons un mécontentement, nous déclarons que ce qui arrive dans notre vie n'est pas juste. Nous témoignons ainsi que nous aurions gérer différemment le monde. C'est une expression flagrante de manque de confiance en D., et cela implique un jugement sévère.

Mais lorsque que nous remercions Hachem pour chacune des petites bontés et même sur des choses qui nous sont difficiles sur le moment, alors cela donne de la satisfaction à Hachem et cela va éveiller Sa miséricorde Divine.
Il dit : "Tu crois en Moi aveuglément, et tu es plein de gratitude malgré le fait que cela soit difficile actuellement. Je vais te donner beaucoup sur lequel tu pourras être reconnaissant."

=> Ainsi, remercier Hachem malgré l'adversité va susciter énormément de miséricorde et de bonté, et cela amène à des miracles ouverts.]

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-> "Depuis la destruction du [2e] Temple, les portes de la prière sont closes" (guémara Béra’hot 32b).

Le Sfat Emet (Vaét'hanan 5638) commente que les portes de la prière sont peut-être fermées, mais les portes des louanges et des remerciements à Hachem sont toujours largement ouvertes.

-> "Entrez dans Ses portes avec des remerciements" (bo'ou chéarav bédota - Téhilim 100,4)

Nos Sages commentent que les portes de la prière sont parfois fermées pour des raisons au-delà de notre compréhension. Cependant, lorsque quelqu'un apporte un cadeau au roi, il a toujours la permission d'enter et aucun ange ne peut obstruer son chemin.

Exprimer sa gratitude à Hachem, c'est comme Lui offrir un cadeau, et par conséquence les portes sont largement ouvertes pour nous permettre de se tenir devant Hachem.
Une fois sur place, Il regarde nos besoins et nous fournit ce dont nous manquons.

["Entrez dans Ses portes avec des remerciements" = exprimer notre reconnaissance à D., est la meilleure assurance pour recevoir Ses bénédictions.]

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-> Rabbénou Yona (Chaaré Téchouva - chap.4) nous garantit que si nous acceptons avec joie ces moments où rien ne semble aller dans notre vie, comprenant que cela nous est envoyé du Ciel et que c'est bénéfique pour nous, alors à ce moment nous déchirons les mauvais décrets et se sauvons des pires soucis qui devaient normalement nous arriver.

Il cite 2 versets qui soutiennent cela :
- "Lorsqu'une personne Te remercie pour ses malheurs, Tu retiens le restant de Ta colère" (ki 'hamat adam todé'ha, chéérit 'hémot ta'hguor - Téhilim 76,11)

- "Je Te remercie, Hachem, parce que Tu as fait éclaté sur moi ta colère, et par le mérite que je T'ai remerciai pour Ton jugement, que Tu puisses rétracter Ta colère" (Yéchayahou 12,1)

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-> Le rav Dessler (Mikhtav méEliyahou - chap.5) explique pourquoi remercier Hachem malgré le fait de souffrir a le pouvoir d'invoquer la miséricorde Divine :
"Hachem gère le monde mesure pour mesure (mida kénégéd mida).
Notre comportement va déterminer comment D. va se comporter avec nous.
Lorsque nous acceptons l'Attribut de Jugement, c'est-à-dire notre douleur et notre souffrance, avec amour et remerciement à Hachem, croyant que c'est bien pour nous, alors selon la loi du mesure pour mesure, l'Attribut Divin de Jugement (rigueur) doit se transformer en Miséricorde."

=> C'est entre nos mains!
Percevoir négativement nos difficultés (avec un esprit de jugement, de punition), va entraîner qu'elles seront ainsi.
A l'inverse, si notre regard est positif (nos difficultés sont de la miséricorde et de l'amour d'Hachem), alors c'est ce qu'elles vont devenir.

=> En remerciant sincèrement Hachem, même dans nos moments durs, cela aura pour conséquence de modifier notre réalité au point que nous allons remercier Hachem dans des moments agréables.

