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L’impact du lachon ara

+ L'impact du lachon ara :

-> "Prépare-toi, Israël, à la rencontre avec Hachem ton D." (Amos 4,12), car ton âme est Son trône et ton cœur Son marchepied.

En effet, suivant une explication de la guémara (Sanhédrin 91b), dans le verset (Yéchayahou 66,1) : "Le ciel est Mon trône, et la terre Mon marchepied", le ciel désigne l'âme, et la terre représente le corps.
Chacun doit faire résider Hachem dans son âme et dans son cœur, en se gardant de toute impureté.

La bouche, en particulier, est la source de toute impureté ; les mots grossiers, la médisance, le mensonge, les flatteries, les paroles hautaines et la moquerie peuvent rendre impur tout le reste du corps et entraîner le départ immédiat de la Présence divine, sans qu'on s'en rende compte.
[séfer 'Harédim 69a]

Celui qui aime Hachem et son prochain comme son propre fils, juge ses semblables favorablement, dit toujours du bien d'eux, se montre aussi humble que Hillel l'Ancien, gentil et conciliant, il a le mérite de s'attacher à son Créateur et d'être appelé "saint" (kadoch).
[séfer 'Harédim 68a]

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+ Juger sévèrement son prochain rend impur :

-> Celui qui hait son prochain, le juge sévèrement, médit de lui ou se montre orgueilleux et colérique s'attache aux forces impures et mérite d'être mis à l'écart du camp d'Israël, comme celui qui est frappé d'une affection lépreuse à cause de sa médisance.

C'est pourquoi, il faut se repentir pour bénéficier de la miséricorde d'Hachem et de Son assistance prodiguée à toute personne qui vient se purifier.
[séfer 'Harédim 68b]

Sache que par ta colère tu chasses ton âme précieuse et tu fais résider à sa place un esprit malfaisant.
Tu ressembles à celui qui, dans un accès de colère, s'enfonce un couteau en plein cœur.

Le préjudice qui nous est causé est une souffrance que Hachem nous impose par amour.
Dès lors, celui qui se met en colère à cause d'une blessure d'amour-propre ou d'une perte matérielle montre qu'il accorde plus d'importance à son honneur ou à son argent qu'à Hachem ; par conséquent, il doit rougir de son emportement et verser des larmes de repentir devant D.
[séfer 'Harédim 67b ]

D'après le Zohar, celui qui se laisse emporter par sa colère est comparable à un idolâtre. Il perd le contrôle de lui-même, comme s'il était dominé par une force extérieure irrépressible, à "un dieu étranger" qui apparaît sous les traits de son visage décomposé par la fureur.
En conséquence, la mise en garde de la Torah : "Ne vous tournez pas vers les dieux étrangers" (Kédochim 19,4) inclut l'interdiction de regarder le visage d'une personne dominée par la colère.
[Tiféret hakodech 3b]

La charité sauve de la mort

+ La charité sauve de la mort :

-Lorsque Hachem aime quelqu'un, Il lui envoie un pauvre pour lui conférer le mérite de faire la charité.
Ce mérite se traduit par un fil de grâce qui s'étend sur sa tête. Au jour du châtiment, il sera épargné par l'ange destructeur (accusateur) grâce à ce signe.

Ainsi, avant de punir Sodome et de la détruire, Hachem envoya à Avraham trois visiteur pour lui donner l'occasion de leur offrir l'hospitalité et d'obtenir, par ce mérite, la grâce de Loth, son neveu, qui résidait à Sodome, comme le laisse entendre le verset : "Lorsque Hachem détruisit les villes de la plaine, Il se souvint d'Abraham et fit échapper Loth" (Vayéra 19,29).
C'est dans ce sens que doit se comprendre l'adage rabbinique : "La tsédaka (charité) sauve de la mort" (Michlé 10,2).
[Zohar - Vayéra p.104a]

Celui qui médit de son prochain porte atteinte à l'image de D., puisque l'homme a été créé à Son image ; la médisance apparaît donc en quelque sorte comme un reniement du Créateur.
[Séfer 'Hassidim - chap.34]

L'homme ne reste "à la ressemblance" (à l'image) d'Hachem que s'il s'acquitte de ses devoirs à l'égard des pauvres, en les nourrissant et en assurant leur subsistance.
[Zohar - Introduction p.13b]

Au lieu de t'irriter contre autrui, tu devrais être fâché contre toi-même en pensant que, par ta colère, tu rends un culte idolâtre à ton mauvais penchant et tu suscites le courroux de ton créateur.
[ rav 'Haïm Vital - Chaaré Kédoucha ]

La guéoula viendra par notre langage

+ La guéoula viendra par notre langage :

-> Nous disons dans la Haggada de Pessa'h que nous avons été "anous al pi hadibour", contraints par Hachem.
Le Saraf de Magelentzia affirme que ces mots évoquent l'importance de se garder de prononcer du lachon ara et autres formes de propos interdits.

Il affirme que si nous sommes restés bloqués en Egypte pendant tant d'années, c'était en guise de punition pour la faute du lachon ara. C'est le sens des mots "anous al pi hadibour", qu'il traduit par "contraints à cause du "dibour", le discours".
Et une fois que la nation juive a cessé de prononcer du lachon ara, elle a été délivrée.
De même, la guéoula ultime viendra par le mérite de se garder de prononcer des propos interdits.

Plus on aime notre prochain, plus nos prières sont acceptées

+ Plus on aime notre prochain, plus nos prières sont acceptées :

-> Hachem écoute les prières d'une personne proportionnellement à l'amour qu'elle porte à ses concitoyens juifs.
C'est la raison pour laquelle le Arizal dit que l'on doit verbaliser qu'on accomplira la mitsva de d'aimer son prochain comme soi-même, avant de prier.

Il y a ici une allusion à ce concept dans le Téhilim (116,1) :
"aavti" = j'accepte sur moi l'amour total de tous les juifs ;
"ki yisma Hachem ét koli ta'hanounaï" = et en conséquence, Hachem écoute ma voix, mes supplications.
[Birkat Hashir]