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Aujourd’hui, le ‘hessed est l’essentiel

+ Aujourd'hui, le 'hessed est l'essentiel :

-> Le séfer Ohr Elimélé'h (Guémilout 'hassadim - ot 37) cite le rabbi Elimélé'h de Lizhensk qui dit que jusqu'à l'époque du Arizal, le monde reposait sur le pilier de la Torah.
Les deux autres piliers, celui de l'avoda et de la guémilout 'hassadim, étaient simplement secondaires, puisque la Torah était l'élément principal.
Cependant, depuis cette époque jusqu'à aujourd'hui, le pilier de la guémilout 'hassadim est le principal.
Le rabbi de Lizhensk conclut : "Cela signifie qu'une personne est autorisée à donner la priorité au 'hessed sur les autres piliers".

L’unité est notre bouclier contre les mauvaises choses

+ L'unité est notre bouclier contre les mauvaises choses :

-> "C'est une merveilleuse ségoula qui a été testée et éprouvée que de recevoir des bénédictions grâce aux autres auxquels on est lié. On pourra recevoir toutes les bonnes choses qui profitent au corps et à l’âme ... [l'unité, la paix entre nous (alors que ce n'est pas toujours évident), fait descendre la bénédiction de notre papa Hachem. ]

Si l’on respecte le commandement de la Torah d’aimer son prochain comme soi-même, on sera complètement lié à eux. Chaque lien (avec un autre juif) découle du lien avec Hachem (qui est présent en chacun). Ainsi, en se connectant à autrui, on se connecte à Hachem.
Ce lien de davantage de proximité avec Hachem nous aidera dans nos souffrances.

De plus, comme autrui est liés à nous, notre douleur est leur douleur, et si les autres ne méritent pas de souffrir, Hachem fera preuve de compassion.
Par conséquent, le simple fait de leur parler de notre problème entraînera une demande de miséricorde pour nous.
[pour Hachem : puisqu'ils sont liés comme un, je ne vais pas le faire souffrir car telle autre personne faisant partie du groupe ne mérite pas cette dose de souffrance actuellement. Il en découle que nous devons prendre un temps où l'on vide notre cœur sur des difficultés qu'on a pu entendre autour de nous, car en plus de faire la mitsva d'aimer notre prochain, par notre mérite on peut empêcher des galères à arriver à autrui. ]

C’est également le sens du verset de : "Il a délivré mon âme par la paix de la bataille qui m’a frappé, grâce aux nombreux gens qui étaient avec moi" (Téhilim 55,19).
Le lien avec de nombreuses personnes est ce qui délivre une âme de tous les problèmes, tant physiques que spirituels. Lorsqu’une personne a un lien avec les autres, elle ne peut pas souffrir car ils ne méritent pas de souffrir. Par conséquent, elle sera sauvée de sa douleur.
[rav Avraham de Kalish]

Tout juif est important et fait plaisir à Hachem

+ Tout juif est important et fait plaisir à Hachem :

 [Hachem dit à Moché et Aharon : ] "Lorsque Pharaon vous parlera en disant : 'Produisez un signe pour vous', tu diras à Aharon : 'Prends ton bâton et jette-le devant Pharaon, il deviendra un serpent' " (Vaéra 7,9)

-> Le rav Lévi Its'hak de Berditchev (dans son Kédouchat Lévi) demande pourquoi le verset dit "Produisez un signe pour vous (la'hem)", plutôt que de dire simplement "produisez un signe". Le mot "la'hem", pour vous-même, semble être en trop.

Il répond comme suit : Le Arizal écrit que chaque individu doit croire que ses paroles peuvent procurer du plaisir à Hachem et accomplir de grandes choses pour le peuple juif.
Si une personne est convaincue de cela, elle fera très attention à ce qu'elle dit et s'assurera qu'elle ne prononce pas de paroles inutiles.
Au contraire, elle n'utilisera ses mots que pour parler en bien du peuple juif et pour des divré Torah.
Lorsqu'une personne agit de la sorte, elle fait certainement plaisir à Hachem et Il utilise les mots de cette personne pour accomplir de grandes choses.

