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La tranquillité d’esprit

+ La tranquillité d'esprit :

-> La tranquillité d'esprit est l'un des plus grands plaisirs qu'une personne puisse avoir.
Inversement, le manque de paix d'esprit peut faire de la vie d'une personne une torture constante.
[rabbi Sim'ha Zissel de Kelm - 'Hokhma ouMussar - vol.1]

-> Une personne qui a maîtrisé la paix de l'esprit a tout gagné.
Pour obtenir la tranquillité d'esprit, vous devez être en paix avec les personnes de votre environnement. Vous devez être en paix avec vous-même : vos émotions et vos désirs. De plus, vous devez être en paix avec votre Créateur.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> "Mieux vaut un morceau de pain sec et la tranquillité avec, qu'une maison pleine de festins avec des querelles" (Michlé 17,1).
La prospérité et le succès des réchaïm, aussi impressionnants soient-ils, ne sont qu'une illusion. Bien meilleure est la fortune du juste, même s'il n'a qu'une croûte de pain, car il a la paix dans sa maison, alors que le racha est dans un état de discorde, que ce soit avec sa famille ou avec d'autres personnes.
La sérénité intérieure, c'est l'essence du vrai succès dans la vie, et cela peut être atteint même avec un morceau de pain sec.
[Malbim sur Michlé]

-> La paix de l'esprit est essentielle pour obtenir de nombreuses vertus. Son absence conduit à tous les types de défauts ...
L'absence de paix de l'esprit engendre la colère et le ressentiment ....
Ce n'est que lorsqu'une personne a l'esprit en paix qu'elle peut réellement ressentir de l'amour pour l'humanité. Le manque de paix de l'esprit conduit à l'animosité envers les autres. La paix de l'esprit conduit à l'amour.
[rabbi Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMussar]

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+ Accepter tout ce qui nous arrive dans la vie :

-> Si toute la volonté d'une personne l'attire vers des choses qui sont en dehors d'elle-même, elle ne pourra jamais atteindre la paix de l'esprit.
La paix de l'esprit nécessite un travail sur soi de l'intérieur.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> Selon la rationalité, puisqu'il est impossible pour une personne de se préserver totalement des difficultés et des malheurs de la vie, alors il est logique de les accepter avec une attitude positive. Cela garantit à une personne une vie heureuse.
Puisque la pensée rationnelle dicte que la patience et la tolérance sont nécessaires pour vivre une bonne vie, une personne devrait essayer de maîtriser cela pour des raisons pratiques et parce que c'est l'attitude de la Torah.
[rabbi Sim'ha Zissel Ziv - 'Hokhma ouMussar - vol.2]

-> Une personne qui accepte calmement tout ce qui échappe à son contrôle est une personne vraiment riche.
[rabbi Yéhouda Leib d'Ofina - Michar haPeninim]

-> Le rav Pliskin enseigne :
Une personne doit maîtriser l'art d'accepter les choses telles qu'elles sont, lorsqu'elles ne peuvent pas être changées, et d'envisager calmement de les changer lorsqu'elles peuvent l'être, afin d'obtenir la tranquillité d'esprit.
[si tu peux faire quelque chose alors fait de ton mieux (ex: prier, agir), sinon à quoi ça sert de se pourrir la tête? ]
Lorsque les choses ne se passent pas comme vous le souhaiteriez, pourquoi ajouter à votre perte en vous rendant malheureux ? Vous avez le choix.
Vous pouvez vous répéter "C'est affreux" et ajouter à votre souffrance. D'un autre côté, vous pouvez essayer de trouver un aspect positif dans votre situation actuelle ou vous concentrer sur autre chose.
Il est insensé et irrationnel de choisir de penser d'une manière qui vous rend malheureux alors que vous pouvez choisir de penser d'une manière qui vous apportera la paix de l'esprit.

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-> Pour avoir la paix de l'esprit, préparez-vous à l'avance à accepter avec sérénité tout ce qui se passe. Les personnes qui s'attendent à ce que tout se passe comme elles le souhaitent dans la vie sont déstabilisées par les situations difficiles.
Ayez conscience que les difficultés surviennent constamment. En étant préparé à l'avance à accepter ce qui arrive, il est beaucoup plus facile de faire face aux vicissitudes de la vie.
[rabbi Yé'hezkel Levinstein - Ohr Yé'hezkel]

-> Si votre tranquillité d'esprit dépend du fait que tout soit exactement comme vous le souhaitez et que vous ayez tout ce que vous voulez, elle ne durera pas. Dès que la situation change et que vous vous apercevez que des choses vous manquent, votre vie sera pleine de souffrance et d'inquiétude.
Pour avoir une paix d'esprit constante, vous devez maîtriser la capacité de ne pas vouloir et désirer ce qui est hors de votre portée.
[rabbi Yossef Hourwitz - Madréga haAdam - Nékoudat haémet, ch.3]

A ce sujet, le rav Pliskin dit :
Pour obtenir la paix de l'esprit, vous devez vous libérer de l'obligation d'exiger que les choses soient exactement comme vous le souhaitez. Si vous exigez que vos appareils fonctionnent toujours, que vous ayez une grosse somme d'argent, que vous gardiez un certain emploi ou que les gens vous respectent toujours, vous n'aurez pas la paix de l'esprit. Vos exigences engendreront des sentiments d'anxiété.
Vous pouvez toujours préférer que les choses soient d'une certaine façon, mais tant que vous ne vous inquiétez pas si elles ne sont pas comme vous le souhaitez, vous pourrez toujours avoir l'esprit tranquille.

