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"A propos de celui qui se retient de regarder le mal et ferme les yeux, Hachem dit : 'Celui-là m’appartient.' "

[midrach rabba rapporté par le Pélé Yoets - entrée Regard]

La jalousie envers autrui

+ La jalousie envers autrui :

-> Le rav Yonathan Eibshitz (Yaarot Dvach 1ere partie - drouch 5) explique la différence entre une faute envers son prochain (avéra ben adam la'makom) et une faute envers Hachem (avéra ben adam la'makom) en disant que lorsqu'on commet une faute contre Hachem, il est facile de regretter et de faire téchouva, mais lorsque l'on fait une faute envers son prochain, c'est beaucoup plus difficile.

Pour preuve, il note que si quelqu'un vient voir un Rav et lui dit qu'il a trouvé dans sa maison de la nourriture taréf (non cashère) ou du 'hametz à Pessa'h, et que le Rav lui dit qu'il doit s'en débarrasser immédiatement, il obéira à la décision, même s'il s'agit d'une perte monétaire importante. Il remerciera même le Rav de lui avoir évité une transgression.
Cependant, si une personne emmène son prochain à un din Torah et que les Dayanim décident qu'il doit payer 100 euros, elle n'appréciera pas cette décision et détestera les juges pour l'avoir fait payer.
Une personne n'est pas aussi bouleversée par le fait que de l'argent soit perdu que par le fait que de l'argent soit donné à son prochain, car elle deviendra jalouse de son prochain et lui en voudra pour l'argent.

Les Baalé Moussar écrivent que tel était l'état d'esprit d'Essav. Il ne se souciait pas vraiment des bénédictions qu'il avait perdus, et il aurait été satisfait de la bénédiction qu'il avait reçue de "vivre par l'épée" (Toldot 27,40). Mais : "Essav prit Yaakov en haine à cause de la bénédiction que son père lui avait donnée" (Toldot 27,41) = La seule raison pour laquelle il était contrarié était que Yaakov avait pris les bénédictions et qu'il était jaloux de lui.

On raconte que deux marchands vinrent un jour voir le rav 'Haïm Soloveitchik, le rav de Brisk, pour un din Torah. Après qu'ils eurent tous deux exposé leurs revendications, le rav de Brisk trancha en faveur de l'un d'entre eux, et l'autre marchand se mit en colère et cria que la décision était erronée.
Le rav de Brisk resta ferme et ordonna à l'homme de suivre sa décision. Après le départ de l'homme, rav 'Haïm demanda aux personnes présentes dans la salle : "Comment se fait-il que lorsqu'un rav décide qu'une vache valant des milliers de dollars est taréf, la décision est acceptée sans discussion, mais que lorsqu'un rav rend une décision contre quelqu'un dans un din Torah, même s'il ne s'agit que d'une petite somme d'argent, la décision n'est pas acceptée et la partie perdante pleure et se plaint?"

Personne n'ayant donné de réponse, le rav de Brisk dit : Je vais vous l'expliquer. La midda de la jalousie obscurcit l'esprit d'une personne. Une personne est prête à perdre des milliers de dollars tant que personne d'autre ne reçoit cet argent. Mais si quelqu'un d'autre prend son argent, il ne peut pas le supporter.

Il a utilisé cette idée pour expliquer le verset (Béréchit 4,6) qui dit qu'Hachem a demandé à Kayin : "Pourquoi es-tu contrarié?" Quelle était la question? Kayin était contrarié parce qu'Hachem n'avait pas accepté son korban. Que demandait Hachem?
La réponse est qu'Hachem demandait à Kayin s'il était vraiment contrarié que son offrande ait été rejetée, ou s'il était contrarié parce que celle de Hevel avait été acceptée.

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-> Rav Eliezer dit que la meilleure midda est d'avoir un "ayin tova" (Pirké Avot 2,12).

-> Rabbénou Yona explique que cela signifie le trait de générosité.
La raison pour laquelle il s'agit d'une si bonne midda est qu'une personne généreuse qui a un "bon œil" et voit le bien chez les autres sera digne d'acquérir toutes les autres bonnes middot.

Les mitsvot n'ont été donnés que pour être accomplis en terre d'Israël.
Car l'essence de tous les préceptes est qu'ils soient accomplies dans le pays d'Hachem.
[Ramban - A'haré Mot 18,25]

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-> Les mitsvot ne revêtent leur véritable valeur qu'en terre d'Israël. A l'extérieur de cette terre, elles n'ont qu'une valeur éducative (pour savoir les faire lorsqu'on pourra venir y habiter).

