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Une prière pleine d’émotions pour Hachem

+ Une prière pleine d'émotions :

-> En général, la possibilité pour les forces Accusatrices d'entraver une prière ne s'applique qu'aux personnes ordinaires qui prient d'une manière routinière.
En revanche, si une personne prie avec une réelle émotion et ouvre son cœur à Hachem, elle n'a jamais à craindre ces forces [nuisibles].

Le Beit Avraham (parachat Vayigach) le constate en ces mots : "Et aucun homme ne se tenait là lorsque Yossef se révéla à ses frères" (Vayigach 45,1).
Il y voit une allusion au fait que, lorsqu’un juif ouvre son cœur à Hachem, il est comme un fils de roi parlant à son père en privé. Personne, pas même un ministre de haut rang, n’est autorisé à être présent à un tel moment.
De même, lorsqu’un juif adresse une requête personnelle à Hachem, aucune autre force n'est autorisée à intervenir dans la conversation.

[d'une certaine façon, plus nous prions d'une façon qui témoigne que nous nous exprimons à notre papa Hachem (ex: plein de joie, de sentiments, notre coeur vibrant, pleurant, ...), qu'Il nous aime à la folie, peut tout, qu'Il est très proche de nous, ... alors plus nous permettons à Hachem de se comporter avec nous en tant que Père aimant, nous déversant des bontés sur nous. ]

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+ Une prière chaleureuse :

-> La guémara (Béra'hot 34b) rapporte que Rabbi 'Hanina ben Dossa a dit : "Si mes prières sont fluides dans ma bouche (im chégoura téfilati béfi), je sais qu’elles ont été exaucées."

Le séfer Avné Zikaron cite le 'Hozé de Lublin qui explique que le mot "chégoura" (שְׁגוּרָה) peut signifier allumer un feu (comme dans "chagra tanoura", allumer un four).
Cela indique que la prière doit être chaleureuse pour être acceptée par Hachem.

[si tu mets le feu en toi lors de ta prière, alors elles sera exaucée!]

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+ La prière avec un cœur brisé :

-> Les tsadikim disent que la prière la plus efficace est celle récitée avec un cœur brisé. Même si une personne est très troublée et ne parvient pas à libérer son esprit pour avoir une grande kavana, prier avec un cœur brisé est considéré comme une preuve de concentration et de dévotion adéquates.

-> Le séfer Yocher Divré Emet (ot 42) écrit : "En vérité, la kavana principale consiste à prier avec un cœur brisé, en s'auto-annulant (son égo) et en se dévouant à Hachem."

Il relate un machal du Maguid de Mézéritch :
"Chaque serrure possède une clé qui l’ouvre. La clé est conçue pour s’adapter à la serrure et celle-ci ne s’ouvre que si la bonne clé est insérée. Cependant, certains voleurs ouvrent une serrure sans clé. Ils la brisent tout simplement.
De même, il existe une clé pour ouvrir toutes les portes du Ciel, mais le moyen le plus simple d’y entrer est de briser la serrure. Cela consiste à briser son cœur et à s'annuler devant Hachem. Ainsi, le verrou qui nous sépare de Hachem est brisé et nos prières peuvent s’élever directement vers Lui."

Il conclut :
"Dans ma jeunesse, j’ai appris quelques kavanot, mais je ne les utilise pas du tout, car la kavana principale est d’avoir le cœur brisé ... J’ai donc choisi de me concentrer sur une seule kavana : me connecter à Hachem autant que possible ...
Si je peux me concentrer un instant sur une kavana simple, comme un Nom d'Hachem, je le fais, mais je ne me distrait pas de la kavana principale [briser, retirer son égo, pour mieux laisser de la place pour accueillir et se lier avec Hachem]."

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+ Essayer d'avoir autant de kavana que nous le pouvons :

-> Le Pélé Yoets (séfer Beit Téfila) écrit :
"Il est vrai que nos fautes nous empêchent de recevoir Sa bonté.
Le grand ennemi, le yétser ara, ainsi que le manque de pureté et l’abondance d’impuretés auxquels nous sommes confrontés dans les terres des non juifs, et la dureté de l’exil de nos corps et de nos esprits, nous affectent à un point tel que nous ne pouvons presque pas être blâmés. Nous sommes incapables de nous concentrer pour servir notre Créateur comme il se doit.