[de même que nous allons à l'encontre de la naturalité humaine (se plaindre, s'apitoyer sur sa situation), alors de même Hachem va mesure pour mesure pour nos magnifiques efforts de émouna et de gratitude, transformer une situation normalement désagréable, en une agréable.]

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-> "Un cœur joyeux redresse le corps" (Michlé 17,22)

Le Sfat Emet (lettres 57) enseigne : "Quelqu'un qui remercie Hachem pour sa souffrance, la verra disparaître car on ne mérite pas de souffrir lorsque l'on remercie Hachem."

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-> Si un juif accepte les réprimandes de D., alors Il le bénit en retour.
En réalité, les mots de reproche sont les mêmes que ceux des bénédictions.
[Sfat Emet]

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-> La guémara (Béra'hot 35a) explique qu'avant de faire une bénédiction, notre nourriture et notre boisson appartient à Hachem, mais une fois que nous récitons une bénédiction et que nous louons Hachem, alors nous pouvons profiter de la nourriture et boisson.
Ainsi, le fait de réciter une prière est comme payer pour la nourriture/boisson.

Rabbi Aharon Yossef Louria (Avodat Panim - lettre 11) explique que de la même façon, lorsque nous remercions constamment Hachem pour chacune de ses bontés qu'Il nous fait, alors cela nous permet de légitimement mériter les cadeaux [de D.], sans renoncer à aucun de nos mérites [les gardant complets pour le monde à venir].

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-> b'h, voir vers la fin, la partie sur 'Hizkiyahou : Ne pas remercier Hachem c'est s'empêcher de recevoir une Délivrance personnelle et collective : https://todahm.com/2017/04/26/les-chants-de-shabbath

Sur les côtés de la toupie [utilisée à 'Hanoucca] figurent les lettres hébraïques noun, guimel, hé et chine, qui désignent l’expression : ness gadol haya cham ("Un grand miracle a eu lieu ici").

Lorsque la toupie tourne, les lettres disparaissent et deviennent indistinctes, et ne redeviennent visibles qu’une fois la toupie à l’arrêt.
La toupie est donc une métaphore de nous autres, êtres humains, qui, plongés dans le tourbillon vertigineux de la routine quotidienne vertigineuse, sommes incapables de distinguer les miracles qui surviennent constamment autour de nous.
Mais lorsque nous marquons une pause pour méditer à nos vies, nos yeux se dessillent et nous laissent entrevoir les miracles infinis qui jalonnent notre existence.

[rav Ephraim Nisenbaum]

C'est une erreur de croire que tout bienfait qu'Hachem fait pour un homme ne concerne que ce dernier, et si une autre personne en bénéficie/profite également, ce ne serait que l'effet du hasard.

En fait, lorsque Hachem envoie une bonté à une personne, tous ceux qui en bénéficieront [directement et indirectement], tôt ou tard, sont déjà prévus dans le plan Divin, et à ce titre, ils doivent faire une louange à Hachem autant que le bénéficiaire principal.

[Maharal - Guévourot Hachem 4]

Si une personne exprime sa gratitude à Hachem, alors Hachem lui fournira davantage de délivrances et d'opportunités de témoigner sa gratitude.

[Rabbi Akiva Eiger - Drouch vé'Hidouch - Tsav 7,12]

Lorsqu'un malade retrouve la santé, c'est un miracle aussi important que celui que connurent 'Hanania, Michaël et Azaria en échappant à la fournaise ardente.

Le feu terrestre peut être éteint, mais la maladie provient d'un feu céleste que l'homme ne peut éteindre.
C'est pourquoi on doit louer D. lors d'une guérison.

