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Emouna – base de toutes les mitsvot

+ La émouna est le fondement et l'essence de toutes les mitsvot de la Torah.
Nos Sages nous disent que Moché a reçu 613 mitsvot d'Hachem. Ensuite, le roi David est venu et a montré comment elles dépendent toutes de 11 fondements. Ensuite, Yéchayahou est venu et les a condensées en six. Puis vint Mikha et les condensa en trois. Puis Yéchayahou revint et les condensa encore plus à deux. Puis vint 'Habakouk, le prophète, et montra comment elles dépendent tous d'un seul fondement : "Le tsadik vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4).

Il ne s'agit en aucun cas de diminuer l'importance considérable de l'observation de chaque mitsva dans ses moindres détails. Cela signifie plutôt qu'au fil des générations, il est devenu de plus en plus difficile de découvrir le chemin par lequel une personne peut parvenir à une réalisation parfaite de toutes les mitsvot.
Chacun de ces tsadikim a tracé un chemin à suivre pour sa propre génération, afin d'arriver à cette destination, selon les fondements les plus cruciaux pour leur époque.
Ils ont réduit les conditions jusqu'à ce que 'Habakouk parvienne finalement à la fondation la plus cruciale dont tout le reste dépend, la émouna.
Grâce à la émouna, une personne peut découvrir la force et l'aide Divine dont elle a besoin pour surmonter tous les obstacles.

Le mot "émouna" est généralement traduit par "foi", mais il peut également signifier "élever", comme nous le voyons dans le verset : "Il (Mordé'haï) a élevé Hadassa (Esther)" (vayéhi omèn ét adassa - Esther 2,7).
Une personne qui croit fermement en Hachem peut faire élever, augmenter, toute l'aide d'Hachem dont elle a besoin pour réussir dans tous les aspects de la avodat Hachem.
[rabbi David Abou'hatséra]

Etudier la Torah rend joyeux

+ Etudier la Torah rend joyeux :

-> Il n'y a pas de joie comme la joie de la Torah et l'acquisition de l'intellect (juif), comme le dit le verset : "Les lois d'Hachem sont droites, elles réjouissent le cœur".
Comme l'a enseigné un sage : "Celui qui n'a pas goûté à la clarté des doutes intellectuels n'a pas goûté à la vraie joie".
[le Rama - séfer Torat haOla - part.1 - chap.6 ]

-> Une personne est considérée comme une entité complète par le biais de la Torah. C'est pourquoi la Torah réjouit le cœur d'une personne, car lorsqu'une personne est complète, il y a de la joie".
[Maharal - Tiféret Israël - Introduction ]

-> "Nous trouvons dans le livre du roi Shlomo qu'il y a certaines personnes qui sont nées avec un contrôle de cette émotion (d'être pleinement joyeux), et qui sont toujours tristes, ne trouvant jamais la joie, sauf si elles étudient la Torah et s'unifie ainsi avec Hachem.
[Zohar 'Hadach 51a ]

-> "Lorsque la tristesse et la douleur l'envahissent ... le conseil approprié est de se réjouir et d'élargir son esprit de toutes les manières possibles, principalement avec les mots de la Torah et un cœur joyeux, et il verra des merveilles lorsqu'il étudiera la Torah ...
Alors, les jugements seront adoucis... Son étude de la Torah pour le Ciel le soutiendra, ne lui permettant pas de tomber, et réjouira son cœur".
[rav Its'hak de Komarno - Nétiv Misvoté'ha - Nétiv Emouna 4,4 ]

-> "Il faut tourner son esprit vers des choses qui réjouiront son cœur. Et il est merveilleux de pouvoir s'engager dans la Torah et les lois d'Hachem qui "sont droites et réjouissent le cœur".
Même si son cœur n'est pas intéressé et qu'il est incapable de prendre un séfer (livre de Torah) dans sa main, il doit se forcer [à le faire]. Si le début sera rempli de douleur, à la fin, son cœur sera rempli de joie, à condition qu'il soit sage et comprenne ce qu'il étudie dans son analyse ou son étude de la Haggada ou du midrach, et de cette façon : 'Israël se réjouira en son Créateur".
[Pélé Yoets - Atsvout ]

+ Avoir la émouna - une bataille constante :