Cependant, nous devons nous renforcer chaque jour autant que possible pour nous concentrer au maximum sur nos prières et nos bénédictions, afin d'avoir la kavana sur au moins la moitié, une partie, voire un seul mot.

Chaque mot, et même chaque lettre, représente une somme considérable. L'une des bontés ('hassadim) d'Hachem, révélée par nos maîtres (Emek Hamélé'h - chaar 17,11), est que si l'on se concentre aujourd'hui sur une bénédiction et demain sur une autre, tout cela s'additionne jusqu'à devenir une prière complète, qui s'élève alors et est acceptée comme une couronne pour le Roi des rois.
[...]

Chaque fois que l'on laisse son cœur se vider et que l'on ne se concentre pas sur sa prière avec crainte, amour et joie, son cœur est honteux.
C'est comme si l'entrée du palais du roi lui était refusée. C'est comme si les gardes à l'extérieur du palais l'attrapaient et le frappaient de coups violents, puis l'enchaînaient et le repoussaient au plus profond de son cœur, qui s'écrie : "Sauvez-moi, mon maître le Roi!"

Lorsque cela se produit, il faut se donner les moyens de se concentrer. Il faut se considérer comme un pauvre debout devant le puissant Roi.
On devrait s'approcher de Lui avec honte et Lui parler humblement, en s'auto-annulant, implorant Sa miséricorde. Car l'auto-annulation (de son égo) est la principale manière de prier et est plus efficace que toutes les kavanot et les yi'houdim.
Cela nous a été révélé par nos maîtres et énoncé par le roi David : "Hachem ne méprise pas un cœur brisé et écrasé" (Téhilim 51,19)."

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Le Pélé Yoets ajoute le machal d'un roi puissant et sage, expert dans tous les domaines de la sagesse, y compris la préparation des mets les plus raffinés.
Un jour, ses ministres et conseillers lui présentèrent chacun leurs meilleurs plats. Chacun apporta un mets délicieux qu'il avait spécialement préparé pour le roi. Parmi eux se trouvait un homme pauvre qui souhaitait également honorer le roi avec le mets le plus délicieux ; cependant, il n'avait pas les moyens de se payer un mets raffiné.

Désireux d'offrir au roi le meilleur mets possible, il eut une idée.
Il acheta du blé et le moula très finement. Il le lava soigneusement et le plaça dans une assiette propre. Il l'apporta au roi et lui dit en larmes : "Votre Majesté, je voulais vous offrir la meilleure nourriture du monde, mais je n'en ai tout simplement pas les moyens. J'ai fait de mon mieux et je vous ai apporté la meilleure chose possible. Veuillez accepter cette farine pure que j'ai préparée pour vous et utilisez-la pour préparer des mets divins. Et lorsque vous la mangerez, considérez-la comme si je l'avais préparée pour vous."

Voyant les intentions pures de cet homme et tout ce qu'il pouvait faire pour lui, le roi fut rempli d'amour pour lui. Il prit la farine et en fit un mets délicieux, comme si le pauvre homme lui avait donné cette nourriture. Il le récompensa donc généreusement.

De même, si nous faisons de notre mieux pour offrir à Hachem les meilleures prières, Il transformera ces paroles en prières les plus saintes, et Il considérera comme si c'était nous qui les avions prononcées.

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-> Si l’on ne sait pas du tout comment avoir la kavana, il faut au moins prononcer les mots clairement, en énonçant chaque lettre, et garder à l’esprit qu’on fait de son mieux pour servir Hachem par la prière.

Le Pélé Yoets écrit qu’une telle personne devrait dire :
"De même que Toi, Hachem, tu es extrêmement élevé, je suis extrêmement bas. Mais Tu me permets de m’approcher de Toi et de T’offrir mon présent. Je désire sincèrement que Tu acceptes mon humble présent. Si je savais comment avoir la kavana, je consacrerais toute mon énergie à avoir les pensées appropriées en Te priant, mais je n’en suis tout simplement pas capable.

C’est pourquoi je présenterai mon présent tel qu’il est et je Te supplie de l’accepter, de lui donner la forme appropriée et de le considérer comme si j’avais une kavana appropriée."

