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La nécessité du besoin …

"Pourquoi les matriarches (Sarah, Rivka et Ra'hel) étaient-elles stériles?
Parce que D. aspirait à leurs prières.

Il dit : "Elles sont riches, elles sont belles, ...
Si Je leur donne [également] des enfants, elles ne prieront pas devant Moi." "

[Midrach Tan'houma - paracha Toldot]

Si D. comblait d'avance tous les besoins d'une personne, elle ne s'attacherait à nul autre qu'à elle-même.

=> Le besoin constitue un moyen de liaison.
Ce n'est pas une faiblesse mais une "ancre de connexion", qui relie l'être humain à son D. et à son entourage.

La Torah nous dit : "Il n'est pas bon que l'homme soit seul ; Je vais lui faire une aide face à lui."

= Voulant que l'être humain se lie à D., à la société qui l'entoure et à son conjoint, le Créateur l'a conçu de telle manière qu'il se sente mal dans la solitude, afin que sa conscience d'un manque l'incite à établir une relation avec ces 3 "composantes".

."Yits'hak supplia D. en face de sa femme, car elle était stérile. D. l'exauça, et Rivka, conçut." (Toldot 25,21)

L'ordre chronologique semble ici avoir été inversé. Pourquoi nous dire d'abord qu'ils ont prié, puis que la raison de leur prière était la stérilité de Rivka? N'aurait-il pas était plus logique que la Torah s'exprime en sens inverse, en indiquant d'abord que Rivka était stérile, puis qu'elle et son mari ont prié?

Le rav Chlomo Ganzfried nous explique que la progression suivie par le verset est en réalité tout à fait correcte.

La guémara (Yebamot 64a) nous apprend que Rivka était stérile parce que D. prend plaisir aux prières des justes. Il sait que ceux-ci réagissent à la souffrance par des requêtes et suppliques, raison pour laquelle Il les soumet à des épreuves.

=> C'est donc bien Son désir de voir Yits'hak prier qui était la cause de la stérilité de sa femme.

Lorsque l’on prononce le nom de D. …

+ Lorsque l'on prononce le nom de D. ...

"Combien dois-tu bien réfléchir et prendre garde à l'instant où tu émets le nom de D., dit le Tétragramme (יהוה).
Sache que, ce faisant, tu portes dans ta bouche tous les Noms, les Chars, les mondes ainsi que tout ce qu'ils renferment.
[...]
Ce nom fait trembler les mondes sublimes, il alarme toutes les légions des anges célestes qui se demandent l'un et l'autre pourquoi l'univers entier est ébranlé.
[...]
A l'instar d'un arbre dont les racines sont agitées et dont les branches et les feuilles sont ainsi complètement secouées, de même toutes les légions supérieures et inférieures s'agitent-elles dès qu'est prononcé le Tétragramme."

[le Yéssod véChorèch haAvoda]

Un zoom dans notre prière …

+ Un zoom dans notre prière ...

Un des passages les plus connus de la prière est le achré, dont la 2e phrase (issue du Téhilim 144) est : "achré a'am chéka'ha lo" (Heureux est le peuple dont c'est ainsi pour Lui).

Rabbi Méchoulam Feybusch de Zbarza (disciple du Maguid de Mézérich), d'expliquer ce passage par : Heureux est le peuple qui possède le : "c'est ainsi / c'est comme ça" (chéka'ha lo), véritable gage de sérénité.

D'ailleurs, il est écrit juste ensuite : "achré a'am chéHachem Elohav" (Heureux le peuple qui a Hachem comme D.)

=> Dans la vie, n'hésitons pas à utiliser notre puissante arme qu'est le : "c'est comme ça!" = telle est la volonté de D. => pas de soucis, c'est pour mon bien, et ce même si sur le moment je peux être amené à penser le contraire.

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"ein od milévado" = rien d'autre que Toi D. ne dirige le monde (absolument rien n'est le fruit du hasard), donc tant que je fais honnêtement et sincèrement ma part de travail, je n'ai rien à craindre!
(si ce n'est une avalanche de bénédictions, b"h!)