Le rabbi de Berditchev explique ainsi que lorsque le verset dit : "produisez un signe", il s'agit d'une leçon pour nous. C'est pourquoi il est dit qu'il doit s'agir d'un signe "pour soi-même" (la'hem).
Le verset nous fait allusion au fait que nous savons que nos paroles sont puissantes, mais nous demandons un signe qu'elles peuvent être utilisées pour accomplir de grandes choses.

Pour répondre à cette demande, Hachem a donné le signe du bâton d'Aharon qui s'est transformé en serpent. Cela symbolise le fait que nous (tout juif) avons le pouvoir, par nos paroles, de transformer une chose en une autre et de changer le monde.

Les mauvaises paroles créent des anges Accusateurs

+ Les mauvaises paroles créent des anges Accusateurs :

"Moché sortir le jour suivant et voici que deux Hébreux se querellaient. Il dit au méchant : "Pourquoi frapperais-tu ton prochain?" Il répondit : "Qui t'a nommé dignitaire, chef et juge sur nous? Projettes-tu de m'assassiner comme tu as assassiné l'égyptien?"
Moché eut peur et pensa : "Certes, la chose est connue!" " (Chémot 2,14)

-> Rachi affirme que lorsque Moché dit que "la chose est connue", il veut dire qu'après son expérience avec Datan et Aviram, il comprend maintenant pourquoi la nation a été réduite en esclavage en Égypte.
Les Hébreux méritent de telles souffrances car il y a parmi eux des délateurs.

Le 'Hafets 'Haïm se demande comment cela peut être la seule raison, puisque même bien avant l'arrivée de Datan et Aviram, la nation avait fauté et servi des idoles. Dans ce cas, pourquoi Moché semble-t-il dire qu'il comprend maintenant, comme s'il n'était pas conscient des fautes antérieures qui auraient pu causer l'exil?

Il répond que si une personne fait attention à ce qu'elle dit, les anges Accusateurs ne parleront pas mal d'elle à Hachem. Même si une personne commet d'autres fautes, elles ne seront pas rapportées à Hachem.
Mais une fois qu'une personne a fauté par sa parole, elle crée des anges Accusateurs qui ont le pouvoir de parler, et ces anges parlent mal d'elle à Hachem et Lui parlent des péchés précédents de la personne.

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[la nature humaine fait que l'on peut dire facilement du lachon ara (ex: avoir le dernier mot, se valoriser au détriment d'autrui). Nous devons nous interroger : est-ce que cela vaut le coup, est-ce que je suis vraiment gagnant à dire cela, car je génère contre moi des anges Accusateurs qui vont exploiter au Ciel la moindre de mes failles, pour me nuire. ]

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+ Les anges se conduisent de la façon dont nous parlons :

-> "Dans le cœur de ceux qui méditent le mal s’il n'y a que tromperie ; chez ceux qui donnent les conseillers de paix (yoatsé shalom), il n'y a que joie." (Michlé 12,20)

-> Le midrach explique : Si une personne parle en bien de son prochain, les anges célestes parlent également en bien de lui.
Si une personne parle mal de son prochain. Les anges célestes disent aussi du mal de lui.
Et si quelqu'un parle en bien d'une autre personne, Hachem l'appelle "un conseiller de paix".

Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles

+++ Commencer notre téchouva par nos mauvaises paroles :

"Prends avec toi des 'devarim' (paroles) et reviens à Hachem" (ké'hou ima'hem dévarim, véchouvou él Hachem - Ochéa 14,3)

-> Le 'Hozé de Lublin explique que lorsqu'une personne veut faire téchouva, elle doit d'abord montrer du remords pour les paroles interdites qu'elle a prononcées dans le passé, en particulier les paroles de lachon ara. Une fois que l'on a fait cela, on est en mesure de faire pleinement téchouva.

Ainsi, le verset dit que l'on doit d'abord "prendre ses mots" et regretter les choses inappropriées qu'on a dites, et qu'ensuite on peut retourner pleinement à Hachem.