Lorsque Hachem entend cela et constate que l'individu fait réellement de son mieux et s'annule à Lui, Il accepte la prière et la considère comme parfaite.
C'est ce que disent nos Sages (guémara Ména'hot 13a) : "Celui qui fait beaucoup comme celui qui en fait peu", car il ne sait pas faire beaucoup, est accepté par Hachem, à condition que ses intentions soient léchem chamayim.

-> Le Pélé Yoets rapporte ensuite le récit d'un homme qui souffrait de ne pas savoir prier. Le jour de Kippour, il récita les lettres de l'alef beit à plusieurs reprises, puis il implora Hachem de les remettre dans le bon ordre. Il fut révélé par le Ciel à un tsadik que cette prière avait plus de valeur que toutes les autres prières récitées ce jour-là.

Terre d’Israël & la résurrection des morts

+ Terre d'Israël & la résurrection des morts :

-> A l'avenir, lors de la résurrection des morts, ceux qui se trouvent en dehors de la terre d'Israël seront eux aussi ressuscités, mais leur âme (néchama) ne les rejoindra qu'une fois arrivés en Israël.
Cela se réalisera par l'intermédiaire de l'os appelé louz, à partir duquel le corps sera reconstitué. Ils chemineront vers la terre d'Israël par des tunnels souterrains. [Zohar - Noa'h 69a]

-> Le Ramak explique que la résurrection des morts a pour but de réparer les fautes d'Adam Harichon.
Or, le corps ne peut recevoir une âme qu'en un lieu pur, donc en terre d'Israël. Ainsi, il existera des cavités souterraines où les corps demeureront dans la pureté jusqu'à leur arrivée en Israël.

-> Pourquoi Yaacov notre patriarche, ainsi que Yossef, ont-ils tant insisté pour être enterrés en Israël, alors même qu'ils étaient des Justes parfaits?
Il faut en conclure que Yaakov craignait de devoir emprunter ces tunnels souterrains. [Kétoubot 111a]

Mourir en terre d’Israël

+ Mourir en terre d'Israël :

-> La terre d'Israël est si intimement liée à ses enfants que même au moment de la mort, la Chékhina leur procure sa protection et leur témoigne sa reconnaissance.
Le Zohar (Térouma 150b) rapporte que quiconque meurt en dehors d'Israël, meurt par l'intermédiaire de l'ange de la mort, contrairement à ceux qui meurent en terre sainte, dont le départ est accompagné d'un ange de miséricorde (Gabriel).
Moché, Aharon et Myriam, quant a eux, sont morts par le baiser direct d'Hachem.

-> Tout celui qui est enterré en terre d'Israël est considéré comme ayant été inhumé sous le mizbéa'h (l'Autel). Même un esclave cananéen qui y serait enterré, est assuré d'une part au monde futur.
[guémara Kétoubot 111a]

"Si l'on récite la bénédiction de Acher Yatsar avec kavana et en prononçant chaque mot, on ne tombera pas malade de toute sa vie et on n'aura pas besoin de médecins".
[séfer Séder Hayom]

[l'idée est que plus nous mettons de la kavana dans cette bénédiction, plus elle agira en ségoula pour notre bonne santé. ]

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-> Un talmid 'hakham rendit un jour visite au 'Hafetz 'Haïm et vit comment il récitait Asher Yatsar avec son doigt dans un sidour, pointant chaque mot au fur et à mesure qu'il le prononçait.

Tout le peuple juif profite de mon étude de la Torah

+ Tout le peuple juif profite de mon étude de la Torah :

-> Lorsqu'un juif étudie la Torah, il ne fait pas le bien uniquement pour lui-même, mais tout le peuple juif en bénéficie en même temps.
Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech Ha'Haïm) explique en détail pourquoi il en est ainsi : en plus du monde que nous connaissons, il existe des millions d'autres mondes spirituels plus élevés.
Ces mondes spirituels dépendent de l'étude et de l'observance de la Torah par le peuple juif.
Plus il y a de Torah dans ce monde, plus les mondes spirituels sont solidement soutenus.

