Pâtisserie spirituelle depuis 5771 - b'h
 

Les mitsvot nous fiancent avec Hachem

+ Les mitsvot nous fiancent avec Hachem :

-> Dans les bénédictions, nous disons : "acher kidéchanou bémitsvotav".
D'un point de vue homilétique, cela signifie, si l'on peut dire, que nous sommes mékoudéchet (fiancés) à Hachem avec les mitzvos.
De même qu'un 'hatan est mékadech de sa kalla avec un anneau pour les kidouchin, de même, Hachem nous est mékadech, si l'on peut dire, en nous donnant les mitsvot afin que nous soyons sanctifiés et préparés uniquement pour Lui.

Le mot "kidouchin", tel qu'il est utilisé dans la phrase "aré at mékoudéchet li", a deux significations. [l'une est que "tu es séparé de tous les autres hommes, car ils te sont désormais tous interdits comme hekdech" (guémara Kidouchin 2b).
L'autre signification [provient] d'un lachon de hazmana (préparation) : "tu es préparé pour moi".
De même, avec les mitsvot que Hachem nous a données, Il nous mékadech, ce qui nous sépare de toutes les forces du mal, et nous prépare ainsi pour Lui, nous rendant prêts à accomplir notre avodat Hachem avec sainteté et pureté.
[Béer Moché]

<--->

-> Pourquoi disons-nous dans une bénédiction un langage pluriel "mitsvotav", [impliquant] plus d'une mitsva, alors que nous ne sommes en train de faire qu'une mitsva à la fois?
Chaque fois que nous sommes sur le point d'accomplir une mitsva, nous réalisons en réalité une autre mitsva, à savoir la mitsva d'aimer Hachem.
Nous aimons Hachem et c'est la raison pour laquelle nous sommes sur le point d'accomplir la mitsva.
Ainsi, lorsque nous récitons la bénédiction, nous récitons une bénédiction sur la mitsva que nous sommes sur le point d'accomplir, ainsi que sur la mitsva d'aimer Hachem.
[Tiféret Shlomo]

Chaque mitsva renforce notre sainteté

+ Chaque mitsva renforce notre sainteté :

-> Nous devons être conscients du fait que l'observation des mitsvot nous confère une sainteté.
Le verset nous dit que les Cohanim sont à un niveau plus élevé de sainteté (Emor 21,8).
Ce niveau supplémentaire de sainteté n'est pas simplement dû au fait qu'ils accomplissaient les services sacrificiels dans le Mikdach, car nous ne trouvons nulle part que les premiers-nés mâles de peuple juif avaient un degré spécial de sainteté lorsqu'ils accomplissaient le service divin (à l'époque où ils accomplissaient les devoirs des Cohanim, c'est-à-dire avant la faute du Veau d'or, lorsqu'il a été remis aux Cohanim).
La sainteté des Cohanim est venue strictement parce qu'on leur a donné des mitsvot supplémentaires à accomplir et des interdictions à respecter.

Par conséquent, il est important que nous nous souvenions que chaque fois que nous accomplissons une mitsva, il ne s'agit pas seulement de l'accomplissement d'un commandement d'Hachem, mais aussi d'un moyen par lequel nous pouvons atteindre la sainteté et un lien personnel avec Hachem et Sa Torah.
[Derach Moché]

<--->

[dans les bénédictions, nous disons : "acher kidéchanou bémitsvotav" (qui nous a rendus saints par Ses mitsvot), et ensuite "vétsivanou" (qui nous ordonne). ]

<--------->

-> Il est dit dans la Mékhilta (sur Michpatim 22,30) que chaque nouvelle mitsva qui a été donnée au peuple juif leur a ajouté de la sainteté.
L'accomplissement d'une mitsva sanctifie une personne et crée plus de saintété.
Chaque mitsva est comme un vêtement pour l'âme, comme le dit le Zohar Hakadosh en de nombreux endroits, c'est avec ces vêtements que l'on est vêtu dans le Gan Eden d'en bas.
Ainsi, en accomplissant les mitsvot, on se sanctifie véritablement.
Le Alchich Hakadoch dit que l'on est sanctifié par les mitsvot, et qu'elles renouvellent la personne, faisant d'elle une nouvelle personne.
[Yimtsa 'Haïm]

"Avant de manger et de boire, une personne a deux cœurs, mais après avoir mangé et bu, elle n'a plus qu'un seul cœur" (guémara Baba Batra 12b).