"Pourquoi Moché a-t-il mérité d’avoir un visage illuminé dans ce monde, ce que Hachem ne donne habituellement que pour les tsadikim dans le monde à Venir?

Parce qu’il gémissait toujours pour l’honneur d’Hachem et l’honneur du peuple juif."
[Tana déBé Eliyahou - chap.4]

Servir Hachem dans l’unité

+ Servir Hachem dans l'unité :

-> Lorsque les juifs s'unissent pour servir Hachem, leur avoda est plus importante et plus souhaitable que l'avoda des individus.
Même si la avoda des individus est d'un niveau plus élevé et plus exalté que la leur, la avoda du plus grand nombre est néanmoins plus importante.
La avoda du grand nombre (collective) suscite une influence d'Hachem Lui-même, avec laquelle ils reçoivent une bénédiction d'abondance complète et dans la protection contre tout mal.
Tandis que la avoda individuelle suscite une influence venant d'un bon ange, et le pouvoir de l'ange est limité (alors que Hachem est infini), et il n'a pas de marge de manœuvre sur la bonté et les bénédictions (alors que la joie d'Hachem en voyant Ses enfants unis peut tout faire!), et il ne peut que les sauver du mal.

-> Moché connaissait la différence entre la l'influence par l'intermédiaire d'un ange et l'influence directement par Hachem, et c'est pourquoi il a demandé qu'Hachem conduise les juifs, sans ange intermédiaire.
Même lorsqu'on lui dit : "J'enverrai un ange devant vous" (Ki Tissa 33,2), Moché refuse et dit qu'il ne veut pas d'un ange pour les guider, car il veut être proche d'Hachem, comme le roi David l'écrit : "la proximité d'Hachem est bonne pour moi" (Téhilim 73,28), car ce n'est que si l'influence vient d'Hachem Lui-même, sans aucun intermédiaire, qu'ils seront bénis à la fois par une abondance de bonté et par la protection contre le mal.
[rav David Abou'hatséra]

Lorsque tous les juifs sont unis comme un seul homme, leurs fautes sont pardonnées

+ Lorsque tous les juifs sont unis comme un seul homme, leurs fautes sont pardonnées :

-> Le Ohr Lachamayim (début de Vayigach) interprète le verset : "Les rois se réunissent, se dirigent ensemble (améla'him noadou avérou ya'hdav), ils ont vu et s'en sont étonnés (éma raou ken tamaou)" (Téhilim 48,5-6).
Les "rois" sont Israël, "ils se réunissent", quand les juifs sont ensemble dans l'unité, alors "avérou ya'hdav" = Hachem pardonne toutes leurs fautes, et alors "ils ont vu et s'en sont étonnés" = le monde entier se demande comment Hachem pardonne toutes leurs fautes et en plus déverse sur eux une abondance de bonnes choses.

La tsédaka protège des forces du mal, du ayin ara

+ La tsédaka protège des forces du mal, du ayin ara :

"C'est un fils plein de grâce que Yossef (ben porat Yossef), un fils plein de grâce pour l'oeil (ben porat alé ayin) ; chacune des filles a grimpé sur la muraille pour le contempler" (Vayé'hi 49,22)

-> Le 'Hida (Na'hal Kédounim) explique que la tsédaka est évoquée dans ce verset. Les lettres qui suivent celles du mot "ayin" (œil - עין) forment le mot "kessef" (argent - כסף).
Cela nous enseigne que l’on peut utiliser l’argent de la tsédaka pour se protéger d'un ayin ara.

A l'inverse, si l'on ne donne pas à la tsédaka, alors le ayin ara aura du pouvoir sur nous.
Mais par le mérite de la tsédaka, on peut être sauvé de Satan et des forces du mal.

De plus, les lettres qui suivent celles de kessef (כסף) forment "atsel" (paresseux - עצל).
Cela nous enseigne que si l’on ne donne pas la tsédaka tout de suite mais qu’on la garde pour plus tard, on est considéré comme paresseux pour ne pas avoir fait ce qu’il faut pour se protéger du mal.