[Méam Loez - Vayéra 18,1]

[lorsque nous guérissons nous avons tendance à trouver cela naturel (j'ai pris un médicament, je me suis reposé, alors c'est normal!).
En réalité, nous devrions être fou de joie, comme si on nous avait jeté dans une énorme fournaise ardente (mort assurée!), et que nous en sortions sans aucun dommage.
Ceci est un exemple de notre manque de reconnaissance envers Hachem, préférant normaliser les choses plutôt que de Lui être redevable!]

Etre juif = être reconnaissant

+ Etre juif = être reconnaissant :

En hébreu, le terme : "judaïsme" se dit : "yaadout" (יהדות).
En le lisant depuis la fin, nous avons : תודה י.

Qu'est-ce que le judaïsme?
C'est agir à l'inverse de sa nature humaine ("c'est moi qui" ; "moi je"), en cherchant toujours à proclamer : merci Hachem! (תודה יי - toda Hachem).

[d'après un divré Torah de Rabbi Guttman]

[d'ailleurs dans la répétition du modim de la amida, nous remercions Hachem de pouvoir Le remercier (modim chéana’hnou modim la’h!). En effet, grâce à cela nous nous focalisons sur le positif, et nous pouvons apprécier pleinement la vie.

Toute la beauté de notre vie dépend du regard que nous y portons!]

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-> Le Ets Yossef affirme qu'il n'y aura plus de maladie, ni de danger de mort à l'époque du machia'h, faisant que l'on apportera un Korban Toda non par obligation, mais volontairement comme moyen d'exprimer notre appréciation totale pour tout ce que fait Hachem.
[En effet, c'est la nature même des juifs, que de pouvoir remercier, apprécier les bienfaits reçus.]

[Le sacrifice de remerciement (Toda), est un sacrifice apporté par une personne qui a été dans une situation dangereuse, et qui en a été sauvée.
La guémara (Béra'hot 54b) illustre 4 types de dangers : un voyage dans le désert [ou tout autre voyage comportant des risques], un emprisonnement présentant un danger, une maladie grave, et un voyage en mer.
(par exemple, à ce sujet : https://todahm.com/2020/03/24/13108-2 )]

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-> On peut ajouter que le judaïsme (yaadout - יהדות), c'est aller contre sa nature et parvenir à porter sur notre prochain un regard positif, c'est savoir lui être reconnaissant (תודה י), par le simple fait qu'il soit juif avec une partie Divine en lui (l'âme).
En effet, la lettre youd (י) symbolise le juif, puisqu'elle renvoie à yid (juif en Yiddish), à yéhoudi, à Israël (ישראל), ...

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+ Quelques enseignements du "youd" = lettre symbolisant les juifs :

-> Lorsque ton prochain est kamokha (comme toi-même), c'est-à-dire au même niveau que toi, alors on a 2 youd (י), qui forment le nom de D. (יי).
Par contre, si une des 2 parties regarde de haut l’autre, alors le nom de D. n’est plus possible, renvoyant à la disparition de la présence Divine au regard de la situation.

[Imaginez la tristesse des parents qui ont des enfants qui ne s’aiment pas … il en est de même avec D., notre Père, dont nous sommes tous Ses enfants … au point où dans cette situation, Il s'éloigne de nous tous!]

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-> Le rabbi Israël Taub de Modzhitz (Divré Israël) fait un magnifique enseignement :
La valeur numérique de la lettre "youd" (י) est de 10.

Si vous épelez "youd" complètement, en tant que mot (youd, vav, dalét - יוד), vous trouverez que le "vav" et le "dalét" que vous ajoutés à la lettre "youd" sont exactement identiques. [le י a la même valeur que : וד ]
C’est la raison pour laquelle un juif est appelé : Yid = il est pareil à l’intérieur et à l’extérieur.

=> Un juif est honnête et sincère. Il ne présente pas un faux visage.

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-> En hébreu, le mot : "chaud" se dit : 'ham (חם).

