Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Prier = expression de la grandeur de tout juif

Le rabbi Sholom Dov Ber de Loubavitch a décrit un jour les sentiments qu'il éprouvait en récitant les prières quotidiennes du matin :
"Lorsque je récite la partie de la prière qui exprime les louanges que les anges chantent devant Hachem, je les envie. Mais lorsque je récite le Shéma, la louange que le juif chante devant Hachem, je me demande : "Où sont passés tous les anges?""

Tous les anges, les ofanim et les saints 'hayot (créatures célestes) ouvrent la bouche dans la sainteté et la pureté, avec des chants et des louanges, disant Kadoch et Baré'hou d'une voix claire et douce, mais Hachem les ignore tous et s'attarde avec nous, nous choisissant parmi tous les peuples et nous rapprochant de Lui.
Qui Hachem embrasse-t-il et rapproche-t-il de lui?
Le peuple juif, en réaction aux mots "Shéma Israël Hachem Elokénou Hachem é'had", qui surgissent presque comme s'ils avaient une vie propre.
[rabbi Yaakov Neuman - Darké Moussar]

<--->

[en disant "Shéma Israël Hachem Elokénou, Hachem é'had" = on doit s'imaginer que Hachem met de côté toutes les créatures des mondes supérieurs (même les anges les plus élevés), toutes les autres nations du monde, et que lors de notre Shéma, Il nous rapproche de Lui et nous embrasse d'un amour infini!
De la même façon que nous disons que Hachem est é'had (Unique), Hachem dit que nous sommes é'had (uniques) à Ses yeux.
Cela est valable pour tout juif, même celui qui a pu faire les pires fautes, car Hachem a un amour éternel pour nous, indépendant de ce que nous pouvons faire.
Ainsi, le Shéma Israël doit rallumer notre flamme d'amour pour papa Hachem, et notre appréciation des grandes choses spirituelles que nous pouvons faire par amour pour Lui. ]

<------->

-> voir également le fait que : Hachem accepte les prières de tout le monde : https://todahm.com/2021/04/25/hachem-accepte-les-prieres-de-tout-le-monde

Communiquer avec les morts par nos prières

+ La guémara (Béra'hot 18b) cite des opinions divergentes sur la question de savoir si les âmes de ceux qui sont décédés sont conscientes de ce qui se passe dans notre monde physique.

Néanmoins, les Tossafot (16b) écrit que toutes les opinions s'accordent sur le fait que, par la prière de ceux qui sont encore parmi les vivants, les âmes défuntes peuvent être informées des événements qui se déroulent dans le monde des vivants.

Kavana – l’essentiel n’est pas la quantité, mais d’y mettre notre cœur :

+ L'essentiel n'est pas la quantité, mais d'y mettre notre cœur :

-> La Michna Béroura, commentant le Choul'han Arou'h (Ora'h 'Haïm 1,4) déclare qu'il est préférable de faire quelques prières avec concentration que beaucoup sans se concentrer, et écrit ce qui suit :
"Si une personne se rend compte que si elle fait beaucoup de prières, elle ne pourra pas se concentrer, et qu'elle dit donc moins de prières mais avec plus de concentration, Hachem considère que c'est comme si elle avait eu plus de temps et qu'elle avait dit beaucoup de prières avec concentration.
Nos Sages disent à ce sujet : "Que vous fassiez beaucoup ou peu, l'essentiel est que vous fassiez ce que vous pouvez pour l'amour d'Hachem".
Il en va de même pour l'étude de la Torah. La seule chose qui compte aux yeux d'Hachem est de savoir si vous avez fait tout ce que vous pouviez en fonction de vos capacités."

La Torah & la prière

+ La Torah & la prière :

-> Les habitants d'Alexandrie demandèrent à Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya ce qu'une personne devait faire pour devenir un 'hakham [un sage en Torah] (guémara Nidah 70b).
Il dit : "Passez plus de temps à étudier et réduisez au minimum le temps que vous consacrez aux affaires".
Ils lui rétorquèrent que de nombreuses personnes avaient essayé une telle méthode sans succès.
Il leur répondit qu'ils devaient prier Hachem, qui est la source de toute hokhma (sagesse).
La guémara demande quelle est l'idée nouvelle que Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya leur a enseignée. Elle répond qu'il leur a enseigné que pour réussir dans l'étude, il faut passer beaucoup de temps à étudier et qu'il faut également prier pour avoir l'aide d'Hachem.

