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Sauver la vie spirituel d’autrui

+++ Sauver la vie spirituel d'autrui :

"Quiconque sauve la vie d'un seul juif, est considéré comme ayant sauvé le monde entier"
[guémara Sanhédrin 37a]

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-> "Tu ne resteras pas [sans rien faire] devant le sang de ton prochain" (Kéodchim 19,16)

-> Le Chla haKadoch (Kédochim 60) écrit :
Si nous sommes obligés de sauver le corps d'une personne, nous devons certainement sauver son âme. Par conséquent, si vous voyez quelqu'un transgresser d'une manière telle qu'il perd sa part dans le monde à venir, vous devez le sauver.
Il est dit : "Tu ne dois pas rester passif devant le sang de ton prochain", c'est-à-dire que tu ne dois pas te retenir [de le sauver] puisqu'il est ton prochain dans [l'observation] de la Torah et des mitsvot.

-> Selon le Min'hat 'Hinoukh (239,4) :
Il me semble que l'obligation de réprimander n'est pas seulement basée sur le commandement [de la to'hakha], mais qu'elle est également requise par le commandement selon lequel : "Tu ne dois pas rester sans rien faire devant le sang de ton prochain", puisque [l'obligation de sauver une personne qui transgresse la Torah] n'est pas moins [importante] que de [sauver] une personne qui se noie dans la rivière.

-> De son côté, le 'Hafets 'Haïm ('Homat haDaT) enseigne :
Ceci est similaire à une situation dans laquelle une personne voit une autre personne se noyer dans une rivière ou faire face à un autre danger. C'est une mitsva de la secourir et il est interdit de rester inactif et de "rester sur son sang". S'il n'a pas la force de le sauver par lui-même, il est tenu d'engager d'autres personnes pour le secourir.
Celui qui manque à ses obligations dans ce domaine est en infraction avec [le commandement selon lequel] "Tu ne dois pas rester [les bras croisés devant le sang de ton prochain]."
De même, vous devez utiliser toutes vos ressources pour arrêter votre ami gravement malade qui ,par dépression, veut consommer quelque chose qui causera sa mort.

Il en est de même lorsque nous voyons des personnes qui, rattrapées par la faiblesse et les bêtises de la société contemporaine, ont oublié la Torah Divine et combien est essentielle l'obligation d'accomplir les mitsvot. En conséquence, ils en viennent à violer des préceptes qui font que leurs âmes sont coupées de l'au-delà éternel.
Certainement, nous ne devons pas manquer à notre obligation de les revigorer pour qu'ils accomplissent la parole d'Hachem, afin d'éviter qu'ils ne se soumettent à la colère divine.

[Nous comprenons intuitivement l'importance de sauver la vie d'une personne lorsqu'elle est menacée par un danger physique. Sauver une vie spirituelle est encore plus important car sauver une personne physiquement, c'est pour sa vie dans ce monde, tandis que la sauver spirituellement, c'est pour l'éternité.
Sous couvert d'une bonne attention, il faudra être très vigilant à ne pas blesser/vexer autrui. En effet, notre génération est faible, et on doit considérer autrui comme s'il avait un coup de soleil sous son habit. Certes, on peut lui donner une remarque, mais elle doit être faite avec beaucoup d'amour et de douceur, car la peau avec un coup de soleil est très très réactive, et ça fait mal.
Par ailleurs, notre devoir de sauver spirituellement autrui, implique qu'on est au moins aussi exigeant avec nous-même! ]

-> Le 'Hafets 'Haïm ('Homat haDaT) ajoute :
La Torah nous exhorte, lorsque nous rencontrons le bœuf ou l'âne perdu d'un ami, à le lui rendre. Elle dit : "Ne détourne pas le regard lorsque tu vois le bœuf ou le mouton perdu de ton frère ; tu dois les rendre à ton frère...".
Nous pouvons comprendre à partir de là que si la Torah est si préoccupée par les biens d'un juif, même pour son bœuf ou son mouton qui s'est embrouillé et s'est égaré du chemin, que la Torah nous demande de déployer de grands efforts pour les ramener dans le bon chemin, à combien plus forte raison devons-nous avoir de la compassion pour une âme juive qui s'est égarée. Même si cela exige des efforts considérables, nous devons faire tout notre possible pour nous assurer qu'il soit ramené sur le bon chemin.