Lorsque nous apportons de la chaleur/joie à notre Service de Hachem (יי), à autrui juif (les yudden! - יי), c’est alors que nous vivons réellement (vie = ‘haïm - חיים).
[on a : חם plus יי qui est égale à : חיים]

[aimer son prochain comme soi-même, c’est l’entourer de beaucoup de chaleur, d’amour, au point de lui donner davantage de forces de vie! (et en particulier dans ses moments difficiles!)]

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-> La lettre "youd" (י) est la plus petite de l'alphabet, pouvant symboliser la nécessité vitale pour tout juif d'être humble.

Le mot : "Israël" (ישראל) commence par la plus petite lettre et se termine par la plus grande (lamèd - étudie!). A l'image d'une étoile qui est minuscule depuis la terre, mais énorme en réalité, nous devons avoir conscience que tout juif (même le plus simplet) est énormément apprécié de Son papa Hachem, qu'il est en réalité ÉNORME!!

=> Plus nous avons conscience de l'infinie grandeur d'être juif (nous avons une partie de D. en nous ; les fabuleux mérites de nos illustres ancêtres comme les Patriarches et Matriarches), plus nous sommes humbles (en réalisant à quel point nous sommes tous inexistants face à la grandeur de Hachem, à qui nous devons tout. Nous avons tous la même taille : que suis-je?), et c'est alors que tous les juifs peuvent pleinement s'aligner pour former de façon éclatante le Nom Divin (יי).
L'union est totale : chaque juif avec lui-même, chaque juif avec autrui, et chaque juif avec Sa source : papa Hachem!

"L'homme n'a pas de part dans la Torah de Moché, notre maître, qu'à partir du moment où il acquiert la conviction que chacun de nos faits et chaque événement de notre vie relèvent du miracle, et n'émanent ni de la nature ni de la conduite du monde."

[Ramban - fin paracha Bo]

[il s'agit bien des moindres petits détails de notre vie individuelle, et non uniquement d'un un point de vue général.]

"Chacun vit des miracles cachés tous les jours de sa vie.
Il n'est pas un membre de la nation juive qui ne bénéficie d'un miracle caché chaque jour, malheureusement il n'y prête pas attention."
[Rabbénou Bé'hayé - début paracha Ki Tissa]

[nous bénéficions de miracles dont l'habitude fait perdre toute sensibilité (je respire, je vois, j'entends, ...), et également d'énormes miracles cachés quotidiens mais dont nous n'avons pas conscience dans ce monde (en partie pour permettre à notre libre arbitre d'exister, et par bonté Divine pour ne pas que l'on ait ce sentiment accablant de redevabilité extrême envers D.).

=> Combien nous devons nous efforcer de mettre au grand jour un maximum les bontés de Hachem à notre égard, et Lui exprimer à quel point nous apprécions cela. En effet, Il agit ainsi d'une façon totalement indépendante de nos mérites, uniquement parce qu'Il nous aime, et ce plus que personne ne pourra jamais nous aimer, même pas nous-même!]

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-> Selon le Tana déBé Eliyahou : Pour chaque juif, chaque jour, Hachem fait des miracles comparables à la sortie d'Egypte.

Le Kav haYachar écrit que c'est pour cela que l'on dit : "mizmor létoda" (le Téhilim (n°100) de la reconnaissance/remerciement) tous les matins, car il faut être conscient que 24 heures sont passées depuis la dernière prière de cha'harit, et réaliser que nous avons bénéficié de très nombreux miracles depuis ce moment là!

-> En ce sens, il est écrit dans le modim de chaque amida : "nous Te remercions ... pour Tes miracles que Tu nous fais tous les jours ..." (al nissé'ha chébé'hol yom imanou, [véal nifléoté'ha chébé'hol ét]).

Imaginez comment vous vous sentiriez, si vous avait donné un cadeau à quelqu'un, sans aucune obligation de le faire, et que celui-ci se plaint que vous ne lui avez pas donné un présent d'une valeur 2 fois plus importante.
Ne regretteriez-vous pas de lui avoir donné quelque chose?
Lorsque nous n'apprécions pas ce que Hachem nous octroie, nous agissons exactement de la même manière.