Plus les mondes spirituels sont forts, plus la bonté d'Hachem est accordée à son peuple. La bonté d'Hachem se fait sentir à la fois matériellement et spirituellement.
Chaque heure pendant laquelle un juif étudie, la Torah apporte une aide à tout le peuple juif et empêche les tragédies et les malheurs de s'abattre sur eux.

-> Une personne qui vit avec un sentiment de responsabilité envers son peuple, qui veut faire de bonnes choses pour le peuple juif, devrait étudier autant de Torah qu'elle le peut.
Si l'on veut sincèrement aider le peuple juif, nous devons savoir que, dans tous les domaines, l'étude de la Torah est le moyen le plus sûr d'y parvenir.

-> Au milieu de l'étude de la Torah, une personne est parfois soudainement confrontée à un prétexte ou un autre qui tente d'interrompre son étude. Pour surmonter son penchant et poursuivre ses études, elle doit considérer le bénéfice qu'elle apporte à tout le peuple juif en étudiant sans interruption, en plus de son propre gain personnel.
Dans ce monde, nous n'avons aucun moyen de connaître toutes les ramifications de l'étude de la Torah, mais nous pouvons être sûrs que tout le peuple juif en profite considérablement.
Même quelques minutes supplémentaires consacrées à l'étude de la Torah peuvent aider de nombreux juifs et probablement prévenir des calamités majeures.

[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.9 ]

Lorsqu'une personne se consacre à la Torah, les lumières spirituelles de la Torah vont implorer Hachem de l'aider à réussir dans son étude. [ce qui explique que nous pouvons réussir bien au-delà de notre potentiel]
[guémara Sanhedrin 99b + voir aussi Rachi]

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-> Nous savons qu'Hachem peut tout faire. Rien ne Lui est impossible. Lorsqu'Hachem voit un homme s'efforcer sincèrement de faire ce qu'Il attend de lui, Il le prend en pitié et lui donne les outils, [les capacités,] dont il a besoin pour accomplir Sa volonté de manière exemplaire.

-> Le 'Hazon Ich (se basant sur le Arizal) enseigne :
"La raison pour laquelle une personne ne veut pas ou ne peut pas accomplir un élément particulier du service d'Hachem découle souvent du fait que la source profonde de sa personnalité spirituelle s'identifie plus directement à certaines facettes de la volonté d'Hachem qu'à d'autres.
Néanmoins, une personne est toujours obligée de faire un effort pour servir Hachem dans ces domaines également. Le résultat de ses efforts sera qu'Hachem le récompensera en ajoutant à sa composition spirituelle des éléments supplémentaires qui lui manquaient jusqu'alors. Il découvrira alors qu'il a l'envie et les capacités d'accomplir les tâches qui ne l'attiraient pas auparavant."

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-> La guémara mentionne deux conditions pour étudier la Torah avec succès : faire des efforts (autant que nous le pouvons personnellement) et prier.
Prier Hachem pour réussir est aussi nécessaire que l'effort que l'on met dans notre étude.

Hachem écoute toutes nos prières, Il les accepte et nous donne ce que nous demandons.
De plus, la prière elle-même nous unit à notre Créateur. Elle forme un lien qui unit effectivement notre âme à Hachem, et plus une personne se sent proche d'Hachem, plus elle aura de réussite dans l'étude de la Torah.
[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.4 & 5 ]

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-> Le 'Hazon Ich dit que tout celui s'engage entièrement dans la Torah a le potentiel de devenir l'un des leaders de la Torah de la génération. Il n'y a pas d'autres conditions pour devenir un grand dans l'étude de la Torah.
La seule exigence est d'être constamment occupé à étudier la Torah et de s'efforcer d'être un véritable serviteur d'Hachem. Tout le monde peut aspirer à cela, et cela ne dépend de personne d'autre que de soi-même, et personne ne peut nous en empêcher.
[rav Yaakov Ades]

L’effort dans l’étude

+ L'effort dans l'étude :

Voici un enseignement du rav Yaakov Ades (dans son Ahavat Torah - chap.6)

-> L'effort nécessaire pour étudier la Torah (ex: comprendre une guémara) ne signifie en aucun cas que quelque chose ne va pas. Au contraire, le labeur et l'effort constituent la partie la plus importante de l'étude de la Torah.
Le 'Hazon Ich écrit : "L'essentiel, c'est l'effort ; c'est précisément en luttant pour comprendre les mots sacrés de la Torah qu'une personne en vient à mériter la lumière de la Torah d'Hachem qui illumine l'âme".