[ainsi, la mitsva de hachavat avéda va au-delà du retour d'un objet perdu ; elle s'applique même au sauvetage de la vie spirituelle d'un juif. Rempli de joie et d'amour d'autrui, nous devons chercher à atteindre les juifs et à les amener sur le chemin de la Torah et des mitsvot.
(il est à noter que cela peut se faire par notre exemplarité. Si nous envoyons une image positive, agréable, de ce qu'est être un juif, alors autrui (dont nos enfants) vont vouloir suivre cette façon de vie si belle, si pleine de sens dans le bonheur (notre intériorité [âme] étant pleinement respectée et épanouie). ]

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-> Hillel enseigne : "Soyez parmi les disciples d'Aharon : aimez la paix et poursuivez la paix, aimez l'humanité et rapprochez-la de la Torah."
[Pirké Avot 1,12]

-> Tout comme il convient de s'aimer soi-même en étudiant la Torah comme les étudiants d'Aharon, il convient d'aimer l'humanité d'une manière qui la rapprochera de la Torah.
[rav Moché Almosnino - sur Pirké Avot 1,12]

-> "[On doit] aimer l'humanité et l'attirer à la Torah" (Avot déRabbi Nathan)
[...]
Une personne doit s'éveiller pour avoir pitié de telles personnes [qui sont loin d'Hachem], tout comme on le ferait si l'on voyait un indigent nu qui n'a pas de vêtements.
Comment une personne peut-elle penser habiller son âme dans les royaumes supérieurs alors qu'elle est nue en Torah et en mitsvot? [en donnant du spirituel à autrui, on lui permet d'être riche spirituellement dans l'éternité de la vie du monde à Venir]

C'est ce que [nos Sages] déclarent dans le Tana Débé Eliyahou (chap.27) :
[Il est écrit : ] "Quand tu vois un homme nu, habille-le" (Yéchayahou 58,7). A quoi cela fait-il référence?
Si vous voyez une personne qui est dépourvue de connaissances en Torah, amenez-la chez vous et apprenez-lui à lire le Shéma et les prières. Enseignez-lui un verset ou une loi chaque jour et encouragez-la à accomplir des mitsvot, car il est comparé à celui qui est nu.
['Hafets 'Haïm - Ahavat 'Hessed 3,7]

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-> Le rav Aharon Leib Steinman (discours à Lev léA'him - en Nissan 5757 [1997])
"Les juifs du monde entier s'assimilent.
On m'a dit qu'au cours des 50 années qui se sont écoulées depuis l'Holocauste (Shoa), des millions de juifs se sont assimilés avec des non-juifs.
Au lieu qu'Hitler anéantisse le peuple juif, nous nous anéantissons nous-mêmes car des millions de juifs se marient entre eux. Il n'y a pas de plus grande tragédie que celle-ci.
Au moins, ceux qui ont été tués sont morts en martyrs qui ont sanctifié le nom d'Hachem, mais aujourd'hui, la nation juive disparaît ..."

Des étincelles divines et saintes sont dispersées dans le monde entier. La mission du peuple juif est de les trouver et de les élever à un niveau supérieur.
Ils peuvent le faire avec la force de la Torah. Ou, s'ils n'en sont pas dignes, ils doivent partir en exil pour les rassembler.
[Sfat Emet]

Celui qui rend les autres saints en les rapprochant d'Hachem (mézaké arabim), grâce à cela (mesure pour mesure), Hachem lui donne de la sainteté d'en-Haut.
[Zéra Kodech - sur Nasso 5,10]

Même si quelqu'un atteint un niveau spirituel très élevé, presque le niveau d'un prophète, ses mérites ne sont pas comparables aux mérites de ceux qui enseignent aux gens le bon chemin et redressent ceux qui fautent dans leur service d'Hachem.
Les mérites d'une telle personne continuent de croître en fonction des bonnes actions de ceux qu'elle a améliorées.
[que ce soit sur la personne en elle-même, sur autrui qu'elle va influencer positivement grâce à cela (ex: ses proches), sa descendance, ...]
['Hovot haLévavot - chaar Ahavat Hachem - chap.6 ]

