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+ "Opprimer quelqu’un verbalement peut être une plus grande faute que de lui voler son argent. "

[guémara Baba Métsia 58b]

Faire une remarque blessante à quelqu'un ou causer de l'embarras en présence d'autres personnes, conduit généralement à donner à celui qui en est victime un sentiment profond de peine et de dépression.
Quand nous faisons perdre contenance à quelqu'un, est-ce un péché moins grave que de le priver de ses biens?

Lorsque nous prenons l'argent d'une personne, notre conscience peut nous tourmenter au point que nous voulions lui restituer sont bien, mais nous aurons moins tendance à nous sentir obligés de réclamer le pardon de quelqu'un pour des propos offensants ou insultants que nous lui avons adressés directement ou indirectement (on risque de se trouver des justifications, de remettre à plus et donc à jamais, ...)
La faute n'est pardonnée que lorsque le repentir est sincèrement exprimé à la personne concernée.

=> Tâchons de repasser au quotidien les événements de la journée, afin de vérifier s'il n'y a pas quelqu'un auprès de qui nous devrions faire amende honorable.

+ "Rien de ce qu'on dit ne se perd et tout est enregistré.
Des anges sont dépêchés auprès de chaque être humain pour consigner toutes ses paroles et ils ne le quittent jamais ...

Pour chaque instant où l'on garde sa langue, on acquiert un mérite que les anges eux-mêmes ne peuvent imaginer."

[le Gaon de Vilna]

Le 'Hafets 'Haïm disait (Chemirat Halachon chap.11) que l'observance des lois du langage donne plus de poids à nos prières, assure la protection divine et permet la réalisation de toutes les bénédictions que D. désire nous envoyer.

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+ Supplément :

-> La Torah nous apprend que D. a fait l'homme : "créature parlante" (Traduction de Onkelos sur Béréchit 2,7).
C'est donc la parole qui distingue l'homme des autres espèces vivantes.

-> La Torah nous enseigne également que c'est au moyen de la parole que D. a créé le monde : "Et D. dit : Que la lumière soit. Et la lumière fut."

Pour nous aussi, la lumière est créatrice.
La force d'une parole est gigantesque.

Une parole élogieuse, par exemple, peut encourager ou rendre confiance.
Donner de l'importance à quelqu'un, c'est une manière de lui dire : "Ton existence est nécessaire.
C'est un moyen de donner du sens et de la valeur à la vie.

En revanche, on sait combien les mots peuvent détruire.
Des paroles telles que : "Tu n'es un bon à rien" anéantissent l'estime de soi.
Contrairement à l'adage, les paroles ne s'envolent pas. Elles peuvent se graver dans le cœur des gens et avoir des conséquences sur des années.

=> Sachons prendre du recul, de la hauteur, car la vie est très très courte, et c'est dommage de se prendre la tête pour si peu de temps, et souvent pour des choses qui sont objectivement très futiles ...

+ "Quel est le meurtre qui ne se voit pas et dont le châtiment est très grand, alors que la faute paraît légère mais est en réalité très grave en-haut?
C'est l'humiliation.

Celui qui humilie son prochain en public ou lui cause de la peine alors qu'il est sensible et se vexe facilement, il vaut mieux encourir la mort que de lui faire honte."

[Rabbi Yéhouda ha'Hassid - Séfer 'Hassidim - 54]

Nos Sages nous enseigne : "Il vaut mieux pour l'homme qu'on le fasse tomber dans une fournaise ardente plutôt que de faire honte à son prochain en public." (guémara Baba Métsia 59a)

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-> "Quiconque fait honte à son prochain en public n'a pas de part au monde à venir" (guémara Baba Métsia 59a)

-> "C'est mon D. et je L'embellirai" (Chémot 15,2)
La guémara (Shabbath 133b) commente : "embellis-toi devant Lui par les mitsvot, fais devant Lui une belle Soucca, aies un beau loulav et un beau shofar, des beaux tsitsit, un beau Séfer Torah, et écris dedans en Son honneur avec une belle encre, une belle plume, une écriture artistique et un manteau de belle soie.
Abba Chaoul dit : "Je L'embellirai" = cherche à Lui ressembler, de même qu'Il est miséricordieux et bon, sois toi aussi miséricordieux et bon".

Le Pardess Yossef dit qu'il a vu beaucoup de gens qui ne lésinent pas sur l'achat d'un bel étrog ou choses de ce genre, mais quand on en arrive à la mitsva de tsédaka, ils deviennent de pierre.
C'est ce que Abba Chaoul vient ajouter : bien qu'il soit souhaitable d'avoir une belle soucca, ce n'est pas tout. L'essentiel est d'être miséricordieux comme lui.