Par conséquent, même si quelqu'un est un génie et comprend la guémara sans effort, il est important qu'il utilise toutes ses facultés de concentration pour parvenir à une compréhension plus approfondie de cette même guémara.
Sinon, un élément essentiel de l'étude de la Torah fait défaut. L'effort que l'on doit fournir pour apprendre est vital car il contient une force puissante qui affine efficacement l'âme de celui qui étudie la Torah.

-> L'effort dans l'étude de la Torah purifie et affine l'âme.
Un jeune étudiant peut parfois avoir l'impression de souffrir lorsqu'il s'efforce de comprendre une guémara sans y parvenir. Il peut se sentir déçu lorsqu'il doit étudier le même passage encore et encore et s'attarder sur chaque détail avant de commencer à saisir l'essentiel de ce que dit la guémara.
Or, cela constitue justement un atout pour son étude, puisque purifiant son âme et lui confèrant des qualités divines.

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-> Le Gaon de Vilna était réputé pour être un génie intellectuel dès sa jeunesse.
Néanmoins, son élève, rabbi 'Haïm de Volozhin (Néfech Ha'Haïm), rapporte des témoignages sur l'énorme énergie que le Gaon de Vilna consacrait à l'étude de la Torah.

Le rabbi de Volozhin écrit :
"Le Gaon de Vilna, notre pieux et saint maître, était un génie de renommée mondiale. Sa façon d'étudier la Torah consistait à réfléchir, à se concentrer et à s'épuiser à un degré qu'il est impossible d'apprécier ou de décrire. Grâce à son pouvoir de concentration supérieur et à sa sainteté extraordinaire, il méritait d'atteindre l'extrême limite de la compréhension de la Torah.
Il est incroyable de voir comment ce géant parmi les hommes s'est efforcé de parvenir à la clarté absolue de la vérité. Bien qu'il ait été doté d'une remarquable profondeur et qu'il ait acquis de vastes connaissances auprès des érudits des générations passées, son cœur pur ne lui a jamais permis de tirer avantage de ces qualités.
Au contraire, il approfondissait un sujet jusqu'à ce qu'il l'envisage sous tous les angles et en considère toutes les ramifications, et ce des centaines de fois. Il pouvait poursuivre son impressionnante concentration pendant plusieurs jours et plusieurs nuits, sans manger ni boire et sans dormir, jusqu'à ce que son apparence montre que son être physique était épuisé.
Il s'est littéralement abandonné à la Torah.
Ensuite, lorsque Hachem éclaira ses yeux de la véritable compréhension, il subit une transformation instantanée et son visage brilla de pureté et de bonheur face à la clarté de la Torah."

-> Evidemment, les remarquables capacités de concentration du Gaon de Vilna ne sont pas attendues de tout le monde, mais nous devons nous inspirer de son exemple. Chacun doit s'efforcer intensément, jusqu'aux limites de ses capacités personnelles, d'étudier la Torah, car c'est l'effort qui nous purifie et nous affine.

[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.6 ]

Etudier la Torah quelque soit notre niveau

+ Etudier la Torah quelque soit notre niveau :

Voici un enseignement du rav Yaakov Ades (dans son Ahavat Torah - chap.3) :

-> De nombreuses personnes pensent que la grande valeur spirituelle de l'étude de la Torah est peut-être vraie, mais qu'ils se trouvent à un niveau spirituel trop bas pour que cela s'applique à eux, à la fois parce que leur niveau d'étude est faible et parce que leur relation avec Hachem est médiocre.

Ils se trompent lourdement. Ils ne se rendent pas compte qu'Hachem aime chaque juif très fortement.
À chaque instant, Hachem attend que nous remplissions nos obligations spirituelles et que nous le serviez de toutes les manières possibles. Lorsque nous étudions la Torah, à notre propre niveau, nous et notre Torah sommes aimés aux yeux d'Hachem dans une mesure que nous ne pouvons pas comprendre.
Que nous en soyons conscient ou non, Hachem déverse sur nous Sa générosité spirituelle.