[non seulement après notre mort on verra les mitsva/avérot que l'on a pu générer directement/indirectement, mais cela sera également actualiser ensuite à Yom Kippour (qui est un jour de jugement des vivants et des morts) en fonction de ce qui a pu être accompli par notre influence durant l'année passée (ex: sur les descendants de très nombreuses années après).
Ainsi, on ne peut pas imaginer l'impact d'un mot positif, d'un sourire, de paroles de Torah, ... ]

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-> En plus de l'avantage mathématique dont bénéficie celui qui enseigne aux multitudes, le rav Eliyahou Dessler explique que les mérites que l'on reçoit pour avoir amené les autres à la droiture ne sont pas seulement multipliés en fonction du nombre quantitatif de mitsvot accomplies par et à travers ceux qu'il a améliorés, mais que ses propres mitsvot d'amener les autres à la droiture sont également multipliées qualitativement.

-> La Torah ne parle pas de la récompense que nous recevrons dans le monde à venir pour avoir accompli la volonté d'Hachem. Le 'Hovot haLévavot (chaar Ahavat Hachem - chap.4) explique que la raison en est que nous ne méritons pas de récompense pour avoir accompli les mitsvot seules.
Ce n'est qu'en enseignant la avodat Hachem aux autres et en les guidant vers la vertu, en plus de sa propre avoda, qu'une personne mérite de recevoir une récompense.
Certes, celui qui accomplit des mitsvot reçoit une récompense, mais le 'Hovot haLévavot explique que cette récompense est un 'hessed (bonté) d'Hachem. On ne mérite une récompense pour ses actions que si l'on travaille pour améliorer la productivité [spirituelle] des autres.

-> Le rav Yé'hezkel Levenstein (Ohr Yé'hezkel - Mikhtavim) a déclaré que ce 'Hovot haLévavot nous enseigne que le fait d'amener les autres à la droiture n'est pas seulement quelque chose de vertueux ; c'est plutôt une nécessité. On doit être un mézaké et arabim dans le cadre de sa propre avodah.

"Plus encore, il faut être bienveillant avec son savoir et sa Torah, pour enseigner à chaque personne l'intellect et attirer son cœur vers le Ciel. C'est la plus grande bienveillance de toutes les formes de bienveillance : celui qui, par sa générosité, fait entrer les autres dans le Monde à Venir".
[Or'hot Tsadikim - chaar haNédivout]

Partager la Torah & venue du machia’h

+ Partager la Torah & venue du machia'h :

-> Chaque livre [de Torah] qui est publié permet d'activer la venue de la Délivrance finale.
L'arrivée du machia'h est accélérée par les livres [de Torah] qui sont écrits.
[rav Shlomo Kluger - introduction au Séfer Touv Taam véDaat]

-> Le rav Kluger cite Ben Azaï (guémara Yébamot 63b) qui est d'avis que celui dont l'âme a une énorme aspiration pour la Torah est exempt de la mitsva de procréer, il n'est pas obligé d'avoir des enfants.
=> Comment comprendre cette affirmation? Sur quelle base notre amour pour une mitsva nous exempte des autres misvot? Si j'adore étudier la Torah, est-ce que cela me dispensera de la mitsva de la Soucca?
Il est évident que non!

-> Le rav Shlomo Kluger explique qu'avoir des enfants et apprendre la Torah remplissent une fonction identique.
Le fait de rapprocher la venue du machia'h toujours davantage est le but ultime de l'étude de la Torah et d'avoir des enfants.
En étant l'auteur de livres, et d'ainsi répandre la Torah d'Hachem au public, rapproche la venue du machia'h.
La guémara (Yébamot 62b) enseigne : "én ben David ba ad chéyi'hlou kol hanéchamot chébagouf" (le fils de David, machia'h, ne peut pas venir tant que toutes les âmes qui attendent dans le monde connu comme "gouf" ne naissent [ne viennent dans ce monde]).
D'une façon similaire, le machia'h ne peut pas venir tant que toute la Torah qui doit être étudiée, soit apprise et diffusée.

Il est écrit : "Mais au-delà de cela, mon fils, prends garde : composer des livres en quantité, est une entreprise sans fin ; méditer au-dessus de ses capacités, c'est se fatiguer le corps" (Kohélet 12,12)
Dans le sens simple de ce verset, le roi Shlomo déplore le phénomène qui sera majoritaire à la fin des temps, qu'il y aura un véritable déluge de livres, et nous serons inondés de livres [de Torah] à étudier.