-> La guémara ne dit pas quel cœur reste après avoir mangé et bu, car cela dépend : Si quelqu'un mange et boit juste pour satisfaire son désir physique et sa convoitise, alors le yétser ara est aux commandes, et le cœur après avoir mangé et bu est un cœur insensé qui suivra le yétser ara.
A l'inverse, si quelqu'un mange et boit avec sainteté, c'est-à-dire en se lavant les mains avant et après et en récitant des bénédictions, dans le but de servir davantage Hachem, alors son repas et sa boisson complètent son cœur et le rendent tout entier à son Père céleste.
[rav Tsadok haCohen]

Nétilat yadaïm

+ Nétilat yadaïm :

-> La guémara (Sotah 4,2) dit que quiconque ne prend pas soin de se laver les mains et traite (le nétilat yadaïm) sans respect, est déraciné du monde. (כׇּל הַמְּזַלְזֵל בִּנְטִילַת יָדַיִם נֶעֱקָר מִן הָעוֹלָם)
Nous savons que la bonté est toujours plus grande [que les mauvaises nouvelles], et donc celui qui prend soin de se laver les mains recevra une grande récompense pour cela.
[Ténoufa 'Haïm]

<--->

-> La bénédiction de "al nétilat yadaïm" comporte 13 mots, ce qui correspond à la guématria de "אחד" (é'had - l'Unique), qui se réfère à Hachem, et 13 renvoie également à la mida de ra'hamim (attribut divin de miséricorde).
[Kaf ha'Haïm]

-> En se lavant les mains, on les fait passer d'un état d'impureté à un état de pureté, et nous utilisons donc un langage de "nétila" (élévation) [plutôt que "ré'hitsa" - nettoyer], selon lequel en se lavant les mains, nous élevons nos mains à un état de pureté [spirituelle].
Nous voulons insister sur le fait que lorsqu'on se lave les mains pour se préparer à manger, il s'agit d'un acte de création de sainteté.
[Nagid véNafik]

<--->

-> Il est dit dans le Yalkout Chimoni (Bamidbar 23) que l'on doit être mékayem 10 mitsvot avec le pain avant de le manger, ce qui comprend les mitsvot du champ, les téroumot et les maasrot.
C'est pour cette raison que nous écartons nos 10 doigts [lorsque nous les lavons] pour dire que nous avons fait mékayem mitsvot, le nombre de doigts que nous écartons, et cela sert de mérite pour nous.

C'est pourquoi le langage est "nétilat yadaïm" (levée des mains) et non "ré'hitsat yadaïm" (lavage des mains), car nous levons nos 10 doigts [pour dire] que nous avons été mékayem 10 mitsvot.
Les amé haarets (les ignorants) sèchent leurs mains pendant qu'ils récitent la bénédiction. Ce n'est pas la bonne chose à faire. Lorsqu'une personne récite une bénédiction, elle n'est pas censée faire autre chose que de se concentrer sur la bénédiction.
[Mé ha'Hassed]

L’importance de faire la volonté de D. avec joie

+ L'importance de faire la volonté de D. avec joie :

-> Pourquoi Jérusalem a-t-elle été détruite?
C'est parce que le peuple juif n'a pas récité la Birkat HaTorah avant d'étudier la Torah.
[guémara Nédarim 81a]

-> La guémara a besoin d'une explication, car est-ce vraiment la seule chose que le peuple juif a fait de mal que de ne pas réciter la Birkat HaTorah avant d'étudier la Torah?
De plus, bien que nous sachions qu'il est obligatoire de réciter une bénédiction avant d'étudier la Torah, ne pas le faire est-il une faute si grave que le Temple a été détruit parce qu'ils n'ont pas récité cette bénédiction?
En vérité, il n'y a pas un seul juif qui ne soit pas plein de mitsvot, comme le dit la guémara (Sanhédrin 37a), les fauteurs au sein du peuple juif sont remplis de mitsvot comme une grenade.

Le principal problème est qu'ils n'ont pas servi Hachem avec joie, car ils se sentaient obligés de le faire.
Lorsqu'ils remplissaient leur obligation et n'avaient plus à accomplir cette mitsva, ils étaient très heureux de l'avoir achevée et de ne plus avoir à la faire. Ils la considéraient comme un joug désagréable.
C'est là l'essentiel de la faute du peuple juif ; à cause de cela, nous nous trouvons dans un exil long et amer.

Hachem a créé le monde, pas parce qu'Il en a besoin, mais pour que nous accomplissions ses mitsvot et que nous en recevions la récompense. Si une personne ne réalise pas les mitsvot avec une attitude positive et joyeuse, c'est comme si elle était kofer le ikar (c'est un hérétique), comme si elle disait que Hachem "a besoin" de son service.

... Hachem n'a nullement besoin de ce que nous faisons, et donc, si nous accomplissons Ses ordres avec une grande joie, Hachem est content de nous.
Cependant, si une personne réalise les commandements rapidement parce qu'elle les considère comme un fardeau et veut s'en débarrasser le plus vite possible, alors Hachem sera en colère contre elle.
[le principal n'est pas la réalisation d'une mitsva, mais l'état d'esprit, les sentiments que l'on a : de loyauté, de fierté, de joie, ... de faire la volonté d'Hachem. ]

La bénédiction de Birkat HaTorah comprend les mots suivants : "acher ba'har banou mikol aamim vénatan lanou ét Torato" = nous bénissons Hachem parce qu'il nous a choisis parmi toutes les nations du monde pour nous offrir le cadeau le plus précieux, la Torah.
Si nous n'étudions pas la Torah et ne réalisons pas les paroles de la Torah avec joie, alors pourquoi le bénir de nous avoir donné la Torah?
Si nous la considérons comme un simple fardeau, il est évident que nous n'en voulons pas vraiment.
C'est comme réciter une béra'ha lévatala (une bénédiction vaine), car nous ne cherchons pas vraiment à Le bénir pour cela.