-> En tant que loyaux serviteurs d'Hachem, notre devoir principal est de travailler à l'amélioration de notre émouna. Il s'agit d'une tâche constante. Il n'y a jamais de moment où une personne peut dire que sa émouna est parfaite et qu'elle n'a plus besoin d'être travaillée.
Une personne peut avoir l'impression que sa confiance en Hachem est totale, mais dès qu'elle devient complaisante, sa émouna commence à s'affaiblir.
Il est écrit à ce sujet : "Si tu laisses tes yeux se détacher d'elle, elle disparaîtra" (Michlé 23,5).
On peut trouver un indice à ce sujet dans la guématria de "serviteur d'Hachem" (avdé Hachem - עבד יהוה), qui équivaut à la émouna (אמונה).
Dans la mesure où une personne désire sincèrement travailler sur sa émouna, telle sera l'aide d'Hachem qu'elle recevra pour l'aider sur ce chemin.
[rabbi David Abou'hatséra]

Emouna – Transformer la rigueur Divine en miséricorde

+ Emouna - Transformer la rigueur Divine en miséricorde :

Lorsqu'une personne croit au plus profond de son cœur, et peut voir avec l'œil de la raison, que tous les jugements difficiles et la souffrance qui lui arrivent sont tous du côté de la grande miséricorde d'Hachem, comme il est écrit : "Hachem réprimande ceux qu'Il aime" (Michlé 3,12), alors elle a transformé le jugement difficile en miséricorde dans son cœur et son esprit.
En conséquence de cela, il est décidé au Ciel de lui accorder de la miséricorde. C'est ainsi que les tsadikim transforment l'Attribut Divin de jugement/rigueur en miséricorde"
[ Bé'er Mayim 'Haïm - introduction ]

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-> "En cherchant un point de mérite et de bien dans le jugement [du Ciel] qui nous arrive, nous méritons de révéler le (bien) caché et d'adoucir le jugement avec la puissance de la bonté qui est toujours cachée au plus profond du jugement [du Ciel].
C'est le secret de l'enseignement du Arizal selon lequel le jugement ne peut être adouci qu'à sa racine (chaar haKavanot - Roch Hachanah 7)."
[ Toldot Yaakov Yossef - Noa'h ]

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-> Selon la guémara (Taanit 21a) : "Pourquoi l'appelait-on Na'houm Ich Gamzou? Parce que, quoi qu'il pouvait lui arriver, il disait toujours : "gam zou lé'tova"(cela aussi est pour le bien).
Il croyait non seulement que les événements difficiles étaient destinés à une bonne issue, mais qu'ils étaient eux-mêmes bons. Puisqu'il y croyait fermement, il méritait qu'il en soit concrètement ainsi.
Tout ce qui arrive dans la vie dépend de la façon dont la personne l'accepte. Lorsqu'elle croit avec une foi parfaite que tout est bon, elle mérite de le voir de ses propres yeux.
[rabbi David Abou'hatséra]

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b'h, voir également :

-> La émouna permet d'adoucir la Rigueur : https://todahm.com/2023/01/24/la-emouna-permet-dadoucir-la-rigueur
-> Notre émouna transforme la rigueur en bonté (par le rabbi de Berditchev) : https://todahm.com/2024/02/28/notre-emouna-transforme-la-rigueur-en-bonte

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+ Les 2 niveaux de émouna :

-> Le plus haut niveau de bita'hon consiste à savoir que tout ce qui s'est passé est exactement la meilleure chose qui puisse arriver. Même si on ne peut pas voir comment il en est ainsi, on renforce notre cœur par la émouna.
Notre vision de la vie façonne le monde qui nous entoure. Si une personne considère les événements de sa vie de cette manière, ils se déroulent vraiment pour le mieux. Ceux qui croient que tout ce qui leur arrive est bon méritent de le voir de leurs propres yeux.
C'est le sens du verset : "Le tsadik vivra par sa foi" ('Habakouk 2,4). Sa foi l'anime et transforme le mal qui est en lui en bien.
[c'est le sens de la proclamation de Na'houm Ich Gamzou : "gam zou létova" (cette difficulté que je perçu dans ce monde comme mauvaise, si c'était au Ciel je la qualifierai de bonne chose. ). ]

Cependant, même si le bita'hon d'une personne n'est pas assez forte pour croire que ces épreuves sont bonnes en elles-mêmes, elle peut encore se raccrocher à un niveau moindre de bita'hon.
On peut au moins se résoudre à croire que quelque chose de bon en résultera à la fin. Il est vrai que c'est difficile à supporter pour le moment, mais c'est une préparation pour des temps meilleurs à venir. [à la différence des non juifs, un juif doit prendre du recul sur l'instant présent, car il vit pour : un court passage dans ce monde, et une éternité dans le monde à Venir. ]
[Rabbi Akiva était un élève de Na'houm Ich Gamzou, et il a pris conscience que pas tout le monde était au niveau de bita'hon demandé par son maître, et il a déclaré : "Tout ce que Hachem fait, Il le fait pour le bien" (Béra'hot 60b). J'arrive pas à me réjouir sereinement d'un bita'hon total sur le moment, mais j'arrive au moins à me convaincre qu'au final il en résultera de bonnes choses de cette difficulté. ]
[...]