Le rav Shlomo Kluger explique différemment ce verset :
- "assot Séfarim arbé" (composer des livres en quantité) = c'est une directive : produisez de nombreux livres (séfarim). Pourquoi?
- "en kéts"(אֵין קֵץ - sans fin) = car la fin de l'exil n'est pas encore arrivée. [le kéts = la fin de l'exil]
Une fois que le quota de livres que Hachem a déterminé, comme devant être écrits, a été atteint alors le machia'h peut venir.

Le rav Shlomo Kluger écrit que la raison du retard du machia'h est parce que nous n'avons pas écrit un nombre suffisant de livres [de Torah].
Tant qu'il y aura des 'hidouché Torah qui doivent être étudiés [selon le quota fixé par Hachem], enseignés et publiés, le machia'h ne peut pas venir.

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[le rav Shlomo Kluger a vécu de 1785 à 1869, et on peut imaginer que chaque personne à son niveau qui utilise les moyens de diffusion actuels pour partager des mots de Torah, permet de rapprocher la venue du machia'h.]

Le mérite du kirouv

+ Le mérite du kirouv :

-> "Amener une personne sous les ailes de la Présence Divine (chékhina) est équivalent à l'avoir formée et l'avoir mise au monde".
[ Tossefta - Horayot 2,7]

-> Si seulement les gens savaient combien d'avantages et de mérites sont acquis par ceux qui apportent du mérite spirituel à la collectivité [en les motivant à faire les mitsvot], ils courraient après cette mitsva comme quelqu'un qui poursuit la vie.
[Zohar - paracha Térouma]

-> La Présence Divine vient principalement sur quelqu'un lorsqu'il va amener les gens à davantage servir le Créateur, chacun à son niveau.
Par le mérite de la collectivité qu'il engage à éventuellement faire téchouva, Hachem va amener sur lui la Présence Divine.
Cependant, le tsadik qui ne va pas à la rencontre de tout individu, mais qui va plutôt uniquement se renforcer lui-même [spirituellement], ne va pas atteindre la Présence Divine car il lui manque le mérite de la communauté.
[rabbi Lévi Its'hak de Berditchev - Kédouchat Lévi (Chémini)]

-> Tout celui qui enseigne la Torah à l'enfant de quelqu'un d'autre aura le privilège de s'asseoir dans l'Académie céleste (yéchiva chel maala) ...
Et tout celui qui enseigne la Torah à un enfant d'un ignorant (am aarets), même si Hachem a fait un décret [sévère à son égard], Il l'annule en son honneur.
[guémara Baba Métsia 85a]

-> A l'époque précèdant la venue du machia'h (ikvéta déméchikha), la [mission] principale est d'extraire ce qui est précieux de ceux qui sont [spirituellement] bas.
[rabbi Tsadok Hacohen de Lublin - Tsidkat haTsadik (siman 111)]

-> Uniquement les bonnes actions d'une personne ne suffisent pas à la rendre digne de la récompense du monde à Venir. Hachem ne la considère digne [de cela] qu'en raison de 2 autres facteurs en plus de ses bonnes actions.
Le premier est qu'elle enseigne à d'autres le service d'Hachem, les guidant à faire le bien [selon la Volonté de d'Hachem] ... et le deuxième [facteur] est la bonté 'Hachem et sa bienfaisance.
['Hovot haLévavot - chaar haBita'hon (chap.4)]

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-> En s'efforçant de faire du kirouv, nous accomplissons magnifiquement la mitsva d'aimer Hachem.
Il n'y a rien de plus grand que cela, et aucun niveau n'est plus élevé, que de transformer les âmes comme notre Patriarche Avraham l'a fait à son époque.
C'est quelque chose qui est pour l'éternité ...
Lorsque quelqu'un est engagé à rapprocher ceux qui sont éloignés d'Hachem (méazaké ré'hokim), même s'il est décrété sur lui des souffrances, comme par exemple qu'il doit avoir une maladie, au Ciel on va considérer les effets sur ceux qu'ils renforcent et on va le sauver car sa maladie va leur entraîner d'y perdre sans que cela ne soit de leur faute.
Au final, son travail de sauver [spirituellement autrui] va en réalité le sauver lui-même.
[rav Moché Sternbuch]