-> Dans une lettre adressée à une personne qui n'avait pas la paix de l'esprit, le rav Levinstein (Ohr Yé'hezkel) écrit :
"Il arrive fréquemment que des pensées erronées et des illusions pénètrent dans l'esprit d'une personne et perturbent sa paix de l'esprit ... Le meilleur conseil est de développer l'attitude exprimée par le Rosh (Or'hot 'haïm - n° 69) : "Voulez ce que votre Créateur veut pour vous. Prends plaisir à ce que tu as, qu'il s'agisse de peu ou de beaucoup".
C'est la voie à suivre. Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, vous serez en mesure de trouver le succès.
Les défis de votre vie résident dans vos circonstances particulières. Je vous conseille d'essayer de toutes vos forces d'être satisfait de votre situation. Une fois que vous aurez adopté cette attitude, vous serez en mesure de trouver la paix de l'esprit et cela sera thérapeutique pour votre corps et votre âme."

-> Rabbi Mordé'hai de Lekhivitz avait l'habitude de dire : "Si les choses ne se passent pas comme on le souhaite, il faut alors souhaiter qu'elles soient comme elles sont en réalité".
[c'est pas ce que JE veux, mais c'est comme Hachem le veut pour ma vie, alors je l'accepte et j'en suis content! ]

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-> Personne ne peut savoir ce qui est vraiment bon pour lui à long terme.
[rabbi Yé'hezkel Levinstein - Ohr Yé'hezkel]

-> Le rav Pliskin enseigne :
Nous manquons de tranquillité d'esprit parce que nous sommes anxieux et inquiets de ce qui nous est arrivé dans le passé ou de ce qui pourrait nous arriver dans le futur, et nous supposons que ces événements sont mauvais pour nous. Mais la réalité est que nous ne pouvons jamais savoir à l'avance quelles seront les conséquences des événements.
Puisque nous ne pouvons pas vraiment savoir ce qui est pour notre bien, nous devrions au moins considérer chaque événement comme neutre (si nous sommes incapables de le voir comme positif) au lieu de nous irriter et de nous énerver.

[il est important de reposer les problèmes dans leur contexte, de donner une taille correcte aux choses. Est-ce que dans un an cela me sera toujours aussi problématique? Dans le contexte de ce monde éphémère où l'on prépare notre éternité, est-ce que cela vaut la peine de se prendre la tête avec cela?]

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-> Nombre des pensées qui perturbent la tranquillité d'esprit sont illusoires.
Chaque fois qu'un nouveau style ou une nouvelle invention est introduit, les gens se précipitent dessus. Les nouveautés font l'objet d'une grande publicité et suscitent l'enthousiasme.
Ceux qui courent sans cesse après la nouveauté ne réalisent pas à quel point ils vivent dans un monde de fantaisie.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

[plutôt que de se poser avec soi-même et de chercher à être heureux avec ce que l'on a, notre yétser ara va nous pousser à perpétuellement être à la recherche d'une nouvelle chose qui fera de nous quelqu'un d'heureux.]

-> Certaines personnes manquent de tranquillité d'esprit à cause de leur curiosité.
Par exemple, toute nouvelle qu'ils pensent ne pas avoir, les rend agités et frustrés jusqu'à ce qu'ils sachent exactement ce qui s'est passé.

-> Quelle que soit la richesse et le nombre de biens que vous possédez, vous n'aurez pas la paix de l'esprit si vous ne surmontez pas vos sentiments d'envie, vos désirs et votre demande d'approbation.
Si vous manquez de contrôle dans ces domaines, vous détruirez votre vie. (voir Pirké Avot 4,21)

-> Une personne acquiert la richesse, et ensuite la richesse acquiert la personne.
[rav 'Haïm Wolf - Kéter 'Hokhma 16,8]

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+ Le bita'hon :

-> Une personne qui a du bita'hon aura constamment l'esprit tranquille car elle sait que tout ce que Hachem fait est pour son bien ultime.
En revanche, une personne qui n'a pas de bita'hon aura tendance à souffrir constamment, même lorsque les choses vont bien. Elle sera nerveuse et pleine d'anxiété quant à l'avenir.
À propos d'une telle personne, il a été dit dans Michlé que tous les jours des pauvres (en sagesse) sont malheureux.
['Hovot haLévavot 4:5]

Le concept de bita'hon consiste à réaliser que tous les aspects de la vie d'une personne sont guidés par Hachem. Cela inclut sa vie et sa mort, sa nourriture, ses vêtements, son lieu d'habitation, sa santé et ses maladies. Le bita'hon exige d'une personne qu'elle accepte la volonté d'Hachem dans tous ces domaines, car elle réalise qu'Il choisira pour une personne ce qui est son bien ultime. ['Hovot haLévavot 4:4]

-> Une personne ordinaire, une fois qu'elle aura pris conscience de l'insuffisance de tout effort humain, s'inquiétera sans cesse ; elle sera poussée à surmener ses énergies ; elle perdra le repos et le sommeil, et elle ne pourra pas apprécier le pain même qu'elle mange.
Mais c'est par cette même connaissance de l'insuffisance de tout effort humain que celui qui a conscience de l'amour tendre d'Hachem, de Son amitié, pour ainsi dire, acquerra la sérénité qui lui permettra de dormir en paix.
Les choses qui sont au-delà de la portée de la force et de la perspicacité humaines, il les confie calmement à "son ami", le Tout-Puissant [Hachem].
[rabbi Shimshon Raphael. Hirsch - Téhilim 127,1-2]

