Lorsqu'un juif se lève après avoir étudié un sujet de guémara, il doit avoir davantage de compassion, de gentillesse, plus de place dans son cœur pour les autres.
Si cela ne se produit pas, c'est qu'il ne l'a pas vraiment étudié [ce passage du Talmud], et il devrait s'asseoir et l'apprendre à nouveau.
[rabbi David Feinstein]
Catégorie : z- Autres
"Il semble évident que la raison pour laquelle la Torah est si sévère au sujet du lachon ara c'est que cette faute sollicite fréquemment le Grand Accusateur contre le peuple d'Israël.
Le Zohar (Pékoudé 264b) nous dit : "Il existe un mauvais esprit qui se tient au-dessus de chaque personne qui fait du lachon ara.
Lorsque l'homme en profère, ce mauvais esprit s'éveille.
Il est appelé dans les mondes supérieurs : "Sa'hssou-'ha" et il est sollicité à chaque fois que du lachon ara sort de la bouche des hommes. Il pénètre les mondes supérieurs et amène la mort et la guerre dans le monde ici-bas.
Malheur à celui qui éveille ce côté obscur et à ceux qui ne protège pas leur langue."
['Hafets 'Haïm]
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-> Nos Sages (Arakhin 15) nous enseignent que la faute de la faute de la médisance est équivalente aux 3 fautes les plus graves de la Torah que sont l'idolâtrie, la débauche et le meurtre.
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-> La guémara (Guittin 56) rapporte qu'à l'époque du siège de Jérusalem par les romains, les avis étaient partagés. Certains voulaient se battre et demandèrent l'avis des sages dirigés par Rabbi Yonathan ben Zakaï. Ils refusèrent et préconisèrent de faire la paix.
-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) explique que ceux qui voulaient se battre argumentaient qu'ils bénéficieraient de la bénédiction d'Its'hak : quand la voix de Yaakov étudie la Torah, les mains d'Essav restent impuissants.
Or, l'étude et les mitsvot étaient très répandues en ce temps-là.
Les Sages refusèrent de bénir cette guerre et expliquèrent que bien qu'il y ait beaucoup de Torah dans cette génération, la voix de la Torah est endommagée par le lachon ara et qu'il n'y avait pas d'issue.
[les partisans de la guerre brûlèrent les 21 années de réserve de nourriture qui se trouvaient dans la ville pour forcer le peuple à se battre. La famine débuta, suivie de peu par une destruction totale de la ville et de ses habitants.]
L'homme doit faire très attention à ne pas se maudire lui-même, même sous condition, car il y a un ange qui se tient aux côtés de l'homme en espérant entendre une malédiction sortir de sa bouche, qu'il saisirait immédiatement pour l'accomplir.
[Yichma'h Moché]
Si vous n'en venez jamais à la colère, vous n'en viendrez jamais au péché.
[Eliyahou haNavi - guémara Béra'hot 29a]
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-> La colère est un grave défaut de caractère qui entraîne au péché ....
Celui qui se met en colère est passible de subir le guéhinam.
[Ramban - Iguéret haRamban]
-> Rabbénou Nissim (sur guémara Nédarim 22a) interprète que la colère n'est pas seulement dangereuse par elle-même et en elle-même, mais également à cause de ses conséquences possibles.
Toute perte de sang-froid peut être le premier pas vers l'abandon total de toute retenue. Tous les liens étant progressivement coupés, le lien de la foi en D. finira par tomber à son tour.
Ouvert et livré à lui-même, l'homme en colère est incapable d'éviter le péché, et s'expose à ses conséquences désastreuses.
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-> Le Rambam (Hilkhot Déot chap.2) enseigne qu'il faut équilibrer ses traits de caractère, en évitant tout extrême. Il faut essayer d'être fort, tout en étant flexible ; compatissant, mais ferme.
Cependant, le Rambam note une exception à cette règle : en ce qui concerne la colère, il n'existe pas de juste mesure. Il faut au contraire essayer d'atteindre l'extrême inverse, en évitant la colère même dans les situations où elle est effectivement compréhensible.
-> Le Séfer haMidot (chaar hasin'a - chap.5) écrit :
Le fait de se mettre facilement en colère (irascibilité) est indéniablement mauvais. Elle est naturelle chez les animaux sauvages et malpropres, chez les bêtes et les oiseaux prédateurs.
L'homme coléreux est semblables à la vipère dont la nourriture, la poussière de la terre, est partout disponible.
De même, l'homme coléreux trouve des raisons de se mettre en colère, quelle que soit la situation dans laquelle il se trouve.
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-> "Ne t'associe pas à l'homme irascible et ne t'approche pas de l'homme coléreux, de peur d'adopter ses manières et de mettre en danger ton âme" (Moché 22,24-25)
-> De fait la colère est contagieuse. En fréquentant une personne prompte à la colère, on risque d'adopter également son caractère. (rabbi Shimshon Raphaël Hirsch)
-> Le Birkat Avraham fait remarquer que l'homme irascible court le risque grave de se priver des critiques constructives d'autrui. Ses proches ne lui feront pas remarquer ses défauts s'ils craignent une répartie furieuse. Or sans ces critiques pour l'aider, l'homme irascible risque de développer d'autres défauts de caractère.