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-> Le ‘Hatam Sofer ('Hout Yoré Déa - Pitou'hé 'Hotam) expliquant pourquoi Avraham est qualifié d' "Avraham oavi" (אברהם אהבי - Avraham qui m'aimait - Yéchayahou 41,8), il avance qu’il renonça à sa croissance spirituelle personnelle afin d’aider ses contemporains à se rapprocher d’Hachem comme l’énonce un verset : "les âmes qu’ils firent à ‘Haran" (véét anéfech achèr assou bé'haran - Lé'h Lé'ha 12,5). [on peut noter que le verset utilise le terme néfech '(âme), puisqu’Avraham leur insufflait de la spiritualité.]
Or cela lui attira l’affection divine :"Je l’ai aimé pour qu'il prescrive à ses fils et à sa maison après lui d'observer la voie de l'Éternel, en pratiquant la vertu et la justice" (Vayéra 18,19).

=> C’est cela la messirout néfech (le sacrifice de soi - מסירת נפש). [sacrificier de sa croissance spirituelle personnelle pour permettre celle d'autrui! ]

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-> Même si quelqu'un a essayé [sans succès] de motiver vers le bien la collectivité, alors même s'il n'est pas écouté, la Torah considère comme s'il les avait motivé/inspiré [avec succès].
[Séfer 'Hassidim (104)]

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-> Même celui qui a atteint la plus grande rectification de son âme par son dévouement à Hachem et qui s'est rapproché [du niveau] des prophètes dans leurs bons traits de caractère, son comportement louable, son zèle dans le service d'Hachem, et son amour pur pour Hachem, [cependant] cela n'est pas comme le mérite de celui qui amène les gens dans le bon chemin, redressant les réchaïm au service d'Hachem, car ses mérites se multiplient en fonction de leurs mérites, chaque jour et à tout moment ...
Celui qui se rectifie lui-même aura un petit mérite, mais s'il se rectifie lui-même ainsi que de nombreuses autres personnes, alors il aura ses mérites multipliés en fonction des mérites de toutes les personnes qu'il aura corrigé ...
"ceux qui auront dirigé la multitude dans le droit chemin seront comme les étoiles, à tout jamais" (Daniel 12,3).
['Hovot haLévavot - chaar aavat Hachem (chap.6)]

-> Tout celui qui inspire les autres à être vertueux n'en viendra pas à fauter.
C'est par bonté d'Hachem car il ne serait pas approprié que les bénéficiaires [de cette sensibilisation à Hachem] soient au gan Eden alors que lui [qui les a inspirés] soit au guéhinam.
Il est écrit : "Tu ne laisseras pas Tes pieux expérimenter le guéhinam" (lo titen 'hassidékha lir'ot cha'had - Téhilim 16,10).
Sur quelle base une personne pieuse peut-elle expérimenter le guéhinam?
Cela doit être [que le verset fait référence à une personne ordinaire qui encourage les autres à être méritantes]. Il est considéré comme pieux puisqu'il n'y a pas de piété dans le monde aussi grande que motiver la collectivité à la bonté (mézaké arabim).
Hachem ne permet pas à une telle personne de faire une faute qui entraînera sa perte, puisqu'il ne convient pas de mettre au guéhinam quelqu'un dont le mérite de la collectivité est venu de par son influence.
[Méïri - Beit haBér'hira (Pirké Avot - chap.5)]

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-> Le rav David Cohen (roch Yéchiva 'Hevron) enseigne :
Le rav Itzelé Peterberger (Ohr Yisraël) dit qu'il est connu (voir guémara Yoma 86a) que faire téchouva le jour de Kippour expie toutes les fautes à l'exception de l'offense de 'hilloul Hachem, qui peut être expiée uniquement par la mort.
L'inverse du 'hilloul Hachem est le kidouch Hachem ...
Si le 'hilloul Hachem est la pire faute, cela signifie que le kiddouch Hachem offre le mérite ultime, qui durera pour l'éternité.
Le principe fondamental de kidouch Hachem est d'augmenter l'honneur d'Hachem (kvod chamayim) parmi les juifs en les rapprochant de leur Père au Ciel.
Dans l'introduction au Néfech ha'Haïm, le rav Itzele de Volozhin écrit à propos de son père [le rav 'Haïm de Volozhin] : "il me disait toujours que c'est ça être un être humain. Une personne n'a pas été créée pour elle-même, mais pour faire profiter aux autres dans la mesure où il le peut."
Le rav Itzelé Peterberger, cite le rav Israël Salanter, que si ce principe est véridique concernant les sujets matériels, à plus forte raison cela est vrai en ce qui concerne le chemin vers le monde à Venir [qui est éternel].
Une personne ne doit pas rechercher ses propres besoins sans se soucier des autres. Mais plutôt, elle doit augmenter le "kvod Chamayim" et avoir pitié de l'humanité en inclinant leur cœur à craindre Hachem et à suivre Ses voies.