-> Ceci est vrai pour tous les niveaux d'étude de la Torah, sans exception. La guémara dit que le monde existe par la vapeur des mots [de Torah] qui sortent de la bouche des enfants/écoliers (tinokot), parce que leur discours n'est pas entaché par la faute.
Le 'Hafets 'Haïm dit qu'il s'agit de très jeunes écoliers, et que le niveau de Torah qu'ils étudient n'est pas très élevé puisqu'ils sont trop jeunes pour le comprendre correctement. Nous voyons donc que l'étude de la Torah est spirituellement puissant, même aux niveaux inférieurs.

-> Cependant, comme l'explique le Déréh 'Haïm, la supériorité de la Torah à des niveaux plus élevés ne peut être niée.
Plus une personne comprend ce qu'elle étudie, plus la vérité de la Torah devient claire et plus elle sentira la lumière spirituelle exaltée de la Torah briller à travers son âme avec un éclat accru, et sa relation avec Hachem s'intensifiera.

-> Même si le comportement d'une personne la fait tomber très bas spirituellement, elle peut encore étudier la Torah, et cette Torah est très précieuse à Hachem.

Le Kéhilot Yaakov (dans son Kréna déIgarta) explique qu'il n'est pas juste de suggérer que la Torah apprise par une personne en déclin spirituel n'est pas sainte et bénie. Nos Sages disent que lorsqu'un homme racha s'occupe de la Torah, le rayonnement de celle-ci le ramène dans le droit chemin. Nous constatons que l'éclat de la Torah est présent même dans la Torah apprise par des personnes fauteuses.

Le rav 'Haïm de Volozhin (Néfech Ha'Haïm) écrit également que si une personne se débat dans les profondeurs obscures d'une vie de péché, c'est en étudiant la Torah qu'elle peut obtenir la force spirituelle dont elle a besoin pour s'en sortir.
Lorsqu'il l'étudiera, Hachem lui donnera la force spirituelle de se repentir et de réparer le mal qu'elle a causé.

Ainsi, si quelqu'un sent qu'il recule spirituellement, il est encore plus fortement obligé d'intensifier son étude de la Torah et de s'y consacrer de toutes ses forces et de toutes les manières possibles.

-> Il est vrai que plus une personne est vertueuse, plus son étude renforce sa relation avec Hachem et apporte à son âme davantage de Sa lumière exaltée. Mais même pour les personnes moins vertueuses ou celles qui traversent une chute spirituelle temporaire, l'étude de la Torah est une force extrêmement puissante qui les rapproche activement d'Hachem et de Sa lumière très élevée.

[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.3 ]

Etudier la Torah = renforcer notre attachement avec Hachem et notre âme

+ Etudier la Torah = renforcer notre attachement avec Hachem et notre âme :

Voici un enseignement du rav Yaakov Ades (dans son Ahavat Torah - chap.2) :

-> Il existe une différence fondamentale entre l'étude de la Torah et l'étude des autres branches du savoir.
Le but de l'étude de tout autre sujet est d'acquérir des connaissances et tous les avantages qui découlent d'avoir de la sagesse supplémentaire.
La Torah est différente. Non seulement la connaissance réelle est incomparablement supérieure à toute forme de connaissance séculière, mais l'étude elle-même a un effet d'élévation et d'amélioration sur la personne concernée.

-> La suprématie de l'étude de la Torah sur les autres sciences est quelque chose qu'Hachem a inscrit dans la fibre même de l'univers. Elle a été placée là depuis la création du monde, de sorte que chaque étude et chaque acquisition de connaissances en matière de Torah renforcent automatiquement le lien entre l'âme d'un juif et son Créateur.
L'étude de la Torah fait également jaillir la lumière d'en-Haut (or el'yon) qui renforce la personne et accroît sa capacité à s'améliorer spirituellement.
Il se peut que vous ne ressentiez pas toujours l'inspiration d'Hachem au moment de l'étude, mais elle est toujours présente, même si des limitations physiques vous empêchent temporairement d'en être conscient.
Avec le temps, cependant, vous en viendrez sans aucun doute à ressentir cette inspiration divine, du moins en partie. Car il est naturel qu'une personne ne puisse apprécier, dans ce monde, qu'une fraction de ce que son âme gagne réellement en étudiant la Torah.