=> C'est la faute du peuple juif, qu'ils n'ont pas servi Hachem avec joie, et donc ils n'ont pas récité Birkat HaTorah parce qu'ils ne le voulaient pas vraiment. Ils considéraient cela comme un fardeau, même s'ils le faisaient.
[ rav Yonathan Eibshitz - Tiféret Yonathan - Ekev 11,13 ]

<--->

[de même dans chaque bénédiction nous disons : "acher kédéchanou bémitsvotav" (qui nous a sanctifié par Ses mitsvot) = chaque mitsva est un cadeau d'Hachem, qui nous rend plus saint et proche de Lui, ...
Avons-nous vraiment conscience de ce que cela implique? Voulons-nous vraiment avoir une éternité au plus proche de papa Hachem?
Comment pouvons-nous voir les mitsvot comme un fardeau (et non un cadeau), comme une contrainte (je fais ce que D. a besoin!? ) ?

Notre yétser ara essaie de nous rendre prisonnier de la routine, pour enlever tout sentiment dans notre servir d'Hachem.
Ne pas servir Hachem avec joie, n'est pas facultatif, c'est grave au point de causer notre exil si long et dur! ]

+ "Exaltez Hachem avec moi" (gadélou l'Hachem iti - Téhilim 34,4)

-> Le terme "iti" (avec moi - אתי) est l'acronyme de : émouna (אמונה), Torah (תורה) et yira (יראה).
Les aspects les plus fondamentaux du judaïsme sont la confiance en Hachem (émouna), l'étude et le respect de la Torah, et la crainte d'Hachem (yirat).
[ rav 'Haïm de Volozhin - Néfech ha'Haïm ]

L’obscurité de l’exil nous exempte du guéhinam

+ L'obscurité de l'exil nous exempte du guéhinam :

-> Il est dit dans le séfer Haguérouchin de rabbi Moché Cordevero que le sar (ange gardien) d'Egypte a été retiré de sa position élevée et est devenu l'ange gardien du Guéhinam.
Je pense que la raison pour laquelle le sar d'Egypte a été démis de ses fonctions et placé comme sar sur le Guéhinam était qu'il ne régnerait pas sur le peuple juif. Il a été placé en tant qu'ange gardien sur le Guéhinam, car l'exil (avec ses difficultés, ses souffrances) exempte le peuple juif d'aller au Guéhinam, et donc le peuple juif ne serait pas là pour qu'il puisse régner sur eux.
[Chlah haKadoch]

La coutume veut que l'on prenne un peu de vin de sa coupe en disant les mots "dam, vaéch, vétimrot assan", ainsi que lors de la récitation des 10 plaies (makot) et des simanim pour les makot (initiales des plaies).
La raison pour laquelle nous agissons ainsi est de démontrer que ce que Hachem a affligé aux égyptiens en Egypte n'était qu'une petite goutte d'eau par rapport à ce que Hachem fera dans la guerre de Gog et Magog, le signe avant-coureur de la venue du machia'h.
[Zé'her léPessa'h]

[nous devons développer avec beaucoup de détails les miracles énormes que nous a fait Hachem en Egypte, et ensuite on doit réaliser que cela n'est qu'une goutte par rapport à ce qu'on aura très rapidement lors de la guéoula finale. ]

<--->

-> Qu'est-ce que Rabbi Yéhouda a ajouté établissant un simanim des plaies, en prenant les raché tévot.
Rabbi Yéhouda essayait de minimiser les 10 plaies, comme s'il voulait dire que bien qu'ils aient démontré une partie de la puissance de Hachem, ce n'était qu'une très petite démonstration de Sa puissance.

[même si on passerait toute notre vie à rapporter des grandeurs d'Hachem, cela ne sera qu'une goutte dans l'infinie de Sa grandeur! ]

-> Nous faisons tomber un peu de vin (pendant le passage des plaies du Séder) pour se rappeler que "étsba Elokim", c'est le doigt d'Hachem! [tout vient à 100% d'Hachem, du coup on peut s'attendre à tout (bien au delà de notre imagination actuelle)! ]
[Darké Moché]

La gématria de "גאולה" (guéoula) est la même que celle de "אדם" (adam - l'homme), ce qui nous indique que la guéoula est la réalisation de l'objectif de "אדם", tel qu'il était au début de la Création.
[Bat Ayin]

<--->

[ Qui est appelé "Adam"? Seul Israël (les juifs) est appelé Adam et non les nations du monde. (guémara Yébamot 61a)]

"Ceux qui placent leur espoir en Hachem acquièrent de nouvelles forces" (Yéchayahou 40,31)

-> "Si tu mets ta confiance en Hachem et que tu crois en Lui de toute ton âme, Il te donnera en échange tout ce que tu désires."
[Baal Yitav Lev - au Maharam Chik ]