[Maguid de Doubno - rabbi Yaakov Krantz]

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-> Pour moi, mon lit est ma tombe.
Si j'ai le mérite de me lever vivant [le matin], grâce à D., je saute de mon lit pour servir le Maître du monde, qui m'a sauvé des griffes de la mort.
[rabbi Mordé'haï Kaminetzky]

"Lorsqu'une personne ne fait que penser à toute la bonté que Hachem fait pour elle, alors elle est créditée d'une mitsva positive de la Torah, celle de : "véza'harta ét kol adéré'h" (Tu te souviendras de tout le chemin [que Hachem ton D. t'a fait parcourir] - Ekev 8,2)."
[Rabbénou Yona - Chaaré Téchouva - chap.3]

Le Séfer 'Harédim compte cela comme une des 613 mitsvot.

=> Combien de mitsvot nous pouvons obtenir facilement en faisant ressortir tout le positif que Hachem fait constamment pour nous!
Ainsi, non seulement notre vision de la vie en devient plus belle, mais en plus nous obtenons de sublimes mitsvot, aux mérites et bénédictions éternelles.

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-> Hachem nous comble de tellement d'énormes bontés (ce dont nous pouvons avoir conscience n'est même pas une goutte d'eau dans un océan!), que nous Lui serons toujours infiniment redevable.
De plus, D. étant parfait, Il n'a besoin de rien de notre part.

=> Le 'Hafets 'Haïm explique que d'une certaine façon, un moyen pour rendre à Hachem Ses bontés est : en les reconnaissant, en Le remerciant, et en comprenant qu'elles ne viennent pas grâce à nos mérites (qui sont toujours comme insignifiants par rapport à tout ce que nous recevons de D.!).

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-> Le 'Hida enseigne que lorsqu'un juif est dans une situation difficile, il y a des anges Accusateurs au Ciel qui essayent de lui porter préjudice, et pour mériter d'être sauvé, il faut les en arrêter.
Le fait de dire des bontés de Hachem et d'exprimer notre reconnaissance pour ce qu'il fait, va permettre de stopper toute nuisance de ces anges Accusateurs.

Par conséquent, le 'Hida commente :
- "Peut-être diras-tu en ton cœur, "Ces peuples sont plus nombreux que moi, comment pourrais-je le chasser?" (paracha Ekev 7,17) = cela fait référence à ces anges Accusateurs.
=> Que doit-faire une personne qui a contre elle de nombreux anges Accusateurs, et qui ne sait pas comment les vaincre?

- La réponse est dans le verset suivant : "Ne les crains pas! Souviens-toi assurément de ce que Hachem ton D. a fait" (paracha Ekev 7,18) = saches apprécier et remercier Hachem!

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-> "Ce peuple, je l'ai formé pour Moi, pour qu'il raconte Ma louange" (Yéchayahou 43,21- téhilati yéssapérou - תְּהִלָּתִי יְסַפֵּרוּ)

Le Chla haKadoh commente : notre but principal dans ce monde est de louer et de remercier D.
Ainsi, combien ce serait merveilleux si les gens avaient Hachem sur leurs lèvres en permanence.

Il ajoute qu'en ce sens, il faut dire constamment :"béézrat Hachem" (avec l'aide de D.), et également il faut Le remercier pour la moindre des choses (même la plus minime).
Et cela est considéré comme louer D. en permanence!

-> "Je bénirai Hachem en tout temps, constamment j’aurai Ses louanges à la bouche" (Téhilim 34,2)

Le Chla haKadoch explique :
- "Je bénirai Hachem en tout temps" = il s'agit des moments fixes pour la prières : cha'harit, min'ha, arvit.
- "constamment j’aurai Ses louanges à la bouche" = c'est le restant de la journée, où nous sommes impliqués dans nos activités quotidiennes, et où nous devons également multiplier les occasion pour toujours en venir louer D.