-> La relation d'une personne avec Hachem et l'éclat de la lumière spirituelle d'en-Haut sont vécus à différents niveaux. L'intensité de l'expérience est déterminée par la qualité de l'étude. Les facteurs qui influencent la qualité de l'étude sont nombreux :
1. La durée de l'étude ;
2. L'étude sans interruption ;
3. La concentration ;
4. Etudier avec plaisir et envie ;
5. Comprendre ce que l'on étudie ;
6. La répétition de ce que vous étudiez jusqu'à ce que vous vous en souveniez pendant un certain temps.

Chaque fois qu'une personne étudie [la Torah], sans exception, elle récolte des bénéfices spirituels et l'unification de son âme avec Hachem s'intensifie.
En fait, il n'existe pas d'étude [de la Torah] non productive (chaque mot, chaque seconde de Torah a forcément un impact!).
Les points susmentionnés, pris séparément ou combinés, renforcent l'étude et l'enrichissement spirituel.

-> Plus une personne s'habitue à étudier [la Torah], plus ces sentiments s'intensifient et plus elle développe une forte inclination à étudier davantage.
Il peut y avoir des échecs, mais la tendance générale est que le désir d'étudier devient progressivement plus fort.
Le rav Aharon Kotler déclare que lorsqu'une personne ferme sa Guémara le soir, par exemple, elle doit avoir l'impression d'en être arrachée. Cela signifie qu'un juif doit sentir que la vérité de la Torah et l'essence de son âme sont si étroitement liées qu'elles ne forment plus qu'une seule entité.

-> Dans la deuxième bénédiction de la prière du soir, il est dit : "car elles [les paroles de la Torah] sont notre vie et la durée de nos jours, et [d'elles] nous en parlerons jour et nuit" (ki ém 'hayénou véoré'h yaménou ouva'ém néégué yomam valaïla).
Nos Sages expliquent que la seconde moitié du verset est une conséquence de la première ; dans la mesure où une personne estime que la Torah est sa vie même (elles sont notre vie!), la fin du verset "d'elles nous parlerons" sera vraie, et la qualité de notre étude s'améliorera.

-> L'être humain est constitué d'un corps et d'une âme, du physique et du métaphysique, et l'on oublie souvent que l'âme est la force la plus puissante.
La lumière exaltée d'Hachem qui brille sur l'âme d'une personne est une expérience entièrement spirituelle, et tous les plaisirs physiques et les jouissances du monde sont insignifiants en comparaison.

-> "Comme une biche qui cherche de l'eau, mon âme crie vers Toi, ô Hachem ; Mon âme a soif d'Hachem, du D. vivant. Quand viendrai-je et verrai-je la présence d'Hachem?" (Téhilim 42,2-3).

L'âme d'un homme ressent la soif de la même manière que son corps. Son être physique a soif d'eau, et son âme a soif de la présence d'Hachem.
Si quelqu'un vous offrait toutes les richesses du monde à condition que vous ne buviez pas pendant un mois, pourriez-vous l'accepter? Quelle est la valeur de l'argent si vous allez mourir de soif?
La soif que votre âme ressent pour Hachem et Sa lumière spirituelle est exactement la même. Comment les plaisirs du monde peuvent-ils étancher une soif spirituelle?
Le seul moyen de satisfaire le désir spirituel est d'étudier la Torah et d'accomplir les mitsvot.

-> Afin de récolter tous les avantages de la lumière brillante qui provient de l'étude de la Torah, une personne doit toujours en être consciente.
L'étude de la Torah rapproche l'âme d'un juif d'Hachem, et plus une personne est consciente du pouvoir qu'a la Torah d'unir son âme à son Créateur et de récolter les avantages spirituels de Sa lumière élevées, plus elle a de chances d'en tirer profit.
Bien que ces réalités soient présentes, qu'il en soit conscient ou non, le fait de les connaître augmente leur pouvoir.

-> Dans son commentaire sur le Ora'h 'Haïm, le Ba'h écrit quelque chose qui a des implications troublantes. Il dit que "la raison pour laquelle les Bné Israël ont été exilés de leur terre est qu'ils étudiaient la Torah uniquement pour acquérir des connaissances, et qu'ils ne se préoccupaient pas de la richesse spirituelle et de la relation plus étroite avec Hachem que l'étude de la Torah entraîne. Il y avait donc une lacune fondamentale dans leur façon d'étudier".
Nous voyons combien il est important de ne pas ignorer cet aspect fondamental de ce qu'accomplit l'étude de la Torah.