Le Pardess Yossef ajoute qu'il est écrit : "Je suis un ver et non un homme" (Téhilim 22,7).
L'explication en est que parmi les ennemis du roi David, beaucoup étaient très pointilleux sur les mitsvot entre l'homme et D., et avant de mettre de la nourriture à la bouche, ils vérifiaient qu'elle ne contenait pas d'insectes.
[bien faisons-nous attention à la cacherout de ce qui rentre dans notre bouche, par rapport à ce qui en sort!]
Mais en ce qui concerne les mitsvot envers le prochain, ils les négligeaient tant et plus, et ne cessaient de persécuter le roi David, en lui rendant la vie amère.
Le roi David les interpelle : "Moi aussi je suis un ver et non un homme", et vous faites attention aux vers, alors faites attention à moi aussi!

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-> "Du moment qu'on a fait une faute et qu'on l'a répétée, elle devient comme permise" (guémara Kidouchin 20a)

Nous commettons tellement facilement et fréquemment des fautes avec notre bouche, nous piétinons le respect dû à notre prochain, au point de se convaincre que c'est une mitsva que nous faisons (c'est pour son bien!), qui procure de la satisfaction à notre Créateur (Hachem).

"Une caisse remplie de fautes.
Laquelle accable l’homme en 1er? Le vol. "

[guémara Sanhédrin 108a]

Le rav Wolbe de dire :
"Prendre à cœur de ne pas voler constitue aussi une façon de servir D.

Les méfaits graves comme le crime ou le vol concernent évidemment chacun d’entre nous.
Mais la majorité des individus pense qu’ils ne sont pas concernés.
Le cambriolage ? N’est-ce pas attaquer une banque ?

Mais selon la Torah, un employé de bureau qui arrive en retard "vole" son employeur.
Si on emprunte un objet et que l’on s’en sert d’une façon que son propriétaire n’apprécierait pas, c’est déjà considéré comme du vol.

Les jugements de la Torah sont d’une grande sévérité dans tout ce qui concerne les rapports entre l’homme et son prochain.

Le vol est un obstacle pour se rapprocher de D. "

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[Il est important de bien apprendre et réviser les lois juives concernant le vol, car on pense tous ne pas voler, alors que la Torah place la barre très haut.
Par exemple, le fait de traverser en dehors d'un feu vert, peut conduire une voiture à ralentir et on risque alors de voler du temps voir plus à une/des personnes(s) ...]

"Celui qui fait pâlir son prochain en public" par une humiliation est assimilé au meurtrier.

A cette différence près que si le meurtrier encourt la peine du Beth Din, mais conserve sa part dans le monde futur, celui qui fait honte à autrui ne subit pas de châtiment par le biais du Beth Din, mais perd par ailleurs, toute part au monde futur. "

[Rabbénou Yona dans son Chaaré Téchouva se basant sur une citation de la guémara Baba métsia 59a]

-> "Celui qui a pitié d’autrui, D. a pitié de lui. "

[guémara Shabbath 151b]

-> "Lorsque l’on se retient de rendre la ‘mesure’ (la pareille à ceux qui nous ont fait du mal), tous nos péchés sont pardonnés. "

[guémara Roch Hachana 17a]

+ "Rabbi Chmalaï expliquait : La Torah débute par un acte de bienfaisance, comme il est écrit : "D. fit pour l’homme et pour sa femme des tuniques de peau et les en vêtit" (Béréchit 3,21), et se termine également par un acte de bienveillance, comme il est écrit : "Il [selon Rachi : D. Lui-même] l’enterra (Moché) dans la vallée." (Dévarim 24,6) "

[guémara Sota 14a]

Le rav Wolbe de dire :
"La Torah aurait très bien pu débuter par l’énoncé de ses premiers commandements.
...
Si la Torah débute et se termine par la narration d’un acte de bonté, c’est que la bonté est son essence même. "

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Tâchons de faire de notre Torah, une Torah de vie, en se comportant avec plein de bonté vis-à-vis d'autrui, et ce du début à la fin de notre vie.

"Se trouve-t-il un seul individu, dans cette génération, qui soit apte à faire des remontrances?
Il voit la paille dans l’œil du voisin, et ne voit pas la poutre dans le sien! "

[le Sifri sur la guémara Arakhin 16b]

"Dans les générations précédentes, lorsqu'on rencontrait une personne inconnue, on remerciait D. de nous avoir fait connaître un nouveau juif, car on venait de trouver un nouvel être à aimer dans le monde."