-> Il ne faut pas confondre le fait d'avoir du bita'hon, qui apportera à une personne la paix de l'esprit, avec le fait d'avoir une attitude fataliste envers la vie. Cela ne signifie pas que nous devrions nous asseoir et nous abstenir d'agir pour notre bien-être.
Cela signifie plutôt que même lorsque vous agissez, vous réalisez que le résultat final de ce que vous faites dépend d'Hahcem et que vous devez accepter Sa volonté. Ainsi, vous aurez l'esprit tranquille, quel que soit le résultat.
De plus, même si vous agissez, vous ne paniquez pas. Vous faites ce que est nécessaire dans les circonstances, mais ne réagissez pas avec désespoir.
[rabbi Yérou'ham Lévovitz - Daat 'Hokhma ouMussar - vol.1]

-> Celui qui a du bita'hon sera libre de pensées gênantes.
Il ne se cause pas de douleur et d'inconfort inutiles en s'inquiétant que peut-être il lui manquera quelque chose à l'avenir. Il ne ressent pas le besoin de flatter les autres ... Il a confiance que tout malheur qui n'a pas été décrété sur lui ne l'affectera pas. Il marche dans ce monde complètement libre de soucis et de tristesse. Il prend plaisir à ce qu'il a et ne ressent aucun manque de possessions. Il est entièrement libre de toute inquiétude concernant l'avenir. Il a une forte conscience que s'il a du bita'hon, il a tout.
[Madrégat haAdam - darké bita'hon - ch.1]

-> Si vous avez du bita'hon, vous êtes vraiment une personne riche.
Si, cependant, la situation est que les gens pensent à tort que vous avez du bita'hon, c'est comme si on pensait à tort que vous êtes riche.
[rav Yossef Hourwitz - Tnoua haMoussar - vol.4]

-> C'est une erreur de penser que le bita'hon exige que l'on croie que chaque fois qu'il y a un doute sur la façon dont les événements vont se dérouler dans le futur, on doit croire que tout ira bien, et c'est un manque de bita'hon de penser que peut-être les événements ne se dérouleront pas aussi bien qu'on le souhaiterait.
C'est une erreur, car nous ne connaissons pas à l'avance les plans d'Hachem. Qu'est-ce que le bita'hon?
C'est la croyance qu'il n'y a pas d'accidents dans le monde, et que tout ce qui arrive est dû au décret d'Hachem.
['Hazon Ich - Emouna ouBita'hon 2:1]

Le fait que lorsque tout va bien, quelqu'un continue à dire qu'il a du bita'hon n'est pas une preuve suffisante qu'il a vraiment intériorisé cet attribut. Le vrai test vient lorsque des situations difficiles se présentent. [Emouna ouBita'hon 2:2]

Si une personne possède un véritable bita'hon, elle ne continuera pas nécessairement à dire qu'elle possède ce trait. En général, une telle personne ressent intérieurement qu'elle manque de bita'hon.
Cependant, lorsqu'il s'agit d'applications pratiques, son comportement manifestera sa forte confiance en Hachem. [Emouna ouBita'hon 2:5]

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-> Il existe une phrase populaire : "Nous n'avons rien laissé au hasard".
Dans cette affirmation, il y a une expression implicite d'arrogance et de manque de conscience d'Hachem.
[rav Eliyahou Dessler - Mikhtav méEliyahou - vol.1]

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-> Le Shabbat n'est pas simplement donné pour l'accomplissement d'une mitsva.
Plutôt, l'essence du Shabbat est un cadeau pour le peuple juif (Chabbat 10b).
Le don du Shabbat est le don de la tranquillité d'esprit. [rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> Le repos que nous avons le Shabbat n'est pas seulement un repos du travail ce jour-là. Il a plutôt la capacité de nous donner la paix de l'esprit tous les jours de la semaine. [rabbi Eliyahou Meir Bloch - Chiouré Daat]

-> Une personne qui observe le Shabbath avec l'attitude appropriée goûtera à la véritable paix de l'esprit. [l'Alter de Kelm]

-> Le Shabbath nous demande de considérer tout le travail que nous avons à faire comme s'il était déjà terminé. Une fois qu'une personne a maîtrisé cette attitude, elle s'habitue à se sentir calme et détendue, même si elle doit encore s'occuper de certaines choses.
La mitsva de l'observance du Shabbat est un terrain d'entraînement hebdomadaire pour apprendre à avoir l'esprit tranquille.
[Maimrai Shlomo, vol.1]

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-> Les gens se plaignent souvent que lorsqu'ils prient, des pensées surgissent et perturbent leur concentration. La façon de traiter ce problème est de prendre conscience de la nature de ces pensées.
La raison pour laquelle elles nous interrompent est que nous ne sommes pas prêts à les annuler devant Hachem car elles sont importantes à nos yeux. Si nous nous soumettions entièrement à Hachem, nous ne serions pas dérangés par les pensées extérieures.
[rav Shlomo Wolbé - Alé Shour]

-> Lorsque plusieurs pensées sur des sujets totalement différents vous viennent à l'esprit, essayez d'établir un ordre. Décidez à quel sujet vous allez penser en premier. Ce n'est que lorsque vous aurez terminé la première chose, que vous passerez à la deuxième, et lorsque vous aurez fini de penser à celle-ci, passez à la troisième. Cela vous entraînera à penser de manière ordonnée et évitera la confusion.
[rav Réouven Dov Dessler - Tnouat haMoussar]

La haine (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La haine (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Le Ben Ich 'Haï (Kédochim 19,17) écrit :
Il arrive que des frères, ou d'autres personnes en contact étroit, se détestent et se reprochent leurs accomplissements spirituels.
Sans le savoir, c'est parce que leurs âmes sont issues de la même racine et qu'elles se disputent la subsistance de celle-ci. S'ils le savaient, ils s'aimeraient sûrement.