[plus nous louons D. sur des choses concrètes et personnelles de la vie, plus nous en venons à avoir de la confiance en Lui.
Par ailleurs, cela nous sera bien utile pour traverser le plus sereinement possible nos moments plus difficiles de la vie, puisque entouré par de la confiance, de l'amour envers Hachem, qui est constamment si bon avec Moi!!]

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-> Le Saba de Kelm rapporte la guémara (Béra'hot 57a) qui affirme que même nos rêves proviennent d'un ordre Divin.

Ainsi, lorsque Hachem accorde un mauvais rêve, cela compte comme une souffrance, et lorsqu'une personne a un bon rêve, elle se sent bien et il faut Le remercier pour ce cadeau.

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-> Nos Sages (midrach Béréchit rabba 1,4) affirment qu'il valait la peine à Hachem de créer le monde uniquement pour la mitsva des bikourim, dans laquelle le propriétaire d'un terrain remplissait un panier contenant ses premiers fruits de sa récolte annuelle (bikourim) et les amenait comme don au Temple.

Le midrach (Tan'houma - Ki Tavo 1) dit que par le mérite de cette mitsva, le propriétaire méritera que toutes ses prières soient répondues.

=> Qu'est-ce que cette mitsva a-t-elle de si spéciale?

-> Le Alshich haKadoch (commentaire de la Haggada - tsé oul'mad) répond que l'essence de cette mitsva est d'apprécier les dons que nous fait Hachem, et de Le remercier pour cela.
Et cela est si puissant, que ça suffit pour que D. crée le monde.

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Chaque jour, nous terminons chacune de nos 3 prières, par le : "alénou léchabéa'h laadon akol" = "il nous revient de louer Le Maître de Tout".

-> Selon le 'Hida (Ma'hzik Béra'ha 132), citant rabbi 'Haï Gaon, cette prière est si spéciale que : "cela signifie qu'il n'y a pas de plus grande éloge/louange que nous pouvons donner à notre Créateur.
C'est au-dessus de toute louange qui peut être prononcée dans ce monde (véala al kol achéva'hot chébaolam)".

C'est pourquoi, il dit que nous devons la réciter lentement, avec intention.

-> Le Kol Bo écrit que le : "alénou léchabéa'h" a été composée par Yéchoua bin Noun.
C'est une prière si élevée que nous devons la réciter en étant debout!
De plus, elle est si puissante qu'un des guéonim s'est interrogé sur comment nous pouvons avoir la permission de la dire en dehors de la terre d'Israël. En effet, il affirma qu'une telle louange ne devrait à priori être récitée que dans le lieu qui est le plus proche de Hachem.

-> Le rav Pinkous (Nefech Shimshon) écrit que nous traversons toutes les parties composant la prière, et cela révèle alors au grand jour de magnifiques trésors de bontés, et les forces du mal ont envie de venir nous les voler pour en alimenter le mal.
Nos Sages savaient qu'en terminant nos prières par "alénou léchabéa'h", cela permettrait de bâtir un mur de protection, qui a la capacité d'empêcher les forces du mal à prendre quoique ce soit des trésors générés par notre prière.

-> Le Séder haYom écrit que la prière de "alénou léchabéa'h" est une ségoula pour la protection.
En effet, elle protège une personne de tout mal qui pourrait lui arriver durant cette journée.

=> On voit à quel point cette prière qui est le summun des louanges que nous pouvons adresser à Hachem, peut générer des flux de bontés sur nous.
Il en découle qu'à chaque fois que nous avons la possibilité de louer D., nos paroles ont un pouvoir énorme, entraînant des conséquences positives au-delà de toute imagination.

==> Le plus nous louons/remercions Hachem, le plus nous nous permettons de bénéficier du meilleur dans notre vie!

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-> "Que Ta bonté, Hachem, s’étende sur nous, comme nous y comptons de Ta part!" (Téhilim 33,22)