-> Le rav Tsvi Yéhouda haCohen Kook (LiNétivot Olam - édition 5727 - 1ere partie, p.197), rapporte que le 'Hafets 'Haïm soutient que les mitsvot accomplies en dehors de la terre d'Israël n'ont que 1/20e de la valeur qu'elles recèlent en terre d'Israël.
[rapporté par le rav Tzvi Fishman - Lumières sur Orot - p.18 ]
[celui qui ne peut vraiment pas venir habiter en terre d'Israël (pour le moment), devra alors désirer sincèrement pouvoir y venir, et alors il sera comme étant en terre d'Israël. ]

-> Dans la terre d'Israël, nous sommes un peuple vivant. En diaspora, nous sommes comme des corps sans âme, une coquille extérieure d'un peuple sans vie intérieure.
[Likouté haGaon de Vilna - à la fin de Safra déTsniouta ]

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-> Selon le rav Avraham Kook, la sainteté de la terre ne résulte pas des mitsvot qui y sont accomplies. Ce sont plutôt les mitsvot particulières du pays qui dérivent de la sainteté inhérente à la terre d'Israël, d'où l'expression qui les désignent : "mitsvot qui dépendent de la terre".
La terre est en elle-même sainte (kodech).

"Une révolution tumultueuse surviendra et les gens en arriveront à voir nettement que la puissance d'Israël réside dans son éternelle sainteté, dans la lumière d'Hachem et de sa Torah, dans l'aspiration à la lumière spirituelle, l'ultime valeur triomphant de tous les mondes et de toutes les puissances .... telles sont les douleurs du machia'h qui viennent affiner et épurer le monde entier à travers les souffrances qu'elles causent."
[rav Avraham Kook - Orot haTkhiya - 72]

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[avec la venue du machia'h, et l'éclat de Vérité qu'il y aura, nous aurons alors pleinement conscience de la grandeur d'Hachem et de chaque juif.]

Hachem attend, pour ainsi dire, le service Divin que nous accomplissons au milieu des moments obscures (difficiles) de notre vie, car ce service lui est plus cher que tout autre avoda accompli à un moment où une personne est bénie par la sérénité et où les chemins de l'avodat Hachem sont illuminés pour elle, de sorte qu'elle se sent sanctifiée et élevée.
Son avoda au milieu des ténèbres est particulièrement chère à Hachem, qui apprécie ses efforts pour se souvenir de Lui et Le servir quelles que soient les circonstances.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

La souffrance indique qu’une personne est tsadik

+ La souffrance indique qu'une personne est tsadik :

-> Lorsqu'une personne subit des souffrances, elle devrait être grandement réconfortée par le fait que Hachem traite avec beaucoup de rigueur ceux qui sont les plus proches de Lui.
Le plan initial de la Création était que le monde soit administré par l'attribut de rigueur stricte, et ce n'est que parce que Hachem a vu qu'il serait impossible de survivre de cette manière qu'Il y a ajouté l'attribut de la miséricorde.
Cependant, l'intention initiale de Hachem n'était certainement pas vaine ; ce plan est resté en vigueur en ce qui concerne les tsadikim, que Hachem traite avec un jugement strict.
Lorsqu'une personne est traitée avec rigueur, elle doit savoir qu'elle est considérée comme un tsadik proche de Hachem, et le fait qu'on lui montre qu'elle est jugée comme l'une des justes (tsadikim) devrait être pour elle un grand encouragement.
Même s'il ne trouve aucune raison de se considérer comme juste (tsadik), l'homme voit avec ses yeux, tandis que Hachem voit le cœur (Shmouel I 16,7), et Hachem a certainement une connaissance de lui qui le rend digne d'être traité comme un tsadik.
[rabbi David Abou'hatséra - maamaré Emouna ouBita'hon]

Notre prospérité vient d’Hachem

+ Notre prospérité vient d'Hachem :

-> Il est dit au nom des tsadikim (certains le rapportent au nom du Baal Shem Tov) que si l'on cherche à prospérer financièrement, la première condition préalable est la émouna ; il faut avoir foi en Hachem et compter sur Lui.
Cela est conforme au verset : "Tu te souviendras de Hachem, ton D. : c'est Lui qui te donne la force d'acquérir des richesses" (Ekev 8,18). Onkelos traduit la fin du verset ainsi : "c'est Lui qui te donne le conseil d'acquérir des biens".
Tout vient de la main de Hachem : à la fois "la force d'accomplir" physiquement ou spirituellement, au sens littéral du verset, ainsi que l'acquisition de biens, comme le dit Onkelos.

-> Le petit-fils du Baal Shem Tov, rabbi Barou'h de Mezhibouzh (Botsina d'Néhora - Réé) que le découragement bloque considérablement la réception de la parnassa, et que par conséquent, une personne doit conserver une attitude joyeuse, grâce à sa émouna.
Cela est évoqué dans le verset : "tu ne seras que joyeux" (véayita akh saméa'h - וְהָיִיתָ אַךְ שָׂמֵחַ - Réé 16,15), dont les dernières lettres forment le mot חתך ('hatakh), qui est le nom du grand ange responsable de la parnassa.