Ils ne sont rivaux que dans ce monde.
"Il n'y a pas d'acte ... dans la tombe, vers laquelle tu vas" (Kohélet 9,10) = après la mort, il n'y a pas de mitsvot et de bonnes actions, donc pas de compétition entre les âmes. Au contraire : les âmes défuntes des justes désirent fortement, et bénéficient, des bonnes actions des vivants qui sont de leur [même] racine (Arizal - chaar haGuilgoulim) ...

Quelqu'un dont l'âme est de la même racine que la tienne. Au lieu de rivaliser avec lui, tu feras des mitsvot et des bonnes actions et tu rectifieras ta racine [d'âme] commune "avec ton prochain".
N'attendez pas qu'il manque de nourriture. Permettez-lui d'être égal à vous. Puisque vous êtes de la même racine, ses actions vous aideront aussi.

"C'est pourquoi il est dit dans l'histoire des guerres d'Hachem : vaév béssoufa (וָהֵב בְּסוּפָה)" ('Houkat 21,14)
"vaév" (וָהֵב) a la même valeur que אהבה (amour - aava), et "béssoufa" est similaire à "béssofa" (à la fin).
Les 2 âmes qui sont en guerre pour obtenir la subsistance d'Hachem finiront par s'aimer, car il n'y a pas de rivalité après la mort.

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-> Que signifie "ceux qui sont assis devant Hachem" (Yéchayahou 23,18)?
Rabbi Elazar dit : Cela fait référence à quelqu'un qui reconnaît la place de son ami dans la yeshiva.
[guémara Pessa'him 119a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) explique :
Une personne qui reconnaît la place de son ami dans la yéchiva céleste, où les âmes étudient la Torah dans le monde à venir, comprendra qu'ils sont tous deux issus de la même racine et il l'aimera.

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-> Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune aux enfants de ton peuple. Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Kédochim 19,18)

=> Comment la Torah peut-elle nous ordonner d'aller contre la nature humaine : d'aimer les autres autant que nous nous aimons nous-mêmes?
D'ailleurs, même les Sages ont dit : "Ta vie est prioritaire sur celle de ton prochain " (guémara Baba Métsia 62a)!

Notre verset fournit la réponse. "Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas rancune contre les enfants de עַמֶּךָ".
Le mot עמך (ame'ha - ton peuple), peut aussi être lu comme : "im'ha" (avec toi).
Si vous détestez un membre de votre peuple, tenez compte du fait que, dans une vie antérieure, il a peut-être été "avec vous" en tant que père, fils ou frère. Comment pouvez-vous vous venger de votre propre famille, que vous aimez comme vous-même?
[Ben Ich 'Haï - Drouchim Kédochim]

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-> Le second Temple a été détruit à cause de la haine entre les juifs (guémara Yoma 9b).
Même l'étude de la Torah de Rabbi Akiva, Rabbi Yo'hanan ben Zakkai et des autres Sages de la génération n'a pas pu éviter le châtiment.
Si la haine peut détruire un Temple existant, elle peut certainement empêcher la construction d'un nouveau Temple. Abstenons-nous du lachon ara et des mauvais sentiments envers les juifs, afin de mériter le 3e Temple.
[Ben Ich 'Haï -Even Chéléma - sur Chir haChirim 4,9)]

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-> Lorsque vous vous approcherez d'une ville pour vous la disputer, vous lui annoncerez la paix. Si c'est la paix, elle te répondra et elle s'ouvrira à toi. Alors tous les gens qui s'y trouvent deviendront tes tributaires et te serviront. (Choftim 20,10-11)

-> Le Ben Ich 'Haï (Adéret Eliyahou) commente :
Ce passage de la Torah fait allusion à la ville la plus importante de toutes : Jérusalem.
Lorsque l'on veut "se battre pour elle", libérer Jérusalem des forces du mal et de la destruction, et qu'on veut la reconstruire, la première étape est la suivante : "tu proclameras la paix" = supprimer les dissensions de votre milieu de vous.
La haine gratuite a provoqué la destruction de Jérusalem ; seule la paix pourra la reconstruire.

"Si la paix, Elle te répondra" = si la paix règne parmi vous, la Présence divine répondra à vos prières pour la fin de l'exil.
"et elle vous ouvrira" = Jérusalem ouvrira ses portes pour le retour du peuple juif. Ensuite, "tous les peuples qui s'y trouvent" = tous les peuples non juifs qui contrôlent aujourd'hui la ville de Jérusalem, "deviendront tes tributaires et te serviront".