Lorsque les juifs sont unis, ils s’élèvent spirituellement

+ Lorsque les juifs sont unis, ils s'élèvent spirituellement :

"Regroupez-vous et écoutez, ô fils de Yaakov, et écoutez Israël votre père" (Vayé'hi 49,2)

-> Le rabbi de Slonim (séfer Divré Shmouel) explique les mots de ce verset, en disant que lorsque les juifs se rassemblent, ils ont la capacité [de s'élever spirituellement au point] d'entendre les paroles d'Hachem (d'écouter votre Père qui est au Ciel).
Même s'ils se situent au niveau spirituel inférieur de "fils de Yaakov" (bné Yaakov), ils peuvent s'élever au niveau spirituel élevé de "fils d'Israël".
Le mot Israël (ישראל) est composé des lettres "li roch" (Je suis la tête). Ce nom symbolise donc un niveau élevé. Et ce niveau peut être atteint lorsque les juifs s'unissent (regroupez-vous!).

Cette idée est évoquée dans le verset de : "Et votre peuple n'est composé que de justes" (vé'amé'h koulam tsadikim - Yéchayahou 60,21).
Le mot "vé'amé'h" (votre peuple), fait référence à un peuple, une nation, qui se trouve à un niveau inférieur.
Cependant, le verset dit que s'ils forment une nation unie, ils sont tous considérés comme des tsadikim.
[même si individuellement on peut être loin d'être un tsadik, par le mérite de notre unité, on accède aux yeux d'Hachem au statut de tsadik. ]

Nos Sages (Pessa'him 56a) disent que Yaakov voulait révéler le moment de la guéoula à ses fils, mais la Chékhina l'a quitté.
Nous pouvons dire qu'après que la Chékhina a quitté Yaakov, il a donné à ses fils un conseil sur la façon dont ils peuvent mériter la lumière divine de machia'h même lorsque la Chékhina n'est pas avec eux. Ils peuvent le faire en se "rassemblant".
Nous voyons par là que c'est par l'unité que nous pouvons mériter la lumière du machia'h et la guéoula.

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-> Le Chla Hakadoch (Déréh 'Haïm To'hakhot Moussar) affirme que Yaakov voulait révéler la date de la guéoula à ses fils (comme l'indique Rachi). C'est pourquoi il leur a demandé de se rassembler, car il n'est pas possible de réaliser la géoula si le peuple juif n'est pas uni.
La destruction du Temple a été causée par la haine gratuite, et tant que cette haine existera parmi nous, nous ne pourrons pas mériter la guéoula finale.

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-> Le Imré Pin'has, rapporte le rav Na'hman de Kossov, disant qu'il y a certaines choses qu’un individu seul ne peut pas accomplir par sa propre prière. Parce que nous sommes éloignés d'Hachem à cause de nos fautes, nos prières ne sont pas toujours en mesure de nous aider.
Cependant, nous pouvons atteindre ces choses si nous nous unissons avec d’autres juifs dans un front uni (ex: comme dans un minyan). Les prières d’un groupe comme celui-ci parviennent toujours à Hachem.

[ ainsi, Yaakov insiste sur l'importance de l'unité, car ainsi nos prières (dont celles pour la venue du machia'h) auront davantage d'impacts au Ciel. ]

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+ Nous avons reçu la Torah grâce au pouvoir de l’unité :

-> "Et ils partirent de Réfidim et arrivèrent au désert du Sinaï ... et Israël campa là en face de la montagne" (Yitro 19,2)

-> Rachi explique qu’ils campèrent "comme un seul homme avec un seul cœur".

-> Le séfer 'Hashkah léTova (Likoutim) dit que la nation se préparait à recevoir la Torah, mais ils ne savaient pas comment se préparer pour être dignes de la recevoir. Ils savaient qu’ils étaient tous imparfaits dans leurs propres voies et ne savaient pas comment rectifier cela.
Par conséquent, ils se sont tous unis dans un lien d’unité, afin que chacun puisse bénéficier des bonnes qualités de chacun.
Ils savaient que chaque individu possédait de bonnes qualités que les autres n’avaient pas, et que par l’unité, ils pouvaient tous s’aider mutuellement. De cette façon, ils ont pu recevoir la Torah.