-> Il est de la responsabilité des enseignants et des éducateurs de transmettre ces principes à leurs élèves.
Ceux-ci doivent être conscients que chaque seconde d'étude de la Torah renforce leur relation avec Hachem et les rend plus dignes de recevoir Sa bonté spirituelle.
Si les enseignants enracinent cela dans le cœur de leurs élèves, cela constituera une puissante motivation pour les aider à s'intéresser de manière positive à l'étude de la Torah, et la qualité de leur étude s'en trouvera considérablement améliorée.

-> Il est également important de souligner l'importance d'une relation étroite avec Hachem, la façon dont l'âme juive aspire et a besoin de Sa lumière exaltée et de Sa croissance spirituelle.
Le Ram'hal (Messilat Yécharim - chap.1) écrit que chaque fois qu'une personne voit quelque chose qui pourrait l'aider à améliorer sa relation avec Hachem, elle doit en profiter et le poursuivre de toutes ses forces. Inversement, elle doit fuir, comme devant un feu, tout ce qui pourrait l'éloigner d'Hachem.
Le Ram'hal mentionne également qu'une personne doit savoir que la seule bonne chose dans ce monde est d'être proche d'Hachem, et que tout ce que les gens peuvent considérer comme bon est en réalité sans valeur.

En vérité, le niveau ultime de l'étude de la Torah est de le faire pour aucune autre raison que de plaire à Hachem, de Lui donner de la satisfaction (na'hat roua'h).
Néanmoins, les raisons d'étudier mentionnées ci-dessus sont très importantes. Même lorsque quelqu'un a atteint le niveau élevé de l'étude uniquement pour plaire à Hachem, il devrait toujours être conscient du concept de se rapprocher d'Hachem et de Sa lumière très élevée. Mais il le fait pour le bien d'Hachem et non pour son propre plaisir.
Les raisons susmentionnées aident également à atteindre le niveau exalté de l'étude uniquement pour plaire à Hachem. Lorsque l'on se sent proche d'Hachem et que l'on baigne dans Sa lumière exaltée, cela nous incite à vouloir plaire à Hachem et à Lui donner du plaisir, de la satisfaction.
[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.2 ]

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-> Lorsqu'une personne étudie la Torah, la lumière spirituelle pure s'ajoute à son âme, et cette lumière est éternelle. Sa récompense dans le monde à Venir dépasse de loin tout ce qui existe dans ce monde, et en plus de son gain personnel, tout le peuple juif récolte également des bénéfices illimités.

Plus vous mettez d'ardeur, d'enthousiasme et de plaisir à étudier, plus cela vient des profondeurs de votre âme, et plus l'étude sera productif. La lumière exaltée d'Hachem rayonnera dans votre âme, et le bonheur qui découle de l'étude de la Torah sera plus intense.

Mais même si vous n'arrivez pas à vous concentrer ou si vous n'avez pas envie d'apprendre, vous devriez quand même essayer d'étudier au mieux de vos capacités. L'étude de la Torah, à quelque niveau que ce soit, est toujours important et apprécié par Hachem.
[rav Yaakov Ades - Ahavat Torah - chap.10 ]

Si nous connaissions l'importance de croire dans l'intervention, la providence d'Hachem (hachgakha), à chaque seconde, dans les moindres détails de notre vie, notre cœur serait encore davantage rempli d'enthousiasme de croire dans Sa hachhakha.

Le verset dit : "Hachem est ton ombre" (Hachem tsilé'ha - Téhilim 121,5), ce qui signifie qu'Il se comporte avec nous selon nos actions. Le plus nous croyons dans Sa hachgakha, le plus Il nous donnera.
[Shomer Emounim - maamar hachgakha pratit - chap.13]

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-> Le fait de croire dans la hachgakha d'Hachem est un commandement positif de la Torah (qui se trouve dans Ekev 8,5). Hachem contrôle tout ce qui se passe à chaque seconde de la journée
[Shomer Emounim - maamar hachgakha pratit - chap.15]