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-> Au plus fort de la période du 1er Temple, alors que la paix régnait entre les juifs et que l'étude de la Torah était intensive, un feu en forme de lion descendait du ciel sur l'autel et consumait les sacrifices.
À l'époque du 2e Temple, lorsqu'il y avait une haine gratuite entre les juifs, le feu descendait sous la forme d'un chien (guémara Yoma 21b).
[Ben Ich 'Haï - 'Haïm véaShalom - sur Téhilim 122,8]

S’excuser auprès d’autrui (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ S'excuser auprès d'autrui (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "Sache ce qui est au-dessus de toi : un œil qui voit, une oreille qui entend, et que tous tes actes sont écrits dans un livre" (Pirké Avot 2,1)

-> Le Ben Ich 'Haï (Birkat Avot) commente :
Quels actes sont écrits dans un livre?
S'il s'agit de ce que l'œil et l'oreille divins surveillent, notre michna aurait dû dire : "Un œil vigilant et une oreille attentive surveillent tous tes actes, qui sont ensuite écrits dans un livre".
Le "livre" de la michna contient une description de la manière dont nous nous comportons à la maison avec notre famille, et la manière dont nous traitons nos amis et nos employés ...

Le jour du jugement [sur notre vie], les lacunes d'une personne dans son service de D. deviendront douloureusement claires. Alors, s'il s'est mis en colère et s'est vengé envers ceux qui ont pris son honneur à la légère, D. se comportera envers lui de la même manière.
En ce sens Iyov dit : "Si j'ai méprisé la cause de mon serviteur ou de ma servante quand ils ont discuté avec moi, que ferai-je quand D. se lèvera, et quand Il se souviendra, que lui répondrai-je?" (Iyov 31:13-14).

C'est pourquoi le comportement d'une personne envers les autres est consigné dans un livre. Après que le tribunal céleste l'aura jugé, sa punition sera ajustée, mesure par mesure, selon qu'il aura été strict ou indulgent envers sa famille et ses serviteurs.

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-> Celui qui met son ami en colère, même par des mots, doit l'apaiser.
Rabbi 'Hisda dit : Il doit l'apaiser avec trois séries [groupes] de trois personnes.
Rabbi Yossi bar 'Hanina dit : Celui qui demande le pardon à son ami ne doit pas le demander plus de trois fois ...
Si [l'ami] meurt, il doit amener dix personnes sur sa tombe et dire : "J'ai péché contre Hachem, D. d'Israël, et contre Untel, que j'ai blessé."
[guémara Yoma 87a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Pourquoi le contrevenant devrait-il apporter trois groupes de trois personnes, chaque groupe venant à un moment différent, plutôt que d'apporter les neuf [personnes] en une seule fois?

... l'offenseur apporte 3 groupes à des moments différents afin de faire de "l'agitation" (sur cette demande de pardon). De cette façon, même si l'offensé a le cœur dur, il sera poussé à pardonner.

Avec les trois groupes, il honore les 3 niveaux de l'âme de l'ami (néféch, roua'h, néchama), qu'il a offensé.
Si l'ami est décédé, il n'apporte qu'un seul groupe car seul le niveau le plus bas de l'âme (néféch) réside dans la tombe. Ce groupe est composé de 10 personnes afin que la honte qu'il ressent devant eux expie pour lui.

Pourquoi une limite supérieure est-elle fixée au nombre de fois qu'une personne peut s'excuser?
Le fait de s'excuser déclenche des accusations célestes contre l'intéressé ; car s'il ne pardonne pas aux autres leurs péchés, pourquoi D. lui pardonnerait-il les siens?
Une fois que l'accusation commence, elle peut s'élever contre le peuple d'Israël dans son ensemble, à D. ne plaise.

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-> Rabbi Yo'hanan dit au nom de Rabbi Yossi : Comment savons-nous qu'il ne faut pas apaiser quelqu'un alors qu'il est en colère?
Il est écrit : "La colère de mon visage s'en ira ; alors je vous donnerai du repos" (Ki Tissa 33,14). [guémara Béra'hot 7b]

-> Selon le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) :
Quiconque commet un péché contre son ami doit lui demander pardon jusqu'à 3 fois (Yoma 87a), et notre guémara implique que demander pardon alors que l'ami est en colère ne compte pas dans les 3 fois.

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-> Celui qui se met en colère, c'est comme s'il adorait des idoles. [guémara Shabbat 105a]

-> Le Ben Ich 'Haï (bénayahou) enseigne :
La colère renforce les forces du mal. Mais si vous avez succombé, vous pouvez réparer les dégâts en vous excusant immédiatement et en faisant la paix.
Le terme : כועס (colère - koès) a la même valeur numérique que פיוס (un apaisement/réconciliation - piyous), c'est un indice que le second a le pouvoir d'annuler le premier.

Juger favorablement autrui (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ Juger favorablement autrui (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> "C'est avec justice (בצדק - bétsédek) que tu jugeras ton prochain" (Kédochim 19,15) = jugez chaque personne favorablement.
[Shavouot 30a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Notre guémara nous dit d'accorder aux gens le bénéfice du doute et de juger leurs actions favorablement, même s'il faut trouver une excuse très farfelue pour justifier leur comportement.

Ceci est suggéré par le mot בצדק (bétsédek - avec droiture). Ce mot peut être divisé en בצד ק (bétsad kouf - du côté de kouf).
De chaque côté de la lettre kouf (ק) dans le alef beit (l'alphabet hébreu) se trouvent le צ et le ר, qui se combinent pour former צר (tsar - étroit) = même si votre explication est étirée comme quelque chose que l'on tire à travers un endroit étroit, jugez chaque personne favorablement.

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Nos Sages nous enseigne :
- "azan 'havéro lékaf zé'hout" = celui qui juge son ami favorablement [littéralement : à la paume du mérite - kaf zé'hout - כַף זְכוּת] ;
- "danin oto liz'hout" = il sera jugé favorablement [littéralement : au mérite - לִזְכוּת].
[guémara Shabbath 127b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Benayahou) explique :
Notre guémara dit : "Celui qui juge son ami à la paume du mérite" (כַף זְכוּת) = même s'il n'accorde à son ami qu'un petit mérite, alors il "est jugé méritant" = il sera jugé favorablement comme pleinement méritant par le ciel et par ses semblables.