[Paroles d'un homme de 90 ans au rav Wolbe lors de fiançailles]

Honorer son prochain …

+ Honorer son prochain ...

1°/ Donner de la valeur à autrui ...

Le monde dans lequel nous vivons est caractérisé par la notion de valeur.
Chaque chose possède une certaine valeur, celle-ci étant définie par son prix.

Le Rav Wolbe nous fait remarquer que l'homme, en tant qu'individu, possède également sa valeur.
Cette valeur ne pouvant être déterminée par un prix, comment allons-nous l'évaluer?
Qu'est-ce qui détermine la qualité d'une personne?

Le rav Wolbe (Alé Chour) nous dévoile que c'est le kavod ( =le respect et l'honneur) que nous témoignons à l'autre qui détermine sa valeur.

Le mot kavod (כבוד) est composé des mêmes lettre que kavèd (lourd - כבד) : cette similitude nous apprend qu'en honorant quelqu'un ou quelque chose, je lui donne du "poids", de l'importance (je le valorise!).

Le respect d’autrui n’est pas seulement une question de politesse, c’est surtout une injonction de D. afin de découvrir les qualités de chacun et de percevoir en lui l’image de D.

=> Plus je considère mon prochain avec respect, plus je témoigne de sa valeur.
(ex : recevoir autrui avec un sourire, lui manifester notre plaisir de le rencontrer, le complimenter, porter de l'intérêt à son avis, à son travail, à sa famille, ...)

2°/ Plus on respect autrui, plus on est quelqu’un de respectable.

-> A propos de la visite des 3 anges sous forme humaine à Avraham alors qu’il était assis à l’entrée de sa tente (Béréchit 18, 1-2), le midrach Béréchit Rabba (48,9) de dire :
"Rabbi Lévi nous précise : l’un d’eux ressemblait à un boulanger, le second à un capitaine de vaisseau et le 3e à un arabe.
Avraham se dit : si je vois la providence divine planer au-dessus de leur tête, je saurais que ce sont de grands personnages.
Si je les vois se témoigner mutuellement des marques de révérence, je saurais alors qu’ils sont honorables. "

-> Le rav Eliahou d’Izmir (Chévét Moussar – chap.43) donne une explication intéressante à ce sujet :
"Quand on se conduit envers son prochain avec respect/considération, on devient soi-même une personne digne à tout point de vue pour la seule raison que si nous considérons autrui, nous l’élevons.
Il nous honorera à son tour et cela nous grandira de recevoir des marques de respect d’un être important à nos yeux.
Ce n’est pas le cas si nous rabaissons autrui et il n’en résultera aucune gloire pour nous-mêmes si cet homme, méprisable à nos yeux, voulait nous honorer. "

-> Les Pirké Avot (4,1) nous enseignent : "Qui est digne de respect ? Celui qui respecte son prochain.
Rabbénou Yona l’explique de la façon suivante : "Le respect que l’on témoigne à son prochain, c’est à soi-même qu’on l’octroie car on déclenche en lui une envie irrésistible de nous honorer. "

Le ‘Hida (Zéroa Yamin 4a) insiste sur l’importance du fait que nous devons prendre l’initiative de nous conduire avec courtoisie avec notre entourage et de ne point attendre qu’autrui nous honore en premier.

[ =>Soyons des générateurs d’énergies positives en témoignant à autrui de l’attention, de la joie qu’on a en sa présence, …
Honorer autrui, c’est lui donner de l’oxygène, de l’eau vitale lui permettant alors d’exprimer pleinement ses belles potentialités au grand jour.
=> Ne soyons pas passif en attendant d’être honorer pour honorer autrui, c’est à nous de faire le 1er pas, c’est entre nos mains !]

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+ Supplément :
Le Rambam dit que nous devons respecter même ceux qui nous méprisent. (Hilkhot Yéssodé haTorah 5,11)

"Juge tout le monde avec indulgence. " (Pirké Avot 1,6)
Rabbi Yo’hanan a enseigné qu’un cœur bon est ce qu’il y a de plus avantageux dans la vie. (Pirké Avot 2,9)

Il y a la fameuse histoire (‘Hovot haLévavot) d’un maître du Talmud accompagné de ses disciples qui traversait un champ où se trouvait une charogne.
Les élèves s’écrièrent : "Quelle odeur nauséabonde ! "
Le Rav leur répondit : "Admirez la blancheur de ses dents ! "

=> Il faut investir toutes nos forces et notre énergie pour tenter de justifier et excuser notre prochain (ses paroles ont dépassé sa pensée car il était énervé ou fatigué, il a agi involontairement ou par ignorance, il doit déjà le regretter mais il a honte de l’exprimer, …)