+ Préserver la pureté de ses yeux :
-> Rabbi Tsadok haCohen rapporte l'enseignement de la guémara (Béra'hot 8a) :
"Depuis la destruction du Temple, Hachem ne possède plus dans Son monde que les 4 coudées de la Halakha", et l'explique en précisant qu'il ne s'agit pas ici seulement de celui qui étudie la Halakha (loi juive), mais de celui qui la met en pratique, par exemple celui qui marche dans la rue et préserve ses yeux de toute vision indécente. Cela aussi est contenu dans cet enseignement!
"Hachem ne possède plus dans Son monde que ce juif qui sanctifie les 4 coudées dans lesquelles il se trouve", car Il repose sur un tel homme.
-> On rapporte au nom des Admorim de Loubavitch que les êtres spirituels (comme les anges ou les âmes des justes au Gan Eden) jalousent chaque juif qui, dans ce monde, doit lutter contre son mauvais penchant afin de préserver ses yeux lorsqu'il marche dans les rues de la ville.
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-> Dans la paracha Béréchit nous voyons comment la mort fut décrétée dans le monde à cause de la vue, comme il est dit : "La femme vit que l'arbre était bon à manger et qu'il était un plaisir pour les yeux" (Béréchit 3,6).
-> En revanche, celui qui surmonte son yétser ara en préservant ses yeux jouira de la lumière Divine et d'une abondance sans limite.
Le Beit Avraham rapporte le verset : "Les fils de D. virent les filles de la Terre" (Béréchit 6,2) ,et fait remarquer que, d'après tous les commentateurs, ces '"fils de D." étaient loin d'être de simples créatures. Et, malgré tout, faute d'avoir préservé leurs yeux, ils donnèrent naissance à la génération du déluge.
En revanche, Noa'h fut épargné parce que "Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem", ce qui vient faire allusion au fait que Noa'h sanctifiait ses yeux en l'honneur d'Hachem et se gardait de regarder ce qu'il ne devait pas voir.
C'est grâce à cela qu'il mérita que la Torah écrive à son sujet : "Noa'h marchait avec D.", à l'instar (si l'on peut dire) d'un compagnon de voyage.
-> Le Or Ha'haïm rapporte le verset : "Hachem dit : mon esprit ne jugera plus l'homme" (Béréchit 6,3) en expliquant que jusqu'à cette génération, D. s'adressait à Ses créatures pour les corriger en leur parlant, comme il est écrit : "Hachem dit au serpent" (Béréchit 3,14) ou encore "Et à la femme Il parla" ou "à l'homme Il parla", et ainsi au sujet de Caïn et Hével.
Il en ressort que toutes les créatures vivaient au niveau de la prophétie.
Toutefois, "lorsque l'homme se profana" (dans la suite des versets), et qu'ils profanèrent leurs yeux, Hachem ne voulut plus les connaître, comme il est dit : "Mon esprit ne jugera plus l'homme".
Et il détruisit toute chair sur la Terre.
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-> Le Chlah hakadoch rapporte le verset : " 'Hanokh se conduisit selon D. et il n'est plus car D. le prit" (Béréchit 5,24), et la question des Tossafistes (cf. guémara Yébamot 16a) sur celui-ci : on voit (dans un chant du rituel liturgique à Sim'hat Torah) que l'Ange appelé ''l'Ange du monde'' n'est autre que 'Hanokh car Hachem transforma en ange céleste du monde entier.
Or, nous trouvons par ailleurs (guémara 'Houline 60a) que lors des 6 jours de la Création, l'Ange du monde entonna une louange en disant : "Qu'Hachem se réjouisse de Ses actions".
Pourtant, il est certain qu'à ce moment-là, ‘Hanokh n'existait pas encore.
Le Chlah apporte la réponse suivante : "Il n'y a aucune contradiction et les 2 choses sont vraies : au début de la Création, Hachem créa un ange saint appelé ''l'Ange du monde''. Plusieurs générations après, 'Hanokh naquit. Il vécut précisément dans la génération du déluge où "toute chair avait corrompu sa voie sur la Terre". Toutes les créatures furent contaminées par une grande impureté. Seul 'Hanokh se préserva en demeurant saint et pur.
Par ce mérite, Hachem le prit vivant de ce monde et le fit pénétrer à l'intérieur de cet ange saint nommé ''l'Ange du monde''.
Désormais, 'Hanokh lui-même devint l'Ange du monde."