Reich Lakich dit : Celui qui lève la main [pour frapper] un autre, même s'il ne le frappe [finalement] pas, est appelé méchant (racha).
[guémara Sahnédrin 58b]

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-> Celui qui frappe le visage d'un juif est considéré comme s'il avait giflé le visage de la Présence Divine. [guémara Sahnédrin 58b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Le Chla haKadoch souligne que le nom de D. en 4 lettres (יהוה) est gravé sur le visage d'une personne.
Chacun des 2 yeux ressemble à la lettre youd (י), et le nez ressemble à la lettre vav (ו).
Le total est de 26 (2*10+6), la guématria du Nom (יהוה).
Cela se répète aussi dans le nez lui-même. Les 2 narines sont 2 youd, et la cloison nasale qui les sépare est un vav.

La lumière de la Présence divine repose en effet sur le visage d'un juif, comme le suggère le verset : "La crainte de Lui sera sur vos visages" (Yitro 20,16).

La colère (selon le Ben Ich ‘Haï)

+ La colère (selon le Ben Ich 'Haï) :

-> Il y en a trois que Hachem aime : celui qui ne se met pas en colère ... [guémara Pessa'him 113b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Celui qui ne se met pas en colère attire sur lui 12 variations de l'amour divin. Le nom à 4 lettres (יהוה) a 12 permutations, chacune d'entre elles régissant un mois différent, et il est inondé de l'amour divin de la part de chacun [des mois].
C'est ce que laisse entendre la guématria. En effet, numériquement, le terme : כועס (koés - colère - 156) a 12 fois la valeur de : אהבה (aava - amour - 13).
Si une personne ne se met pas en colère, le mot כועס est transformé du mal au bien, et l'amour d'Hachem est canalisé vers elle à partir des 12 permutations de Son nom (יהוה).

Pourquoi devrait-il être récompensé si généreusement? Éviter la colère n'est pas un acte de grande piété, c'est simplement s'abstenir d'une faute terrible qui est proche de l'idolâtrie!

La colère s'apparente à l'idolâtrie lorsqu'elle est utilisée pour des raisons matérielles, et non pour l'accomplissement d'une mitsva, par exemple montrer de la colère pour décourager la transgression ou pour inciter un disciple à de plus grandes réalisations spirituelles. Néanmoins, les pieux l'évitent.
Une personne qui prend soin de ne pas se mettre en colère, même dans de telles situations, mérite certainement d'être comblée par l'amour d'Hachem.

-> Dans son Bénayahou sur cette guémara, le Ben Ich 'Haï enseigne :
Celui qui ne se met pas en colère canalise l'amour d'Hachem des 12 permutations du Nom à 4 lettres sur les 12 Tribus d'Israël. Selon le principe de la mesure pour la mesure, D. l'aimera en retour.

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-> Une personne en colère se retrouve avec rien d'autre que de la colère dans les mains, alors qu'une bonne personne peut goûter aux fruits de ses actes. [guémara Kidouchin 41a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) nous explique :
Une personne en colère est perdante à bien des égards.
Chaque nuit, notre âme monte au ciel et signe le compte rendu quotidien de nos actes, comme il est écrit : "Il signe [un jugement] de la main de chaque homme" (Iyov 37,7).
Une personne qui a accompli une mitsva dans la colère signera de sa main uniquement sur sa colère, et non sur la mitsva.

Celui qui est insulté et ne répond pas est accrédité des mitsvot de l'insulteur (voir le 'Hovot haLévavot - chaar hakeni'ah 7), à moins qu'il ne s'enflamme intérieurement. Dans ce cas, il ne gagnera aucune des mitsvot de son insulteur, mais restera avec le péché de la colère. Car la colère s'apparente à de l'idolâtrie, qui est une faute même si elle n'est commise que dans le cœur.

La souffrance est bénéfique ; elle expie le péché.
Mais une personne qui est toujours en colère et qui est amère à propos de ses problèmes semble se plaindre de D. et mettre en doute son équité. Cette personne est vraiment malheureuse. Non seulement elle subit la souffrance, mais elle perd son expiation bénéfique et ajoute la colère à sa collection de péchés.
Dans tous ces cas, "une personne en colère finit par n'avoir rien d'autre dans sa main que de la colère".

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-> "Chasse la colère de ton cœur, et retire le mal de ta chair" (assér kaas milibé'ha, véaaver raa mibéssaré'ha - Kohélét 11,10)

-> Voulez-vous améliorer votre mémoire?
La colère provoque l'oubli (guémara Nédarim 22b).
Si vous retirez le "mal" (רעה - raa - 275) de la "chair" (בשר - bassar - 502), en déduisant les valeurs numériques nous obtenons : la "mémoire" (זכר - zé'her - 227).
Notre verset enseigne : En supprimant la colère de notre cœur, nous améliorerons notre mémoire.
[ Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada]

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-> "Quand une personne est en colère, si c'est un érudit, sa sagesse la quitte. Si c'est un prophète, sa prophétie le quitte" [guémara Pessa'him 66b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Nos Sages ont interdit de regarder le visage d'une personne en colère (voir guémara Méguila 28a).
Les kabbalistes expliquent pourquoi : La faute de la colère crée des forces du mal qui s'attachent à son visage.