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-> Le Séfer 'Harédim (téchouva chap.4) écrit que l'âme délicate, fragment céleste d'Hachem, ne peut tolérer la colère. Lorsqu'un homme succombe à une rage incontrôlée, c'est en quelque sort comme si son âme le quittait, laissant derrière elle un vide mortel. Celui qui cède à la colère commet ainsi une sorte de suicide spirituel.
Le Séfer 'Harédim écrit également :
Celui qui perdrait une jolie fleur serait fou de réagir en brisant un objet précieux d'une valeur mille fois supérieure à celle de la petite fleur.
Or l'homme qui se met en colère détruit sa paix d'esprit, qualité bien plus précieuse que la perte relativement minime qui a déclenché sa fureur.
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-> Le Séfer 'Harédim (66,10) écrit : "Peut-on concevoir que quelqu'un qui aurait perdu une fleur, brise dans sa fureur, un objet qui vaudrait mille fleurs? C'est pourquoi accepte dans la joie tout ce qui t'arrive!"
Plus loin (66, 75), le Séfer 'Harédim ajoute : "Si un homme désire trouver grâce aux yeux d'Hachem, il s’abstiendra de se mettre en colère, comme il est dit : "Et Noa'h trouva grâce aux yeux d'Hachem" (Noa'h 6,8). Or, la Torah ne mentionne pas pourquoi.
C'est parce que la raison est contenue dans son propre nom (Noa'h) : parce qu'il était "Noa'h" (paisible, posé) dans ses paroles, dans ses actes et dans sa conduite (comme cela est rapporté dans le Zohar), il trouva grâce, puisque les mots ח''ן ('hèn - la grâce) et נ''ח (Noa'h) sont formés des mêmes lettres".
-> La guemara (Pessa'him 113b) enseigne à ce sujet : "Il y a 3 personnes que Hachem aime particulièrement : celui qui ne se met pas en colère, celui qui ne s'enivre pas, et celui qui renonce à revendiquer son droit légitime".
-> A l'inverse : "Tout celui qui se met en colère, sa sainte âme se retire et est remplacée par un esprit impur. Il est évident qu'il s'agit d'un homme qui s'est rebellé contre son Maître, il est interdit de s'en approcher" (Zohar Tétsavé 182a).
De même : "Tout celui qui se met en colère est comme s'il pratiquait l'idolâtrie" (c'est donc une négation de la foi en Hachem).
-> Un homme qui se met en colère transgresse la Torah : "Il n'y aura pas en ton sein de D. étranger" (Téhilim 81,10).
Il est aussi rapporté (Ayin Zohar 'hadach 58,21) que lorsque l'homme se met en colère, son âme est échangée par un mauvais esprit, que D. nous en préserve.
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-> "Ne soit pas prompt à te mettre en colère" (Pirké Avot 2,10)
Le Yichma'h Moché commente :
"On ne doit jamais se hâter de se mettre en colère, car de deux choses l'une : si cette colère est une faute, que D. nous préserve d'enfreindre une faute et de succomber à la colère, et si elle est "léchem chamayim" (pour l'honneur d'Hachem), elle constitue alors une mitsva, et toute mitsva nécessite préparation et sérénité d'esprit".
Tous les hommes sont précieux, car ils ont été créés à l'image de D.
En faisant preuve de bonté et de respect envers autrui, c'est Hachem Lui-même qu'on honore ainsi.
[l'Alter de Slabodka]
Celui qui critique un tsadik, sera finalement humilié aux yeux de tous.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - kavod]
L’importance de ne pas être jaloux d’autrui
+ L'importance de ne pas être jaloux d'autrui :
-> Le Agra déKala écrit :
"Il est connu que les 10 Commandements sont un synopsis de toute la Torah, et que le dernier des 10 Commandements : "Tu ne convoiteras pas" (lo ta'hmod) est un résumé de tous les 10 Commandements.
[Ainsi, "Tu ne convoiteras pas" est l'essence de toute la Torah.]
"Tu ne convoiteras pas" signifie que nous devons être satisfait de ce qu'Hachem nous a donné, même s'Il se retient de nous accorder quelque chose de bien qu'Il a donné à d'autres.
Nous devons être satisfaits du fait que seulement Hachem sait ce qui est véritablement bien pour chaque personne. Et par conséquence, il n'y a aucune raison d'être jaloux de notre prochain."
[et cela constitue le résumé de toute la Torah!]
-> Le rabbi Méïr de Prémichlan disait que l'essence de toute la Torah est de faire du 'hessed, d'aimer les autres juifs (ahavat Israël), et d'avoir de bonnes midot. Etre jaloux d'autrui est l'exact opposé de ce qu'est la Torah.
Il ne sera pas plaisant à Hachem qu'on porte un jugement défavorable contre Israël.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - limoud]
La mitsva qu'un homme accomplit pour son propre mérite, même si elle revêt une grande importance, paraîtra sans valeur devant une autre, même de moindre importance, qui procurera du mérite aux autres.
[...]
Celui qui procure du mérite au public, sera considéré comme un associé d'Hachem, dans l'œuvre de la Création.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Téchouva]
C'est la solidarité au sein d'Israël qui fera venir le machia'h.
[rabbi Na'hman de Breslev - Séfer haMidot - Emouna]