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Sur la notion de hasard : "Rabbi ‘Hanina a dit : "Une personne ne souffre, même de la plus petite blessure à son doigt, que s’il en a été décidé ainsi dans les cieux." "
(guémara ‘Houlin 7b)

Pensées distrayantes pendant la prière

Nos séfarim hakédochim disent qu'en acceptant d'aimer tous nos concitoyens juifs avant de prier, nous sommes sauvés des pensées impures qui ruinent les prières.
[Yisma'h Yisraël - Michpatim 21,1]

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[en ce sens nous donnons de la tsédaka avant la prière, le matin nous lisons les paroles du Arizal affirmant que nous aimons tout juif, nous prononçons le "léchem yi'houd" avec "béchem kol Israël", nous faisons la prière et nos demandes en employons le "nous" (et non le JE), ...]

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-> Le meilleur moyen d’éviter que des pensées distrayantes ne surgissent dans notre esprit pendant la prière est d’étudier la Torah avant de commencer la prière.
[Tiféret Shmouel - sur Esther 9,25]

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-> Le Gaon de Vilna (sur Esther 9,25) conseillait de prier avec un sidour (même si on connaît le texte par coeur), car c'est une ségoula pour éviter les pensées distrayantes.

Lorsqu'une personne fait une prière, ses actes sont examinés pour voir si elle mérite que ses demandes soient exaucées.
Cependant, lorsqu'une personne loue Hachem, ses louanges ne peuvent être interrompues. Hachem veut écouter ces louanges.
C'est pourquoi les sages prient Hachem en Le louant.
Les prières monteront sans aucun doute au Ciel et seront exaucés.
[Bné Yissas'har ]

La prière … (par le rav Wolbe)

+ La prière … (par le rav Wolbe)

"Chaque fois que nous prions, nous développons une nouvelle perception de notre relation avec D.

Cela nous permet d’être attentifs à notre proximité ou à notre éloignement de Lui.
Le mot hébreu pour la prière est Téfila, dont la racine n’est pas "prier" mais juger (léHitpallel, littéralement : se juger).

Le matin, en commençant une nouvelle journée, puis l’après-midi, et le soir, nous nous jugeons devant D.
Sommes-nous devenus plus proches, ou moins proches ?
Les prières devraient être pour nous les points culminants de la journée.

Ce ne sont pas des moments intimes où nous nous échappons de la vie.
Bien au contraire, tout tourne autour d’un principe de base de la vie juive : être proche de D. dans toutes nos actions.
3 fois par jour, le juif a la possibilité d’approcher D. directement.

Je médite, je réfléchis, je prends conscience de D., et je Le loue.
Je constate un tel grand manque en moi et dans la société, alors je demande, je prie.
Je me rends compte de tous Ses bienfaits envers moi : alors je Le remercie.

Il est écrit dans la guémara Ta’anit (2a) : ""Pour Le servir de tout votre coeur". Quel est le service qui se loge dans le cœur ? C’est la prière. "

Le Ram’hal (Messilat Yécharim) de dire : "Ce culte consiste à s’isoler dans son cœur avec le Créateur, à Lui parler comme on parlerait à un ami, un ami qui entend et qui prête oreille. "

Toujours les mêmes textes dans la prière ?
Oui, mais cela ne me dérange pas. Car c’est à moi de modifier mon approche vis-à-vis de ces prières, car je suis différent chaque fois que je vais prier.

Pour quelle raison demande-t-on toujours les mêmes requêtes ? N’est-ce pas un outrage à la royauté que de demander à un roi 2 fois la même chose ?
Et ici, de le Lui demander mille fois par an ?

En fait, comment pourrais-je prier pour ce qui me manque ?
D. envoie une maladie, et je prierais, moi, pour qu’Il l’enlève ?
D. envoie le dénuement, et je prierais pour la richesse ?
D. envoie l’exil, et nous demanderions le rassemblement de la diaspora ?
C’est D. qui décrète, et Il sait ce qui est bon pour nous.

Mais le sens de la prière n’est pas d’obtenir précisément ce qui nous manque.