La lumière de la sagesse se concentre également sur le visage ; "la sagesse d'un homme illumine son visage" (Kohélet 8,1). Le bien et le mal ne peuvent coexister. Ainsi, si les forces du mal sont sur son visage, la lumière de la sagesse quittera son visage, et son esprit.

L'inverse est également vrai. "La crainte d'Hachem est sagesse" (voir Iyov 28,28), et Moïse a dit : "La crainte de Lui [Hachem] sera sur vos visages, et vous ne pécherez pas" (Yitro 20,17).
Lorsque vous vous abstiendrez du péché de colère, la lumière de la sagesse sera sur votre visage.

La déclaration de Moché peut également être comprise comme suit : "La crainte de Lui sera sur vos visages, et vous ne manquerez pas". Car le mot "péché/faute" ('hét - חטא), signifie aussi un "manque".
Une personne en colère manquera des parties supérieures de son âme, car elles s'en vont. À leur place vient un esprit d'impureté, à propos duquel il nous est commandé : "Il n'y aura pas de dieu étranger en toi" (voir Zohar - Tétsavé 182:1).

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-> Le prophète Eliyahou a dit à rav Yéhouda ... "Ne te mets pas en colère, et tu ne fauteras pas" [guémara Béra'hot 29b]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) écrit :
Se mettre en colère est naturel. Si une personne surmonte sa nature et contrôle son tempérament, alors D. la protégera des fautes qui sont dues à ses défaillances naturelles.

-> Dans son livre Bénayahou, le Ben Ich 'Haï commente cette guémara :
Rabbi Yéhouda n'avait guère besoin d'un avertissement sur l'idolâtrie. Pourquoi, alors, a-t-il été mis en garde contre la colère, qui est comparée à l'idolâtrie (Zohar - Bereishit 27b)?

L'avertissement d'Eliyahou haNavi concernait la colère pendant l'enseignement de la Torah. Un enseignant peut avoir besoin de montrer de la colère afin de corriger ses disciples et de les inciter à de plus grandes réalisations. Même cette colère, au nom d'une mitsva, est indésirable.
Rabbi Haïm Vital (Chaar Roua'h haKodech 11:1) note que parce qu'il s'est mis en colère contre son neveu alors qu'il lui enseignait la Torah, il en est venu à manger involontairement une partie d'une fourmi.

-> Le Ben Ich 'Haï (Bénayahou - Taanit 10b) dit que nous devons même nous abstenir de faire des choses qui nous font apparaître comme étant en colère.

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-> La colère nuit à la santé et crée une distance entre les êtres chers. Détruire des choses dans la colère équivaut à fabriquer une idole et à l'adorer.
Bien que la colère fasse partie de la nature de l'homme, le Satan ajoute du carburant au feu qui brûle dans son cœur, l'intensifiant au centuple.
Si vous rassemblez toute votre sagesse pour surmonter votre nature, Hachem vous aidera à briser le pouvoir de Satan.
[Ben Ich 'Haïm - Houké haNachim 31]

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-> Ses élèves demandèrent à rabbi Zéra : Comment as-tu mérité une longue vie?
Il répondit : "Toute ma vie, je ne me suis pas mis en colère dans ma maison". [guémara Méguila 28a]

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-> "Si une personne se met en colère, tous les types de Guéhinam ont un pouvoir sur elle." [guémara Nédarim 22a]

-> Le Ben Ich 'Haï (Ben Yéhoyada) commente :
Quels sont les "types de Guéhinam" ?
Il y a le Guéhinam du feu, de la grêle et de la fumée. Les personnes en colère présentent les caractéristiques de ces 3 types. Certains ont le visage rouge feu, d'autres deviennent pâles comme la grêle, d'autres encore s'enflamment.
Le Guéhinam existe aussi dans ce monde. Une pauvreté atroce, des maladies intestinales, la traque des créanciers et un mauvais conjoint rendent la vie semblable au Guéhinam au point d'exempter une personne du Guéhinam après la mort (guémara Erouvin 41b).
Tous ces problèmes ont potentiellement un pouvoir sur la personne en colère.

Les lettres de אהבה (aava - amour) peuvent se réarranger pour former : 'באה ה (la Présence d'Hachem [Chékhina] vient).
Par nos bonnes actions [notre amour] envers notre prochain et envers Hachem, nous réjouissons la Chékhina [Hachem].
[Ben Ich 'Haï - Even Cheléma (sur Chir haChirim 7,7)]

On accorde plus de poids aux fautes entre un homme et son prochain qu'aux fautes envers Hachem, afin que les gens prennent au sérieux les fautes envers leurs semblables.

Une raison supplémentaire est que chaque personne a un ange gardien en-Haut. Lorsqu'une personne est lésée, son ange gardien crie et réclame justice, ce qui rend l'acte répréhensible difficile à effacer.
[Ben Ich 'Haï - Ben Yéhoyada - guémara Roch Hachana 17b]

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[ex: on a tendance à se dire ça va c'est rien, c'est que de simples mots (pourquoi il fait son susceptible!). Mais il y a une règle : en blessant autrui par nos paroles, on "blesse" son ange protecteur qui va alors pleurer au Ciel pour que justice soit faite! ]

L'humilité amène la guéoula.
L'humilité est symbolisée par : מָה (ma - que) comme le dit Moché : "que sommes-nous" (véna'hnou ma - Béchala'h 16,7), terme qui a la même valeur numérique que גאולה (guéoula - Délivrance).
[Ben Ich 'Haï - Ben Ich 'Hayil 3, haGadol 4]