La grande bonté et la miséricorde d'Hachem sont cachées au plus profond de tout ce qui nous arrive. Hachem est la bonté ultime, et tout ce qu'Il fait est uniquement dans le but de bénéficier à l'humanité.
Même si nous ne pouvons pas le voir comme tel avec nos yeux limités de mortels, nous devons nous rappeler qu'il en est ainsi. En fin de compte, nous mériterons de découvrir la bonté qui était cachée derrière nos moments les plus difficiles.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Nos Sages (guémara Béra'hot 90b) nous disent qu'une personne doit bénir Hachem pour les choses apparemment mauvaises qui lui arrivent, tout comme elle bénit Hachem pour les bonnes choses.
Rabbi Yochiyahou Pinto (le Riaf - commentaire sur Ein Yaakov) explique que toutes les choses difficiles qui arrivent à une personne dans ce monde ne servent qu'à la préparer au bien ultime qu'Hachem souhaite lui accorder.

Emouna = faire du troc avec Hachem

+ Emouna = faire du troc avec Hachem :

-> "Ceux qui mettent leur espoir en Dieu renouvelleront leur force" (vékoyé Hachem ya'halifou koa'h - Yéchayahou 40,31).
Le mot utilisé pour "renouveler" est "ya'halifou" (יַחֲלִיפוּ), qui est le même terme que celui utilisé pour le mot : faire du troc, échanger ('halifin - חליפין).
Lorsque nous plaçons notre confiance en Hachem, en échange, Il nous donne la force de faire face à nos difficultés.

Lorsque le Maharam Shik était malade, il demanda au Yitav Lev de prier pour son rétablissement.
Le Yitav Lev répondit en citant ce verset et en expliquant que lors d'un kinyan 'halifin (acquisition par troc), dès qu'une partie prend possession de ce qu'elle veut acquérir, l'autre partie devient immédiatement propriétaire de ce qu'elle reçoit en échange (Kidouchin 28a).
De même, nous faisons un échange avec Hachem. Lorsque nous Lui accordons notre confiance, nous recevons immédiatement une nouvelle force en échange.
[rabbi David Abou'hatséra]

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[ il est écrit : "donnons de la force à D." (ténou oz l'Elokim - Téhilim 68,35) = ainsi lorsque nous témoignons de la confiance en Hachem malgré qu'on peut traverser des moments difficiles, on lui donne de la force dans un monde obscure et majoritairement l'ignorant. Hachem prend avec plaisir et fierté notre émouna, bita'hon, et en échange Il nous donne de la force positive de vie.
Il s'agit d'une sorte de troc spirituel. Une personne donne son espoir et sa confiance à Hachem, et en échange Hachem lui donne une force fraîche et renouvelée.
Plus nous témoignons de émouna et de bita'hon, plus nous aurons en retour de courage et de force d'âme nécessaires pour continuer malgré les adversités. ]

La émouna est le canal par lequel Hachem nous envoie toutes les bénédictions du monde.
Dans la mesure où une personne perfectionne sa émouna, elle se transforme en un récipient capable de recevoir les dons d'Hachem.

Tel fut le cas d'Avraham Avinou. Grâce à ses efforts pour grandir dans la émouna, Hachem l'a béni de tout.
Il est écrit : "Avraham était vieux, avancé dans les jours, et Hachem avait béni Avraham en tout" ('Hayé Sarah 24,1)
Le Zohar (I, 'Hayé Sarah 129a) explique que par le fait d'avoir perfectionné sa émouna ("était vieux, avancé dans les jours"), Avraham a mérité d'être "béni en tout" (bakol). Le mot "kol" fait référence à l'ensemble de la bonté parfaite, d'où découle chaque bénédiction individuelle dans le monde (Chaaré Orah - chaar 1).
Le récipient apte à contenir l'attribut du "kol" n'est rien d'autre qu'une émouna parfaite en Hachem.
Selon la perfection de la émouna d'Avraham en Hachem, il a mérité l'attribut de "kol", qui comprend toutes les bénédictions du monde.
[rabbi David Abou'hatséra]

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-> Le mot "émouna" est généralement traduit par "foi", mais il peut également signifier "élever", comme nous le voyons dans le verset : "Il (Mordé'haï) a élevé Hadassa (Esther)" (vayéhi omèn ét adassa - Esther 2,7).
Tout comme Mordé'haï a élevé Esther de l'enfance à l'âge adulte, de même lorsqu'une personne a la émouna qu'Hachem la sauvera de ses problèmes, cela a le pouvoir de faire fructifier les graines de la délivrance de ses difficultés.
[rabbi de Radzhil - Ohr Its'hak - Vaéra]

[ de même qu'en ayant de la émouna on s'élève au-dessus de la naturalité de voir les choses (puisqu'on ne cherche pas à comprendre, et qu'on met tout nos espoirs en D.), de même notre émouna va être ce qui va nous élever au-dessus de nos problèmes, nous en sauvant. ]

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-> "Je suis noire mais belle, ô filles de Jérusalem. [Bien que je sois aussi sale] que les tentes de Kédar, [je deviendrai aussi pure] que les rideaux de Shlomo." (Chir haChirim 1,5).