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-> "Je serai avec toi et Je te bénirai (...) En récompense de ce qu'Avraham a écouté Ma voix et suivi Mon observance, exécutant Mes préceptes, Mes lois et Mes doctrines" (Toldot 26,3-5)

-> Le Sforno explique : Qu'il a "suivi Mon observance" signifie qu'Avraham a toujours suivi la voie particulière qui est la Mienne, c’est-à-dire prodiguer du bien à autrui, comme il est dit : "Toutes les voies d'Hachem sont bonté et vérité" (Téhilim 25,10), et montrer le droit chemin aux pécheurs, ce qu'il fit lorsqu'il a propagé le Nom d'Hachem, et qu'il a, en outre, "exécuté Mes préceptes, Mes lois et Mes doctrines"."

Le Sforno demande également : pourquoi voit-on précisément au sujet d'Its'hak, qu'Hachem le bénit uniquement par le mérite d'Avraham et non par son propre mérite, alors qu'Avraham lui-même, ainsi que Yaakov, méritèrent la bénédiction d'Hachem par leur propre mérite?

Il répond que ce verset concerne une époque où Its'hak n'avait pas encore pris conscience de devoir propager le Nom d'Hachem et de rapprocher les gens de Ses voies.
Le Sforno explique : "Mais, après qu'il eut répandu la gloire d'Hachem, il est écrit à son sujet : "Avimélekh se rendit chez lui à Grar et lui dit : 'Nous avons vu qu'Hachem était avec toi ; à présent, tu es béni d'Hachem’" (Toldot 26,28), et on ne trouve plus désormais à son encontre de contestations jalouses ni de querelles comme au début.
Néanmoins, au sujet de Yaakov, on ne fit pas dépendre du tout son mérite des autres. Car depuis son plus jeune âge, il demeura dans les tentes de la Torah à l'étudier et à l'enseigner, en particulier à la yéchiva de Chem et Ever où, sans nul doute, se rendaient tous ceux qui avaient soif de la parole Divine."

Cela vient nous enseigner à quel point Hachem désire que Ses créatures se prodiguent du bien les uns aux autres (ex: le kirouv), et que, par ce mérite, ils soient dignes de recevoir Sa bénédiction.
[de même que tu fais des efforts pour que ton prochain (également fils d'Hachem) soit davantage proche d'Hachem, alors mesure pour mesure papa Hachem viendra davantage proche de toi, et alors : "Je serai avec toi et Je te bénirai" ]

L'acte de profaner le Nom de D. ('hilloul Hachem) dépend du niveau spirituel de chacun. Plus une personne s'élève dans la spiritualité par l'étude de la Torah, plus elle doit veiller à ce que ses enseignements et ses actions ne profanent pas le Nom d'Hachem.

Cet érudit doit absolument éviter que les gens disent : "voyez comment un grand érudit de la Torah se comporte!"
Voici plusieurs exemples donnés par la guémara (Yoma 86a) : "Qu'est-ce que la profanation du Nom de D.? Rav dit : si quelqu'un comme moi prenait de la viande chez un boucher et ne le payait pas rapidement, cela constituerait une profanation du Nom de D. car le boucher pourrait penser qu'un érudit en Torah n'a pas l'intention de le payer ...
Rabbi Yo'hanan dit : si quelqu'un comme moi marchait quatre coudées sans étudier la Torah ou sans porter les téfiline, cela serait considéré comme une profanation du Nom de D."

Ceux qui enseignent la Torah aux autres méritent les plus hauts niveaux du monde à Venir (olam haBa).
['Hovot haLévavot - chaar HaBitachon 4]