Apparemment, la guémara semble dire que la condition essentielle pour devenir un 'hakham est d'étudier beaucoup, comme Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya le leur a dit initialement ; cependant, il a ajouté qu'il est également nécessaire de prier.
Cependant, selon Rachi la question de la guémara était la suivante : Pourquoi leur a-t-il dit de s'asseoir et d'étudier beaucoup si le succès de leur étude dépend de la miséricorde d'Hachem?
Nous voyons ici, écrit Rav Wolbe (Alé Shour - vol.2), qu'une personne mérite le succès dans l'étude de la Torah grâce à ses prières. Cependant, il y a une condition nécessaire qu'elle doit remplir, qui est de s'asseoir et d'étudier autant qu'il le peut.

-> Cela ne signifie pas que l'on doive passer plus de temps à prier qu'à étudier.
Rabbi Yéhochoua ben 'Hananya a clairement indiqué que la majeure partie du temps doit être consacrée à l'étude. Nos Sages nous enseignent que pour que les heures passées à étudier portent leurs fruits, cet étude doit être accompagné d'une prière sincère, qui est la clé du succès dans l'étude de la Torah accordée par Hachem.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chem Olam 1,8) compare cette situation à celle d'une personne pauvre qui demande à un riche homme d'affaires de lui faire un don. L'homme riche a accepté et lui a dit de venir à son bureau à 3 heures de l'après-midi pour recevoir l'argent. Si le pauvre ne se rend pas au rendez-vous, il ne recevra jamais son argent, quelles que soient ses supplications.
De même, lorsqu'une personne prie Hachem de l'aider à étudier, Hachem est heureux d'exaucer ses souhaits, mais si elle ne s'assoit pas et n'étude pas, elle ne recevra jamais la sagesse ('hokhma) nécessaire pour comprendre la Torah.

<--->

-> Le rav Shlomo Wolbe cite les paroles du rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach) :
"Il est prouvé que si une personne fait la prière de Sha'harit et le Shéma avec l'intention appropriée, ce jour-là, elle méritera qu'une mitsva [lui soit proposée] et qu'elle réussisse dans ses affaires ... De plus, elle réussira dans la Torah ...
Mais le contraire est également vrai ... Un jour où je n'ai pas fait la prière avec l'intention (kavana) appropriée, toute la journée, mon étude est à la traîne ... mais lorsque j'ai crié à Hachem du plus profond de mon coeur pour qu'il m'accorde la sagesse ('hokhma) ... Il a eu pitié de moi et a illuminé mes yeux avec Sa Torah...
Et il n'y a rien qui permette à une personne d'acquérir une approche correcte de l'étude et de déchiffrer correctement des concepts difficiles si ce n'est de prier Hachem avec des larmes [pour qu'Hachem] ait pitié d'elle..."

-> La prière est le moment où un juif exprime les aspirations les plus profondes de son cœur et de son âme. Si nous supplions sincèrement Hachem d'ouvrir nos yeux pour comprendre Sa sagesse ('hokhma), nous faisons une déclaration audacieuse : "Je veux établir une relation avec Toi! Je veux mieux Te connaître! S'il te plaît, aide-moi à réussir."
Si ces émotions sont sincères, Hachem vous rendra certainement la pareille en vous inondant de Son aide sans fin pour établir cette connexion.

"Chaque prière est une nouvelle leçon de crainte du Ciel (yirat Chamayim)"
['Hazon Ich]

La prière, que l'on appelle le "service du cœur", permet d'atteindre le cœur de quelqu'un.
Or, le fondement même de la prière est qu'Hachem est celui qui dirige le monde entier.
Plus on ressent qu'Hachem est le Roi (sur nous-même, et sur l’univers tout entier), plus on est conscient de Lui, et plus on a de la crainte du Ciel.

Un moyen de développer l'amour et l'affection pour ses enfants ou ses élèves est de prier constamment pour leur réussite.
Ce faisant, la personne s'imprègne d'un amour si profond pour eux que même s'ils se comportent mal par la suite, elle sera capable de continuer à leur témoigner de l'attention et de l'affection.
[rav Shlomo Wolbe - Alé Shour - vol. 2 - p.222]

"Il n'y a rien qui puisse donner autant de satisfaction à une personne que la prière"
[rav Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma Ou'Moussar 2,23]

[malgré l'aspect routinier, il faut arriver à se connecter à ce moment de face à face avec papa Hachem, où l'on peut tout obtenir, ainsi que vider ce qu'on a sur le cœur au boss de toute chose.]