-> Nos Sages (midrach Chir haChirim 1:5:1) expliquent cela comme les paroles du peuple juif : "Je suis noir par mes propres actions, mais je suis beau par les actions de mes ancêtres".

Ici, "les actes de mes ancêtres" font référence à la émouna de la nation juive, qui a été implantée dans nos cœurs par nos saints Patriarches (Avot).
Même si nous n'avons pas mérité d'observer la Torah correctement, et qu'en ce sens nous sommes noircis et déshonorés, nous sommes toujours beaux dans la émouna de nos ancêtres, que nous n'avons jamais abandonnée.
[rabbi David Abou'hatséra]

[ ainsi, même un juif qui s'est énormément salit spirituellement par de mauvaises actions, par le mérite d'avoir de la émouna il reste beau aux yeux d'Hachem, et mérite ainsi de recevoir de belles bénédictions. ]

Hachem est présent partout, entourant et remplissant tous les mondes, et accordant [à chaque instant] la vie à tous.
[Zohar - tikoun 7, 91b ; Raya Méhemna - Pin'has 225a ]

Aucune pensée ne peut saisir Hachem.
[Zohar - Intro 17a ]

La émouna est la tâche principale à laquelle une personne doit s'atteler tout au long de sa vie.
[rav Its'hak de Ziditchov ]

Voler – Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné

+++ Voler - Personne ne peut toucher à ce qui ne lui est pas destiné :

"Il advint, à l'époque où le menu bétail entre en chaleur, que j'ai levé les yeux et vu dans un songe ; or, voici que les moutons qui fécondaient le bétail étaient cerclés, pointillés et rayés." (Vayétsé 31,10)

-> Selon Rachi : Bien que Lavan eût tous mis à part tous les moutons afin que les brebis ne donnent pas naissance à des petits à leur ressemblance, les anges les amenaient depuis le troupeau confié aux fils de Lavan vers celui détenu par Yaakov.

-> Le 'Hafets 'Haïm (Chemirat haLachon - chaar haTévouna 11) demande comment les anges ont été autorisés à prendre des moutons du troupeau de Lavan et à les amener à Yaakov. Ne s'agit-il pas d'un vol?

Il répond que quiconque essaie d'escroquer son ami est tout simplement stupide. Le montant exact de l'argent que l'on gagnera au cours d'une année est décrété à Roch Hachana, et l'on ne peut pas gagner un centime de plus que ce montant.
Si quelqu'un vole son prochain, il n'en tirera aucun profit, car il ne se retrouvera pas avec plus d'argent que ce qui a été décrété pour lui. Au bout du compte, il aura la même somme d'argent, mais il aura aussi commis une faute terrible.

De plus, le vol lui fera perdre l'argent qui lui était destiné, comme l'indique la guémara (Soucca 29b) : "Il y a quatre raisons pour lesquelles les biens d'une personne peuvent lui être confisqués ...", l'une de ces raisons étant le fait de voler autrui.
C'est également ce qu'affirme la Massékhet Déré'h Eretz (Zouta 3) : "Si vous prenez quelque chose qui ne vous appartient pas, vous perdrez ce qui vous appartient".
C'est pour cette raison que nos Sages (guémara Yoma 38b) disent que l'on ne peut pas toucher à quelque chose qui est destiné à son prochain, même de l'épaisseur d'un cheveu.
Même si vous le prenez, il finira par lui revenir.

Par conséquent, bien que Rachi dise que les anges ont pris les moutons de Lavan et les ont donnés à Yaakov, cela était permis, comme le dit le verset plus loin : "Parce que j'ai vu tout ce que Lavan t'a fait".
Lavan avait trompé Yaakov à de nombreuses reprises, et par conséquent, la propriété légitime de Yaakov lui était simplement rendue.

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-> Le Ben Ich 'Haï (drouchim paracha Noa'h) enseigne : "Il ne faut pas essayer de gagner de l'argent par des moyens malhonnêtes, car il a déjà été décrété que l'on sera riche ou pauvre. Au lieu de cela, il faut faire confiance à Hachem et reconnaître qu'Il nous donnera tout ce qu'on est censé avoir."