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-> Le principe est qu'en réalité la hichtadlout n'ajoute ni ne retranche rien à la parnassa. Lorsqu'avec honnêteté d'esprit, une personne investit les efforts qui sont nécessaires (et non excessifs) et laisse le reste entre les mains d'Hachem, alors Hachem lui fournit tout ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "Quant à celui qui se confie en Hachem, la bonté l'entoure" (Téhilim 32,10).
Cela est développé en détail dans le moussar, comme par le 'Hovot HaLévavot (chaar HaBita'hon).

Il arriva un jour que le Baal Shem Tov n'avait pas d'argent pour acheter de quoi manger pour le Shabbat. Comme le Shabbat approchait à grands pas, il quitta sa maison et se rendit chez son voisin le plus proche. Il toucha légèrement la fenêtre de son voisin depuis l'extérieur, puis continua immédiatement son chemin. Le voisin sortit alors précipitamment de sa maison pour demander au Baal Shem Tov ce dont il avait besoin. Lorsque le Baal Shem Tov lui dit qu'il n'avait pas d'argent pour acheter le nécessaire pour le Shabbat, il répondit avec incrédulité : "Est-ce une raison pour frapper si fort que vous avez presque cassé ma fenêtre? Et pourquoi êtes-vous parti immédiatement, plutôt que d'attendre que je vienne vous voir?"

Le Baal Shem Tov répondit : "Avec chaque personne qui naît dans ce monde, sa parnassa "naît" également pour elle. Cependant, en raison de l'effet de la faute, elle doit faire des efforts pour acquérir ce dont elle a besoin, comme le dit le verset : "A la sueur de ton front, tu mangeras ton pain".
Il existe toutefois des variations à cet égard : chaque personne ne doit fournir que des efforts proportionnels à les dégâts qu'elle a causée par ses fautes.
Certaines personnes gagnent leur vie chez elles, tandis que d'autres doivent parcourir de longues distances pour chercher leur pain. D'après mes calculs, je n'avais pas besoin de fournir de grands efforts ; tout ce qui m'était demandé était la plus petite des actions. C'est pourquoi je n'ai même pas frappé, mais j'ai simplement touché votre fenêtre avec mon petit doigt, afin de remplir ma responsabilité d'investir des efforts pour obtenir la parnassa que le Ciel m'avait décrétée. Pourtant, grâce à ce petit geste, le verset : "Hachem, ton D., te bénira dans tout ce que tu feras" (Réé 15:18), s'est accompli pour moi, et le bruit de coups forts a été entendu dans ta maison, alors tu es sorti pour m'aider.
Une fois que j'eus fait la hichtadlout qui m'était demandé et créé un moyen d'obtenir ma parnassa, j'étais certain qu'Hachem m'aiderait, que ce soit par votre intermédiaire ou non. C'est pourquoi, dès que j'eus touché votre fenêtre, je poursuivis mon chemin."

Sainteté & Torah

-> "Celui qui prend à cœur les paroles de la Torah se voit débarrassé de nombreuses préoccupations mentales ... de préoccupations stupides, de préoccupations impures, de préoccupations liées au yétser ara ... de préoccupations liées à des choses futiles".
[Avot déRabbi Natan - chap. 20 ]

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-> Nos sages ont ainsi déclaré que l'homme doit diriger son esprit et ses pensées vers les paroles de la Torah et élargir sa compréhension avec sagesse, car les pensées impures ne prévalent que dans un cœur dépourvu de sagesse.
[Rambam - Hilkhot Issouré Biah 22,21 ; basé sur Kidouchin 30b et midrach Michlé - chap.24 ]

"Il est bien préférable d'utiliser l'énergie que l'on dépenserait pour jeûner (en se mortifiant pour expier nos fautes) pour étudier la Torah et prier, afin de prier de toutes ses forces et avec toute sa concentration, ce qui conduit à l'ascension spirituelle."
[Baal Shem Tov - cité dans le Kéter Shem Tov - sect. 219]

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-> Le hassidisme s'oppose aux mortifications telles que le jeûne et autres formes d'auto-affliction.
Le Baal Shem Tov (Tsava'at haRivach - 56) insiste pour que l'homme se concentre sur des formes positives d'amélioration personnelle : "Il est préférable de servir Dieu dans la joie sans mortifications, car celles-ci provoquent des sentiments de tristesse".

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-> Selon le Likoutim Yékarim (sect. 178) : "le Baal Shem Tov a mérité toutes ses illuminations et tous ses niveaux grâce à ses immersions constantes. Des immersions fréquentes dans un mikvé (bassin rituel) sont supérieures au jeûne, car le jeûne affaiblit le corps dans son service à Hachem."

A mesure que l'homme s'attache à Hachem par les mitsvot et la communion, la lumière de la Chékhina lui apparaît de plus en plus clairement.
[d'après le Baal Chem Tov]