La prière de quelqu'un qui fait du 'hessed sera certainement et immédiatement exaucée.
Une telle personne, qui trouve grâce aux yeux d'Hachem et sur qui Hachem veut répandre toutes Ses bénédictions, a la garantie que si elle a besoin d'aide, elle peut compter sur Hachem pour lui donner rapidement tout ce qu'elle désire, en récompense du fait qu'elle est devenue un véritable baal 'hessed, marchant dans les voies d'Hachem.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed - pt.2, ch.6 - citant un midrach au nom de Rabbi Akiva ]

Peu importe que ce soit Moché Rabbénou qui prie ou bien nous-même, ce qui compte pour D. c’est le cœur qu’on y investit

+ Peu importe que ce soit Moché Rabbénou qui prie ou bien nous-même, ce qui compte pour D. c'est le cœur qu'on y investit :

-> Dans la paracha Vaét'hanan, Moché supplie Hachem de le laisser entrer en terre d'Israël.
Rachi note que le terme utilisé pour décrire la prière de Moshé : "vaét'hanan", est une forme de requête dans laquelle quelqu'un demande quelque chose indépendamment de ses mérites personnels.
Rachi explique que si les tsadikim ont le droit de réclamer une récompense pour leurs actions, ils choisissent néanmoins de se soumettre à Hachem avec humilité.
Moché est un exemple parfait de celui qui a appliqué cette approche dans la prière. Bien que Moshé ait pu avoir des mérites qui lui auraient permis d'entrer en terre d'Israël, il ne l'a pas demandé sur la base de ses propres mérites, mais a plutôt demandé à Hachem de le lui accorder par bonté (don gratuit - matnat 'hinam).

-> Le rabbi Mendel de Kotzk écrit qu'il est vrai que nous sommes redevables à Hachem et que nous ne pouvons pas légitimement prétendre à une récompense (que valent nos mérites par rapport aux constantes bontés que Hachem nous prodiguent).
Cependant, nous pouvons revendiquer le droit à des dons spirituels. Une personne qui a démontré qu'elle tire le meilleur parti de ses possibilités de croissance spirituelle peut prétendre à la priorité lorsque des dons spirituels sont accordés par le Ciel [pour être déversés sur le monde], car elle peut les utiliser mieux que d'autres.
Pour Moché, entrer en terre d'Israël lui aurait permis d'accomplir les mitsvot qui ne peuvent être accomplies que dans cette région. Sa demande était donc fondée. Cependant, il ne l'a demandé que comme un don gratuit et n'a pas invoqué ses mérites inégalés pour l'obtenir.

-> Moché nous enseigne que lorsqu'il s'agit d'une prière, il ne faut pas du tout se mentionner soi-même. Il faut plutôt implorer la miséricorde d'Hachem, en comprenant qu'Il ne nous doit rien.
La prière n'étant pas basée sur les mérites, la stature spirituelle n'affecte pas l'efficacité d'une prière par rapport à une autre.
Le midrach (Chémot rabba 21,4) dit explicitement qu'Hachem a écouté la prière de Moché Rabbénou comme celle de n'importe qui d'autre. Ce qui importe, c'est la sincérité avec laquelle une personne fait sa prière, et non son identité.

La guémara (Sanhedrin 44b) dit que toute personne qui s'efforce de prier, même si elle n'a pas de mérite, n'aura pas d'ennemis au Ciel.
Le rav Eliyahou Dessler explique que pour qu'une personne s'efforce de véritablement prier, elle doit vraiment sentir qu'elle implore quelque chose qu'elle ne mérite pas.
Avec cette prise de conscience, celui qui crie à la miséricorde d'Hachem élimine tous les anges poursuivants qui le menacent. Le fait de prier de cette manière le protège de toute allégation d'indignité que la Cour céleste pourrait faire, puisqu'il l'admet lui-même!

[plus notre prière exprime qu'on n'a pas de mérite personnel sur lequel se reposer, que notre aide ne peut venir que de dons/cadeaux gratuits d'Hachem, alors plus on permet aux bénédictions de nous parvenir (ex: puisqu'on aura ainsi rendu muets les anges Accusateurs au Ciel). ]

"Une personne doit toujours prier pour ne pas tomber malade, car après qu'elle soit tombée malade, le ciel dira : 'Apportez un mérite pour être sauvé'".
[guémara Shabbath 32a]

-> La rav Elimélé'h Biderman commente :
La guémara explique qu'une personne n'a pas besoin de mérites particuliers pour rester en bonne santé, mais qu'une fois qu'elle tombe malade, elle a besoin de mérites plus importants pour se rétablir.
Il est donc conseillé de prier à l'avance pour ne pas tomber malade, car après, il est plus difficile de guérir.
[...]
Les tsadikim conseillent de dire des Téhilim, même lorsque tout va bien.
Les Téhilim que vous dites maintenant sont déposés sur votre compte bancaire spirituel, et lorsque le besoin s'en fait sentir, les prières sont déjà là pour vous aider.