"(Quand) tu diras en ton cœur : "C’est ma propre force, c’est le pouvoir de mon bras qui m’a valu cette richesse. " (Alors) tu te souviendras que c’est D. qui t’octroie la force d’entreprendre ces guerres. " (Dévarim 8,17-18)

Et comment "nous souvenir" ?
Car sans cette remémoration, il n’y a aucune place à la foi dans la providence divine.
C’est ici que se manifeste la prière.

Et c’est en ce sens que la mitsva de prier nous fut donnée par la Torah, et que les hommes de la grande assemblée, le prophète Ezra et son tribunal, après l'exil de Babylone (environ 350 avant l’ère vulgaire) établirent les formules de la prière.

D. n’a aucunement besoin de nos prières.
Il sait ce qui est bon pour nous.
C’est nous qui, en fait, avons besoin de la prière : pour que jamais nous n’oubliions qu’elle est la seule possibilité au monde qui permette la réussite.

Ce à quoi nous pensons lorsque nous prions n’est pas nécessairement que D. accomplisse notre volonté, mais simplement au fait de renforcer en nous la foi que seul D. peut nous offrir la réussite.

Les étrangers demandent parfois si ce n’est pas ennuyeux de demander toujours la même chose.
Pas du tout !
Car chaque jour et à chaque moment nous pouvons ressentir à nouveau combien nous dépendons de l’aide de D. pour tout ce que nous devons faire.
Et c’est ce que nous formulons dans nos prières.

La prise de conscience de cette réalité ne doit pas être superficielle.
Le moment de la prière doit être utilisé pour ancrer en nous la foi.

"De tout votre cœur et de toute votre âme" = par la concentration de toutes nos forces.
La volonté infaillible, jusqu’au don de soi, de se rapprocher de D. : c’est cela une prière du profond du cœur.

Pas de prière pour "se rendre quitte".
Pas de prière par habitude. Ne pas se presser.
La prière s’élève dans les plus hautes sphères du monde. (guémara Béra’hot 6b)."

"La vie fait de nous tous des guerriers.
Afin d'en sortir vainqueurs, nous devons nous armer avec la plus puissante des armes.
Cette arme est : la prière."

[Rabbi Na'hman de Breslev]

L’essentiel et le superflu

+ L'essentiel et le superflu :

-> On raconte sur le 'Hazon Ich qu'il priait toujours Min'ha Guédola (la prière de l'après-midi peut se faire dès la mi-journée) dès que l'heure de cette prière arrivait.

L'un de ses disciples le questionna : "Rav, selon la Halakha pure, il est préférable de prier Min'ha Kétana et non Min'ha Guédola. Pourquoi le Rav prie-t-il Min'ha Guédola?"
Le Hazon Ich lui répondit : "Tu as raison, mais je ne peux pas m'en empêcher! Dès qu'arrive le moment de la prière, mon âme explose de joie à l'idée de pouvoir m'adresser à Hachem!"

C'est la différence entre les hommes pieux et le reste du monde : certaines personnes ont comme pôle d'intérêt principal la nourriture, le sommeil ... et à côté, ils prient et étudient, car ils sont tenus de le faire.
Chez les tsadikim, c'est exactement l'inverse : l'étude et la prière sont leurs priorités, leur désir profond. Ils mangent et dorment, car c'est une obligation.

Shema Israël

La récitation du Shéma Israël, qui est une proclamation de foi dans le D. unique, est le fondement de toutes les mitsvot.
Les trois paragraphes du Shéma comprennent 248 mots ; par leur lecture, on répare les atteintes portées aux 248 parties de l'âme.

De plus, nos maîtres, de mémoire bénie, affirment : "Réciter le Shéma deux fois par jour, c'est comme accomplir la Torah tout entière" (guémara Ména'hot 99b), car il est dit : "Tu la méditeras jour et nuit" (Yéhochoua 1,8).
[rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha 2,6]

Malheur à celui qui bavarde dans la synagogue car, par son attitude désobligeante, il établit une séparation entre lui et Hachem et se montre un homme de peu de foi en agissant comme si D. n'existait pas et comme s'il n'avait pas peur de Lui.
[Zohar - Térouma 131b]