Se réjouir d’autrui, c’est amener sur soi les bénédictions

+ Yitro - Se réjouir d'autrui, c'est amener sur soi les bénédictions :

-> Lorsque les gens entendent des histoires sur le fait qu'Hachem a apporté le salut à des personnes, qu'il s'agisse d'avoir un enfant après de nombreuses années de mariage, de se marier après une longue attente, ou de se rétablir d'une grave maladie, ... leurs réactions varient.
Certains pensent : "Comment se fait-il que tous les autres obtiennent toujours ce dont ils ont besoin et que je sois toujours coincé avec mon problème? Quand est-ce que ce sera déjà mon tour d'être aidé?"
[inconsciemment cela installe en nous du doute et des idées du type : Hachem ne m'aime pas vraiment (vu qu'Il ne répond pas à mes besoins contrairement aux autres), je quelqu'un de nul pour ne pas être exaucé (pourtant j'essaie de faire sa volonté, je prie) il doit y avoir de l'injustice divine, ... ]
Dans ce cas, le récit de bonheur qu'on a entendu à propos d'une autre personne a eu un impact négatif. Cela la fait se sentir plus mal à propos de sa propre situation, au lieu de lui donner du 'hizouk (un renforcement).

D'autres réagissent ainsi : "Quelle histoire incroyable! Hachem est grand. Il peut tout faire. S'Il a aidé cette personne après si longtemps, cela me donne l'espoir que moi, ou mon proche, pouvons aussi être aidés!"
Dans ce cas, le récit d'autrui a donné à la personne un 'hizouk pour prier plus fort et placer encore plus d'espoir en Hachem pour le salut (délivré de sa situation difficile).

Les réactions dépendent de nous ; nous pouvons choisir le message que nous voulons entendre. Et bien que la 2e réaction soit meilleure que la première, elle n'est toujours pas optimale.
La meilleure réaction serait du type suivant : "Barou'h Hachem, un autre juif vient d'être aidé. Je suis si heureux qu'il soit sorti de l'agonie qu'il traversait. Qu'il y ait plus de yéchouot (délivrance) dans le peuple d'Israël comme cela, avec l'aide de D.!"
Tout d'abord, l'auditeur de la bonne nouvelle doit être heureux pour le bénéficiaire de la bénédiction d'Hachem, et ce n'est qu'ensuite qu'il doit appliquer le message à sa propre vie et avoir davantage d'espoir qu'il puisse également être aidé.
Il s'agit d'une avoda très difficile, surtout si celui qui entend l'histoire a besoin de la même yéchoua pour lui-même.

Le rav Yérou'ham Lévovitz (dans Daas Torah - Michpatim) décrit combien il est difficile pour une personne de partager la joie de quelqu'un d'autre. Il est plus facile pour une personne de partager la douleur de quelqu'un d'autre que de partager sa joie. Mais si nous pouvons travailler sur nous-mêmes pour être vraiment heureux de la réussite des autres, cela nous rendrait également plus heureux.
Nous accomplirons une grande avodat Hachem, et nous aurons la garantie de recevoir des 'hizouk des histoires que nous entendons, plutôt que de nous sentir mal à propos d'elles.

Il est écrit : "celui qui a un bon œil sera béni" (tov ayin ou yévora'h - Michlé 22,9) = une personne qui est heureuse pour les autres est celle qui reçoit la bénédiction.
Le séfer Maayan Ganim (paracha Choftim) demande : Pourquoi Yitro a-t-il mérité que Moché épouse sa fille et que El'azar haCohen ait épousé sa petite-fille?
En signe d'honneur, Yitro a une paracha à son nom dans la Torah, et ses arrière-petits-enfants ont siégé dans le grand Sanhedrin du Temple dans le Lichkat HaGuazit.
=> Qu'a fait Yitro?

Le séfer Maayan Ganim répond que le verset (Yitro 18,9) rapporte que lorsque Yitro a entendu parler de la façon dont Hachem a délivré le peuple juif d'Egypte : "Yitro s'est réjoui", même si, comme le rapporte Rachi, Yitro était proche de l'Egypte et se sentait mal à propos de leur chute.
Néanmoins, il a mis ses propres sentiments de côté pour se réjouir avec Israël de leur salut. Non seulement cela, mais il continue et dit (Yitro 18,10) : "Béni soit Hachem, qui vous a sauvé des mains des égyptiens" = c'est comme si une personne apprenait que son ami a reçu une certaine bénédiction et qu'en réponse elle disait : "Hachem, merci beaucoup d'avoir aidé mon ami. Je l'apprécie énormément!"

C'est un grand niveau, être tellement heureux pour une autre personne que nous ressentons le besoin de remercier Hachem pour sa joie. C'est une belle qualité que possédait Yitro.
La Torah la décrit ici, mais il doit l'avoir eue pendant toute sa vie. Et, en effet, il a été béni à bien des égards.

=> Ainsi , si nous introduisons davantage cette qualité (mida) dans nos vies, cela fera de nous des personnes meilleures, des personnes plus heureuses, et grâce à D. des personnes bénies (on a l'assure que : "tov ayin ou yévora'h = en faisant l'effort de me réjouir du bien d'autrui, alors par cela Hachem me bénit (c'est comme un père qui voit un enfant qui est content qu'un de ses frères a reçu des cadeaux. Son père est tellement content de l'amour entre eux, qu'Il dit : "allez je te donne à toi aussi davantage!")).

[d'après un cours du rav David Ashear]